Vous vous demandez pourquoi vous ne pouvez décoller les yeux de votre portable en attendant son message? Vous avez envie de le serrer dans vos bras tendrement ? Vous pourriez passez des heures à refaire le monde à ses côtés tellement elle est incroyable ? Vous avez l’impression que la terre pourrait s’écrouler sans que ça vous intéresse pendant vos ébats sous la couette ?
Ca y est, vous en êtes certain(e), ces exemples le prouvent : vous êtes submergé(e) par l’amour.
En fait, cela prouve surtout que vous croulez sous au moins trois hormones différentes : la phényléthylamine pour la passion, la dopamine pour l’insoutenable attente de nouvelles ou l’ocytocine pour les câlins affectueux…
La phényléthylamine (PEA) : hormone de l’amour
Fruit de la passion
La PEA, puisque c’est son petit diminutif, a des effets euphorisants, excitants et pousse à l’hyperactivité. Elle est cette hormone de la passion qui fait passer des heures en compagnie de l’être aimé sans pouvoir arrêter de parler et d’échanger ou qui fait passer des nuits d’amour sans fin et qui se répètent chaque nuit…
Les feux de l’amour
On peut attribuer à cette hormone l’origine de l’expression ‘’l’amour rend aveugle’’ puisqu’elle consiste justement à voir l’être aimé comme parfait, sans défaut et pour qui on est prêt à tout donner ! Une fois l’euphorie retombée en même temps que le taux de PEA, l’ocytocine vient alors calmer un peu l’hystérie.
L’ocytocine : hormone de l’attachement
La tendresse
Elle est notamment produite en grande quantité au moment de l’orgasme. Elle est à l’origine de cette sensation de bien être et d’apaisement, de confiance et d’optimisme qui nous plonge dans un état de tendre affection. Elle est également produite pendant les massages et câlins ou tout autre moment de tendresse…
L’intergénération
Elle a d’abord été connue comme ‘’l’hormone de la maternité’’ car elle est sécrétée en grande quantité au moment de l’accouchement en agissant sur les contractions de l’utérus. Elle est aussi massivement présente lorsque la mère allaite son enfant puisqu’elle favorise la montée du lait.
Aujourd’hui, on considère cette hormone comme étant à l’origine de l’amour entre parents et enfants mais également entre amoureux, une fois passée la passion de la dopamine et la folie de la PEA des premiers temps… Il suffit juste d’un contact physique pour en sécréter.
La santé
Elle est excellente pour la santé car elle fait diminuer considérablement le stress et aurait des effets très positifs dans la guérison des cancers !
Cependant, une étude récente menée en Angleterre a montré les nombreuses similarités entre les effets de l’ocytocine et ceux de l’alcool. L’ocytocine aurait ainsi un côté obscur et favoriserait la jalousie, la confiance en soi excessive, l’altération du bon sens et aurait, comme l’alcool, un effet désinhibant. L’amour serait-il à consommer avec modération ?
La dopamine : hormone de la récompense
Motivation
Elle sert à nous gratifier pour une bonne action que l’on a faite à notre corps : le nourrir, l’abreuver, ou… assurer sa reproduction ! Il veille ainsi à ce qu’on souhaite vite renouveler l’expérience !
Dépendance
D’où la responsabilité de la dopamine dans les problèmes d’addiction. Pas besoin d’aller jusqu’aux drogues dures ou aux jeux d’argent : vous venez de rencontrer cet apollon charmeur ou cette femme exceptionnelle et vous ne pouvez vous empêcher de penser à lui ou elle, de l’appeler, de lui envoyer des textos, des fleurs, etc… ? Ne cherchez pas plus loin, ce n’est pas sa fossette adorable ou son regard ravageur : c’est vous qui croulez sous la dopamine.
Fidélité
Ainsi, des chercheurs ont effectué des tests sur des campagnols des champs, petits rongeurs monogames, et ont découvert qu’en stoppant la production de dopamine chez le mâle, celui-ci se désintéressait complètement de sa femelle. La science est parfois cruelle…
L’endorphine : hormone du bonheur
Le plaisir de l’effort
Elle est sécrétée entre autre lors d’efforts physiques importants et prolongés… Voilà pourquoi elle est associée au plaisir de faire du sport. L’extase qu’elle procure fait dire aux scientifiques qu’elle est une drogue naturelle d’autant que certains sportifs ne peuvent parfois plus se passer de leur entraînement quotidien. Cependant, elle reste parfaitement bénéfique pour la santé.
Le plaisir zen
L’endorphine est également sécrétée au moment de l’orgasme et provoque ce sentiment de relaxation et l’envie de dormir qui suit.
Cette hormone est sécrétée aussi pour combattre le stress ou aider à supporter les douleurs trop fortes.
La sérotonine : hormone de la bonne humeur
Le self-control
Autre hormone sécrétée lors d’ébats épanouis, elle aide à rester optimiste et à garder son calme. A l’inverse, en cas de carence, on a tendance à perdre notre sang froid et à nous énerver facilement.
Pour produire cette hormone, le corps a besoin d’acides aminés présents dans notre alimentation. Ainsi, son taux baisse si on ne se nourrit pas : selon certains scientifiques, cela pourrait expliquer pourquoi nous sommes agressifs, susceptibles ou de mauvaise humeur lorsqu’on a faim !
La musique adoucit les mœurs
La sérotonine peut également être produite grâce au sentiment de fierté ou tout simplement à un petit bain de soleil. Un psychologue anglais, Tomas Chamorro-Premuzic, a même fait une étude prouvant le lien existant entre certaines caractéristiques musicales et la production de sérotonine. Il est arrivé à la conclusion que ‘’Wake Up Boo!’’ de Boo Radleys contenait tous les éléments nécessaires pour un bon shoot et faisaient de ce morceau le meilleur producteur de sérotonine !
Et chez vous, quelle hormone coule facilement dans vos veines ?
- Si vous êtes un amoureux du genre euphorique insomniaque et fougueux, c’est que vous avez des taux de PEA qui grimpent aisément.
- Si au contraire, vous avez l’amour calme, sage et attentionné, probablement l’ocytocine a tendance à couler à flot dans votre corps.
- Vous êtes plutôt du genre romantique passionné qui ne peut pas raccrocher en premier au téléphone ? Vous avez la dopamine facile…
Toutes ces hormones jouent donc un rôle important dans notre bien-être puisqu’en plus de nous mettre dans des états de bonheur béat, associées aux hormones du désir, elles permettent de lutter contre d’autres hormones plus négatives : le cortisol ou l’adrénaline à l’origine du stress.
Une nouvelle preuve donc que se faire plaisir est bon pour la santé et qu’il n’y a pas besoin d’aller plus loin que le bout de son lit pour sécréter un peu de béatitude…
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