L’orgasme qui ne vient jamais chez les femmes ou celui qui vient trop tôt chez les hommes représentent les deux tracas sexuels les plus répandus dans le monde humain. Causés principalement par des éléments extérieurs de type stress du quotidien ou angoisse de ne pas être érotiquement à la hauteur, il suffit le plus souvent de surmonter le blocage psychologique pour que le problème se règle, le défaut physique n’étant qu’un très rare responsable.
Et pour avoir enfin raison de cet état psychologique qui empêche l’épanouissement du plaisir, la sexothérapeute Laurie Watson propose des moyens pour le moins originaux : l’humour et le jeu !
L’autodérision contre l’éjaculation prématurée
Battez votre record de vitesse
Monsieur, vous avez tendance à tenir 1 minute 30 ? Mettez tout en œuvre pour tenter de battre votre record et de passer en dessous de la barre des 1 minute ! Pour justifier ce conseil qu’elle donne à ses patients, Laurie Watson explique que l’éjaculateur prématuré a tendance à partir trop vite à cause de la pression qu’il se met pour garder le contrôle. En allant au bout du paradoxe, elle cherche ainsi à inverser la tendance : en conseillant de jouir encore plus rapidement, le stress responsable s’envole et cette détente permet finalement de tenir plus longtemps.
Retournez le problème
Monsieur, accusez votre partenaire d’être insupportablement sexy, au point de vous faire exploser trop tôt. Accusez sa moue friponne, ses courbes incroyables, son regard de feu, ses cheveux soyeux, son galbe unique, son minois ravageur… Et si vous partez effectivement un peu trop tôt, ne vous excusez surtout pas et accusez-la encore le temps de laisser votre pénis reprendre son souffle ! En dédramatisant la situation et en inversant l’origine du problème que l’on plonge dans l’humour, on limite ainsi l’angoisse.
Négligez le rapport sexuel
Le stress rencontré par monsieur est également dû à la peur de ne pas satisfaire sa partenaire en ne menant par le rapport suffisamment loin pour la propulser en haut du rideau. La sexothérapeute rappelle que c’est une erreur d’associer éjaculation prématurée et anorgasmie féminine puisque la femme peut avoir un orgasme par stimulation manuelle, buccale ou vibratoire. Alors monsieur, si vous sentez que le coup va partir trop tôt, laissez tomber le rapport en lui-même et concentrez-vous sur le plaisir de madame à l’aide de vos mains, votre langue ou d’un vibreur expert… Vous lui procurerez ainsi le plaisir que vous craigniez ne pas lui offrir et reprendrez pendant ce temps des forces pour retenter votre chance !
Commencez dans votre coin
Pour mettre plus de chances de votre côté au moment d’être deux, donnez-vous du plaisir en solitaire un peu avant pour réduire les risques d’explosion ingérable.
Entraînez-vous en couple
Laurie Watson précise que l’éjaculation prématurée est l’un des problèmes sexuels les plus faciles à surmonter. Elle propose aux couples qui la consultent de faire des jeux coquins ensemble pour y parvenir. Ainsi, les deux tourtereaux entament d’abord des caresses manuelles et buccales en douceur pour que le plaisir ne monte pas trop rapidement. Une fois identifiées les stimulations qui poussent à la fin prématurée, on laisse ces zones sensibles de côté. Monsieur apprend au fur et à mesure à évaluer les risques d’éjaculation prématurée en les notant par exemple sur une échelle de 1 à 10. Dès qu’il sent qu’il est à 8, il en informe la partenaire pour une petite pause. Il ne faut pas négliger madame pendant ces cessions et les caresses doivent être partagées ! Quelques mois suffisent à régler le problème selon la sexothérapeute.
Accepter l’anorgasmie pour trouver l’orgasme
Arrêtez de chercher
L’impossibilité d’atteindre l’orgasme est due le plus souvent soit à l’incapacité de la demoiselle à se détendre soit à une stimulation mal dirigée… En comparaison de son homme qui connaît l’apothéose à chaque fois et en un temps raisonnable, elle finit par trouver qu’elle met trop de temps et qu’il faut aller plus vite. Ce raisonnement entraîne d’avantage de pression et donc encore moins de chance de parvenir à ses fins orgasmiques. Pour remettre les pendules à l’heure, mesdames, obligez-vous à ne pas avoir d’orgasme ! Vous consacrerez ainsi votre énergie à chercher ce que vous ressentez plutôt que ce que vous ne ressentez pas et serez plus à l’écoute de votre corps et de vos plaisirs, car l’orgasme n’est pas l’unique source de délice…
Dites à votre dame de se retenir
Monsieur, inversez les rôles pour aider votre partenaire ! Dites-lui de ne pas jouir tout de suite, de patienter encore. Vous montrerez ainsi que vous prenez beaucoup de plaisir ce qui aura un effet contagieux et vous changerez également son mode de contrôle : au lieu qu’elle se force à atteindre le septième ciel, elle prendra plus de temps pour y parvenir, rendant le processus plus serein, plus positif et donc l’objectif plus facilement atteignable.
Ne misez pas tout sur le rapport
Laurie Watson rappelle que le centre nerveux du plaisir sexuel est situé dans le clitoris qui est beaucoup moins stimulé durant le rapport en lui-même. C’est la raison pour laquelle beaucoup de femmes n’ont pas d’orgasme pendant la galipette, mais plutôt lors d’explorations solitaires ou pendant les préliminaires. Cela devrait rassurer également ces messieurs à l’éjaculation rapide et qui souhaitent malgré tout amener madame à bon port : faites des préliminaires haut de gamme !
Entraînez-vous dans toutes les positions
En découvrant l’onanisme à l’adolescence, certaines femmes prennent l’habitude de se mener à l’orgasme qu’à travers un seul type de stimulation. Il faut élargir votre palette ! Stimulez votre sexe dans diverses positions, sur le dos, le ventre, debout, de côté, cambrée, recroquevillée, dans l’eau, assise, dans votre lit… Et habituez ainsi progressivement votre corps à des nouvelles voies vers le plaisir ultime pour faciliter cette obtention de l’orgasme en situation de galipette.
Prenez votre temps
La plupart des hommes bâclent les préliminaires dès lors qu’ils sentent que la demoiselle n’a pas l’air de décoller… C’est exactement l’inverse qu’il faut faire ! Si la dame n’a pas l’air particulièrement joviale sous les caresses, il faut au contraire les ralentir, les multiplier, jusqu’à trouver comment le corps peut finalement exulter.
Rire de tout
Aborder le problème de façon ludique et décalée permet déjà de le dédramatiser et d’amorcer un premier pas vers sa résolution. Le sexe doit rester source de bonheur en toute circonstance et dès qu’il est pris un peu trop au sérieux, c’est là que le plaisir est tenté de rester dans sa tanière. Détendez-vous, rappelez-vous qu’une galipette ratée n’a jamais tué personne et qu’il faut parfois un peu de patience pour venir à bout de nos écarts de performance. L’orgasme vient à point à qui sait attendre !
[related_article id= »7721″ size= »full » readmore= »Lire l’article … » target= »_blank »]