Dans le vaste domaine des plaisirs féminins qui propulsent vers des septièmes cieux et autres sommets de rideaux, le point G est un incontournable sujet tantôt de convoitise tantôt de débats et les mystères qu’il renferme, auréolés de rumeurs de délices incomparables, ne font que susciter l’intérêt, l’envie, la jalousie, le scepticisme ou la colère…
Ce point G, qui tient son nom du docteur allemand Enst Gräfenberg, a en effet déjà une belle carrière malgré une existence révélée il n’y a que peu de temps à l’échelle de l’humanité, c’est-à-dire quelques dizaines d’années. Sujet à controverse, certaines femmes vantent ses délices quand d’autres les mettent en doute après plusieurs années de quêtes infructueuses, la seule ultime vérité étant le flou qui l’entoure.
Qu’importe le nom qu’il prend et le pouvoir qu’on lui discute, il existe bel et bien une petite zone située en amont du clitoris à environ 4 cm de l’entrée du vagin et qui procure un plaisir vertigineux lorsqu’elle est manipulée avec soin, qu’on l’appelle point G ou autrement.
Penchons-nous donc avec attention sur ce point G, sa quête, ses plaisirs, sa vie, son œuvre.
Où se situe le point G ?
Avant de vous acharner à mettre le grappin dessus et de vous mettre à hurler, non pas de plaisir, mais de colère et de frustration devant votre vaine quête, sachez que ce délicat plaisir nécessite tact et doigté, mais également patience et longueur de temps. Certaines femmes ne mettent la main dessus qu’à partir de la trentaine, voire la quarantaine !
La localisation
Le point G a la surface d’une pièce de 2 euros environ et se situe sur la paroi supérieure du vagin à 4 cm de l’entrée, donc. Il se caractérise par une surface légèrement rugueuse au toucher qui n’est pas sans rappeler la peau d’une mandarine à la différence que le point G gonfle quand on le stimule…
Le Plaisir vaginal vs clitoridien
Autre sujet de crêpage de chignons, le point G est en effet au cœur du débat sur l’existence d’un plaisir clitoridien qui serait opposé (ou complémentaire) au plaisir vaginal. Certains associent la zone Gräfenberg à ce dernier quand d’autres la considère uniquement comme un prolongement interne du clitoris, ou que d’autres encore ne la case ni dans l’une ni dans l’autre, la percevant comme une extase indépendante.
Comment stimuler le point G ?
Il faut d’abord se munir de l’accessoire choisi (doigt, sexe ou sex-toys), puis s’allonger confortablement afin d’entamer des préliminaires ciblées sur les zones primaires, en s’occupant par exemple de votre clitoris avec force attention et caresses. Cette étape est particulièrement importante : l’excitation est le sésame indispensable pour parvenir à la grotte du plaisir gräfenbergien… Vous n’avez ensuite qu’à utiliser l’outil de votre choix afin de parcourir ces fameux 4 cm de distance.
L’exploration digitale
Recommandée lors des premiers essais car elle permet une localisation plus aisée. Il s’agit de placer votre doigt contre la zone du point G et de le replier dans un mouvement de « viens ici » tout en exerçant une pression douce mais décidée sur cette surface rugueuse qui devrait rapidement gonfler et combler.
Les vibreurs débusqueurs de point G
De formes incurvées pour mieux atteindre la zone convoitée, parfois dotés d’une surface aplatie pour caresser avec précision et de tout leur soûl, leur galbe parfaitement adapté et leur corps vibrant auront l’avantage de ne pas vous demander beaucoup d’efforts de recherche et de vous offrir des plaisirs à couper le souffle…
Les positions adaptées
Dans une quête en couple et sans les mains, la stimulation du point G demandera que l’on adapte l’orientation d’insertion de l’attribut viril pour une friction douce et ciblée. Ainsi, pour que Monsieur se trouve au bon endroit et au bon moment, il faut que l’angle d’attaque se fasse contre la paroi supérieure du vagin où se situe le point G. L’Andromaque, la Levrette ou la Cuillère sont ainsi des positions propices pour que Monsieur touche au but.
Débats et science
Jamais zone anatomique si petite et toute tapie dans l’obscurité n’aura fait couler autant d’encres contradictoires et exaltées. Le point G, telle une religion, est tantôt soutenu par ses disciples qui le vénèrent sans relâche, tantôt accusé d’imposture par ses contradicteurs virulents ou encore mis en doute par une poignée de sceptiques ne sachant trop quoi en penser. Et au milieu se relaient scientifiques et chercheurs en tout genre que l’on s’arrache et qu’on interroge pour faire valoir son opinion de tous côtés.
L’expérience des jumelles
Menée par des chercheurs du King’s College de Londres, le principe était de poser des questions sur la sexualité à 1800 sœurs jumelles de 22 à 83 ans. Il leur était demandé notamment si elles pensaient avoir un point G. 56% des interrogées ont répondu positivement, sans qu’aucune cohérence de réponse n’existent entre deux sœurs jumelles. Les conclusions ont donc été que le point G n’existait pas de manière physique puisque deux sœurs jumelles pouvaient ne pas donner la même réponse. Une étude dont le principe peut laisser un peu sceptique, d’autant que des jumelles ont, en principe, des partenaires différents…
L’autopsie
En 2012, un gynécologue, le Docteur Adam Ostrzenski, a disséqué le cadavre d’une femme de 83 ans et a déclaré avoir trouvé la preuve scientifique de l’existence du point G : il aurait la forme d’un petit sac de 8,1 mm de long, large d’environ 3 mm et haut de 0,4 mm. Le problème étant que la malheureuse dame n’était plus là pour témoigner des éventuelles sensations merveilleuses provoquées par ce fameux petit sac… Difficile d’affirmer qu’il s’agissait donc bien du point G.
Les ultrasons
En 2008, des chercheurs Italiens ont déclaré pouvoir localiser le point G grâce aux ultrasons, mettant en évidence l’existence d’une zone épaisse entre la paroi vaginale et l’urètre et déclarant alors avoir identifié physiquement le point G. Une affirmation qui n’a pas fait l’unanimité dans le milieu scientifique.
Les glandes de Skene
Pour certains médecins comme le Docteur Zaviacic, les femmes possèdent un équivalent de la prostate des hommes, les glandes de Skene (situées sur la paroi supérieure du vagin) qui sécrètent un liquide sous l’excitation et dont la caresse appuyée serait à l’origine de plaisirs identifiés géographiquement comme correspondant à ceux du point G.
La chirurgie
Autre sujet de controverse, certains médecins proposent des opérations pour faire grossir le point G et aider ainsi à goûter à ses plaisirs mirifiques. Ils injectent ainsi de l’acide hyaluronique, le même que l’on utilise pour faire gonfler les lèvres ou estomper les rides… Pratique qu’une partie du corps médical dénonce fermement.
Un point peut en cacher un autre
Quelle que soit la vérité, que le point G existe physiologiquement ou psychologiquement, qu’il soit le prolongement du clitoris ou qu’il corresponde aux glandes de Skene, l’élément important reste celui de l’extase procurée lorsque l’on s’y frotte et que certaines ont la chance de connaître régulièrement, peu importe le nom qu’on lui donne.
Et le débat n’est pas prêt de s’arrêter puisque ce culte du point G est désormais devenu une religion polythéiste avec l’arrivée de la revendication d’un « deep spot », point de plaisir situé au fond du vagin et dont le point G arriverait à peine à la cheville… Mais encore une fois, ce n’est qu’une question de point de vue !
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