Je ne sais pas pourquoi je repense à Jean ce matin, certainement cette odeur si particulière du printemps, le soleil qui se fait plus pressant et cette saveur suave caractéristique du mois d’avril.
Nous ne sommes pas restés longtemps en couple avec Jean, c’était à l’époque de nos études en école d’ingénieur, mais ce printemps-là, je le garde gravé dans ma mémoire et ma chair.
Oui, au chant des oiseaux, à ce rayon de soleil qui force à travers le velux de ma chambre, ce souvenir me revient, fort et pressant.
C’était en Avril, Jean m’invitait à partir avec lui à la montagne. Après trois mois passés ensemble dans une relation très physique, ce projet était des plus surprenants.
Notre couple était né lors de la soirée, très arrosée, des vacances de Noël. Nous avions constaté que nous nous entendions parfaitement au lit, et dans bien d’autres lieux d’ailleurs. Chaque jour ou presque nous séchions le premier cours de l’après-midi et on baisait soit dans son appartement soit dans mon studio. Notre complicité physique était incroyable.
Cette invitation était un changement de cap pour notre relation, j’étais enchantée à l’idée de passer un séjour en tête à tête avec ce beau gosse, il faut dire que ses yeux bleus qui me dévoraient m’avaient déjà convaincue.
Je hochai donc la tête en guise d’acquiescement.
C’est là qu’il indiqua que la voiture familiale passerait me prendre samedi matin assez tôt pour une route assez longue.
Il ne s’agissait donc pas d’un conciliabule intime pendant une semaine de vacances, la douce idée d’un séjour complice venait de s’effondrer. Mon regard devait jeter des éclairs de désillusions.
A ma mine déconfite, il argumenta que chaque année ils allaient skier en famille une dernière fois en guise de fin de saison, au printemps, et qu’il avait pensé sympa que je vienne avec eux pour profiter des plaisirs du ski. Il était surpris de mon regard interdit, il n’avait pas imaginé que je m’attende à un séjour romantique étant donné la nature de notre relation depuis ses débuts.
Finalement je repris mes esprits. C’était une sacrée opportunité de partir au ski tous frais compris et tant pis si ce n’était pas le séjour idyllique en amoureux dont j’avais rêvé.
Et puis le soleil de Printemps à la montagne sublimerait mon bronzage. Un peu de sport me ferait du bien aussi. Et je serais avec Jean, nous aurions probablement des parenthèses pour nous éclater comme nous savions si bien le faire.
Le Samedi matin comme prévu la voiture de la famille de Jean passa devant chez moi, heureusement c’était un modèle monospace qui put accueillir mes deux valises. La route fut bien longue, certes main dans la main avec l’homme que j’aimais, mais ce contact était bien peu de choses par rapport à ce que nous partagions au quotidien. Je me rappelle ma frustration naissante à ce moment-là, comme un amer regret d’avoir accepté ce séjour.
A l’installation dans le chalet je compris à l’étroitesse du lieu que la promiscuité serait de rigueur. Ma pire désillusion arriva au moment de la découverte des chambres, au nombre de deux pour cinq personnes. Nous aurions à partager la nôtre, certes très spacieuse, avec le frère de Jean.
Ah oui, quelle frustration ! Et dans ces conditions, elle ne pourrait que croître pour le reste du séjour.
Jean lui était insistant, il souhaitait quelques caresses volées, surtout la nuit dans le lit. Mais nous ne pouvions faire que peu d’attouchements dans la plus grande discrétion et c’était encore plus frustrant de devoir se contenter de ces caresses sans pouvoir exprimer son plaisir.
Heureusement il y avait le ski, et celui de Printemps est très plaisant, profiter de la fraîcheur de la neige sous un chaud soleil radieux est revigorant au possible. Oui, revigorant dans tous les sens du terme. C’est un peu l’effet wasabi, mixte de douceur et de puissance, là c’était le mélange de la froide neige qui congèle au sol et de la douce chaleur du soleil qui fait renaître le corps endormi par l’hiver.
L’après-midi, je m’allongeais sur la terrasse, dans une chaise longue, pour des bains de soleil de plusieurs heures, les cellules de mon corps se ressourçant au soleil du Printemps.
Et à évoquer le souvenir de cette chaleur, mon corps vibre encore de ce soleil vivifiant.
Je me souviens que c’est durant le songe d’une séance de bronzage que j’imaginai ce plan. Ça me met dans un tel état de repenser à cette idée qui a germé à ce moment dans mon esprit et que je voulais absolument mettre en application pour sortir de ma torpeur frustrée. Oui je sens encore cette crispation abdominale qui trahit mon excitation.
Au moment de se préparer pour partir au ski ce matin-là, j’organisai mon effet avant de m’élancer à l’assaut des pistes sans ne rien laisser transparaître.
Nous skiions que tous les deux, mon plan devait donc être mis en application pendant ces moments privilégiés. Arrivés à la station de départ des remontées mécaniques pour cette première montée, un peu d’attente, sans comparaison avec les files compactes de l’hiver. Mais dans la télécabine nous n’étions pas seuls pour cette première montée. Pourtant je pensais déjà à mon effet, le ventre échauffé, mon esprit immergé dans le fantasme que je construisais et répétais encore et encore. C’est quand le regard ahuri de Jean croisa le mien que je me rendis compte que je me mordais les lèvres.
Arrivés au sommet, je me tournai vers Jean, le regard espiègle, l’invitant à redescendre tout de suite à la station pendant que la neige était encore fraîche sur la partie basse, je sus à son regard troublé qu’il avait compris que je le conduisais vers un guet-apens. La descente fut surprenante de sensation, dans mon état d’excitation, j’avais mouillé le molleton intérieur de mon pantalon de ski, et dans la descente, rapide, maintenant, j’éprouvais une sensation glacée entre les cuisses… Ah, le ski de Printemps.
Personne au pied de la télécabine, mon plan fonctionnait. Nous déchaussâmes rapidement, escaladâmes quatre à quatre les marches de la gare et embarquâmes seuls, face à face, assis sur les banquettes de la cabine 71.
A peine partis, je plongeai mon regard dans celui de mon amant et je commençai à glisser cran par cran, avec une lenteur lubrique, la fermeture éclair de mon anorak. Les yeux grands ouverts, Jean découvrait le spectacle, chaque cliquetis révélant un peu plus ma peau nue.
Arrivés à mi-hauteur du trajet, les deux pans s’écartaient déjà suffisamment pour révéler le galbe de mes deux seins libres. Continuant mon manège le souffle court de l’excitation qui se libérait enfin, je bouillais intérieurement de ce jeu que je venais d’initier, mon corps humide et chaud se piquant à l’air dont la froideur croissait avec l’altitude.
A deux pylônes de l’arrivée, la fermeture était entièrement ouverte et Jean pouvait se régaler de ma poitrine et mon ventre, les marques des sages bronzages des jours précédents dessinant le débardeur que je portais au soleil.
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Article écrit par Toni Parennebite
Passionné de littérature érotique, un jour j’ai décidé de prendre la plume et de répandre avec les mots les idées qui sommeillaient dans mon esprit.
Auteur en herbe, je vous propose ici mes premiers récits qui j’espère vous transporteront dans un univers sensuel plein de volupté.