Les fausses croyances pour tomber enceinte

Tomber Enceinte : Une Étude Révèle les Méconnaissances de Certaines Femmes

Si les histoires de cigognes livreuses de nourrissons ou d’abeilles butineuses de marguerites qui servent à expliquer l’apparition de bébés humains appartiennent au passé révolu de l’enfance de nos grands-parents, certaines informations plus précises quant à la conception semblent ne pas être encore tout à fait connues de toutes selon une étude qui nous vient de l’Université de Yale aux Etats-Unis.

Les fausses croyances pour tomber enceinte

En effet, après avoir constaté des lacunes sur le sujet parmi ses propres patientes, Jessica Illuzzi, gynécologue obstétricienne, a décidé de mener une enquête afin d’identifier les zones d’ombre et les méconnaissances récurrentes concernant les manières de s’y prendre pour faire un bébé.

Jessica Illuzzi et son équipe ont ainsi enquêté auprès de 1000 patientes âgées de 18 à 40 ans… Voici ce qu’ils ont découvert !

Les légendes les plus répandues

La moitié des femmes pensent qu’en ayant plus d’un rapport par jour, elles augmentent leurs chances de concevoir un enfant.

Pourquoi c’est faux

Les spermatozoïdes de Monsieur ont besoin de se régénérer. En le sollicitant trop souvent, son sperme risque de ne pas être suffisamment pourvu de ces petits explorateurs en quête de l’ovule qui voit ainsi ses chances d’être fécondée amoindries.

Environ 40% des femmes interrogées pensent qu’en adoptant des positions spéciales après les galipettes, comme celle des jambes relevées pour maintenir le bassin en hauteur, elles auront plus de chances que les spermatozoïdes atteignent l’ovule.

Pourquoi c’est faux

En fait, c’est surtout qu’aucune étude scientifique n’est jamais venue confirmer cette hypothèse. Le meilleur moyen de faire venir les spermatozoïdes à bon port serait de prendre du plaisir ! En effet, les contractions musculaires pendant l’orgasme féminin aident le sperme à atteindre son but plus facilement !

Près de 2/3 des femmes pensent que faire l’amour 2 jours après l’ovulation augmente les chances de fécondation.

Pourquoi c’est faux

Jessica Illuzzi explique que ce sont les spermatozoïdes qui ont besoin d’attendre l’arrivée de l’ovule dans les trompes utérines et non l’ovule qui doit attendre l’arrivée de cette petite armée. En effet, l’ovule ne survit qu’entre 48H et 72H alors que les spermatozoïdes peuvent survivre environ 4 jours, 6 jours pour les plus costauds.

Plus d’1/4 de ces femmes ignoraient que le tabac, l’obésité ou les maladies infectieuses sexuellement transmissibles pouvaient réduire les chances de concevoir un enfant.

Pourquoi

Le tabac réduirait le nombre de spermatozoïdes chez les hommes et d’ovocytes chez les femmes. Une étude menée en 2000 a révélé que les fumeurs mettaient en moyenne 2 mois de plus que les autres à concevoir. L’obésité quant à elle est à l’origine de troubles hormonaux qui peuvent réduire la fertilité. On parle évidemment ici d’obésité médicale et non d’un petit surpoids post fêtes de fin d’année ! Les maladies infectieuses peuvent atteindre les ovaires ou l’utérus, gênant ainsi l’ovulation.

La moitié des femmes ignoraient que la prise de compléments d’acide folique était recommandée avant la conception afin de prévenir certaines malformations congénitales.

Pourquoi

L’acide folique est présent dans la plupart des légumes, mais en quantité assez faible. Prendre de l’acide folique en complément aide au bon développement du système cérébral et de la moelle épinière du fœtus.

Quelques remarques concernant ces femmes

Après avoir mené cette enquête auprès de ces 1000 dames, le docteur Jessica Illuzzi et son équipe ont pu souligner quelques constats au sujet de ces volontaires.

Par exemple, la moitié d’entre elles n’ont jamais abordé ce sujet de la conception avec un membre du corps médical.

Par ailleurs, 7% des femmes interrogées étaient enceintes et 58% ont déjà eu des enfants. Cela peut paraître paradoxal au vu du sujet, mais l’étude note qu’aux Etats-Unis, environ la moitié des grossesses sont non prévues…

Jessica Illuzzi rappelle ainsi que dans l’histoire de l’humanité, les femmes n’ont pas eu besoin de connaissance poussée en la matière pour avoir des enfants et que ces quelques imprécisions n’empêchent pas les femmes de concevoir. En fait, elles contribuent surtout, selon elle, à entretenir les angoisses liées à la conception.

En effet, près de 40% de ces femmes pensaient avoir un problème les empêchant d’être enceinte, alors que la proportion de femmes réellement infertiles est comprise entre 5% et 15%. S’il est vrai que les femmes retardent de plus en plus les tentatives pour avoir un enfant et que la fertilité décroît avec l’âge, selon Jessica Illuzzi, c’est surtout l’angoisse et le manque de confiance qui sont un frein.

Patience et longueur de temps

Si certaines femmes ont des difficultés à concevoir et connaissent des problèmes réels, la majorité s’inquiète donc souvent pour rien, 80% des couples réussissant à concevoir dans les 12 mois suivant leurs premières tentatives et un peu plus de 90% dans les 24 mois. On peut donc mettre un peu de temps sans n’avoir aucun problème de santé particulier. Il faut rappeler en effet qu’il y a un peu plus de 20% de chance de concevoir à chaque cycle menstruel. C’est à dire qu’en s’ébattant régulièrement de manière à ne pas « rater » l’arrivée de l’ovule, on n’a finalement qu’une chance sur quatre ou cinq de parvenir à une fécondation !

Il faut donc privilégier la patience plutôt que la panique, mais ne pas hésiter à contacter un médecin dès lors que l’on est submergé par une angoisse incontrôlable ou si les mois passent et que vos tentatives restent infructueuses. On recommande ainsi généralement aux femmes de moins de 35 ans d’attendre 12 mois d’essai avant de consulter et aux femmes de plus de 35 ans d’attendre 6 mois.

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