- Lire le début de l’histoire : La Perfection – Partie 1
Ferdinand dormit d’un sommeil agité cette nuit-là. Peut-être était-ce la mauvaise conscience due à toutes ces expériences sexuelles extraconjugales… Ou la peur de l’inconnu. Car maintenant qu’il avait trouvé le pénis parfait, il devrait bientôt trouver un nouveau sujet de recherche.
Il ne parvenait pas à identifier ce qui le gênait, mais c’était suffisamment désagréable pour qu’il en perde le sommeil. Ferdinand fut soulagé d’entendre son réveil sonner. Il alla tout droit à la salle de bain où il tenta vainement de se donner bonne mine. Aujourd’hui l’attendait une armée de journalistes, les annonces avaient été faites.
Sa secrétaire l’accueillit avec un café et un sourire, lui demandant de la prévenir dès qu’il serait prêt à affronter les journalistes en salle de réunion. Leur escapade sexuelle n’avait pas créé de gêne entre eux, bien au contraire. Ils s’étaient rapprochés et Ferdinand s’efforçait de ne pas penser à son corps sublime chaque fois qu’il la croisait. C’était pourtant inévitable, il le sentait. Ils allaient refaire l’amour.
Ferdinand présenta bientôt l’intégralité des étapes de la recherche à la horde de journalistes. Ils prenaient des notes sans relâche, se retenaient d’interrompre le chef du centre pour poser des questions… Malgré la fatigue, Ferdinand parvenait à capter son public en racontant avec une passion non feinte comment ils avaient tout entrepris pour trouver l’homme au pénis parfait.
Il avait auprès de lui ses plus fidèles employés, des chercheurs qui méritaient largement de récolter la lumière des projecteurs à ses côtés. Ferdinand ne put s’empêcher de noter pourtant qu’un de ses jeunes médecins semblait nerveux. Il tâcha de faire abstraction pour terminer sa petite conférence sans se laisser distraire.
Après la salve de questions posées par les journalistes, Ferdinand leur proposa de passer à la phase de démonstration. Ils allaient assister à une séance de copulation avec François Martin, l’homme au pénis parfait.
En parcourant les couloirs en route vers la salle où aurait lieu la démonstration, le jeune médecin nerveux s’approcha de Ferdinand.
— Docteur, j’ai besoin de vous parler… c’est très important.
— Après la démonstration, rejoignez-moi dans mon bureau.
Ferdinand était agacé par son jeune assistant transpirant qui gâchait son moment de gloire auprès des journalistes. Il s’efforça de retrouver son sourire professionnel en invitant la petite foule à entrer dans la salle de visionnage.
Dans cette pièce confortable aux apparences de petite salle de cinéma, une grande vitre sans tain faisait office d’écran. Derrière, la même chambre dans laquelle François Martin avait fait l’amour avec la jeune médecin quelques jours plus tôt. Ce jour qui avait définitivement scellé la victoire du centre de recherche.
Les journalistes et les assistants de Ferdinand pouvaient déjà voir une jeune infirmière attendre tranquillement dans un fauteuil en lisant des revues. C’était une rousse plantureuse sublime, qui donnait plutôt l’impression d’être une actrice qu’une véritable infirmière. Et pourtant, les équipes de Ferdinand avaient réussi à trouver cette volontaire dans le centre.
Elle croisait et décroisait les jambes régulièrement, trahissant son impatience et son excitation. Elle ne savait pas encore si les journalistes l’observaient ou non, mais on sentait qu’elle était impatiente de commencer.
C’est alors que la porte de la chambre s’ouvrit et que François Martin entra. Un brouhaha s’éleva dans la salle, c’était la première fois que les journalistes voyaient « l’homme au pénis parfait », en vrai. Ils se turent rapidement, concentrés sur la scène qui s’apprêtait à se dérouler devant eux.
La jeune infirmière rousse se leva et accueillit François Martin d’un sourire superbe. Elle lui prit la main, et celui-ci, toujours aussi gêné malgré toutes les attentions sexuelles qu’on lui avait portées ces derniers temps, la suivit vers le lit. Elle retira sa tenue d’infirmière, laissant apparaître des dessous en dentelle rouge qui allaient superbement avec sa chevelure flamboyante.
Sa peau était d’une blancheur extrême, et ses formes pleines étaient irrésistibles. Avec ses seins généreux et sa taille bien dessinée au-dessus de hanches bien faites, elle semblait plus grande que lui, plus imposante. Ferdinand nota avec amusement que pour l’instant, chez les journalistes masculins, on était plus intéressé par la jeune femme que son homme au pénis parfait.
Ce dernier laissa la jolie rousse le déshabiller jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus que son caleçon. Puis elle l’embrassa passionnément et ils s’allongèrent sur le lit, l’infirmière au-dessus de lui. Après un long baiser qui commença à faire son effet sur le public, la belle femme se redressa et défit lentement son soutien-gorge. Ses seins aussi blancs que le reste de son corps se dévoilèrent tandis qu’un silence de mort régnait dans la salle.
François Martin se redressa à son tour pour dévorer ces deux mamelles à la rotondité superbe. La jeune femme ferma les yeux pour profiter des baisers sur des seins et François Martin baissa son caleçon.
Un murmure s’éleva alors dans la salle. Il était sur le point de dévoiler ce fameux pénis parfait… Et il apparut comme promis, excité et prêt à en découdre. Certains journalistes se levèrent pour mieux voir, d’autres griffonnèrent activement quelques notes…
La jeune infirmière était également émue. Elle prit le sexe de François dans ses mains comme si c’était un objet sacré et elle le caressa doucement. François glissa alors sa main dans la culotte de l’infirmière pour lui offrir une caresse similaire.
Les deux amants se faisaient face, chacun masturbant doucement l’autre. Puis, n’y tenant plus, François fit descendre la culotte de l’infirmière jusqu’à ses genoux, dévoilant une toison aussi rousse que ses cheveux, aussi belle. Il recommença à la caresser en enfonçant son majeur dans son sexe et la jeune femme gémissait doucement. Puis elle s’allongea à ses côtés et il se positionna sur elle. Les journalistes se levèrent d’un bond.
Tous virent précisément le sexe de François Pénétrer le corps divin de la jeune femme et chacun retint sou souffle… A peine l’avait-il pénétrée, que la porte de la chambre s’ouvrit et qu’une infirmière fit irruption. On se demanda pourquoi interrompre l’expérience à un tel moment… Mais Ferdinand avait tout prévu, et la jeune infirmière asiatique qui venait de faire son apparition retira sa tenue, se retrouvant en sous-vêtement.
Elle rejoint les deux amants sur le lit et certains journalistes applaudirent.
Au moment où elle était entièrement nue à son tour, son corps menu et bronzé en opposition parfaite à celui de la belle rousse, Ferdinand sortit de la salle. Il voulait savoir ce que son jeune assistant lui voulait et cela l’empêchait de profiter de l’instant.
Dès qu’il fut sorti, comme il s’y attendait, le jeune médecin le suivit.
— Allez-y, expliquez-moi.
— Je préfère vous parler dans un endroit où personne ne peut nous entendre…
Excédé, Ferdinand le conduisit dans son bureau où il le pria de faire vite. Le jeune homme s’installa dans le fauteuil, très mal à l’aise, passant nerveusement sa main sur la nuque.
— Finissons-en, s’il vous plait. Qu’est-ce qui vous tracasse à ce point ?
— J’ai refait les calculs, Docteur…
— Et bien, qu’est-ce qu’ils ont ?
— Nous avons commis une erreur. François Martin n’a pas la taille du pénis parfait. A vrai dire, il en est plutôt loin, il manque 1,7542 cm.
Voilà donc ce qui l’avait empêché de dormir ces derniers temps… Il avait refusé de l’admettre, mais il savait au fond de lui que toute cette recherche était bancale. Étonnamment, il fut presque soulagé de l’entendre dire par quelqu’un d’autre que lui.
Il s’effondra dans son fauteuil et fut pris d’un fou rire impossible à arrêter.
— Docteur ? Tout va bien ?
Le jeune médecin était tétanisé, persuadé qu’il avait fait perdre la raison à son chef avec cette information catastrophique. Mais après de longs efforts, Ferdinand parvint enfin à parler à son jeune assistant.
— Ça n’a aucune importance.
— Pardon ?
— Vos calculs, vous allez les garder pour vous. Ne rien dire à personne.
— Mais, Docteur, c’est contre les principes de…
— Vous avez vu l’effet qu’il a sur les femmes, ce François Martin, depuis qu’on a décrété qu’il avait le pénis parfait ? Toutes celles qui sont passées dans ses bras ont du mal à s’en remettre tant l’expérience leur a paru incroyable.
Le jeune assistant se taisait. Il comprenait où son chef voulait en venir. Le pénis parfait existait désormais parce qu’ils l’avaient créé.
— Aller expliquer maintenant que nous nous sommes trompés, ce serait terrible pour la sexualité humaine. Les hommes qui attendent des greffes, les femmes persuadées qu’elles sont frigides qui s’apprêtent à retrouver l’orgasme grâce à ces prothèses de pénis parfaits…
— Vous voulez dire que…
— On a voulu prouver qu’il existait un pénis parfait, et ce faisant, nous avons en réalité prouver exactement l’inverse : tout est dans la tête…
La secrétaire de Ferdinand entra pour annoncer que les journalistes l’attendaient, très enthousiastes après ce qu’ils avaient observé. Le jeune assistant se leva et remercia Ferdinand, puis, sur le pas de la porte, il se retourna vers son chef et déclara dans un sourire :
— Je vais refaire ces calculs, vous avez raison, je ne devais pas avoir… toute ma tête.