Coups de foudre, gloussements, rires niais, sauts de joie et conversations téléphoniques sans fin sont autant de conséquences béates des hormones de l’amour qui grouillent dans nos corps transis. Ce subtil mélange d’ocytocine, de dopamine, de PEA et de bien d’autres hormones encore est à l’origine de ce bien-être propre à l’amour, et sans vouloir minimiser la beauté de deux cœurs qui ont chaviré l’un pour l’autre, il est beaucoup question de chimie dans l’alchimie entre deux êtres.
Or cet amour, il lui est quelques fois reproché de perdre un peu de son ardeur passionné des premiers temps durant lesquels chaque seconde passée à deux était savourée comme un trésor chéri et où l’hésitation entre une soirée coquine et une soirée copines ne paraissait absolument pas un choix cornélien.
Mais la passion, aussi démesurée soit elle, s’effrite et s’étiole, telle la montagne au vent. Et pourtant, le désir revient, repart, réapparaît de plus belle puis se tait un long moment, parfois se pose ailleurs que là où il devrait, sur un autre ou une autre, puis s’en va à nouveau…
Quel est donc le secret de ce phénomène ? Quelle magie hormonale vient ainsi perturber le fil de nos désirs ? Pourquoi cet homme semble soudain si sexy ou cette femme tout à coup tant attirante ? Voici donc une présentation de quelques unes de ces mystérieuses hormones du désir qui régissent nos attirances et nos fantasmes…
La testostérone
Considérée à tort comme une hormone uniquement masculine, la testostérone est également primordiale dans le processus de désir des dames. Elle est produite en plus grande quantité chez l’homme, mais la femme y est beaucoup plus sensible.
Le principe
La testostérone est donc une des plus importantes hormones du désir : elle accentue la libido, donne l’audace, le courage et l’énergie nécessaires pour se donner les moyens d’assouvir son désir. La perte du désir au moment de la ménopause ou de l’andropause est due entre autre à la chute du niveau de testostérone sécrété par le corps. Elle est produite principalement par les testicules chez l’homme et les ovaires chez la femme.
Le déclencheur
Lorsque vous lisez quelques récits érotiques ou que vous vous rincez l’œil devant une scène de film un peu chaude, ou que vous vous imaginez quelques aventure à faire rougir une vierge effarouchée, ce sentiment de désir qui vous traverse doucement est en réalité un shoot de testostérone…
La lulibérine
Le principe
C’est l’hormone qui donne raison à l’expression « vivre d’amour et d’eau fraîche ». En effet, elle est réputée pour être un coupe-faim efficace et qui explique que les amoureux oublient de manger pour se consacrer à d’autres festins… Elle joue en effet un rôle direct dans le désir sexuel en étant à l’origine de ce désir charnel insatiable des premiers temps, à la recherche de toujours plus de plaisir et de contact physique.
Le déclencheur
La lulibérine se fixe sur l’hypothalamus et donne le sentiment amoureux propice à nous faire passer à l’acte sexuel en exacerbant le désir charnel pour la personne.
Les œstrogènes
Le principe
Les œstrogènes sont considérés comme les plus importantes hormones de désir du côté féminin. L’objectif visé ainsi par le corps est la fécondation, réveillant alors un désir sexuel franc et direct : celui de la pénétration.
Le déclencheur
Elles sont sécrétées principalement durant l’ovulation et suivent ainsi le cycle menstruel. Elles sont particulièrement présentes autour du 14ème jour du cycle.
Les phéromones
Un peu à part dans notre liste, elles ne sont pas considérées strictement comme des hormones du fait qu’elles ne sont pas fabriquées par le corps pour son propre organisme, mais pour être propagées à l’extérieur et avoir un effet sur le corps des autres.
Le principe
Lorsque ces dames dégagent de leur corps des phéromones, certains messieurs les trouveront alors particulièrement attirantes et leur taux de testostérone augmentera alors. De la même manière, lorsque les hommes diffusent leurs phéromones autour d’eux, quelques femmes leur trouveront soudainement un charme infini…
Le déclencheur
Les phéromones sont dégagées principalement sous les bras et au niveau des mamelons. Bien que leur réel rôle dans le désir sexuel ne fasse pas l’unanimité parmi les scientifiques, il semblerait qu’ils servent d’indication de compatibilité sexuelle. En résumé, les phéromones dégagées par un partenaire indiquent à votre corps si votre union fera de beaux enfants, évitant ainsi notamment la consanguinité et créant une attirance en cas de compatibilité idéale.
L’anti-désir
Toutes ces hormones qui vous incitent à courir sous des couettes dans les bras l’un de l’autre ne sont pas automatiquement sécrétées et il faut certains facteurs de son côté.
Ainsi, le stress peut empêcher la sécrétion de ces hormones de désir, de même que la fatigue, la dépression ou que certaines maladies. Il semblerait également que les personnes au poids trop en dessous de leur indice de masse corporelle sécrètent moins de ces hormones.
Enfin, la prolactine est l’hormone que l’on pourrait caractérisée d’anti-désir. En effet, en participant au plaisir de la satisfaction post-orgasmique, elle contribuerait au sentiment de satiété qui met donc fin à ce désir finalement assouvi. C’est pour cette raison que lorsque le taux de prolactine est trop élevé, comme c’est le cas notamment chez la femme enceinte ou qui allaite ou chez l’homme dans le cas de tumeurs bénignes dans la poitrine, la libido baisse de manière significative.
Le mystère hormonal
Il reste beaucoup d’interrogations et de débats autour de l’importance du rôle de toutes ces hormones et les opinions des scientifiques diffèrent parfois sur le sujet. Outre les difficultés consécutives aux moyens nécessaires pour mener des expériences précises, les désaccords sont également dus à la sensibilité du sujet : l’aspect strictement chimique et anti romantique que toutes ces analyses donnent à l’amour et au désir.
On aimerait ainsi pouvoir croire que l’on vit avec son amoureux pour des raisons autres que de compatibilités chimiques et physiologiques. Comme le disait René Barjavel :
« Il est bien difficile de croire que tant de merveilles, tant d’ingéniosité dans le monde soient l’effet du hasard et de la chimie seulement. »
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