Il vous est déjà arrivé de vous réveiller haletante, en sueur, le bassin agréablement engourdi, sans pouvoir vous rappeler à quoi vous rêviez mais en vous demandant si un genre d’orgasme ne serait pas à l’origine de votre réveil aussi soudain qu’émoustillant ?
Chez ces messieurs, l’orgasme dans le sommeil laisse une trace indéniable qui empêche le doute, mais chez les dames, hormis une sensation agréable, rien ne peut réellement certifié qu’il s’agissait bien là d’une extase nocturne endormie…
Mais la science s’intéresse à tout, y compris à ce qu’il se passe dans notre lit ! Voici donc comment, grâce à l’équipe du Professeur Komisaruk, nous en savons un peu plus sur l’orgasme du sommeil.
Les expériences orgasmiques nocturnes
L’expérience eighties
En 1983, des chercheurs s’étaient déjà intéressés au sujet et avaient pris quelques mesures corporelles auprès de femmes afin de savoir quels signes annonçaient l’orgasme durant leur sommeil.
Ils ont ainsi noté que les dames voyaient, en moyenne, le battement de leur cœur passer de 50 à 100 pulsations par minute et leur respiration de 12 à 22 allers-retours. De plus, un fort afflux sanguin dans le vagin a également été remarqué.
L’expérience années 1980 mettait ainsi l’accent sur les réactions du corps pendant l’orgasme du sommeil.
L’expérience 2015
Quelques années plus tard, c’est plutôt du côté du cerveau que l’équipe de chercheurs de la « Rutgers University » menée par le Professeur Komisaruk s’est penchée. Elle s’est intéressée ainsi aux orgasmes non génitaux, provoqués par la pensée. En examinant ce qu’il se passe dans un cerveau pendant un orgasme, il a pu ainsi étudier le cas inverse : comment le cerveau seul peut provoquer un orgasme.
Avec son équipe, il a analysé les réactions du cerveau de 10 femmes assurant pouvoir avoir un orgasme en se concentrant. Ils ont comparé ce qui se passait sous leur crâne lors d’orgasmes par stimulation génitale et lors d’orgasmes par la pensée.
Le résultat est clair : le cerveau réagit de la même façon quelle que soit la voie choisie pour atteindre l’extase, de même que l’accélération cardiaque, la pression sanguine, la dilatation des pupilles ou la résistance à la douleur !
Le cerveau, organe coquin
L’orgasme par la pensée
Durant un orgasme, les zones de cerveau les plus importantes sont presque toutes actives, à la manière d’une tempête sous le crâne comme l’explique le Professeur Komisaruk. C’est la raison pour laquelle la jouissance mène parfois à un état second.
Comment se fait-il que cette tornade cérébrale puisse avoir lieu durant notre sommeil ? Tandis que nous nous trouvons en phase de sommeil paradoxal, nos parties génitales connaissent un fort afflux sanguin. Chez la femme, cette concentration sanguine se fait dans la zone clitoridienne. Le cerveau peut alors interpréter cet état comme une stimulation génitale et réagir comme il le fait dans ces cas-là…
Le cortex sensoriel
L’autre explication est liée au rôle du cortex sensoriel. Il s’agit d’une zone du cerveau qui contient une représentation cartographique du corps. Par exemple, si vous touchez votre main, la partie de votre cortex sensoriel reliée à votre main va réagir, de même avec votre visage ou tout autre zone de votre corps comme votre clitoris…
Lorsque les 10 femmes de l’expérience se sont concentrées pour avoir un orgasme par la pensée, Komisaruk et son équipe ont constaté qu’elles parvenaient à faire réagir la zone du cortex sensoriel associée au clitoris de la même manière que si leur clitoris avait été effectivement stimulé.
Cette capacité associée au fait que les parties génitales connaissent un regain d’afflux sanguin durant le sommeil paradoxal explique pourquoi l’orgasme dans le sommeil est possible.
L’orgasme la nuit et rien le jour
Madeleine Castellanos, psychiatre et sexothérapeute, ajoute que certaines femmes parviennent à jouir facilement dans leur sommeil alors qu’elles n’ont jamais d’orgasme lorsqu’elles sont réveillées.
Cela s’explique du fait que le rêve érotique nous place dans la situation coquine idéale qui nous correspond parfaitement, sans stress ni doute. Le corps et l’esprit sont dans les dispositions parfaites pour se laisser aller à la jouissance. Alors qu’en état conscient, de nombreux éléments extérieurs peuvent créer un blocage et empêcher l’extase d’exploser.
Plaisirs nocturnes
Preuve en est une fois encore que le plaisir passe avant tout par la tête ! Certaines femmes peuvent ainsi rejoindre le haut du rideau sans même effleurer leur intimité et s’offrir de somptueuses extases dans les bras de Morphée… Le seul défaut de cet orgasme en plein sommeil, c’est surtout qu’il ne laisse en général qu’un vague souvenir de bienêtre alors que c’est peut-être la nuit que notre plaisir s’approche au plus près des étoiles…
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