Deux ans après le début de la pandémie mondiale de COVID-19, beaucoup de choses ont changé dans nos vies. Même les choses qui n’ont pas changé se trouvent désormais comme chargées – chargées d’un sentiment de danger, ou du sentiment que le vernis de la » « normalité » a craqué (qu’est-ce qui était normal, d’ailleurs ?). Et même si nous prétendons le contraire ou que nous pouvons regretter que le fameux « monde d’après » qu’on nous avait annoncé ne remplisse pas toutes ses promesses, les choses ne sont plus tout à fait les mêmes.
La façon dont nous travaillons a changé, sans parler de la façon dont nous scolarisons nos jeunes et dont nous saluons et retrouvons nos amis. Ce ne sont là que trois exemples des très nombreuses façons dont nos vies ont changé. Toutes ces dimensions extérieures ont été impactées par la pandémie. Mais savez-vous comment VOUS avez changé depuis mars 2020 ? Bien sûr, nous ne pouvons pas répondre à cette question (ceci n’est qu’un article de blog, après tout), mais il semblerait que l’une des conséquences majeures de la pandémie – et peut-être la raison pour laquelle vous lisez ceci en ce moment – est une perte notable de libido, probablement causée par la pandémie en cours.
En écrivant ces lignes en octobre 2022, le ou la COVID-19 n’est probablement que l’une des choses qui vous inquiètent actuellement – avec un scénario de mort climatique imminente, des conflits mondiaux aux portes de l’Europe et une inflation galopante, on ne peut pas vous reprocher d’être un peu inquiet/inquiète ? Qui peut encore placer le plaisir au premier plan quand on a l’impression que la planète entière est en feu ?
Nous allons essayer d’expliquer pourquoi vous êtes probablement confronté(e) à une baisse de libido, et pourquoi elle fera très probablement son grand retour un jour prochain.
Un grand coupable : le stress.
Aaaah, les joies de la vie moderne… Avec la double pression de réussir sa carrière et son épanouissement personnel, les prêts étudiants à rembourser, un marché du logement presque inabordable et la quasi-impossibilité de déconnecter réellement…
Il n’est pas surprenant que stress et sexe ne fassent pas bon ménage. A fortiori quand le stress prolongé, et c’est ce que nous connaissons tous depuis le début 2020, lorsque la pandémie a commencé. En période de stress, votre corps produit davantage de cortisol (fréquemment appelée « l’hormone du stress ») qui inonde votre corps et votre cerveau de glucose. Le cortisol est produit en grande quantité pendant les périodes de « combat ou de fuite », car il peut stimuler la réparation des tissus en cas de blessure survenue lors d’un moment de tension ou de peur. Cependant, en cas de stress prolongé, notre corps continue de sécréter du cortisol, ce qui n’est pas très bénéfique pour notre système libidinal.
Le cortisol supprime la quantité de testostérone chez les hommes et les femmes en période de stress, ce qui, pendant une période prolongée – au hasard une pandémie mondiale – diminue leur libido et leur envie de sexe.
C’est tout à fait normal !
Pendant une période où le monde traverse une rupture ou un changement sans précédent (du moins de notre vivant), il est tout à fait normal de ne pas être intéressé(e) par le sexe. Il peut même y avoir des raisons évolutives à cela. Pensez-y : lors d’événements cataclysmiques, quel serait le but de l’accouplement (c’est-à-dire avoir des rapports sexuels pour faire un bébé) alors que vous devriez plutôt vous concentrer sur votre survie immédiate ?
L’envie va revenir, en général encore plus vite qu’elle n’était partie !
Comme vous avez dû faire face au stress de vous adapter et de survivre à une pandémie, votre libido a probablement chuté assez tôt. Cependant, une fois que les choses s’équilibrent et que notre corps commence à s’acclimater à un état de normalité – la pandémie semble aujourd’hui plus contrôlée – il est très probable que votre libido revienne en force à mesure que votre production de cortisol va se stabiliser.
Cependant, il existe d’autres raisons qui peuvent expliquer la chute de votre libido en cette période de pandémie, par exemple :
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Voir votre partenaire en permanence :
Après les confinements successifs et les tentatives d’évitement général de la maladie qui se sont mis en place sur toute la planète, il ne fait aucun doute que vos comportements en matière de sortie de la maison (comme leur fréquence et leurs raisons) se sont adaptés. Si vous viviez avec un partenaire pendant cette période, vous n’avez pas manqué de remarquer que vous le/la voyiez plus souvent que vous ne l’aviez sans doute vu(e) au quotidien jusque-là (périodes de vacances mise à part).
Le fait de passer un temps infini ensemble fait disparaître toute l’excitation que vous aviez à le/la retrouver en journée de travail, par exemple. Ajoutez à cela les tâches ménagères, les repas, éventuellement les enfants et le travail à domicile, et vous n’avez probablement pas eu beaucoup de temps pour faire l’amour, ce qui signifie que vous ne voyez votre partenaire uniquement dans un contexte (un peu pesant et subi par beaucoup) de la routine quotidienne.
A présent que la pandémie semble un peu calmée et que les mesures de prévention ont été sensiblement allégées, si vous vous en sentez capable et en avez envie, il serait bon que vous et votre partenaire vous extrayiez de la routine quotidienne. Prenez le temps de sortir de la maison ensemble (dans la mesure où vous vous sentez à l’aise, bien sûr) afin de retrouver la personne que vous étiez tous les deux avant de partager au quotidien et quasiment H24 l’espace de vie/bureau/gym que sont devenus tous nos foyers. Faites une randonnée, dormez à la belle étoile ou dans un endroit insolite, suivez ce cours de salsa que vous aviez toujours eu envie de faire ensemble : l’essentiel est de sortir et de laisser la pandémie de côté. Vous pouvez même envisager de quitter votre pantalon de survêtement pour l’occasion !
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Boire ou fumer plus pour tenir le coup :
Alors que les gens étaient confrontés à l’insécurité d’une pandémie mondiale, ils ont bu plus d’alcool qu’auparavant pour faire face à la situation. Il en a été de même pour la marijuana, dont les ventes légales ont explosé, les gens ayant peu de choses à faire et trop de choses en tête.
Même dans le meilleur des cas, boire et fumer ne sont pas de bons moyens de faire face à des situations pénibles ou douloureuses telles que l’incertitude ou la perte. Et si fumer de l’herbe peut améliorer le sexe pour certaines personnes, et si l’alcool augmente parfois le désir, lorsqu’ils se mélangent au stress et à la libido, cela peut être un combo fatal. De plus, au-delà d’un certain seuil, la consommation prend le pas sur la notion de plaisir. Si vous avez l’impression que votre consommation d’alcool ou de drogues est devenue incontrôlable et qu’elle vous empêche de vivre votre vie, adressez-vous à un professionnel et demandez l’aide dont vous avez besoin.
Quels sont les autres impacts que ces deux dernières années ont pu avoir sur votre vie ? Étant donné qu’une grande partie de ce qui nous arrive affecte la façon dont nous interagissons (sexuellement et d’une manière générale) avec notre entourage, il existe une multitude de facteurs externes qui peuvent modifier notre relation à l’autre. Cependant, gardons à l’esprit que le changement est une constante dans la nature – ce qui signifie que les choses peuvent toujours changer pour le mieux.