Voilà un projet bien ambitieux que de s’intéresser à l’étude des deux plus grands mystères de l’humanité : le cerveau et le sexe. C’est pourtant ce qu’a entrepris avec courage le Docteur Barry R. Komisaruk, professeur de psychologie à la « Rutgers University » de Newark aux Etats-Unis. Selon lui, en savoir davantage sur les effets du sexe sur le cerveau pourrait en effet permettre non seulement d’améliorer nos batifolages, mais également notre santé en général. Vivre plus longtemps et avec plus de plaisir, voilà une bien noble croisade.
Voici donc quelques éléments scientifiques concernant les effets de la galipette sur notre matière grise obtenus grâce au courageux dévouement de certaines et certains qui, au nom de la science, se sont abandonnés aux plaisirs de la volupté sous le regard voyeuriste et peu romantique d’un IRM.
Le sexe agit comme une drogue
Vous l’aurez sans doute remarqué vous-même et sans l’aide de capteurs sur le crâne, le sexe, ça fait du bien. En tant que plaisir recherché et appréciable, nous autres êtres humains passons une bonne partie de notre vie à trouver les moyens de nous envoyer en l’air autant que possible. L’une des raisons de ce plaisir est la dopamine qui est sécrétée par notre cerveau durant l’exploration érotique. Or cette dopamine est également responsable de la sensation de planer qu’apportent certaines drogues.
Si prendre de la cocaïne ou son pied ne donne pas tout à fait la même sensation, ces deux actions vont titiller exactement la même zone de cerveau selon le professeur Timothy Fong, Professeur de psychiatrie à la « David Geffen School of Medicine ». Et notre cher Professeur Komisaruk à l’origine de l’étude ajoute également que la nicotine, la caféine et le chocolat viennent également stimuler cette même zone de récompense du cerveau…
Le sexe agit comme un anti dépresseur
Une étude datant de 2002 et menée par l’Université d’Albanie avait révélé qu’en étudiant les galipettes de 300 femmes, celles qui s’étaient ébattues sans préservatif présentaient moins de symptômes dépressifs que celles qui en avaient utilisé. L’explication résiderait dans la composition de la semence mâle dans laquelle on trouve notamment des œstrogènes et de la prostaglandine, connus pour leurs propriétés antidépressives et qui sont absorbés par le corps de la dame.
Une bonne chose pour les couples de longue date, mais qui ne doit surtout pas inciter les demoiselles volages à abandonner le préservatif dans leurs aventures sans lendemain : tous les œstrogènes du monde ne vous rendront pas le sourire après avoir contracté une IST !
Le sexe peut également être déprimant !
Difficile d’être à la fois antidépresseur et déprimant ? Pas quand il s’agit du complexe cheminement neurologique de la galipette… En effet, comme il existe un baby blues juste après avoir accouché, certaines femmes seraient également les victimes de « dysphorie post-coïtale », une sensation de tristesse qui apparaît juste après l’exploration érotique.
Si l’explication psychologique d’un sentiment de culpabilité pourrait jouer un rôle dans nos sociétés où le sexe reste encore parfois une activité à l’aura honteuse, le phénomène toucherait tout de même 1 femme sur 3 ce qui impliquerait sans doute une autre cause encore ignorée : Professeur Komisaruk, le monde vous regarde et attend, impatient, l’avancée de vos découvertes !
Le sexe soulage la douleur
On ne le répètera jamais assez, le sexe est bon pour la santé ! Preuve en est avec cette étude allemande de 2013 révélant que 60% de ses participants victimes de migraine ont vu leur mal soulagé ou disparu après une petite échappée coquine en duo… D’autres études ont montré également qu’en stimulant le point G, certaines femmes voyaient leur seuil de la douleur augmenté !
Selon le Professeur Beverly Whipple, qui enseigne également à la « Rutgers University », la douleur a besoin d’être plus forte pour être alors ressentie par ces femmes en pleine allégresse. L’explication résiderait dans une autre hormone sans laquelle nos galipettes ne seraient qu’une terne gymnastique : l’ocytocine.
Le sexe peut faire perdre la mémoire
Chaque année, environ 7 personnes sur 100 000 vivent une « amnésie globale transitoire », c’est-à-dire une perte de mémoire aussi soudaine que passagère et qui n’est liée à aucun problème neurologique connu.
Cette amnésie impressionnante peut être provoquée par des ébat ultra torrides, un grand stress émotionnel, une douleur vive, une légère blessure à la tête ou encore à cause d’un choc thermique… Cette amnésie peut durer aussi bien quelques secondes que quelques heures pendant lesquels le sujet ne pourra se forger aucun souvenir et ne se souviendra pas d’éléments récents. Heureusement, cette perte de mémoire est aussi impressionnante que temporaire !
Le sexe peut aussi stimuler la mémoire
Comme nous l’avons déjà dit, la sexualité est un processus complexe où les paradoxes sont nombreux et si le sexe peut entraîner (rarement) une perte totale de mémoire, il peut aussi à l’inverse la booster ! En tout cas, chez les rongeurs…
Une étude menée en 2010 a permis de constater que des rats qui s’étaient ébattus tous les jours pendant 14 jours voyaient leurs neurones se développer en plus grand nombre dans la région de l’hippocampe du cerveau, associée à la mémoire. Un constat confirmé plus tard avec des souris cette fois… Reste à savoir si la galipette quotidienne a le même effet chez les hominidés !
Le sexe apaise
Dans cette même étude où des scientifiques voyeuristes ont observé des rats s’accoupler pendant deux semaines, il a également été noté que ces petits rongeurs étaient moins stressés. Et cette fois-ci, on le sait, ça marche aussi avec les humains !
Une autre étude a révélé que les personnes qui viennent d’avoir un rapport réagissent beaucoup plus sereinement face à des situations de stress comme parler en public, contrairement à ceux qui ne viennent pas de connaître les joies de la concupiscence. Cette sérénité tranquille est due à la diminution de la pression sanguine.
Le sexe fait dormir
En fait, la galipette fait plus particulièrement dormir les hommes. Les scientifiques qui se sont penchés sur la question pensent que c’est à cause d’une partie du cerveau, le cortex préfrontal, qui se détend juste après l’éjaculation.
Associé à la sécrétion de l’ocytocine et de la sérotonine, deux hormones de plaisir, tout est fait pour que ces messieurs prennent une mine apaisée et sombrent dans le sommeil le plus profond : celui du guerrier.
S’oublier de plaisir
A moins d’appartenir aux 7 personnes sur 100 000 qui subissent une amnésie temporaire après un plaisir trop intense, on peut à nouveau affirmer au vu de ces différents constats scientifiques que le sexe est globalement bénéfique à notre cerveau. Et même si votre mémoire vous lâche quelques instants, vous n’aurez non seulement aucune séquelle mais vous pourrez en outre dire que vous avez connu cette sensation somme toute bien enviable de l’extase ultime qui fait oublier où on habite, le septième ciel dont on ne redescend pas complètement…
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