Je laissai échapper un soupir de contentement tandis que mon amant me caressait les flancs, déposant de petits baisers le long de mes épaules et de ma nuque.
« Chut, détends-toi, laisse-moi faire le travail. » Sa voix grave chuchotait à mon oreille et je tournai légèrement la tête, pour être récompensée par un baiser.
Mes lèvres s’écartèrent lorsqu’il approfondit le baiser, ma langue se mêla à la sienne tandis que le bout de ses doigts glissait sur ma peau nue. Je frissonnai sous l’effet de la sensation et tentai de me tourner vers lui, mais il m’arrêta d’un petit geste.
« Pas encore. » Il me poussa doucement et je roulai sur le ventre, attendant avec impatience de découvrir ce que mon amant avait en tête.
De doux baisers pleuvaient dans mon cou et le long de ma colonne vertébrale, le moindre effleurement me donnant envie d’en savoir plus.
Les baisers se transformèrent en petites caresses et en léchouilles à la base de ma colonne vertébrale, puis en attouchements plus insistants à mesure qu’il remontait. Il prit son temps pour tracer les contours du tatouage sur mes épaules, se délectant de mes frissons et de mes gémissements lorsqu’il léchait ma peau sensible.
Lorsqu’il fut satisfait, il me mordilla la nuque, ses dents effleurant l’endroit où elle rencontrait mon épaule, d’une manière lente et délibérée qui, il le savait, me rendait folle. Je gémis lorsqu’il poursuivit, sachant qu’il allait prendre son temps pour s’assurer que toutes mes terminaisons nerveuses bourdonnaient de plaisir.
« Tu en veux encore ? » Ses mots avaient traversé mon oreille avant qu’il ne dépose un baiser sur le lobe de mon oreille.
« Oui….ohhhh. » J’haletai en le sentant mordiller mon lobe d’oreille avant de tracer le tour de mon oreille avec le bout de sa langue.
Il déposa de légers baisers sur ma bouche et je me retournai pour rencontrer ses lèvres douces, désirant ardemment être plus proche de lui.
« Tu me rends folle. »
« C’est l’idée. » Son rire était tremblant, me faisant comprendre qu’il était aussi excité que moi.
Je me retournai et je m’approchai de lui, désireuse d’avoir davantage de contact. Il se plia à mon désir et me laissa l’attirer dans mes bras, m’embrassant avec la même fougue que la mienne. Trop rapidement cependant, il se retira de mon étreinte.
« Je n’ai pas encore terminé. » Il déposa des baisers le long de ma gorge et de ma clavicule, empruntant un long chemin tortueux vers mes seins. Sa bouche se referma sur l’un de mes mamelons tandis que sa main cherchait l’autre, le taquinant et le tordant avant de changer d’avis.
Mes mamelons étaient presque douloureusement froncés par l’assaut de la tendresse et mon esprit était embrumé par le plaisir. Sa langue suivait un chemin à partir du mamelon qu’il avait caressé, suivant le tracé de mes cicatrices. Mon dos se cambra et mes gémissements s’amplifièrent tandis qu’il prêtait attention à chaque centimètre comme s’il s’agissait de sa propre carte routière.
« Comment peux-tu les trouver laides, vu le plaisir qu’elles nous procurent à tous les deux ? » Il déposa un baiser entre mes seins, puis revint m’embrasser tandis que sa main parcourait mon ventre.
Je ne réussis pas à répondre, je ne lui offris qu’un gémissement en guise de réponse tandis que sa main élégante descendait toujours plus bas.
Ses doigts se glissèrent dans ma culotte et je soupirais de nouveau lorsque je le sentis se mettre à la recherche de mon clitoris. « Je suis déjà tellement mouillée »
Mes mains s’agrippèrent à ses épaules et mes hanches se soulevèrent, désespérées par ses caresses.
Une sonnerie soudaine nous crispa tous les deux.
« Continue. » Mon amant m’avait embrassée avant de disparaître, me laissant seule dans mon lit vide.
« Bon sang ! » Mes yeux s’ouvrirent et découvrirent la pièce plongée dans le noir.
J’étais trop excitée pour m’apitoyer sur mon sort et je cherchai sans attendre mon jouet préféré dans ma table de nuit. En seulement quelques pressions rapides, il était installé sur mon clito. Je laissai les ondes opérer leur magie et glissai un doigt à l’intérieur de moi, le faisant entrer et sortir lentement, tout en imaginant mon amant lointain en train de se faire plaisir.
Les vagues montèrent plus haut et je jouis avec un souffle, une douce libération qui, partit de ma chatte, envahit tout mon corps. D’autres suivirent et je tremblai de plaisir, le nom de mon amant sur mes lèvres.
Quand je ne pus plus en supporter davantage, je m’effondrai de plaisir et je redescendis lentement de ces sommets, laissant ma respiration s’équilibrer.
Le lit était chaud comme si quelqu’un s’y était trouvé et je moquai de moi-même pour avoir pensé, même si ce n’était que pour un instant, qu’il s’était réellement trouvé dans le lit avec moi. « L’isolement rend vraiment fou, n’est-ce pas ? »
Une fois que tout se fut apaisé, je repris position pour dormir quand je remarquais le clignotement de mon téléphone. Curieuse, je le déverrouillai et découvris un message de mon amant.
« J’ai pratiqué le voyage astral pendant des semaines, mais c’était la première fois que tu me sentais. La prochaine fois, je m’assurerai de ne pas être interrompu avant de te faire jouir. Et s’il te plaît, porte cette même culotte pour moi la prochaine fois que nous serons ensemble, le rouge te va si bien. »
J’allumai la lumière et réalisai que je portais effectivement une culotte rouge et que les draps de l’autre côté du lit avaient été rejetés en arrière.
Mon visage s’illumina d’un sourire lorsque je réalisai qu’il avait trouvé un moyen d’atténuer un peu la solitude de l’isolement. Je pianotai une réponse. « Attend un peu que je te rende la pareille. »
* Cette fiction érotique a été écrite en anglais par Phoenix Rose. Pour la lire dans sa version originale, c’est par ici.