Laura Beth guida Mme Mower par la main entre les tables, comme si elles étaient deux amies de longue date. Mme Mower la suivait, de mauvaise grâce, à travers le hall d’entrée puis dans un couloir où des toilettes avaient été discrètement installées.
Elles n’étaient pas amies. Si elles l’avaient été, Mme Mower savait qu’elle aurait saisi les sous-entendus des commentaires entre cette femme et son mari. Karen se souvenait de la première fois qu’elle avait vu Mme Laura Beth Simmon. C’était lorsque le Principal Simmon lui avait demandé des comptes sur ce qu’elle avait fait avec M. Rungard. Il avait déplacé la photo de sa femme sur son bureau juste avant de baiser Mme Mower pour la première fois. Le cadre était tombé, face contre terre. Elle n’avait plus revu son visage ce soir-là alors que le Principal l’encourageait à grand renfort de gémissements à continuer ce qu’elle était en train de faire. A présent, la femme qui, sur la photo, câlinait un chien, était à présent en chair et en os devant elle.
Laura Beth retoucha ses cheveux devant le miroir. Une mèche s’était échappée de son chignon. Une fois remise en place, Laura Beth se tourna vers Karen : « Est-ce que c’est moi le problème ce soir ? Je n’ai pas envie de l’être. Je veux que nous apprenions à nous connaître ce soir. Que nous devenions amies. »
“Mais vous ne savez rien de moi, de qui je suis. Pourquoi est-ce que vous avez autant envie d’être mon amie ? » lui demanda Karen.
« Je vous l’ai dit, j’ai entendu beaucoup de bien à votre sujet Karen. Vous êtes douée. Et pas que pour l’enseignement. » Elle étudiait le visage de Karen de près.
Karen pouvait sentir ces yeux bleus suivre le contour de ses joues, ses sourcils et sa coiffure.
Elle lui demanda ensuite simplement : « Est-ce que nous pouvons être amies ? »
Mme Mower céda.
Laura Beth lui donna un petit baiser sur la bouche. Le dos de Karen se raidit, ses jambes flanchèrent, ses genoux tremblèrent, ses poumons ingérèrent beaucoup trop d’oxygène.
Avant que Karen n’ait eu le temps d’assimiler le baiser et de reprendre ses esprits, la femme blonde les ramenait vers leur table. Les trois hommes se levèrent à leur arrivée comme des gentlemen. M. Simmon et Derek tirèrent les chaises de leurs épouses abant de les rapprocher de la table.
« Est-ce que ça va mieux ? » lui murmura Derek.
Karen était trop abasourdie pour prononcer le moindre mot. Elle se contente de hocher la tête lentement.
« Parfait. J’étais sûre que vous vous entendriez bien toutes les deux. »
Mme Mower sirotait tranquillement son vin le temps de reprendre ses esprits. Embrassée par Laura Beth. Son mari qui savait qu’elles seraient amies. Mieux valait siroter en silence. Un serveur avait rempli son verre avec du vin blanc et revient très vite le remplir à nouveau.
Les participants applaudirent lorsqu’un homme en smoking blanc et une jolie femme en robe noire à l’avant de la salle de banquet portèrent chacun un toast. Celui de l’homme était pour les femmes dans la salle et celui de la femme était pour les hommes. Mme Mower n’entendait pas ce qu’ils disaient. Elle se contenta de lever son verre en imitant les autres. Elle entendit le cliquetis des verres et les « Santé ! ». Quand la femme acheva son toast, les verres cliquetèrent à nouveau. Quelques instants plus tard, les Bailey, les Simmons et Derek étaient debout. Derek prit sa main pour l’aider à se lever.
« C’est maintenant que les choses sérieuses commencent » lui murmura-t-il à l’oreille.
« Karen, Derek, nous avons une chambre pour quatre » leur dit Laura Bath.
Elle prit le bras de Matthew qui les conduisit à travers la grande pièce puis dans le couloir jusqu’à une porte fermée à clé qui se confondait avec le mur.
Laura Beth souleva le bas de sa robe, révélant lentement sa jambe. A mi-cuisse, une jarretière blanche où était accrochée une clé. Matthew fit glisser la jarretière le long de sa cuisse.
Karen était de plus en plus surprise par la tournure que prenait les événements.
A l’intérieur : un bar avec différentes bouteilles de vin et des alcools forts. Une musique d’ambiance en fond. Karen reconnut le parfum qu’elle avait senti sur l’invitation : un mélange de bois, de bergamote et de rose.
Matthew entraîna Laura Beth sur un siège en velours et l’embrassa tendrement. Karen sentit que Derek la prenait par la main. C’était déroutant de se sentir aussi vulnérable et d’être tenue par un homme fort, surtout un homme en uniforme. Il l’allongea sur une chaise longue victorienne. Puis il grimpa sur elle et commença à l’embrasser. D’abord, à la base du cou. Puis sur chaque clavicule. Puis les lobes des oreilles. Les joues, puis les lèvres qui attendaient les siennes et sa langue.
L’ambiance de la soirée avait changé. Elle ne s’inquiétait plus d’une explosion d’humeurs. Les Simmon étaient loin, très loin et Derek s’occupait d’elle comme il savait si bien le faire et comme elle aimait. Il l’aida à dézipper sa robe. Elle était libre. Les seins libres de se mouvoir, sans armature qui lui irritait la peau. Un soulagement. M. Mower profitait de son corps ainsi détendu.
Elle s’allongea accueillant toutes les sensations qui se présentaient à elle : l’érotisme et la passion qui coulaient entre eux.
« Tu me connais si bien, continue comme ça, prend moi » lui murmura-t-elle.
Elle déboutonna sa veste et chemise puis défit sa ceinture. Elle était de plus en plus rapide, impatiente de sentir son corps nu et chaud contre le sien.
Elle sortit son sexe de son pantalon et commença à le caresser. Il était dur et chaud, vibrant. Elle savait qu’il était prêt à durer toute la nuit. Pourtant, il se déroba de sa main. Il se recula pour se concentrer sur ses seins lourds. Il en prit un dans sa bouche et enrobe l’autre de sa main en lui pinçant le téton. Elle courba le dos sous le coup de l’effet produit. Elle voulait être au plus près de lui afin qu’il n’ait pas d’autre choix que de continuer ce qu’il était en train de faire. Il fit glisser ses doigts de ses seins vers le bas de son ventre. Elle sentit ses doigts épais caresser gentiment son clitoris. Il savait comment faire tressaillir son corps d’un simple toucher.
La main de son mari occupée ailleurs, elle sentit une bouche chaude sur son autre sein. Ses deux seins étaient suçés et un doigt était sans son chatte. Elle ouvrit les yeux. Laure Beth était là. Ses lèvres rouges sur lle téton de Karen. Karen fut très surprise. Mme Simmon, comme son mari, devenait son amante ?
Mais ensuite, la double stimulation reprit le pas dans son esprit. Elle ferma les yeux et accepta l’attention portée aux différentes parties de son corps. Elle n’avait jamais eu deux personnes lui faisant l’amour en même temps. Elle réalisa qu’elle était étourdie par ce double picotement qui faisait frissonner son corps. Cela faisait vriller son esprit.
Le doigt dans sa chatte s’arrêta brièvement, ce qui lui laissa le loisir de se concentrer sur les bruits exagérés de succion et de léchage de ses seins. Elle ouvrit les yeux pour regarder Laura Beth et Derek lui lécher et lui presser les seins en duo. Sa chatte tressaillit après une pression sur son clitoris puis sur ses lèvres. Elle écarta les jambes pour permettre à Derek d’y entrer, en espérant qu’il prenait autant de plaisir qu’elle en avait. Son doigt glissa en elle, puis en sortir, y revint… dans un mouvement de va et vient doux. Elle regarda Derek dans les yeux mais il était trop concentré par ses jambes écartées. Elle suivit des yeux le bras de Laura Beth dont la main caressait le pénis de Derek. Elle leva les yeux par-dessus Derek et Laura Beth et vit Matthew. Un Goliath en comparaison des deux autres. Elle sentit soudain une charge lourde à l’intérieur d’elle. Elle savait que Matthew aimait le sexe brutal.
Elle fut surprise par les sensations nouvelles : une large bite dans sa chatte après un simple doigt… Elle chercha sa respiration, sa poitrine se souleva puis redescendit.
« Donne lui du plaisir, ordonna Laura Beth à son mari. Elle adore ta bite, elle l’adore. »
Le corps de Matthew se cognait contre ses cuisses épaisses, ses couilles frappant ses fesses tendues.
Karen entendit Derek dire : « Je veux la prendre aussi ». Avec l’aide des deux autres, elle changea de place et se retrouva allongée sur Derek. Derek enfonça doucement son sexe dans son cul et Matthew revint dans sa chatte. Alors que son cul acceptait sa bite, le bas de son corps commençait à s’étirer et se sentir à l’étroit. Les deux hommes la pénétraient, faisaient bouger son corps. Elle cambra son dos. Les deux bites allaient d’avant en arrière, de haut en bas. Elle avait du mal à reprendre son souffle. Elle grimaça à nouveau et se mordit la lèvre.
En plein action, elle réalisa que c’était la première ofis qu’elle faisait quelque chose comme ça. Une femme lui léchant les tétons et deux hommes la pénétrant. Était-elle devenue une bête de sexe en une nuit ou cette bête de nuit serait-elle une exception ?
Laura Beth ramena Karen à la réalité : « Dis leur combien tu aimes ça Karen, dis-leur. »
« J’adore ! Allez-y plus fort et plus vite. Baisez-moi plus fort ! » cria-t-elle.
« Allez bébé, jouis pour nous. Montre-nous comme tu jouis fort » la pressa Derek.
Karen entendit la voix familière de son mari et son corps céda. Sa tête commençait à se balancer, son corps se tordait et ses muscles se tendaient. Elle était submergée par l’orgasme. Elle tendit la main vers sa chatte pour que les hommes arrêtent leurs va et vient, mais aucun ne voulut s’arrêter. Elle serra les dents, ferma les yeux, siffla dans la furie du quatuor, le pouvoir de baiser des trois autres.
Au loin, à cause de son récent orgasme, elle entendit des félicitations étouffées. Plus près, elle entendit les gars branler leurs sexes. Un peu plus tard, du sperme chaud éclaboussa son visage. Il glissa le long de son front, sur sa joue. Sentant une autre giclée atteindre ses lèvres, elle laissa sa langue le goûter et en sentir le goût salé, comme une huître de sa propre espèce. Elle sourit, accueillant plus de sperme dans sa bouche.
Les autres s’écartèrent d’elle. Elle était seule sur sa chaise longue, elle récupérait. Son corps ne voulait plus bouger.
Un peu plus tard, elle ne savait pas combien de temps après, elle entendit la voix douce de Laura Beth et sentit son souffle chaud près de son oreille. « Deux hommes à la fois. Matthew m’avait dit que tu étais audacieuse et ouverte à toutes les propositions. J’ai adoré ce que j’ai vu. C’était tellement excitant. J’aimerais bien que tu fasses une dernière chose. »
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Karen, contente d’être allongée.
Laura Beth ne répondit pas. Elle monta simplement sur la chaise longue à son tour. La pièce, déjà sombre, s’assombrit encore pour Karen. Laura Beth s’agenouilla et Karen sentit bientôt une chatte musquée sur son visage. Elle sentit tout d’abord le chatouillement de poils doux sur son nez. Puis les lèvres mouillées et le vagin recouvrirent sa bouche.
La première réaction de Karen fut la panique – claustrophobie. Mais lorsque les lèvres de Laura Beth touchèrent les siennes, elle ouvrit grand la bouche et sa langue en sortit prête à lécher et à titiller. La peur s’effaça. Elle se glissa dans la fente humide, le bout de sa langue joua avec le clitoris de Laura Beth, elle suçait ses lèvres. Très vite, Laura Beth se retrouva à haleter et son corps était électrisé comme s’il avait été touché par la foudre. Karen ne ménageait pas sa peine.
Laura Beth tressaillit puis pressa sa chatte directement sur le visage de Mme Mower, couvrant ainsi son nez et sa bouche. « Mange-la, mange-la ! Respire dans ma chatte. Tu es faire pour bouffer des chattes. »
Karen rassembla ses forces pour soulever Laura Beth de son visage. La jeune femme se releva et Karen s’assit. Elle avait les yeux écarquillés et cherchait à reprendre son souffle. Elle vit que Derek et Mathhew étaient assis, en train de les regarder.
« Première fois qu’elle est mangé ainsi par une femme. » Derek donna un petit coup dans l’épaule de Matthew.
« Karen l’a déjà été ? » lui demanda Matthew.
« Pas que je sache. Peut-être pendant ces années de fac qui ont été épiques » répondit Derek.
Laura Beth se plaça entre les jambes de Karen et y enfonça sa tête.
« Elle se souviendra longtemps de ce moment, dit Matthew. Laura Beth sait s’y prendre avec les femmes. Comme personne. Je lui ai dit qu’elle aurait dû se lancer dans le porno. Ses seins ne sont peut-être pas assez gros. »
La tête de Laura Beth émergea de la chatte de Karen après avoir entendu son mari : « Je t’emmerde. »
Karen posa sa main sur la tête de Laura Beth pour l’inciter à reprendre : « C’est à ton tour de me manger. Aucun arrêt ne sera toléré. Surtout pas pour écouter des hommes parler. »
Derek se leva : « Assez parlé alors. »
Il caressa son sexe déjà à moitié gonflé et le plaça dans la bouche de sa femme. Karen l’avala en entier. Matthew s’agenouilla derrière sa femme. Il écarta ses fesses et sourit aux Mower avant de pénétrer Laura Beth.
Cette dernière avait du mal à continuer à lécher et embrasser la chatte de Karen avec les mouvements de va et vient de son mari. Le corps de Karen réagit tout à coup involontairement, elle serra ses jambes autour de Laura Beth, lui arrachant quelques cheveux dans le feu de l’action.
« Karen, tu essaies de me tuer ou quoi ? » lui dit Laura Beth.
Karen se relaxait à présent du mieux qu’elle pouvait.
« Je suis désolée, mes jambes ont juste… » Elle vit les joues rouges de son amie avec ses cheveux tout en désordre. Karen eut pitié d’elle : « Viens ici bébé. Je vais te faire un câlin. »
Laura Beth rampa vers elle comme un enfant et s’allongea à côté d’elle.
Ce soir-là, elles se sont caressé les seins et se sont embrassées. Elles se sont aimées. Mais elles étaient totalement épuisées par la nuit qu’elles venaient de passer. Les visages croûtés par le sperme séché et l’humidité féminine. Elles s’endormirent, blotties l’une contre l’autre sur la chaise longue.
Un peu plus tard dans la semaine, Mme Mower trouva une élégante enveloppe dans sa boîte aux lettres. Elle avait l’odeur de Laura Beth Simmon : le bois, la bergamote et la rose. A l’intérieur, une nouvelle invitation en dentelle attachée avec un ruban doré.
On pouvait y lire :
La soirée des mélanges : de fluides, des genres…
Cocktails et amuse-bouche.
- Matthew Simmon et Mme Laura Beth Simmon
Seraient honorés de vous inviter avec votre mari pour le dîner de Noël.
Le 12 décembre.
A la Town School.
Cravate noire exigée.
____ Nous acceptons avec plasir.
—- Nous déclinons à regret.
Mme Mower savait, que cette fois-ci, elle accepterait avec plaisir.
* Cette nouvelle a été traduite de l’anglais. Vous pouvez lire la version originale écrite par Claire Woodruff ici.