- Lire le début de l’histoire : Un Vol Voluptueux – Partie 1
Après cinq années de cambriolages millimétrés et parfaitement menés, c’était la première fois que je me retrouvais dans cette situation, caché derrière un rideau, pris de cours par le retour de la propriétaire. Et je savais parfaitement où était mon erreur : je m’étais laissé submerger par mes émotions, me retrouvant à me masturber sur le lit de la chambre que je cambriolais. J’avais du mal à croire que j’aie pu agir aussi stupidement.
Je devrais maintenant saisir ma chance de partir dès qu’elle se présenterait. Même si la jeune femme se rendait directement dans sa chambre, elle finirait bien par aller faire sa toilette dans la salle de bain avant de se mettre au lit. Ce serait alors l’occasion de m’enfuir sans être remarqué.
Caché derrière mon rideau, je retins ma respiration en entendant la porte de la chambre s’ouvrir. Sans la voir, je savais que c’était ma superbe propriétaire grâce au parfum qui emplit la pièce. Elle marmonnait des phrases inaudibles. Je finis par comprendre qu’elle maugréait contre quelqu’un. Etant donné son retour bien plus tôt que prévu, j’imaginais que son rendez-vous galant ne s’était pas déroulé exactement comme elle l’avait souhaité.
Je m’en voulus aussitôt d’en ressentir une forme de satisfaction. Voilà un homme qui ne l’aurait pas ce soir. C’était la pensée qui m’avait traversé alors que j’étais dans une situation inconfortable qui aurait dû guérir mon désir ridicule et mal choisi une fois pour toutes.
La jeune femme se jeta sur son lit dans un soupir de lassitude. À travers la fente du rideau, je devinais qu’elle était allongée sur le dos, les bras en croix, fixant le plafond. Elle continua de maugréer un moment puis je la vis se tourner vers sa table de nuit. Elle fouilla dans son tiroir et en sortit un objet que j’aperçus à peine. Un frisson me traversa, l’objet noir et long ressemblait au canon d’une arme…
Peut-être qu’elle avait deviné ma présence ? Ou qu’elle souhaitait mettre fin à ses jours ? Je suais à grosses gouttes, paniqué, incapable d’envisager la bonne réaction. Cette femme me faisait perdre tous mes moyens. J’entendis alors un ronronnement grave semblable à celui d’un rasoir électrique en beaucoup plus feutré.
Je risquai un œil en écartant les rideaux et je crus défaillir. La jeune femme avait retroussé sa jupe jusqu’à la taille. De là où je me trouvais, la vue était imprenable sur ses longues et fines jambes dorées d’une perfection extraordinaire. En remontant mon regard le long de ces deux jambes magnifiques, j’aperçus sa culotte en dentelle noire, très étroite, laissant apparaître le dessin de son aine parfaitement épilée. Le tissu ne couvrait rien de plus que la ligne du sexe au niveau de la jointure des deux lèvres.
Je ne pus m’empêcher de déglutir, et j’eus aussitôt l’impression que le bruit de ma salive résonnait dans toute la pièce. J’étais pétrifié par ce spectacle au charme érotique qui dépassait largement tous les fantasmes qui m’avaient animé plus tôt. Et alors que je croyais avoir eu mon compte de désir immesuré, je vis son bras se lever. Elle tenait un un genre de gros tube noir. C’était de cet objet que j’avais pris pour une arme que provenait le murmure qu’on entendait à peine.
Elle caressa sa cuisse avec l’objet et soupira aussitôt les yeux fermés. Elle remonta sa main avec une lenteur calculée, approchant le tube noir de plus en plus près de son entrejambe. Dès qu’il effleura sa culotte, son corps se cambra dans un réflexe. C’était la première fois que je voyais un sextoy en action.
Mon pénis durcit à nouveau, submergé d’une envie brulante de posséder le corps de la jeune femme aux jambes écartées, le sexe à peine voilé. Je réalisai alors qu’en me cachant derrière le rideau, je n’avais pas même pris le temps de ranger mon pénis dans mon pantalon. Il pointait à travers la braguette ouverte, faisant une pointe dans le rideau. La femme aurait sans doute pu remarquer la bosse si elle n’avait pas eu le corps et l’esprit accaparés par son propre plaisir.
Elle jouait à effleurer son sexe avec l’engin vibrant, sans jamais s’y attarder, titillant son propre désir et le mien sans le savoir. De son autre main, elle commença à caresser ses seins par-dessus sa robe avec une énergie croissante. Le sextoy tournait de plus en plus vite autour du sexe et ses gestes étaient de plus en plus vifs. Elle résistait à la tentation de prendre les vibrations de plein fouet. Je caressais mon pénis avec mille précautions pour éviter de jouir. Laisser son ADN était le plus sûr moyen d’être arrêté, et de cette façon de surcroit, je pouvais risquer gros. Mais une fois de plus, cette femme me faisait perdre toute mesure.
Ça y est, elle avait succombé. La pointe de l’engin vrombissait maintenant de plein fouet sur son sexe toujours recouvert du mince tissu noir. Sa main libre avait cessé de caresser ses seins, elle s’agrippait maintenant avec force au drap de soie. Elle entama alors un long râle de jouissance. Elle appuyait de plus en plus fortement la pointe du sextoy contre le tissu qui se pliait. Je pouvais presque apercevoir l’entrée de son sexe. Si elle continuait, elle ne tarderait pas à enfoncer le vibromasseur entre ses lèvres. Elle semblait résister encore. Je fermai les yeux pour ne pas jouir. Il fallait penser à autre chose, faire voyager mon esprit loin de toute sensualité. Même si je sentais que c’était trop tard, qu’il n’y aurait pas de retour possible.
Je me retenais encore, pour combien de temps ? Lorsque la sensation d’une explosion imminente fut passée, j’ouvris les yeux. Je découvris avec surprise que le lit était vide. Il n’y avait rien d’autre que le sextoy vibrant seul sur les draps. Je fronçai les sourcils, me demandant où était passée la jeune femme quand je sentis un coup violent dans le cou. Je basculai, empêtré dans le rideau, et je heurtai le sol en portant la main à l’endroit où j’avais été frappé. Au milieu du choc, j’avais ressenti une vive piqure et mes yeux commencèrent à me brûler. J’essayai de me lever, sans succès. Mes forces semblaient m’abandonner, mes muscles ne répondaient plus. Ma vue se brouilla et dans un dernier effort pour me lever, je m’évanouis.
Lorsque je revins à moi, tout était noir. Je clignai des yeux pour m’acclimater à l’obscurité et tentai de me lever en vain. J’étais attaché, pieds et poings, sur une planche inclinée.
– Il est réveillé, le monte-en-l’air ?
La voix venait de derrière moi. Je l’entendis se rapprocher. La femme se plaça à côté de moi et alluma quelques bougies avec des allumettes dont j’entendais le craquement. Nous étions dans une cave.
– Vous avez mis du temps à vous décider. Toutes ces heures à vous geler dans votre voiture… Faites pas cette tête, vous m’observiez, je faisais pareil. On est quittes. Enfin presque.
Elle vint s’asseoir au bord du lit de fortune et saisit mon pénis entre ses mains. Je réalisai alors que j’étais parfaitement nue. Elle le caressa avec une douceur infinie. C’était très agréable.
– Vous n’êtes pas le premier à me rendre visite. Les maisons transparentes ont le charme des plantes carnivores, elles attirent les mouches.
Je me demandais ce qu’elle voulait dire. Elle parlait tout en me masturbant avec une maitrise parfaite. Après avoir fantasmé sur sa beauté surnaturelle, la découvrir nymphomane fétichiste de cambrioleurs me fit sourire de bonheur. Puis j’aperçus dans la lueur des bougies que sur la petite table à côté de nous se trouvaient des instruments que j’avais déjà vus. C’étaient les armes de guerriers africains de son petit musée privé. Un frisson désagréable me parcourut l’échine. Elle me regarda amusée et se dirigea droit vers ces armes dont les lames scintillaient à la lumière des flammes.
C’est à cet instant seulement que j’eus une vision plus précise des murs de la cave. Il y avait des étagères partout avec des bocaux soigneusement étiquetés. Je plissai les yeux pour mieux voir ce qu’ils contenaient. Je blêmis. Il y en avait de toutes les tailles, toutes les couleurs, tous les styles… Des pénis par dizaine baignant dans du formol et… TCHAC !