Depuis 2005, est célébrée la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie à travers 130 pays du monde. Cette date ne doit rien au hasard. Le 17 mai est en effet la date à laquelle, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), en 1990, déclare que l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale.
L’initiative de cette journée mondiale doit beaucoup à Louis-George Tin, universitaire et militant anti-homophobie et anti-racisme.
Elle est cette année plus que jamais l’occasion de rappeler l’importance de ce combat. En France, le rapport annuel de SOS Homophobie sur les LGBTIphobies, sorti il y a quelques jours, met en avant une augmentation inquiétante des agressions physiques contre les personnes LGBT. Chaque année, ce rapport recense et analyse les témoignages reçus dans leurs centres d’appel et d’écoute. SOS Homophobie classe ensuite les témoignages : agressions physiques, discriminations au travail, en famille, dans le milieu scolaire, mal de vivre, etc. L’âge des personnes qui témoigne varie énormément mais la souffrance est la même dans bien des situations. Certaines victimes en meurent encore aujourd’hui.
Le rapport souligne également la montée des témoignages de personnes trans en 2022 : il a doublé par rapport à 2021.
Rappelons que l’orientation sexuelle et le genre appartiennent à chacun.e. Nul.le ne peut être discriminé.e pour cela. Les témoignages de gayphobie et lesbophobie présentés dans le rapport sont glaçants. Idem pour la transphobie, la biphobie et la panphobie. Les victimes racontent les injures et diffamations, les violences physiques, les menaces, les vols, les atteintes à la dignité et le harcèlement qu’elles vivent au quotidien : au sein de leur famille, dans leur milieu scolaire ou professionnel…
Pour rappel : la peine encourue pour injure ou diffamation publique est d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.
En 2023, qui marque les 10 ans de l’adoption du mariage pour les couples du même sexe, le constat est alarmant et les choses ne semblent pas s’améliorer. On espère que le rapport 2024 montrera de réelles améliorations et évolutions !
Si vous êtes victimes d’homophobie, de transphobie ou de biphobie :
- Actes avec violence nécessitant une prise en charge médicale urgente : contacter les secours (Samu, Pompiers, Police secours…). S’il n’y a pas de numéro d’urgence, contactez la police ou la gendarmerie.
- Si vous faites face à des injures anti-LGBT+ sur Internet, il existe un Portail officiel de signalement des contenus illicites de l’Internet appelé Pharos où vous pouvez les reporter. Signalez également le contenu en question à l’hébergeur du site ou au réseau social.
- Si vous êtes victime ou témoin d’une agression, l’application gratuite FLAG! vous permet de la signaler de façon anonyme.
- Une messagerie instantanée vous permet également de dialoguer avec un fonctionnaire de police ou un militaire de la gendarmerie.