Une étude récente a montré qu’environ deux tiers des femmes ont déjà fait semblant au moins une fois d’avoir un orgasme. Et il n’est pas exclu que le dernier tiers ait répondu en faisant semblant de ne n’avoir jamais fait semblant d’avoir un orgasme… Vous suivez toujours ?
Bref, un très grand nombre de femmes a déjà, sinon simulé un orgasme, au moins exagéré son enthousiasme pendant la galipette. Et du côté des hommes ? La simulation existe également, une étude parue en 2016 avait même révélé que 69% des hommes (un chiffre qui ne s’invente pas) avaient déjà simulé au cours du premier rapport sexuel avec une nouvelle conquête ! Mais pour cette fois, nous allons nous intéresser aux dames.
Simuler n’est pas jouer
Tout bon sexologue vous le dira, simuler n’est pas recommandé. Certes cela évite de vexer sa moitié ou permet d’échapper à une discussion désagréable, mais tout le problème est là. C’est une stratégie d’évitement pour ne pas exprimer le fond du problème.
Alors qu’en abordant le sujet, on peut surmonter les obstacles… Il suffit parfois de quelques ajustements pour retrouver le chemin du plaisir.
Les trois motivations principales qui poussent à simuler
Pour que le partenaire s’imagine bête de sexe
57% des femmes qui simulent cherchent à rendre leur partenaire fier d’assurer au lit… En bref, elles préfèrent en faire des imbéciles heureux. Un mâle enfermé dans des certitudes de performances erronées et qui va ainsi s’enfoncer dans son erreur. Car, si en appuyant sur le mauvais bouton il pense être sur la bonne voie, il n’y a pas de raison qu’il s’améliore !
Pour que ça aille plus vite
44% des femmes finissent par crier leur faux plaisir pour encourager la partie adverse à conclure. Soit parce que la galipette est trop ennuyeuse et qu’aucun espoir d’amélioration dans les prochaines minutes ne paraît possible. Soit parce que madame est fatiguée et voudrait passer à autre chose…
Par amour pour le partenaire pour qu’il ne se sente pas mal
Elles sont 37% à simuler pour que leur moitié n’ait pas une mauvaise image d’eux-mêmes. Par amour, elles sont donc prêtes à faire croire que tout va bien. C’est louable à court terme mais gare à l’explosion de frustration au bout de quelques temps !
L’étude à la loupe
Les chiffres évoqués ci-dessus ont été publiés sur le site du NCBI, le Centre Nationale d’Information sur la Biotechnologie. C’est une équipe de chercheurs américains qui est à l’origine de cette étude. Voici leur analyse de la situation mensongère :
Ils interprètent cette tendance à la simulation d’abord comme le signe d’un problème de communication. Si on n’est pas capable d’indiquer à son partenaire comment et où on aimerait être caressée, nos chances d’être satisfaite sexuellement sont faibles…
A l’inverse, en exprimant librement ses envies, on construit plus facilement une sexualité faite de plaisir et de complicité. Alors pourquoi s’en priver ?
Parce que beaucoup de femmes ont déclaré pendant l’étude que parler de sexe les gênait. Elles préfèrent l’inconfort de la simulation à l’inconfort d’exprimer leurs désirs à voix haute. Alors elles restent de marbre. A tout point de vue.
Ce sont les 18-24 ans qui sont les plus réticentes à communiquer à propos de leurs désirs. Et sur la totalité des femmes interrogées, 55% ont déclaré avoir voulu en parler avec le partenaire plusieurs fois avant de se rétracter. Pour ne pas vexer leur moitié, pour ne pas avoir à entrer dans les détails intimes et éviter un moment de gêne.
Par ailleurs, les auteurs de l’étude ont découvert que les femmes déclarant n’avoir aucun problème à utiliser le mot « clitoris » étaient beaucoup plus satisfaites sexuellement. A l’inverse, celles qui n’osent pas prononcer le mot ont une vie sexuelle plus terne.
Alors prenez votre élan, regardez-vous dans un miroir et répétez en boucle le mot « clitoris » jusqu’à ce qu’il ne vous effraie plus !
Une mauvaise habitude
Le problème de simuler ses orgasmes réside principalement dans le risque du cercle vicieux. A force de faire semblant, on plonge le partenaire dans l’erreur et soi-même on a du mal à se sortir de cette situation. On finit par accepter l’idée que la galipette sera ennuyeuse et on tombe dans une routine néfaste où le plaisir disparaît bientôt totalement… Alors prenez votre courage à deux mains et guidez-le pour prendre votre pied !
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