Le soleil traverse la fenêtre, traverse les voilages et me réchauffe la main. Je me réveille lentement et difficilement. Quelque chose me paraît inhabituel. Je ne suis pas dans mes draps. Et ceci n’est pas mon oreiller.
Alors que les contours de la pièce se précisent devant moi, des détails de la nuit précédente me reviennent en mémoire. Je baille et inspecte ce qui m’entoure. Des draps de coton, blancs et de bonne facture, incroyablement doux. Un oreiller en plume. Je me tourne sur le côté et contemple la pièce. Très bien rangée. Il y a une grande armoire en bois noir sur laquelle trônent des photos de famille. Un mariage, un bébé dans les bras de son père. Le jeune père a l’air aussi inquiet qu’incroyablement joyeux. Ses yeux bleus pales semblent me fixer. J’en frissonne de désir. J’entends alors un léger murmure derrière moi et un bras s’enroule autour de ma taille, me rapprochant du corps allongé près de moi. Des lèvres douces déposent un baiser sur mon épaule. Je m’étire. Mon dos est alors collé au corps de cet homme. Je sens son large pénis durcir contre mes fesses.
Il m’embrasse alors dans le cou. Ses baisers se font plus appuyés et sa main s’empare d’un de mes seins. Celui-ci se dresse sous sa paume. Je me tourne vers lui et me plonge dans une paire d’yeux bleus. Les mêmes que ceux de la photographie. Les mêmes, mais un peu plus vieux. Les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire et achèvent de réveiller mon corps et d’humidifier mon sexe. Des relents de désir violent. Un besoin urgent de sexe. Cela ne pouvait pas finir autrement.
Nous avion pourtant lutté contre cette envie pendant si longtemps. Des années à me tenir à bonne distance. A me regarder évoluer : une adolescente, incertaine de ses désirs. J’avais toujours été inexplicablement attirée par toi. Tes visites à mon père étaient toujours des moments que j’attendais impatiemment, sans en avoir vraiment conscience et sans savoir ce que tu ressentais pour moi. Je captais pourtant certains de tes regards sur mes hanches qui s’élargissaient, mes jambes qui s’allongeaient et mes sens qui poussaient. Ils n’étaient jamais insistants et ne me mettaient pas mal à l’aise. Tout cela a eu lieu il y a bien longtemps. Je suis une femme à présent. Récemment diplômée de l’université. Je crois que c’est le destin qui m’a conduite à m’installer dans la ville ou tu vis, sans le savoir. Le destin encore qui nous a fait travailler dans des immeubles voisins. Le destin toujours qui nous a fait nous croiser dans le même bar, un vendredi soir d’after-work entre collègues.
Je sirote mon deuxième verre lorsque je te vois entrer, riant à la blague de l’un de tes collègues. Mon cœur se met à battre la chamade immédiatement. Tes cheveux sont un peu plus gris et ton visage un peu moins creusé que la dernière fois que nous nous sommes vus. Le reste de ton corps n’a pas changé. Toujours sec et fin. Je ne peux détacher mon regard alors que tu prends place à une table avec tes collègues. Etant un peu timide, je ne me sens pas de venir jusqu’à votre table pour te saluer. Je me lève et me dirige vers le bar pour commander une autre tournée en m’assurant bien d’être dans ton champ de vision. Essayant d’onduler discrètement des hanches en marchant. En faisant bien attention à ne pas regarder dans ta direction, je rapporte les boissons vers notre table. Elles ont été vite avalées et quelqu’un a suggéré que nous dansions. Le bar n’étant pas très grand, il était inévitable que tu finisses par me voir. Sur la piste de danse improvisée, je maîtrise mes mouvements. Sensuelle mais élégante.
Au milieu de la deuxième chanson, je sens une main sur mon épaule. La tienne. Mon cœur se met à battre à tout rompre en me tournant vers toi. Un grand sourire, une bise sur la joue avant de t’attirer vers la piste de danse. Tu n’as pas hésité longtemps ! Tu t’es emparé de ma taille et de ma main et nous voilà partis pour une danse.
Tu m’as questionné sur la raison de ma présence ici. Je t’explique mon arrivée dans cette ville et dans ce bar. Nous sourions en comprenant que nous sommes voisins de bureau. Je commence à être étourdie par ton parfum et par la sensation de tes mains sur mon corps. La musique se faisant plus douce et plus lente, tu m’attires encore un peu plus vers toi. Un peu trop près. Mes seins caressent ton torse et mes tétons se raidissent. Je fais mon possible pour garder une certaine contenance. Je commets l’erreur de me reculer et de plonger mon regard dans le tien. Je me noie quasiment dans leur profondeur. Et je sens bien que l’attraction était réciproque.
J’accepte sans hésiter ton invitation à diner. Nous quittons alors la piste de danse, nous lâchant la main à regret. Après avoir rassemblé nos affaires, nous sortons dans la nuit. Je te demande si tu as un restaurant en tête. Tu me dis que tu as chez toi un poulet qui n’attend qu’à être cuisiné et partagé. En me dirigeant vers ta voiture, je suis aussi intriguée qu’excitée à l’idée de découvrir ta maison. Poliment, je te dis que je serais ravie de revoir ta famille. « Eh bien ça sera pour une prochaine fois, me dis tu, ils sont tous en vacances dans ma belle-famille. Je suis contente d’avoir quelqu’un pour qui cuisiner ce soir.”
Le trajet est un peu intense pour moi. Tu sembles parfaitement à l’aise alors que mon cerveau élabore tout un tas de scénarios érotiques. « Reprends-toi ! » me dis-je. C’est un ami de ta famille, il est marié, plus âgé que toi et rien n’indique qu’il ne t’ait invitée pour autre chose que pour discuter.
Nous arrivons enfin chez toi. Je découvre une maison ancienne, charmante, bien restaurée. Tu me guides jusqu’à une cuisine de chef impeccable. Je te demande où se trouvent les toilettes. J’y passe un peu de temps afin de me calmer et d’essuyer la cyprine qui a commencé à se former entre mes cuisses. Après un coup d’œil dans le miroir, je me dis qu’il faut vraiment que je me calme. Je me lave les mains, les sèche et me dirige vers la cuisine.
Un verre de vin blanc m’attend sur le comptoir. J’en bois une gorgée et te propose mon aide en me plaçant à côté de toi pour couper les légumes. Je peux sentir la chaleur qui émane de ton corps. Mes tétons pointent à nouveau et j’espère que cela ne se devine pas sous mon chemisier. Avec l’habileté d’une cheffe, je découpe les légumes rapidement. En me tournant pour te les passer, je vois que tu te tiens immobile, les yeux fermés et les mains agrippées au comptoir.
« Est-ce que tout va bien ? ». Tu me réponds par une grimace. Je pose ma main sur la tienne. « Non, ça ne va pas ». En disant ça, tu plonges tes yeux dans les miens, tu poses ta main sur ma joue et tu t’approches pour m’embrasser.
Ce premier baiser a le goût d’une question. Est-ce que c’est bien ok pour toi ? Le deuxième est plus long. Au troisième, tu ouvres la bouche et touches mes lèvres avec ta langue. Je vis un rêve éveillé. Je suis là où j’ai envie d’être depuis le lycée. Je passe mes bras autour de ton cou alors que nos baisers deviennent plus profonds. En gémissant, tu m’as encore approchée de toi, me collant contre ton corps et glissant ta langue dans ma bouche. Je sens ton érection à travers ton pantalon et ma chatte n’est pas en reste. Tes mains se posentÒ sur mes fesses soudant nos deux corps.
Tout est ensuite allé très vite. Nous avions désespérément envie l’un de l’autre. Je suis assise au bord du comptoir. Les jambes légèrement écartées. Tu t’installes entre elles et te frotte contre mon clitoris. Je reverse la tête et gémis. Tes mais s’emparent de mes seins et je cambre encore plus le dos. J’ai envie que tu me lèches et me suces les tétons.
Tu déboutonnes mon chemisier blanc, le libère de ma jupe et le pose sur le comptoir. Je m’y allonge à mon tour, tout en continuant à frotter mon clitoris à ton entre-jambe. Tu t’allonges sur moi et prends enfin mes seins dans ta bouche, l’un après l’autre. Incapable d’attendre plus longtemps, tu me relèves, enroules mes jambes autour de ta taille et m’emportes vers ta chambre. En route, je t’embrasse sur la bouche, dans le cou, je suce ton lobe d’oreille et le mordille. Tu ressers ton étreinte et me tiens encore plus près de toi. Il y a encore trop de vêtements entre nous.
Arrivés dans ta chambre, tu me déposes doucement sur ton lit. Tu te relèves pour enlever ta chemise. Je m’assois et m’attache à défaire ta ceinture et à te retirer ton pantalon, tout en passant mes doigts sur ton pénis gonflé. J’entends un gémissement étouffé à chaque fois que je te caresse. Tu retires tes chaussures et tes chaussettes puis ton pantalon avant de m’allonger sur le lit.
Agenouillé entre mes jambes, tu fais courir tes mains sur mes cuisses et remontes ma jupe. Ton regard se fait plus intense lorsque tu me retires ma culotte en dentelle noire. Celle-ci est déjà trempée. Mes hanches se tordent alors que tu promènes tes doigts sur ma poitrine et le long des coutures de ma culotte. Avec douceur, tu fais glisser ton doigt de mon pubis vers le clitoris, directement vers la source. Tu gémis à nouveau et te penches pour respirer l’odeur de mon désir. Mes mains s’enfoncent dans tes cheveux alors que tu me retires ma culotte, dévoilant une peau lisse et blanche.
Tu sembles fasciné par mon clitoris, gonflé et réclamant ton attention entre mes lèvres. Tu le caresses doucement du doigt, puis plus fermement. Je me cambre. Tu fais glisser ton doigt le long de ma fente et constante l’étendue humide de mon désir pour toi. Je t’attends. Mes yeux se ferment involontairement alors que ta langue se pose sur mon clitoris et que tes doigts s’introduisent en moi. Je suis débordée par ce que je ressens et déjà au bord de l’orgasme. Mes hanches accompagnent en rythme les mouvements de tes doigts et de ta langue. Merveilleusement habiles. Je ne tiens plus en place. Je gémis sans cesse alors que tu poursuis ta délicieuse torture. Je tourne la tête de gauche à droite et commence à jouir sur tes doigts. Je t’entends murmurer un « ouiiii » alors que ma cyprine se répand sur ta main.
J’ai le souffle coupé par l’intensité de mon orgasme. Tu te redresses pour enlever ton caleçon et libérer ton pénis dressé. Tu t’agenouilles sur le lit et me place au centre du lit. Je veux me relever, lécher ton corps, te prendre dans ma bouche mais tu ne me laisses pas faire. Les bras relevés de chaque côté de ma tête, nos mains s’entremêlent alors que tu t’installes entre mes jambes.
Ton gland se frotte contre mon clitoris, encore sensible après ce torrent de plaisir que tu m’as donné. Je ne peux maintenir mes hanches tranquilles. Je te veux à l’intérieur de moi. J’en ai besoin. J’enroule mes jambes autour de ta taille et frotte mon clitoris contre toi. Tu aventures alors ton pénis vers l’entrée de ma vulve. Je suis un eu nerveuse car elle n’en a jamais accueilli de si large ou si longue. Tu prends ton temps, t’assurant que je suis toujours mouillée, puis tu pousses un peu plus fort et pénètres complètement en moi. Nous gémissons tous les deux. Tu t’arrêtes pour me regarder et t’assurer d’un regard que tout est bien ok pour moi. Et tout l’est.
Tu agrippes tes mains encore plus fort aux miennes et me pénètre, bougeant avec confiance et autorité. Je gémis dès que ton corps frôle mon clitoris, les jambes fermement enroulées autour de toi. Les hanches se soulevant pour venir à la rencontre de chacun de tes assauts. Tes yeux se ferment alors que tu accélères tes va et vient. Tes doigts de pieds se courbent du plaisir procure par ma fente étroite. Mes hanches bougent de plus en plus vite. J’ai envie que les frottements sur mon clitoris s’accélèrent car je sens un deuxième orgasme arriver.
Tu es à présent comme possédé alors que tu entres et sors, entres et sors de ma chatte. Je gémis et perd à nouveau le contrôle de mes mouvements. Mon corps commence à trembler alors que l’orgasme arrive. Je crie et je sens ma chatte se resserrer autour de ton sexe. Tes gémissements gagnent en intensité et en volume alors que tu me sens jouir. Tu laisses échapper un cri alors que je te sens exploser enfin en moi. Je peux sentir ton cœur battre dans ton sexe à chaque décharge.
** Cette nouvelle érotique a été traduite de l’anglais. Elle a été écrite par Vivienne Carr. Vous pouvez découvrir son texte en version originale en cliquant ici.