Deux heures de recherches sur Google. Trois heures de route. Une heure de marche. Le tout sous 40°C. Voilà ce qu’il m’avait fallu pour arriver sur cette plage secrète.
Pas si secrète que cela apparemment. Assise au milieu de la plage, une jeune femmes , appuyée sur les mains, ses longues jambes halées devant elle, contemple la mer sans souci de rien.
Et bien finalement, la baignade toute nue ne sera pas pour aujourd’hui…
Ça me rendait assez triste parce que la raison de toutes ces recherches pour trouver une plage secrète était d’en profiter vraiment toute seule.
Je m’engage dans le sentier caillouteux en soupirant. Je ne me suis pas donnée tant de mal pour rien, je vais quand même profiter de cette plage.
Alors que j’arrive sur le sable, la fille tourne sa tête vers moi. De grandes lunettes de soleil fumées lui mangent la moitié du visage. Lentement, ses lèvres s’arrondissent en un sourire, comme si j’étais une amie à qui elle aurait donné rendez-vous sur la plage. Je ne m’habitue pas à la gentillesse des locaux.
Elle prononce quelques mots en italien mais beaucoup trop vite pour que je parvienne à les déchiffrer. Me voyant incapable de lui répondre, elle sourit plus largement et me dit en anglais : « Très peu de gens connaissent cette plage. Surtout lorsqu’ils ne sont pas d’ici. »
La façon qu’elle avait de bouger les lèvres et sa voix me donnaient la chair de poule. Maintenant plus près d’elle, je voyais mieux son corps et ses marques de bronzage juste au-dessus des hanches étaient très attirantes.
Je remercie le ciel de porter des lunettes de soleil à ce moment-là. Cela l’empêche de me voir scruter son corps de la sorte. Ses tétons pointant à travers son bikini blanc (deux triangles de tissu couvrant à peine sa poitrine). Les muscles de ses cuisses qui se tendent quand elle enfonce ses orteils dans le sable. Tout cela est passablement excitant.
Je réalise soudainement qu’elle est toujours en train de me regarder en souriant, attendant une réponse. Je m’éclaircis la gorge.
« J’ai fait des recherches sur Google pendant des heures pour trouver cet endroit, dis-je en souriant à mon tour, j’espère que cela ne t’ennuie pas si je me joins à toi ? »
Elle rit en jetant légèrement la tête en arrière. J’observe ses longs cheveux châtains se balancer sur ses épaules, ondulés après une baignade et brillants dans le soleil.
« Pas du tout, me dit-elle. C’est toujours plaisant d’avoir de la compagnie. »
Elle tapote le sable avec sa main pour m’inviter à m’asseoir à côté d’elle. J’obéis. Je sens ses yeux observer le moindre de mes mouvements.
« Tu comptes rester en jean toute la journée sur la plage ? » me demande-t-elle d’une voix moqueuse, en observant mes vêtements par-dessus ses lunettes.
Je m’essuie les mains sur les cuisses en me mordant les lèvres. Elle est la seule autre personne sur la plage, je ferais mieux de me déshabiller. Et je suis toujours complètement habillée sur une plage par 40°C.
Je jette un nouveau coup d’œil à ce corps juste à côté du mien : longues jambes, peau bronzée. Quelque chose se serre dans mon ventre.
Elle est tellement attirante.
Je ne me sens pas de tenir la comparaison à côté d’elle avec mes jambes toutes pâles et mes cuisses flasques. Ce voyage était improvisé. Je n’avais pas eu le temps de préparer mon corps.
« Allez, tu n’as pas à te sentir mal à l’aise avec moi, me dit-elle gentiment comme si elle lisait dans mes pensées. Nous sommes seules sur la plage. Et je te trouve vraiment sexy ».
L’honnêteté inattendue de ses paroles me déstabilise. Je choisis d’en rire.
« Je vais fermer les yeux si ça t’aide », suggère-t-elle en retirant ses lunettes de soleil. Nos yeux se croisent. Son regard noisette est intense.
Des décharges électriques me parcourent le corps et je sens mes tétons durcir.
« Ok, ok », dis-je, désireuse de voir où ce petit jeu pourrait nous mener.
« Mais ensuite tu devras me guider vers la mer ok ? »
Bouche ouverte, je finis par acquiescer.
Bien sûr. Pourquoi pas ?
Elle respecte sa parole et ferme les yeux. Elle a de longs cils. Ils se posent sur ses joues. Elle a les yeux fermés et reste tournée dans ma direction.
Lentement, je me mets debout et déboutonne mon chemiser blanc et le laisse tomber sur le sable à côté de moi. J’enlève ensuite mon jean, en le faisant glisser sur mes hanches et mes cuisses.
Une douce brise caresse mes cuisses, mon ventre nu, ma poitrine. Mes tétons durcissent encore un peu plus. Je suis contente qu’elle ait les yeux fermés.
« Tu es prête ? »
Elle acquiesce et se met debout, les yeux toujours clos. Je lui prends la main et je sens ma paume contre la sienne toute chaude. Elle entrelace nos doigts.
Je souris alors que nous marchons ainsi vers la mer turquoise.
Quand je sens l’eau me remonter sur les pieds, je ne peux retenir un gloussement.
Qu’est-ce que ça m’avait manqué !
Nous avançons plus loin dans l’eau. De toutes petites vagues s’écrasent sur nos cuisses. Elle a toujours les yeux fermés. J’ai donc tout le loisir de l’observer. Une expression de calme a envahi son joli visage.
Alors que nous avons de l’eau jusqu’à la taille, je m’arrête et me tourne vers elle.
« Merci », lui dis-je. Une bouffée de chaleur rougit mon visage et mon cou en même temps que le sentiment de honte et de gêne refait surface.
« Tu sais, si tu te prives de l’un de tes sens, les autres prennent plus de place et tout te semble plus intense. » me dit-elle en souriant.
Est-ce que j’ai bien entendu ?
Voulait-elle me dire qu’elle sentait plus intensément l’eau fraîche entourer son corps comme elle avait les yeux fermés ?
Que ressentirait-elle si je passais mes doigts sur son bras ?
Sans plus d’hésitation, je dirige ma main vers sa clavicule, puis sur son épaule et délicatement le long de son bras. Sa respiration se fait plus saccadée, ses tétons pointent un peu plus à travers son maillot, ma bouche s’assèche.
Oh mon Dieu, elle est tellement belle.
Je retire ma main, ne sachant pas si cette attirance était réciproque.
Sans me laissant le temps de pousser plus en avant mes réflexions sur le sujet, elle pose ses mains sur mon visage. Elles dessinent le contour de ma mâchoire avant de descendre sur mes seins. Je frissonne.
J’aimerais tant que sa langue vienne remplacer ses doigts.
« Ferme les yeux », me dit-elle dans un soupir. Je m’exécute.
Alors que ses mains s’aventurent plus bas et tracent des cercles autour de mon nombril, je sens mon cœur battre comme un fou. J’en ai le souffle coupé.
La mer s’agite autour de nous et je sens la chaleur de son corps qui se rapproche du mien. Son souffle se pose sur mes lèvres juste avant qu’elle ne m’embrasse. Un baiser doux et sucré.
Mon corps s’enflamme. Je prends son visage entre mes mains et laisse sa langue se frayer un passage dans ma bouche. Elle a le goût salé de l’océan. Je voudrais que jamais elle ne quitte ma bouche.
Même si, à vrai dire, j’aimerais qu’elle la promène sur tout mon corps.
Ses mains sont à présent autour de ma taille. Elle en profite pour se rapprocher encore plus. Et à cet instant, je ne pense plus à rien : ni à mes bourrelets, ni à ma cellulite que ses mains qui se sont emparées de mes fesses sentent forcément.
Je ne l’arrête pas lorsque ses doigts se glissent sous mon bas de maillot pour me titiller gentiment et m’envoyer des vagues de plaisir dans tout le corps. Elle défait ensuite les attaches de mon bikini, qui part faire sa vie dans la mer.
Soudainement, je prends conscience de ma nudité lorsque l’eau fraîche me caresse la chatte.
Ma main se dirige de son visage vers sa nuque pour y défaire à mon tour le nœud de son maillot. Elle gémit dans ma bouche lorsque mes mains s’emparent de ses seins et les massent doucement.
Je mordille sa lèvre inférieure. Elle gémit de plus belle et rapproche ses hanches des miennes. Tout en continuant à mordiller sa bouche, je trouve les liens qui nouent son bas de maillot et les défait.
D’une main, j’attrape l’arrière de sa cuisse et la guide encore plus près de moi. Nos jambes s’entrelacent. Je commence ensuite à faire rouler mes hanches afin de frotter mon clitoris sur son corps.
Je gémis, alors que ces mouvements enflamment mon corps. Elle se met au diapason et bouge elle aussi ses hanches, en mouvements circulaires aussi lents que suggestifs.
L’eau rafraîchit nos corps enfiévrés qui bougent en symbiose. Halètements et gémissements viennent interrompre nos baisers fougueux. Mes lèvres sont douloureuses à force de lui rendre ses baisers mais je ne m’arrêterais pour rien au monde.
C’est elle qui interrompt cet échange de baisers. N’ayant pas envie que cela cesse, je m’avance vers elle, les yeux clos. Je sens alors ses lèvres se poser dans mon cou et lécher ma peau.
Je penche ma tête en arrière, comme invitation à poursuivre cette délicieuse activité. Elle fait descendre sa langue le long de ma gorge provoquant entre mes cuisses un puits de chaleur encore plus intense.
« Oh la la, » dis-je dans un murmure alors qu’elle me mordille le cou, en testant mes limites. Comme je ne la repousse pas, elle enfonce ses dents plus profondément et suce ma peau.
Je gémis à nouveau et passe ma main dans ses cheveux pour appuyer sa tête contre moi. Je suis dépassée par tout ce que je ressens. Alors que le rythme de ses succions s’accélère et que les mouvements de son bassin se font plus erratiques et pressants, je sens qu’elle est au bord de l’orgasme.
D’une main, je caresse d’un de ses seins. Très doux. Mes doigts se posent ensuite sur son téton durci. Comme elle semble aimer avoir un peu mal, je le presse entre les doigts en le faisant tourner légèrement. Elle gémit de plaisir.
« Ne t’arrête pas », me supplie t-elle dans un souffle avant de m’embrasser à nouveau. Mon autre main applique le même délicieux supplice à son autre téton.
La chaleur dans mon ventre s’intensifie et je suis moi-même au bord de l’orgasme. Soudain, elle gémit. Chaque muscle de son corps se tend. Je l’attire contre moi, la serrant fort alors qu’elle jouit.
Quand je sens son corps parfaitement relâché, mes mains enserrent ses fesses et je frotte mon clitoris sur sa cuisse de plus en plus vite. Ma tête se penche en arrière, accompagnant mes gémissements. Mon orgasme arrive comme une énorme vague chaude entre mes cuisses.
Nous avons toutes les deux le souffle coupé, dans les bras l’une de l’autre, les yeux toujours fermés.
Quand j’ouvre finalement les yeux, elle est tout près de mon visage et me sourit : « Tu sais qu’il y a plein d’autres plages secrètes à explorer ? »
Il y a comme une promesse dans sa question. Je ne peux m’empêcher de lui sourire en retour. Je suis prête à les explorer toutes une par une si c’est pour profiter de sa compagnie.
**Cette nouvelle a été traduite de l’anglais d’après un texte écrit par Karolina Wilde. Vous pouvez découvrir le texte en version originale ici.