Une séance de yoga sur le toit – Partie 3 – Fiction érotique

« J’ai trouvé une ruelle étroite avec ces petites marches qui m’ont intriguée ces derniers temps. Voudrais-tu enfiler une petite robe et marcher jusqu’à cette ruelle ? Ce serait comme une échappatoire au monde tout en le rendant plus beau. »

« Je pense que je peux trouver une robe. » Alessandra fit un geste de la main. « Mon armoire est tellement pleine. Les choses s’y perdent. »

« Peut-être que l’armoire n’est pas trop pleine. Elle est peut-être simplement trop petite. »

Alessandra s’esclaffa. « Tout est une question de perspective. »

« Il en va de même pour la photographie et pour faire en sorte que les petits amis soient d’accord avec tout ce que tu fais en tant que mannequin. »

Shelly sourit. Alessandra essaya de faire de même.

Shelly détourna la conversation de son commentaire précédent.

« Est-ce qu’il y a un moment qui pourrait te convenir par rapport à ton emploi du temps ? Je ne connais pas tes heures ni tes jours de travail. » Shelly prit son téléphone pour consulter son agenda.

« Pourquoi ne pas le faire maintenant ? Je peux trouver une robe rapidement. Je ne veux pas rentrer chez moi si tôt. »

« Tu es ici depuis un certain temps », dit Shelly, mais elle ajouta rapidement : « Et je ne me plains en aucun cas. J’avais adoré cet endroit. J’ai attendu que tu reviennes. »

« Gerardo a invité des copains en ce moment même. Ils regardent le basket. Ils envahissent notre maison, sont bruyants et la laissent dans un état lamentable. Je déteste ça et je dois me mettre en colère contre lui pour qu’il nettoie. Et pourtant, c’est moi qui fais le plus gros du ménage, comme si j’étais sa bonne. »

« Les hommes, hein. » Elle fit un geste du poignet. « Si jamais tu t’énerves trop et que tu veux venir ici, sache que ma maison est toujours ouverte. Laisse Gerardo se vautrer dans un endroit où il y a des chips par terre, des canettes de bière vides et des boîtes de pizza partout. Cela lui donnera peut-être une leçon. »

« Il n’est pas du genre à apprendre. »

« Tu l’as déjà compris. Ils sont décevants. »

« Et toi ? Tu n’as pas dit grand-chose sur ce qui s’est passé dans ta vie dernièrement. Je suis désolée d’avoir monopolisé la conversation. »

« J’aime écouter. Écouter et regarder une belle femme en même temps est un cadeau du ciel. Mais assez parlé. En route pour la séance photo. »

« C’est tellement excitant ! » Alessandra se leva rapidement mais se couvrit la bouche. « Oh ! mais je ne vais pas avant un moment. Autrement ses types voudront que je les aide à ranger. »

« Ça va être un problème. » Shelly se leva à son tour. « D’autant que je n’ai pas de robes ou de tenues qui te conviennent. Regarde mon corps. Pas exactement celui d’un mannequin. Je fais deux fois ta taille. » Elle soupira.

« Shelly, ne parle pas comme ça. Tu as un corps magnifique », dit Alessandra d’une voix pleine de reproches. Elle s’approcha de Shelly et passa ses doigts sur les épaules de Shelly et le long de ses bras jusqu’à ses doigts. « Tes courbes sont si attirantes. J’aimerais avoir des courbes. Je suis trop anguleuse. »

Elle appuya la paume de ses mains sur sa propre taille et les fit glisser vers le bas.

Shelly frissonna et tressaillit au contact d’Alessandra. C’était si intime.

« Je suppose qu’on peut dire que je suis à courbes et que tu es à angles », dit Shelly.

« Les deux sont capables de faire des choses audacieuses, n’est-ce pas ? »

Shelly sourit à Alessandra.

« Revenons à la séance photo, que pouvons-nous trouver comme tenue ? » demanda Alessandra. Shelly prit la main d’Alessandra. « Suis-moi dans mon dressing. »

« Ça va être amusant. » Shelly fouillait dans son armoire. Les cintres claquaient en glissant le long de la barre. Certains cintres en métal poussaient des cris comme s’ils étaient furieux d’être déplacés. Alessandra entra dans le dressing à côté de Shelly pour mieux regarder les vêtements. Shelly se réjouissait de la proximité d’Alessandra, qui se penchait sur elle, la touchait et admirait ses robes étincelantes.

Elle souleva une robe émeraude et la plaça contre son corps.

« On dirait qu’elle va t’engloutir », dit Shelly.

« Si seulement j’avais une poitrine aussi généreuse que la tienne… » Alessandra n’acheva pas sa phrase. Elle raccrocha la robe et attrapa un sweat-shirt gris. Y était dessinée la péninsule supérieure du Michigan. On pouvait y lire « Wet and Wild ! ».

« C’est ça que je veux porter ! Je peux avoir un look de la rue. »

Avant que Shelly ne s’y oppose, Alessandra sortit du dressing exigu. Elle souleva son t-shirt col en V. Shelly remarqua ses petits seins emprisonnés dans un minuscule soutien-gorge presque inutile.

Alessandra lui passa le sweat-shirt par-dessus la tête. Il était trop grand et on ne voyait que le bout de ses doigts dépasser du bout des manches. Il lui tombait sur les cuisses.

« Et si j’enlevais mon pantalon et que je portais le sweat comme une sorte de robe ? »

« Enlève-le et voyons voir. »

Elle souleva le sweat-shirt et essaya de déboutonner son pantalon. Elle se débattait avec le surplus de tissu.

Shelly s’est approchée. « Laissez-moi t’aider. » Elle attrapa le bas du sweat-shirt et le souleva à hauteur du soutien-gorge d’Alessandra. Elle voulait à nouveau apercevoir ce sous-vêtement. Ses mains s’abaissèrent tandis que son esprit l’incitait à toucher, même incidemment, les petits seins.

Le pantalon tomba sur le sol en même temps que la ceinture.

Shelly admira la culotte blanche de son amie.

« Euh, Shelly, c’est bon. Tu peux lâcher le sweat », dit légèrement Alessandra.

« Oh, je suis désolée. Je me demandais si tu avais des marques de bronzage. Comme tu reviens du Mexique. » Shelly espérait que le commentaire n’était pas trop déplacé.

« Regarde-moi ça », dit Alessandra innocemment, en soulevant à nouveau le sweat-shirt. Elle écarte sa culotte de ses hanches. « J’ai une petite trace. Je n’ai pas pris de bain de soleil nue. »

« Tu as déjà eu envie de le faire ? »

« Bien sûr. »

« Moi aussi. Mais où le faire, n’est-ce pas ? »

« Exactement. »

Alessandra laisse tomber le sweat-shirt jusqu’à ce que « Wet and Wild » soit à nouveau lisible. Elle libéra ses chevilles du pantalon. Elle portait une paire de baskets blanches Adidas Samba avec trois bandes bleues.

« C’est une tenue streetwear parfaite pour une femme sexy. Tu vas attirer les regards de tout le monde dans la rue. Ensuite, on s’échappera dans une ruelle étroite pour prendre des photos plus intimes. Ça te va ? »

« À t’entendre, ça semble si facile et si évident. » Alessandra lissa ses cheveux, qui reposaient, très longs, dans son dos. « Je veux toute l’attention. »

« C’est excitant. » Shelly tapa légèrement dans ses mains. « Je vais chercher mon appareil photo. »

Les deux femmes sortirent de l’immeuble et se dirigèrent vers la rue.

Shelly lui indiqua la ruelle où Alessandra devrait s’échapper.

« Au fait, ne t’inquiète pas si je prends du retard et que je ne cours pas aussi vite », la prévint Shelly. « Si cela se produit, continue de courir. »

Alessandra rejeta ses cheveux sur ses épaules et leva le menton vers le soleil.

Elle fit de longues et fraîches enjambées sur les trottoirs tachés de chewing-gum. Ses hanches se balançaient lorsqu’elle traversait une intersection. La robe en sweat-shirt mettait parfaitement en valeur ses jambes. Et ses cuisses étroites sont apparues encore plus somptueuses. Le sweat-shirt remontait presque jusqu’au bas de ses fesses. Shelly salivait à l’idée d’apercevoir sa petite culotte blanche.

Alessandra s’arrêta devant le Daly’s Irish Pub. Elle s’appuya sur le mur du bâtiment et leva le pied, affichant une attitude insouciante. Elle rejeta ses cheveux sur ses épaules. Elle était un modèle qui pouvait faire vendre.

Déjà, des visages se tournaient vers la femme. Les regards s’accompagnaient de sourires et de quelques appels. Au bar, des Irlandais l’interpellent : « Qu’est-ce que tu fuis ? Viens par ici ! »

Des latinos crièrent à leur tour. « Yo, mamí. Où vas-tu si vite ? »

Un autre homme cria : « Te voir m’a fait plaisir, petite ! »

Un grand homme en costume d’affaires lui dit simplement : « Vous êtes absolument charmante. » Il affichait un large sourire. Shelly prit une photo du visage de l’homme au moment du passage d’Alessandra.

Alessandra poursuivait sa route, sans répondre aux commentaires ni aux appels – si ce n’est avec un sourire en coin. Finalement, elle arriva dans la fameuse la ruelle. Elle s’y engagea et disparut du champ de vision de Shelly avant qu’elle ne s’arrête au de la rue. Elle lui lança un regard narquois. Puis elle remonta l’ourlet du sweat-shirt. Shelly s’était arrêtée et se couvrit la bouche lorsque le coton d’un blanc éclatant contrasta avec le lourd tissu gris.

« Tu viens de montrer ta culotte », murmura Shelly, excitée. « Espèce de petit diable. »

Elle courut sur le trottoir à toute allure et tourna au coin de la rue. Alessandra était montée sur plusieurs marches d’un escalier en courant.

« Te voilà ! » dit Alessandra, les mains sur les hanches. Elle se balançait d’un côté de l’autre. « Tu viens me chercher ? » dit-elle, taquine, comme une adolescente en mal de sensations.

« Je te veux et rien ne pourra m’arrêter. » Shelly monta les marches avec son appareil photo, l’œil dans le viseur.

« Qu’attends-tu de moi, Shelly ? »

La question coupa le souffle de Shelly. Elle évita d’y répondre car son esprit lui jouait des tours. Elle se contenta de prendre des photos.

Alessandra étira le sweat-shirt jusqu’aux genoux, allongeant les mots « Wet and Wild ».

Puis elle souleva le sweat, de sorte qu’un pan de sa culotte apparut – blanc et innocent.

Shelly s’étouffa. Mais elle continua à photographier et à la diriger. « Tu es incroyable. Continue comme ça ! Montre-moi ce que tu as dans le ventre ! J’en veux encore. »

Les mains d’Alessandra se sont étalées sur son petit corps. Elle s’est retournée et dévoila ses fesses. Elle souleva le sweat. La lumière du soleil capta ses fesses rondes, les mettant en valeur.

« J’adore ! » Shelly appellait son modèle. Elle se rapprochait de plus en plus, prenant des photos sous tous les angles.

« Qu’est-ce que tu veux d’autre, Shelly ? »

« Ta culotte. Lance-la-moi. »

Le dos d’Alessandra se raidit. « Ma culotte ? »

Shelly marqua un temps d’arrêt mais trouva une réponse. « Ces photos seront pour Gerardo. Des photos sexy et nues. Tourne-toi et baisse ta culotte. Sois sexy maintenant, pour lui. »

Alessandra se tourna comme on le lui demandait. Ses bras bougèrent et les manches du sweat-shirt pendirent soudain mollement. Shelly sursauta lorsqu’un minuscule soutien-gorge tomba du sweat-shirt jusqu’aux pieds d’Alessandra. Puis Alessandra se pencha en avant. La culotte lui arrivait au milieu des fesses, coincée dans sa raie.

« Lascive ! » Shelly était stupéfaite. « Tu es incroyable. J’aimerais pouvoir… »

Alessandra retira la culotte de ses fesses et la laissa glisser le long de ses cuisses, sur ses genoux et jusqu’à ses chevilles.

Shelly sursauta à nouveau. « Je sens que je vais adorer ces clichés. Penche-toi en avant et touche tes chaussures. »

« Comment ? »

« Touche tes orteils ou attache tes chaussures. Je veux voir ta chatte. »

« Shelly ? » Alessandra eut l’air confus, elle fronça les sourcils.

« Fais-le pour… Gerardo. »

Alessandra s’exécuta, avec prudence dans un premier temps. Elle descendit ses mains le long de ses jambes. Sous le sweat-shirt, sa douceur rosée apparut.

« Tu aimes ça, Shelly ? » dit-elle. « C’est ça que tu veux ? »

« Oui, oui, oui, oui. »

« Gerardo va adorer ça », dit Alessandra.

Ce commentaire sortit Shelly de son état de torpeur sexuelle et ses doigts agités appuyèrent sur le déclencheur.

Shelly prit sur elle pour lui répondre : « Oui, c’est certain. »

La phrase suivante fit s’étouffer Shelly et l’empêcha d’appuyer sur le bouton du déclencheur.

« Tu les aimeras aussi, Shelly ? » demanda Alessandra. « Elles te plairont à toi aussi hein ? »

« Tu ne sais pas à quel point mes clients vont les aimer. » Elle recommença à mitrailler.

« Non, pas eux. Je veux dire toi. Tu les aimeras n’est-ce pas ? »

Shelly se redressa. Elle sourit maladroitement et ne dit rien. Finalement, Alessandra la sortit de sa stupeur.

« Il faut que je rentre. Les copains de Gerardo ont dû partir. » Elle s’agenouilla rapidement pour attraper son soutien-gorge.

Elles retournèrent à l’appartement de Shelly, mais l’atmosphère n’était plus aussi légère. Il y avait comme un mur entre elles. Alessandra se changea dans la chambre tandis que Shelly attendait sur le canapé. Elle n’avait pas encore parcouru la centaine de photos qu’elle venait de prendre avec son appareil.

Lorsqu’Alexandra sortit de la chambre entièrement vêtue, Shelly se leva. « Je vais les envoyer à mon client et je reviendrai vers toi pour la suite. Attendez-toi à avoir plus de travail. Enfin, si ça te dit. »

« Fais-moi signe. Je dois y aller. »

Alessandra ferma la porte derrière elle, laissant Shelly retourner à Gerardo.

Quelques heures plus tard, Alessandra lui envoya un message.

J’ai passé un bon moment. On recommence bientôt. J’espère que les photos te plairont.

Tard dans la nuit, Shelly alla se coucher. Elle rejeta sa couverture.

« Qu’est-ce que… »

Elle trouva la culotte en coton blanc sous les couvertures, oubliée.

« Je ne peux pas y croire, Alessandra. »

 

* Cette fiction érotique a été écrite en anglais par Claire Woodruff. Pour la lire dans sa version originale, c’est par ici.

La suite est ici :

* Partie 4

* Partie 5

* Partie 6

* Partie 7

* Partie 8