La pièce était remplie de bougies votives qui scintillaient et répandaient une lueur chaleureuse. Le lit king size dominait la pièce avec sa tête de lit en bois massif et ses piles de couvertures et d’oreillers d’un blanc immaculé. Karen était impressionnée par le temps et les efforts que cela avait dû demander et elle était touchée que Bonnie ait pris le temps de le faire. Bonnie s’était effacée et avait laissé Karen entrer dans la pièce.
Bonnie savait que Karen aimait les bougies de toutes sortes et elle la laissa s’imprégner de l’atmosphère de la pièce. Karen se dirigea vers le bout du lit et resta là, baignant dans la lueur. Bonnie passa devant elle et laissant sa main caresser le dos de Karen au passage. Le contact provoqua un frisson qui parcourut Karen en partant de son dos et qui aboutit juste au bon endroit. Bonnie se dirigea vers la fenêtre et ouvrit les rideaux pour qu’elles puissent profiter de l’orage. La pluie tombait à torrent, avec la fureur que seule la chaleur du sud peut produire.
Bonnie recula lentement derrière Karen qui venait d’enlever ses chaussures et qui faisait à présent exactement la même taille que Bonnie. Bonnie rassembla les cheveux de Karen en queue de cheval et les repoussa sur son épaule droite. Puis, prenant la fermeture éclair de sa robe, elle la fit lentement descendre, exposant ainsi son dos à l’air frais de la pièce. Le moindre contact de l’air dynamisait et éveillait sa peau. Bonnie tendit la main et fit glisser la fine étoffe des épaules de Karen et la laissa tomber sur le sol. Bonnie caressa doucement les épaules et le dos de Karen puis détacha son soutien-gorge qui tomba lui aussi sur le sol. Bonnie contourna Karen et posa ses mains sur ses deux seins généreux avant de poser ses lèvres sur le cou de Karen – une sensation que Karen aimait beaucoup et à laquelle son corps répondait toujours. Bonnie massa les seins de Karen et caressa doucement ses mamelons qui durcissaient tandis que Karen roulait la tête pour permettre aux lèvres de Bonnie d’accéder à son cou. Bonnie recula et Karen se retourna pour l’embrasser à nouveau. Puis, Bonnie se retourna et souleva ses propres cheveux pendant que Karen faisait glisser la fermeture éclair vers le bas pour libérer sa robe.
Karen remarqua que Bonnie avait choisi de ne pas porter de soutien-gorge et ne put s’empêcher de faire glisser le bout de ses doigts le long de la colonne vertébrale de Bonnie, de sa nuque jusqu’au bas de son dos. Bonnie se retourna, attrapa Karen par les deux mains et fit un pas en avant pour l’amener à s’asseoir sur le bord du lit. Bonnie recula d’un pas et laissa sa robe tomber sur le sol. Il était clair maintenant que Bonnie avait choisi de ne pas porter de sous-vêtements et Karen n’aurait pu être plus heureuse. Bonnie, qui ne portait que ses bas de soie et ses chaussures décadentes, leva sa jambe droite pour enlever sa chaussure mais Karen tendit la main pour l’en empêcher. C’était un fétichisme qu’elle partageait avec son mari et qu’elle comprenait maintenant beaucoup mieux. Bonnie reposa son pied sur le sol et avança d’un pas lent et sensuel. Karen tendit la main et saisit les deux hanches de Bonnie, la rapprochant d’elle et, sous l’effet d’une impulsion, Karen embrassa le mamelon gauche de Bonnie.
Un doux baiser avec seulement un très léger contact de ses lèvres. La réaction de Bonnie fut instantanée et elle laissa échapper une longue et lente respiration suivie d’un faible gémissement. Karen se mit alors à lécher le mamelon durcissant de Bonnie en décrivant des cercles lents et doux. Elle pouvait le sentir se soulever et durcir sur sa langue. Karen entoura Bonnie de ses mains pour lui caresser les fesses, du bout des doigts. Elle titilla sa peau et la sentit se dresser à son contact, provoquant un frisson dans le corps de Bonnie. Bonnie caressa les cheveux de Karen pour encourager sa langue à continuer. Karen lécha les deux mamelons de Bonnie avec le même soin tandis que Bonnie s’avançait à califourchon sur les jambes de Karen, debout devant elle. Karen descendit sa main droite de l’arrière de Bonnie le long de sa hanche jusqu’à sa cuisse. Bonnie sentit la dentelle douce et lisse de son bas et descendit le long de la soie lisse. Elle remonta sa main le long de sa jambe, de sa hanche et de son ventre et a caressé doucement son mamelon gauche tout en léchant délicatement le droit. Bonnie prit la main de Karen et se pencha pour l’embrasser.
Leurs lèvres se rencontrèrent une fois avant que Bonnie ne recule. Elle se dirigea lentement vers le côté gauche du lit tandis que Karen se tenait debout. Elle enleva sa culotte, la laissa tomber sur le sol et allongea sur le côté droit cette immense mer de blanc. Leurs corps se s’y rencontrèrent au milieu et se firent face. Chacune roulant sur le côté, leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau en un baiser humide et profond, aussi rafraîchissant qu’un brin d’eau et encore sucré par la dernière gorgée de leur boisson. Karen caressa doucement le long du côté droit de Bonnie, des épaules à la hanche, en s’arrêtant pour tracer des cercles doux autour de son mamelon encore dur. Bonnie prit la main de Karen et la guida entre ses jambes. Karen n’avait encore jamais touché une femme et, tout en sachant que ce moment arriverait ce soir, elle craignait qu’il ne ressemble davantage à un bal de fin d’année maladroit qu’à une expérience sensuelle. Ses craintes s’évaporèrent lorsque Karen vit que cela se faisait tout naturellement. Keren glissa doucement deux doigts le long des lèvres de Bonnie, recueillant l’humidité croissante, et caressa doucement les lèvres maintenant gonflées. Bonnie la guida jusqu’à l’endroit où elle voulait qu’elle arrive. Elle lui permettait d’explorer sa vulve tout en concentrant ses mouvements pour qu’elle étale sa mouille.
Bonnie lâcha le poignet de Karen, persuadée qu’elle allait s’en sortirait très bien et se mit à lui rendre la pareille. Bonnie fit glisser ses doigts le long des lèvres de Karen jusqu’à atteindre son clitoris. Une vague de plaisir électrique accueillit ce contact et Karen gémit bruyamment en expirant tout le souffle de son corps. Son désir, qui n’avait cessé de croître, se libéra soudainement lorsque toute la partie inférieure de son corps s’illumina. Les mains douces de Bonnie et son toucher délicat savait parler au corps de Karen et chaque mouvement lui procurait une nouvelle sensation. Karen ferma les yeux et embrassa Bonnie qui ne s’arrêta que pour éloigner la main de Karen, pour le moment. Elle voulait consacrer ce moment au plaisir de Karen. Karen ferma les yeux et s’allongea sur le dos, tandis que Bonnie roulait sur ses genoux et l’embrassait avec force et agressivité, sa langue pénétrant comme une lance dans sa bouche et ses doigts décrivant de petits cercles autour de son clitoris. Bonnie perdit toute conscience de l’endroit où elle se trouvait, ne gardant en tête que la personne avec qui elle était et les sensations physiques incroyables qui pulsaient dans son corps.
La respiration de Karen s’accélérait et chaque expiration était en réalité un gémissement. Karen n’entendit pas la porte s’ouvrir et, avec les yeux fermés, elle ne vit pas Mark entrer dans la pièce. Bonnie savait que c’était son fantasme et qu’il devenait réalité. Bonnie, à genoux sur le lit, amena lentement Karen à son premier orgasme – Bonnie pouvait sentir son sexe pulser contre ses doigts. Bonnie l’embrassa alors fougueusement pendant que l’orgasme montait et Mark, qui s’était agenouillé, avait commencé à lécher la chatte de Bonnie par derrière. Saisissant ses fesses avec ses mains pour la stabiliser, il plongea sa langue profondément en elle, puis la fit courir jusqu’à son clitoris. Elle gémit de plaisir en embrassant Karen qui n’avait pas encore remarqué la présence de Mark. Mark embrassa sa chatte humide et gonflée avec une familiarité qui garantissait le succès et Bonnie se mit à avoir un orgasme. Mark savait ce qu’il avait à faire et se retira. Il savait que si elle avait un orgasme clitoridien, son sexe se ressererait, et il était au courant du fantasme de Bonnie. Il avait un rôle à jouer et n’allait pas y faillir.
Les doigts de Bonnie commencèrent à bouger plus rapidement en réponse à Karen. La pression montait dans son corps. Karen savait qu’elle pouvait gicler parfois – elle appréciait cette sensation – mais elle n’était pas prête pour ce qui allait suivre. Les cercles de Bonnie devinrent de plus en plus rapides, entraînant le corps de Karen, jusqu’à ce que l’orgasme jaillisse de son clitoris et se propage à tout son corps. Chaque nerf pulsait, chaque muscle se tendait et Karen prit une profonde inspiration et, les mains et les bras tremblants, laissa échapper un aaaaaaah profond et guttural alors que toute la tension sexuelle de son corps se libérait d’un seul coup. Elle jeta ses mains sur le côté et arqua le dos tandis que l’orgasme traversait son corps. Karen n’en pouvait plus d’être stimulée et tout le liquide de son corps jaillit de sa chatte et se déversa sur la main de Bonnie. Karen saisit le poignet de Bonnie et l’éloigna en fermant les jambes pour éviter une surcharge sensorielle. Bonnie embrassa à nouveau Karen et lui chuchota à l’oreille.
« Wow, quelle bonne surprise. Tu es prête pour un 2e round ? »
Karen était allongée sur le dos. Les yeux fermés, tout ce qu’elle put laisser échapper fut :
« Oh mon dieu. Oui. »
« Alors je voudrais que tu te détendes et que tu m’aides à réaliser mon fantasme ce soir. »
« Je ferai tout ce que tu me demandes. Tout. »
Bonnie se baissa et guida la main de Karen entre ses jambes. C’est alors qu’elle a senti la peau douce et familière d’un pénis sur le dos de sa main. Mark faisait glisser la tête de sa bite le long des lèvres trempées de Bonnie. Karen fut d’abord choquée car elle ne savait même pas qu’il était là, et sa première réaction fut de se retirer, mais Bonnie s’y attendait. Elle lui tenait le poignet et lui dit :
« Tout va bien. Guide-le. »
Bonnie fit cette demande en tournant ses hanches pour lui donner un meilleur angle. Bonnie embrassa à nouveau Karen et posa sa tête sur l’épaule de cette dernière. Bonnie abandonna toute résistance et se laissa aller à l’instant présent. Elle ouvrit les lèvres de Bonnies et profita de sa mouille qu’elle étala sur le gland, plus que généreux, de Mark. Karen tendit le bout de ses doigts vers Mark et lui a fait signe d’avancer. Il poussa le gland entre les lèvres de Bonnie et la pénétra lentement. Karen pouvait sentir sa bite dure glisser entre ses doigts et dans le corps en attente de Bonnie. Karen s’inquiétait un peu de la taille de sa bite dans une fille aussi fine, mais elle semblait bien la supporter. Son souffle « ohhhhh » lorsqu’il glissa complètement dans son corps est un son que seule une autre femme peut comprendre.
Ses mouvements étaient contrôlés et rythmés alors qu’il lui saisissait les hanches et glissait dans et hors d’elle. Karen fit glisser ses doigts vers le haut et commença à frotter doucement le clito de Bonnie. Cette dernière posa sa main sur celle de Karen et l’incita à frotter plus fort. Karen fit glisser ses doigts plus bas pour obtenir un contact plus franc et se mit à frotter beaucoup plus fort qu’elle ne l’aurait fait pour elle – mais chaque clitoris est différent – et un frottement appuyé était ce que Bonnie désirait. Le rythme de Mark s’intensifia lui aussi, Bonnie gémissant à chaque poussé. Karen pouvait sentir sa bite glisser dans Bonnie puis ressortir le long des extrémités de ses doigts. Karen embrassa Bonnie qui ouvrit immédiatement la bouche dans laquelle Karen glissa sa langue. Karen sentait la tension monter dans le petit corps serré de Karen car le rythme de Mark avait augmenté jusqu’à atteindre une vitesse quasi punitive, mais Bonnie ne pouvait pas cacher son plaisir. Elle cria :
« Oh mon dieu, je jouis, ça vient ! »
Et laissa échapper un cri primitif. Karen cessa de frotter et entoura le cou de Bonnie de ses bras et la tint tandis que son corps était secoué par un énorme orgasme. Marc avait arrêté son mouvement lorsqu’elle avait joui, puis s’était enfoncé en elle et l’avait tenue fermement par les hanches lorsqu’il avait émis un son guttural, étouffé, presque craché, et avait libéré son sperme au plus profond de Bonnie qui avait réagi avec un autre « aaaaaaah » de soulagement, que les deux femmes avaient compris. Mark se retira lentement de son corps et recula, son pénis toujours en pleine érection et luisant du mélange de leurs fluides corporels. Son corps bien musclé et sa peau couleur moka devenaient plus doux et plus lisse dans la lumière vacillante des bougies.
C’était dans ce genre de moment, lorsque la raison revenait à son corps, qu’elle se rendait compte qu’elle était nue. Elle tira alors la grande couette sur elle. Mark sortit de la chambre pour se rendre à la salle de bains et revint avec une serviette pour Bonnie qui l’accepta volontiers, sans lever les yeux, gardant sa position, totalement abandonnée, sur le lit. Mark se pencha et embrassa Bonnie qui lui rendit son baiser avec joie. Elle posa ensuite un doigt sur ses lèvres pour l’empêcher de parler. Elle murmura.
« Je t’appelle dans la matinée, d’accord ? »
Voilà ce qu’elle essayait de lui dire à travers sa respiration saccadée.
Mark l’embrassa à nouveau et partit sans un mot. Bonnie était contente, bien qu’un peu gênée à présent et un peu mal à l’aise. Bonnie le sentait bien. Une fois la porte refermée, Bonnie embrassa Karen.
« C’est juste nous deux. »
Bonnie se leva et se dirigea vers la salle de bains avec sa serviette. Karen s’allongea sous la couette à la lumière des bougies qui s’éteignaient lentement. Chaque bougie s’éteignit lentement dans la pièce. L’odeur agréable des bougies consumées embaumait l’air. Bonnie sortit de la salle de bains. Elle avait ôté ses bas et ses chaussures. Elle était à nouveau très mignonne, petite et différente. Gentille, mais différente. Bonnie se glissa sous la couette et s’allongea juste à côté de Karen. Sa tête était posée sur l’épaule de Karen. Karen tendit la main et caressa ses cheveux pendant qu’elle s’endormait.
Karen était allongée, tenant Bonnie dans ses bras pendant qu’elle dormait. Elle regarda les bougies s’éteindre l’une après l’autre. Elle avait été plus aventureuse qu’elle ne l’avait jamais été. Il y avait des parties de cette histoire qu’elle raconterait un jour à John. Et d’autres qu’il valait mieux garder secrètes. Ce ne serait pas réellement un mensonge, mais il valait mieux qu’il ne le sache pas. Il y avait des décisions à prendre et des interactions qui ne seraient plus jamais les mêmes. La clinique de traumatologie avec le docteur Bartholomew en ferait certainement partie. Alors que la dernière bougie s’éteignait et que Bonnie dormait sur son bras, elle réalisa que cette dernière avait raison. Pour le restant de sa vie, chaque fois qu’elle penserait à Bonnie, elle se souviendrait de cette nuit. Bonnie ne serait plus jamais une résidente parmi les autres, qui serait passée à autre chose. Bonnie, et maintenant Mark, que Dieu lui vienne en aide, faisaient partie intégrante de sa vie. Et cela lui plaisait. Karen ferma les yeux et s’endormit.
* Cette nouvelle a été écrite en anglais par Keith Sandberg. Pour la lire en version originale, c’est par ici.