Tout le monde s’était figé, les yeux rivés sur Marc qui avait levé la main dans une attitude solennel. Il fixait sa montre, attendant le bon moment pour lancer le compte à rebours. Dans la petite foule des convives, on pouffait, on lâchait de petites blagues entrecoupées de « chut ! » à moitié sincères… L’alcool avait fait son travail, la bonne humeur était partout et je m’apprêtais à jouir.
— 10 ; 9…
Dans dix secondes, nous mettrions enfin un pied dans une nouvelle année. Je me demandais si j’allais prendre le mien à la fin de cette année ou au début de la suivante. Cela se jouerait à quelques secondes. C’était sans doute un peu idiot de réfléchir en ces termes, comme cette blague éculée qui consiste à dire « à l’année prochaine » quand on s’apprête à passer minuit… Mais cette jouissance en suspend entre deux ans m’excitait au plus haut point.
D’autant que personne ne pouvait se douter qu’au milieu de la vingtaine de personnes de l’assistance, l’une d’entre elles avait l’orgasme en pleine ascension. À part le petit frère de Marc de dix-neuf ans à peine et qui me dévorait des yeux, personne ne me regardait et je pouvais laisser venir tranquillement l’extase. Et si le petit frère remarquait mon émoi, tant mieux pour lui, il aurait de quoi nourrir ses sessions onanistes prochaines.
— 8 ; 7…
Le vibromasseur qui était en train de s’agiter de tout son soûl entre mes cuisses devait appartenir à la copine de Marc. Je l’avais dégoté dans un tiroir de leur salle de bain alors que je cherchais du paracétamol pour faire passer mon mal de crâne. J’avais lu quelque part que le plaisir sexuel était un bon antidouleur. Et comme je n’avais pas trouvé de paracétamol et que je détestais la copine de Marc, je lui avais emprunté son sextoy.
C’était un petit œuf que l’on glissait dans le sexe et qui répondait ensuite aux commandes d’une télécommande. Après avoir testé l’engin dans le creux de ma main, je n’avais pas hésité longtemps à le mettre là où il fallait. L’alcool avait sans doute accéléré ma prise de décision. De même que ma lubrification naturelle. Chaque fois que je buvais, mon sexe mouillait facilement… Alors je l’avais inséré et aussitôt une vague de chaleur s’était emparée de mon corps. Ce n’était pas tant la qualité de l’objet mais la sensation d’interdit et la perspective de me promener au milieu de la soirée avec.
— 6 ; 5…
J’avais remonté ma culotte, mes collants noirs sous ma jupe courte, puis j’étais retournée me mêler à la foule. J’avais craint un instant que l’on entende les vrombissements de l’œuf en plein travail, mais il y avait la musique, les éclats de voix, les rires et mon secret était bien gardé.
J’avais cru au début que ce serait comme un jeu, un petit plaisir enfoui qui m’aiderait à me désennuyer et à faire passer le mal de tête mais à mesure que les minutes passaient et que les vibrations modulaient sous les boutons de la télécommande, un plaisir plus profond et qui partait de loin commençait à poindre.
— 4 ; 3…
Et maintenant que la nouvelle année approchait, je devais me tenir au mur pour ne pas tomber. Mon bassin irradiait. Sans doute sans mon sourire plaqué, certains se seraient inquiétés, mais j’avais l’air d’aller très bien. Ce qui était définitivement le cas. Entre mes lèvres intimes, les vibrations faisaient trembler mon clitoris et la jouissance faisait son chemin. Le petit frère de Marc et son visage boutonneux me scrutait avec insistance. Ce jeune puceau était peut-être le seul à voir que je m’apprêtais à jouir.
— 2 ; 1…
La jouissance était là, dans tout mon corps, continuant de monter, de m’assaillir, de sublimer l’instant. Discrètement, de la main, j’appuyais sur mon sexe pour que les vibrations entrent plus profondément encore en moi. Tout le monde applaudissait, hurlait, criait « Bonne année ! » et des confettis volaient partout. J’avais commencé à jouir l’année dernière et je poursuivais dans la nouvelle année. Le corps tremblant, je m’accrochais toujours au mur pour ne pas tomber. Le petit frère de Marc touchait discrètement mon pénis sous son jogging gris. Lui non plus n’y tenait plus.
Tandis que tout le monde se souhaitait la bonne année dans des embrassades chaleureuses, je marchais tant bien que mal vers le jeune puceau et l’entrainait par la main vers la première chambre libre de la maison.
Il ne prononça pas un mot et me regarda rouge pivoine quand je le jetai sur le lit. Je retirai le haut de mes habits. Devant mes seins durs et rebondis, j’attendis quelques secondes que cela fasse son effet. Comme prévu, il jouit immédiatement dans son jogging et cacha son pénis avec honte. Mais l’avantage à cet âge-là, c’est qu’ils se remettent vite de ce type d’émotion. Je tirais sur son pantalon et il me laissa faire. Son pénis trempé de son foutre se raidissait déjà de nouveau. Le frère était laid mais son pénis avait une belle taille. Je me mis entièrement nue, enfilai un préservatif sur le pénis parfaitement droit du jeune frère puis je retirai l’œuf en moi sous ses yeux médusés.
Il n’avait toujours pas prononcé un mot quand je m’empalai sur lui doucement. Une fois qu’il fut complètement en moi et que je sentis mon corps paré à jouir de nouveau pour bien entamé ce nouvel an, je lâchai dans le creux de son oreille :
— Bonne année…