L’amour sous sa propre lune, partie 2 – Fiction érotique

La partie 1 : L’amour sous sa propre lune

Marissa émergea de sous le drap, dans l’alignement du doux nombril de Sadie. Elle ressemblait à une nonne surmenée. Ses joues et son front étaient rougis, surchauffés, comme si elle venait de courir un marathon. Ses lèvres étaient gonflées et son visage barbouillé du plaisir humide de la chatte de Sadie.

La poitrine agitée de Sadie s’était calmée et elle inspirait et expirait à présent à un rythme plus lent. Elle regarda entre ses seins relâchés pour sourire à celle qui venait de donner un tournant bien agréable à sa matinée.

« Viens ici », dit-elle en tendant les bras. « Laisse-moi te prendre dans mes bras. »

Marissa rampa le long de Sadie, déposant au hasard de succulents baisers sur son corps. Une fois installée à côté de Sadie, Marissa posa sa tête sa poitrine. Elle s’approcha en frôlant frôler la jambe de Sadie avec sa chatte et sentit la caresse des poils de la chatte de Sadie sur le côté de son genou.

Elle traçait de la calligraphie sur le ventre de Sadie.

Allongée sur le dos, Sadie jouait avec les longs cheveux de Marissa qui étaient frisés et ébouriffés après s’être frottés si longtemps contre le drap du lit.

« Je ne m’attendais pas à ça, tu sais », dit Sadie. « J’oublie toujours l’effet que l’alcool produit sur moi, surtout quand je suis fatiguée. »

« Oui, ça fait remonter des choses bizarres – non, pas bizarres – je veux dire des choses inattendues. Des choses que personne ne comprend. » Marissa attrapa le sein gauche de Sadie et passa son pouce sur le petit mamelon.

« Des choses que nous ne comprenons même pas vraiment nous-mêmes ». Sadie fit glisser sa main le long du torse de Marissa jusqu’à ce que le bout de ses doigts touche l’os dur de sa hanche. « Qui l’eut cru ? Quelques verres et un tatouage », dit Sadie.

« Je suis contente que ce soit avec toi et pas avec quelqu’un d’autre. Tu t’imagines se retrouver dans cette situation avec quelqu’un que tu viens à peine de rencontrer ? ». Marissa ajusta sa position afin que sa langue puisse effleurer le mamelon du sein droit de Sadie, tout en restant enjouée et légère.

« Est-ce que tu le savais ? » demanda Sadie avec appréhension.

« Est-ce que je savais quoi ? »

« À propos de nous, cette attirance ? »

Marissa se tordit le cou afin de pouvoir regarder les yeux de Sadie. « Non. »

« Je n’avais pas l’intention que cela se produise moi non plus. »

Sadie avait seulement eu l’intention de passer une nuit dans l’appartement de Marissa afin d’être plus proche de sa réunion du lendemain matin. Pratique avec en bonus une soirée avec une amie.

Marissa se souleva sur le coude. « Je n’avais pas de plan secret pour passer la nuit avec toi ni pour te faire boire. Mais ça pourrait être un plan pour la prochaine fois. » Elle laissa échapper un petit rire sardonique.

Sadie coinça une mèche de cheveux derrière la petite oreille de sa nouvelle maîtresse. « Je ne pense pas nous aurons à parler de plan « secret » à partir de maintenant. »

« Probablement pas en effet. »

Un instant plus tard, Sadie soupira d’un air pensif. « Je pense que bien souvent, les gens – homme ou femme – deviennent plus attirants lorsque nous apprenons à les connaître. Une personne que tu ignores dans la vie de tous les jours, ou que tu considères comme un ami, obtient une réévaluation, une seconde chance, après une bonne conversation ou deux. »

« Au fil du temps, tu t’es donc mise à penser… » commença Marissa.

« Que tu es une femme séduisante ? Réellement charmante, à l’intérieur comme à l’extérieur. Quelqu’un avec qui j’aimerais être. »

Marissa se redressa pour s’asseoir, croisant les jambes, à côté de Sadie. Ses seins remontèrent, de sorte que leur mamelon pointait vers le haut, tandis que ses épaules s’étaient arrondies vers l’avant, à l’écoute. « Je n’ai jamais vraiment pensé à cela, à toi et à moi. Je ne sais pas si c’est à cause du vin, des films et de tes tatouages ».

« Le jeu du « chaud et du froid » ? »

« Cela a définitivement ouvert une porte. » Marissa haussa les sourcils, gênée par le fait que les ébats de la nuit dernière aient été si inattendus.

Il y a quelques heures, alors qu’elle mettait au lit une Sadie fatiguée et ivre, Marissa avait remarqué le tatouage de Sadie représentant la lune croissante et la lune décroissante, centré sur une pleine lune. Sadie avait alors demandé à Marissa de trouver son deuxième tatouage, qui était caché dans un endroit intime.

« La nuit dernière, ce matin, c’était spécial. Tu es spéciale », dit Sadie. Elle toucha la lèvre inférieure de Marissa.

Sadie l’attira à elle pour un long baiser. Leurs bouches s’ouvrirent laissant leurs langues se chatouiller, jouer et se pousser l’une contre l’autre. Elles sentirent la rugosité de leurs langues. Un autre jeu excitant, comme le chaud et le froid. Sadie poussa Marissa sur le dos. Comme leurs langues, leurs corps se pressèrent l’un contre l’autre. La chaleur entre elles – physique et émotionnelle – grimpa immédiatement.

Marissa dut interrompre le baiser pour reprendre son souffle et ses esprits. Elles s’arrêtèrent un instant, silencieuses.

« Quand est-ce que ça a commencé ? » demanda Sadie.

« Quand j’ai remarqué pour la première fois que tu… »

« Non. Je veux dire quand as-tu pensé que… » Sadie marqua une pause. « Peu importe. »

« Ah, je comprends où tu veux en venir. Je dirais que tu as cette façon d’interagir de façon vraiment fluide avec les gens. Comme si tu pouvais gérer les hommes. Tu joues avec eux et tu leur donnes une petite claque. Maintenant, laisse-moi te demander quelque chose. Tu avais déjà pensé aux femmes ? »

« Seulement dans des histoires érotiques stupides. Les histoires rendent la chose intrigante. Mais dans la vie de tous les jours, pas vraiment. Le travail, par contre, c’est ce qui me consume moi et mon… »

Sadie sursauta et se releva en toute hâte.

« Ma réunion ! Quelle heure est-il ? Oh mon Dieu ! Il faut que je me prépare. »

Sadie rejeta le drap. Elle se précipita, nue, de la chambre à la salle de bains. Ses seins rebondissaient et se cognaient contre son corps.

Marissa resta sur le lit. Elle se contenta de regarder le drap blanc flotter sur le lit, en silence.

Dans le même temps, Sadie, épuisée, courait d’un endroit à l’autre et vice-versa. Le doux tapotement de ses pieds nus la suivait. Marissa entendit le mince filet d’eau du robinet de l’évier s’ouvrir, puis le puissant jet de la pomme de douche qui frappait la porte de la douche.

Sadie franchit la porte de la salle de bains, pas encore mouillée, pour se précipiter sur son sac de voyage. Elle revint avec un sac ouvert, des produits de beauté et un flacon d’après-shampoing qui faillit tomber.

Marissa resta assise sur le lit. Elle observait les jambes musclées de Sadie, renforcées par des années de yoga et de kickboxing. Il y a une heure, cette paire de jambes s’était enroulée autour de la tête de Marissa avec une telle intensité qu’elle avait senti ses propres pulsations dans ses oreilles. Et son visage était coincé contre la chatte de Sadie, qui transpirait et était couverte de poils.

Mais c’était Marissa qui était à l’initiative de cette prise de tête forcée. Elle avait saisi les cuisses et les avait écartées avec force, comme si elle parvenait enfin à fendre un tronc d’arbre profondément entaillé par une hache.

Le visage à quelques centimètres de la fente, malgré la faible lumière sous le drap, Marissa avait regardé le jardin de Sadie s’ouvrir, révélant des pétales de fleurs, un bourgeon caché et une alcôve d’un rose profond couverte d’une rosée poisseuse. Le jardin évoluait sous un climat étouffant et humide. Mais la chaleur emprisonnée augmentait les parfums féminins émanant de l’excitation vorace et des désirs déchaînés de la jeune femme.

Possédée par tout ce qui se trouvait dans le jardin, Marissa avait étendu sa langue profondément dans l’alcôve gluante, léchant proprement l’entrée ovale et pleine. Puis elle avait sucé les pétales de fleurs fragiles.

Au-dessus d’elle, par-delà du drap, elle entendait les murmures de Sadie. Des paroles légères. Il y avait des encouragements à explorer plus en avant et à manger davantage.

« Goûte tout ce que tu veux. C’est à toi », avait chuchoté Sadie.

Mais elle n’avait pas donné d’avertissement quant à son jeu de cuisses.

Marissa commençait seulement à savourer le petit bourgeon, en s’en occupant très délicatement. C’est alors que le corps de Sadie avait tressailli. Ses jambes s’étaient refermées. Dans cet état de blocage, la lèvre supérieure et le nez de Marissa grinçaient contre les poils rugueux.

Bientôt, ses cuisses s’étaient détendues et ouvertes. Marissa était sortie en rampant de sous le drap blanc. Épuisée, elle avait été heureuse de voir les yeux de Sadie et ses bras qui l’attendaient pour l’enlacer.

Dans un état second, Sadie réapparut dans la chambre, une serviette enroulée autour du corps et l’autre retenant ses cheveux. Elle se précipita autour du lit et marmonna de façon incohérente en se brossant les dents. Elle était confuse et perdue.

« Psst, ta tenue pour aujourd’hui est sur le cintre de mon armoire, au dos de la porte. Tu l’as rangée là hier », dit Marissa.

Sadie la retrouva alors. Elle la jeta sur le lit, courut à la salle de bain et revint la bouche vide.

« Merci pour tout. Je suis tellement inquiète. Je vais être en retard. Il faut que je me reprenne mes esprits. »

Marissa saisit le devant de la serviette entre les seins de Sadie, la maintenant fermement, et entraîna Sadie près d’elle. « Ralentis », dit-elle, les yeux écarquillés pour faire passer son message. Puis elle embrassa Sadie doucement sur les lèvres. Un baiser innocent, comme un cadeau de paix et de calme.

Sadie résista.

« Pas plus, Marissa. Un autre baiser et je risque de ne jamais sortir d’ici. »

Marissa dégagea sa main de la serviette. Elle s’appuya sur ses bras raidis et observa.

Sadie laissa la serviette tomber en tas sur le sol. Elle laissa les tatouages – les lunes et le scorpion – bien en vue. Debout devant Marissa, Sadie déroula la serviette qui maintenait ses cheveux et essuya les dernières parties encore mouillées de son corps – l’arrière de ses bras, l’intérieur de ses cuisses et le dessous de ses seins.

« Est-ce que je peux encore une fois… ? » demanda Marissa.

« Encore une fois quoi ? » Elle venait d’emprisonner ses seins dans son soutien-gorge et l’agrafait.

« T’embrasser ».

Sadie enfila sa culotte et la remonta jusqu’à sa taille.

« C’est trop pour … »

Marissa prononça les mots « s’il te plaît ».

Sadie posa sa main sur le lit et s’avança. Marissa se pencha vers son amante. Leurs lèvres et leurs langues se rencontrèrent à nouveau. Elles savourent cette deuxième rencontre en si peu de temps. Tandis que leurs bouches travaillaient, leurs mains se déplaçaient sur le corps de l’autre, cherchaient. Marissa s’agrippa à la nuque de Sadie. Sadie palpa la poitrine ronde de Marissa.

Puis Sadie rompit le baiser. « C’est tout. Stop. »

« Pour l’instant… Pour l’instant. »

Sadie continua à se préparer pendant que Marissa préparait un mélange sombre de café.

Finalement, Marissa accompagna Sadie jusqu’à la porte de l’appartement. Sadie était habillée et prête pour une journée de travail, riche de réunions d’affaires. Son esprit était également dans un meilleur état. Marissa portait une longue chemise de nuit.

Sadie comprit que Marisa souhaitait à nouveau l’embrasser.

« Non », dit Sadie. Elle a posé son index sur les lèvres de Marissa. « Plus tard ».

« Donc il y aura bien un plus tard ? »

« Toutes mes affaires sont là. Je serai de retour vers 15 heures. »

Puis elle partit pour ses réunions.

Sadie ne revint qu’à 18 h.

« Je suis rentrée », dit-elle après avoir fermé la porte d’entrée. « C’était une journée très mouvementée. Je suis épuisée. »

Elle laisse tomber sac sur le canapé.

« Je suis là ». La voix de Marissa résonna depuis sa chambre.

Sadie trouva Marissa au lit, en train de regarder la télévision.

« Change-toi afin qu’on puisse se détendre à nouveau », dit Marissa.

Elle parcourait les chaînes tandis que Sadie se débarrassait de sa tenue de travail. Elle enfila un t-shirt, sans soutien-gorge, avec une petite culotte.

« Tu as fait quelque chose aujourd’hui ? » demanda Sadie en grimpant sur le lit.

« Pas grand-chose. J’ai pris un jour de congé. Ce matin, c’était beaucoup trop pour moi. »

« Trop ? »

« Oui, je n’aurais jamais pu me concentrer sur mon travail. Et j’ai du mal à poser tous mes jours de congé, alors… »

« Tout s’est arrangé. »

« Pas forcément tout non. »

« Qu’est-ce qui reste à régler ? » demanda Sadie avec inquiétude.

« Je me suis demandé ça allait être ce soir – entre toi et moi. Ce n’est toujours pas très clair. »

« Tu t’inquiètes de ce que je pense maintenant après ce matin ? » demanda Sadie.

Marissa hocha légèrement la tête, timidement, se sentant comme une jeune fille espérant un cadeau.

« Eh bien si tu veux savoir, tout finit par s’arranger. » Sadie se pencha en avant.

Les amantes s’embrassèrent et se prodiguèrent différents bienfaits. Bientôt, étaient à nouveau nues. Leurs ébats reprirent, jusque tard dans la nuit.

Elles se goûtaient l’une l’autre. Se frottant l’une à l’autre. Elles se touchaient et se taquinaient. Elles s’affrontèrent, chatte contre chatte. Elles jouèrent joyeusement et finirent par s’endormir, nues, et toutes deux toujours sous le charme de la pleine lune.

* Cette fiction érotique a été écrite en anglais par Claire Woodruff. Pour la lire dans sa version originale, c’est par ici.

Et pour toujours plus de plaisir :