J’ai envie de lui. Vraiment, tellement. Il est superbe. Depuis le premier instant où mes yeux se sont posés sur lui, j’ai fantasmé sur lui. J’imaginais le goût de sa bouche s’il m’embrassait, la sensation de sa main me tenant le menton alors qu’il baisserait son visage vers le mien et poserait ses lèvres sur les miennes.
J’imaginais sa langue ouvrant gentiment mes lèvres pour se faufiler à la recherche de la mienne et l’entraîner dans des mouvements circulaires. Je rêvais de ses mains m’attirant à lui, me tenant par la taille dans un premier temps, puis par les hanches, puis par les fesses, enfonçant son érection naissante contre mon sexe. J’imaginais le doux et délicieux plaisir de ses doigts dézippant ma jupe et la faisant glisser le long de mes jambes avant de revenir s’occuper de ma culotte et de se faufiler sous son élastique.
J’ai été assise dans d’innombrables wagons de métro, une humidité ruisselante trempant ma culotte alors que je pensais à lui léchant et suçant mes mamelons, les mordillant encore et encore, les transformant en pics durs et roses tandis que ses doigts glissaient vers le bas, toujours plus bas, sous mes sous-vêtements et trouvaient le cœur frémissant de mon clito.
Dans mon fantasme, il effectue de longs mouvements circulaires qui me torturent avant de s’aventurer plus loin. Un doigt s’aventure plus bas avant de titiller les lèvres roses de ma chatte. Le temps qu’il m’enlève ma culotte et m’allonge sur le lit, ma chatte s’est transformée en un volcan en fusion, à tel point que son épaisse bite s’introduit en moi avec un obscène mais réjouissant glouglou.
Quel pied ! Je peux ressentir le plaisir pur et palpitant en l’imaginant penché au-dessus de moi, son beau visage rougi et tordu sous l’effet du désir, les yeux mi-clos sous le poids de la luxure. C’est comme une faim terrible, un besoin impérieux de le dévorer et d’être dévorée par lui. Cette faim me tient éveillée la nuit et me distrait de mon travail dans la journée.
Le désir profond au creux de mon ventre est semblable à la sensation de faim que l’on ressent au cours des premières semaines d’un nouveau régime : un gémissement, une sensation d’inanition qui vous fait saliver. Malheureusement pour moi, je ne pourrai jamais espérer satisfaire cette faim-là correctement.
C’est gênant, voyez-vous, et je n’aime pas avoir à l’admettre de peur de passer pour une érotomane folle, ou une adolescente stupide. Je ne voudrais pas qu’on me prenne pour une harceleuse ou une fantaisiste délirante (bien que je doive admettre probablement appartenir à cette dernière catégorie).
Je ne sais pas précisément ce qui m’a inspiré un tel désir, ni pourquoi il s’est posé sur lui en particulier. Je sais seulement qu’il dévore tous mes moments de veille et qu’il colore l’étendue fiévreuse de mes rêves.
Je l’ai aperçu pour la première fois dans un film il y a 7 ans de cela. Je ne vais pas vous révéler de quel film il s’agit sinon vous saurez exactement de qui je parle et je n’ai pas besoin d’embarras supplémentaire, merci beaucoup.
Il était à l’époque la star montante du grand écran, avec son physique fuselé, ses yeux bleus de rêve et sa chevelure de cool, à l’instar de Hugh Grant dans le Journal de Bridget Jones ou de Harry Styles avec ses cheveux bouclés à l’époque de One Direction. Il y a une scène dans le film où il enlève sa chemise et révèle un torse musclé et bronzé. Je peux jurer avoir endommagé le bouton pause de ma télécommande lorsque le film est sorti en DVD.
J’ai commencé à rêver de lui presque immédiatement. Des rêves brûlants pleins de sexe sale et de perversion sauvage : sa bite dans ma bouche, dans ma chatte, dans mon cul ; ses couilles frappant mon menton alors qu’il enfonçait son sexe de toute sa longueur dans ma gorge. Ses mains serrées autour de ma gorge, ses doigts et sa langue remplissant tous mes trous. Mon inconscient avait créé tout cela à partir de rien : un film et quelques images téléchargées sur Internet pour me masturber.
Je me réveillais régulièrement avec la culotte trempée, une tache humide sur les draps, un battement sourd entre les cuisses confirmant que j’avais joui pour de vrai – pas seulement dans le monde des rêves. Il n’a pas fallu longtemps pour que je me masturbe en imaginant son visage, en imaginant sa voix, ou même en regardant son film comme si c’était un porno. Et c’est toujours le cas, sept ans plus tard.
Je n’arrive plus à jouir avec un partenaire en chair et en os. J’ai bien eu un petit ami. Cependant, j’ai rompu avec lui quelques mois après le début de mes éjaculations furtives alimentées par mes fantasmes sur des stars de cinéma, simplement parce qu’il n’était plus capable de satisfaire ma faim. En tous les cas, pas comme mon amant imaginaire, mes propres doigts et un fidèle gode de 10 cm pourraient le faire. J’ai essayé de sortir avec des hommes l’année dernière. J’ai rencontré un type vraiment sympa qui embrassait formidablement bien. Il était de plus un cunnilinguiste très enthousiaste. Mais peu importe le temps qu’il passait le visage enfoui entre mes cuisses, sa langue pianotant sur mon clitoris et deux de ses doigts battant le rythme contre mon point G, je m’ennuyais inévitablement.
J’ai bien essayé de convoquer mon amant imaginaire en pensée pour m’aider, mais ça n’a pas fonctionné. J’étais trop consciente que le type, qui, en bas, me léchait la chatte comme un petit chiot turbulent, n’était qu’un simple mortel. Alors maintenant, je me donne du plaisir toute seule.
Une session de masturbation peut vraiment me faire passer une nuit d’enfer. Je sais comment me séduire, croyez-moi. Un verre de vin, Chris Isaac en fond sonore sur la chaîne stéréo, peut-être même un long bain moussant si je prévois un « événement spécial », et me voilà prête. Je prends mon temps pour faire monter le plaisir, caressant légèrement ma peau, faisant naître la chair de poule sur mon corps. Mes aréoles commencent à picoter. Dans mon esprit, mes doigts deviennent les siens, et je l’entends murmurer à mon oreille : « Hmmm, tout est parfait. Tu es si belle, mon cœur. »
Mes/ses doigts dansent sur mon ventre, entourent mon nombril, caressent mes hanches jusqu’à ce que je glousse de plaisir ; je suis un peu chatouilleuse à cet endroit, voyez-vous. Il le sait aussi et me torture un moment avec ses caresses légères et excitantes. « Nos » mains remontent ensuite pour caresser mes seins, les pétrir doucement ; les pouces passant sur les tétons tendus et frétillants, décrivant des cercles langoureux autour de leurs pointes avant de les tirer vers le haut entre le pouce et l’index en un pincement ferme qui me fait fermer les yeux et me met l’eau à la bouche.
Tandis qu’une main s’occupe d’un de mes mamelons le frottant et pinçant, l’autre glisse le long de mon corps, vers mon mont de Vénus. Des caresses délicates sur mes poils pubiens, accompagnées de quelques tiraillements, font vibrer et battre la douleur de mon bas-ventre et un lent filet d’excitation liquide s’écoule d’entre mes lèvres. Un doigt, lent et aventureux, se faufile entre mes plis et effleure mon clitoris. De haut en bas, de haut en bas, dans un rythme hypnotique. Il ne fait que m’effleurer pour le moment et attise ma faim avec son toucher vaporeux. Je sens mon clitoris gonfler à chaque balayage de son doigt, à chaque caresse délicieuse de sa main sur mon téton.
Une fois que mes hanches commencent à se balancer d’avant en arrière, sa main descend et il taquine mon vagin avec une dextérité langoureuse, enduisant son doigt du fluide qui s’écoule maintenant comme un torrent d’entre mes lèvres humides.
Sentant combien je suis trempée et prête, il glisse son doigt à l’intérieur de moi et lui fait faire de petits cercles réguliers. À chaque rotation, il effleure mes parois internes, répandant mon propre fluide tout autour des profondeurs de ma chatte désespérée et affamée. Un deuxième doigt se joint au premier et s’enfonce en moi, la paume de sa main étant maintenant légèrement pressée contre mon clitoris enflammé. À chaque mouvement de ses doigts dans ma chatte, sa paume se frotte sur mon clito et ma cyprine arrose sa main.
C’est le paradis de l’imaginer en train de me doigter ainsi allongée Je sais que c’est MA main entre mes jambes, MES doigts qui tapotent et titillent mon point G. Bien sûr que je le sais. Mais ma jouissance est nourrie par l’idée que c’est LUI qui me donne ce plaisir. L’idée de le voir me regarder avec avidité, sentant la soie chaude de ma chatte et se délectant de me voir me tordre ainsi sur le lit alors qu’il enfonce ses doigts profondément dans ma chatte. Ce sont les victuailles que je rêve d’engloutir.
Je peux m’autoriser un orgasme à ce moment-là du scénario, selon l’humeur du moment. Mais le plus souvent, c’est là que j’attrape mon gode. Je suis tellement mouillée que je n’ai même pas besoin de lubrifiant. Je fais simplement courir le jouet de haut en bas sur ma fente, l’aspergeant de ma propre humidité avant de le glisser entre mes lèvres trempées et de le faire remonter dans ma chatte. Et puis, c’est encore LUI, avec sa bite épaisse et dure qui me sonde à grands coups. Il entre et sort, son extrémité tapant le fond de ma chatte à chaque poussée. Il grogne généralement à ce moment-là, alors que mes muscles internes se contractent et se referment autour de sa bite. Il me suffit d’imaginer le son bourru de son grognement pour que mes mamelons se transforment automatiquement en petits gravillons durs.
Son rythme s’accélère et, tandis que ma main saisit le gode par ses boules en silicone et s’enfonce de plus en plus rapidement dans mon sexe. Mon autre main se pose sur mon clitoris et le frotte en spirales furieuses. Je l’imagine en train de souffler et de gémir alors qu’il se jette sur moi, encore et encore. Et c’est l’idée de constater qu’il éprouve un tel plaisir à s’enfoncer dans mon corps et à me baiser avec force qui me fait basculer.
Ma chatte se contracte et palpite avec un bruit sourd et régulier d’extase imminent. J’arque le dos, mes seins se dressent vers le plafond tandis que le doux pétillement de mon orgasme m’envahit, commençant au plus profond de mon col de l’utérus et se répandant dans tout mon corps, comme des décharges électriques ou des bulles effervescentes. Parfois, je me laisse tellement emporter que je crie son nom à voix haute pendant que je jouis encore et encore, sa voix dans ma tête et son visage en technicolor derrière mes yeux fermés.
Lorsque mes multiples orgasmes commencent à se calmer, mais que je sais que j’en ai encore un en réserve, je l’imagine jouissant avec moi. Je nous imagine finissant tous les deux ensemble, nos corps se fondant en une masse de chair suante. Je l’imagine gémissant mon nom et poussant un dernier cri guttural avant de m’empaler avec sa bite et de laisser exploser un orgasme riche et profond qui le ferait tomber sur moi, haletant. Une fois terminé, je l’imagine me regardant profondément dans les yeux, les cils humides de transpiration, les mèches de cheveux autour de son visage et de les poils de son torse mouillés par l’effort, me disant qu’il n’a jamais rien connu d’aussi addictif ou d’aussi paradisiaque que ma belle chatte. Et, toute seule sur mon lit, le corps tremblant et les yeux fermés, en plein fantasme, je souris et m’endors d’un sommeil réparateur. Pour quelques heures du moins. Jusqu’à ce que la faim ne recommence à monter en moi et que mon désir insatiable pour lui ne se manifeste à nouveau.
Le cycle est implacable et se répète encore et encore, tout comme le menu du DVD que je regarde chaque soir juste pour pouvoir contempler cet homme à nouveau et me rejouer les scènes de notre prétendu amour torride. Je ne regarde même plus le film. Je n’en ai pas besoin, je le connais par cœur. J’ai mémorisé chacun de ses gestes, chaque expression de son visage parfait, chaque mouvement fluide de son corps d’une beauté à couper le souffle. Je connais chaque dialogue. Pire, je m’en sers pour construire toutes les phrases que je l’imagine prononcer pendant qu’il me baise. Je me contente de fixer l’écran clignotant dans un état d’hébétude catatonique, en sentant la palpitation bien connue au plus profond de mon sexe, tandis que ma chatte suinte de ses fluides et que la faim vorace m’envahit une fois de plus.
* Cette fiction a été écrite par Jupiter Grant et traduite de l’anglais. Vous pouvez la lire en version originale ici.