Vanessa riait à gorge déployée devant son vin chaud qui avait commencé à lui faire tourner la tête. Ils avaient pris l’habitude de se retrouver tous les soirs dans ce café en bas des pistes une fois leur journée de travail terminée. Presque tous les moniteurs de l’école de ski étaient présents à ce rendez-vous quotidien. L’ambiance dans l’équipe cette année-là était particulièrement agréable et la bonne humeur de Vanessa avait certainement beaucoup contribué à cette gaieté générale. Chaque fois que son rire tonitruant se faisait entendre, on ne pouvait s’empêcher alentour d’être conquis par la même bonne humeur.
C’était la première année que Vanessa travaillait dans la station et depuis un mois que la saison avait commencé, elle avait su s’intégrer mieux que quiconque. Et pourtant, beaucoup de vieux montagnards avaient été assez sceptiques au début. Ce n’était certainement pas son charme ravageur ni sa bonne humeur constante qui avaient étonné. Pour reprendre les termes de son chef, un des plus ancien de la station qui avait également le rire facile : « Vanessa a la peau noire comme une nuit sans étoile. Elle est plus noire que la neige de la vallée n’est blanche. »
Voilà ce qui avait étonné. Comment une femme avec une peau à la couleur aussi criante de soleil et de chaleur pouvait donner des leçons de ski au milieu de l’hiver glacial des Alpes ? Mais cette fille adoptive de fermiers des Pyrénées avait rapidement démontré qu’elle méritait largement sa place dans cette famille de skieurs et tout le monde avait bientôt oublié sa peau qui détonait. Beaucoup d’hommes étaient par ailleurs tombés sous le charme de Vanessa, de sa joie de vivre, de ses yeux rieurs et de sa peau si pure, si belle et si magnifiquement sombre.
Xavier ne pouvait s’empêcher de détacher ses yeux de cette femme éblouissante. Il l’avait remarquée la veille alors qu’il était entré dans le bar au moment où elle partait. Ayant appris qu’elle était là tous les soirs, il était revenu exprès pour la voir. Lui d’habitude si sûr de lui, il perdait tous ses moyens devant cette femme à la beauté incroyable. Il avait envie d’elle plus que tout et s’était juré qu’il la possèderait ne serait-ce qu’une seule fois. Léa, sa petite amie, arrivait deux jours plus tard, cela ne lui laissait que peu de temps pour réaliser son fantasme.
Prise d’une envie pressante, Vanessa se leva de sa chaise et abandonna ses collègues quelques instants. Au moment où elle s’apprêtait à descendre les escaliers, un homme lui barra la route. Il était grand, beau, avec des yeux noirs perçants sur un visage doux et il lui souriait avec maladresse.
« Je m’appelle Xavier, je vous ai aperçue hier soir, alors je suis revenu pour…
– C’est très bien Xavier, mais si vous ne me laissez pas passer, j’ai bien peur de ne pouvoir me retenir plus longtemps… »
Elle partit dans un rire que Xavier trouva merveilleux même s’il lui faisait perdre complètement pied. Il bafouilla quelques excuses et n’eut pas même le temps de réaliser qu’elle avait déjà disparu. Il s’en voulait de l’avoir abordée de cette manière, à cet endroit, c’était parfaitement idiot. Il attendit qu’elle remonte et lorsqu’elle réapparut finalement, il tenta de poursuivre :
« Mademoiselle, j’aimerais… »
Sans même le regarder, elle rejoignit ses collègues qui lui lancèrent quelques plaisanteries auxquelles elle rit de bon cœur. Xavier ne s’était jamais senti aussi désemparé et impuissant devant une femme. Son charme avait toujours opéré et même s’il n’avait évidemment pas réussi à toutes les mener dans son lit, aucune n’avait jamais été insensible à sa beauté qui faisait l’unanimité. Cette résistance la rendait encore plus désirable.
Quelques minutes plus tard, Vanessa fit un au revoir général à destination de ses collègues et quitta le bar. Dès que Xavier la vit passer la porte, il se dépêcha de régler sa consommation et se précipita dehors. Aucune trace de Vanessa, elle avait eu le temps de disparaître et il n’avait pas la moindre idée de la direction qu’elle avait pu emprunter. De rage il donna un coup de pied dans une pile de neige puis retourna à l’intérieur du bar. Vanessa avait observé toute la scène, le corps enfoncée derrière le volant de sa voiture. Elle se doutait qu’il chercherait encore à l’aborder dehors alors elle avait rejoint son véhicule le plus rapidement possible, attendant qu’il s’en aille avant de démarrer le moteur.
Il n’y avait aucun doute, il était indéniablement bel homme et elle se serait volontiers laissée aller dans ses bras, mais elle n’aimait pas ce qu’il était. Elle aurait pu profiter de son corps comme il souhaitait profiter du sien, mais elle n’était pas sûre d’avoir envie de lui offrir ce plaisir. Le patron du bar l’avait avertie que ce Xavier avait posé des questions sur elle la veille. Ses collègues, sans doute un peu jaloux, s’étaient tous empressés de lui dévoiler combien il était volage. Chaque année, il couchait avec tout ce qu’il pouvait dans la station, tandis que sa magnifique petite amie ignorait tout de ses escapades.
Vanessa était elle même très libre dans ses aventures amoureuses et elle avait prévenu Boris dès le début que leur relation était ouverte et qu’elle ne durerait pas plus longtemps que l’hiver, jusqu’à ce qu’elle reparte. Mais cette liberté devait selon elle être honnête et partagée, pas à la façon unilatérale de Xavier. Elle gara sa voiture devant la maison de Boris et observa cette vieille et belle bâtisse en bois avec une pointe de nostalgie. Boris allait lui manquer malgré tout lorsqu’elle quitterait la station à la fin de la saison. Il était gendarme et elle l’avait rencontré le premier jour de son arrivée pour être mise au courant des dangers spécifiques de la montagne dans ce village. Le soir même, ils avaient passé la nuit ensemble.
Leurs emplois du temps étant différents, Boris lui avait laissé des clés pour qu’elle puisse aller et venir librement quand elle le désirait. La maison était déserte et elle alla directement dans la salle de bain s’offrir une douche bouillante. Un grand miroir faisait face à la cabine de douche et Vanessa avait pris l’habitude de laisser la porte de la cabine ouverte pour s’observer dans le miroir. Elle aimait son corps fin et musclé de sportive sous sa peau d’un noir ébène profond. Chaque fois qu’il la voyait nue, Boris était émerveillée. Il n’avait jamais vu de peau aussi noire et il en était ébloui. Il avait également été décontenancé par son pubis entièrement rasé car il lui semblait alors qu’il n’y avait aucune frontière entre son sexe et son ventre. Vanessa aimait la candeur touchante de Boris alliée à sa force virile, une association qui faisait de lui un amant aussi attentif que puissant. Il ne pouvait s’empêcher chaque fois de poser ses lèvres sur ses petits seins aux tétons à peine plus clairs que le reste de son corps et elle sentait qu’il devait faire preuve d’une grande retenue pour ne pas les dévorer littéralement.
A force de ces pensées qui allaient toutes vers Boris, le désir de Vanessa montait petit à petit et tout en se regardant dans le miroir, réchauffée par l’eau tiède qui s’écoulait le long de sa nuque, elle fit glisser lentement ses doigts vers son intimité. Tout en serrant ses cuisses contre ses deux mains dos à dos prises comme un étau au niveau de son sexe, elle remuait délicatement ses doigts pour les sentir se frotter doucement entre ses lèvres. Puis petit à petit, elle desserra lentement ses jambes et fit pénétrer un peu plus profondément ses deux majeurs entrecroisés afin de caresser son clitoris et l’entrée de son vagin. Elle appréciait cette technique car elle se servait de ces deux doigts comme d’une petite pince pour titiller son clitoris. Elle abandonna ensuite sa main gauche pour se tenir contre le mur et conserver l’équilibre quand le plaisir serait trop intense et elle fit pénétrer son majeur un peu plus profondément à l’intérieur de son sexe. Elle le plia et le déplia plusieurs fois, caressant son point G de plus en plus vite et avec de plus en plus de vigueur. Sa respiration s’accéléra, elle tenta de continuer de s’observer dans le miroir, mais ses yeux commençaient à pleurer et à se fermer sous le plaisir. Elle écarta ses jambes pour sentir davantage son doigt, mais également pour adopter une position plus stable, puis elle reprit ses caresses de plus belle. Bientôt elle sentit l’orgasme monter, irradier son bassin, électriser ses jambes et remonter en un frisson jusqu’à la nuque.
Tandis qu’elle s’apprêtait à s’offrir une deuxième vague de plaisir, elle entendit une voiture. Elle stoppa l’eau et sortit de la douche encore toute tremblante de jouissance. Enveloppée dans sa serviette, elle descendit accueillir Boris. Elle se plaça au milieu du salon, ôta la serviette, et fut ravie de son effet lorsque Boris passa la porte et la trouva ainsi au milieu du salon. Avec sa tête de petit garçon émerveillé dans sa tenue de gendarme, elle ne put retenir son rire si beau et si communicatif et Boris esquissa un sourire, revenu de sa surprise. Il s’approcha de ce corps qu’il adorait tant, avec ces petits seins si parfaits et ce sexe invisible et il l’embrassa avec fièvre. Il balada ses mains le long de son dos musclé et saisit ses fesses avec force tout en passant sa langue sur les tétons tendus par le désir. Il s’agenouilla devant elle puis la fit pivoter sur elle-même de façon à ce qu’elle lui tourne le dos et puisse s’appuyer contre l’accoudoir du canapé. Il plongea ensuite son visage entre ses fesses et fit tournoyer ardemment sa langue. Vanessa gémissait de plaisir sous ces caresses improvisées et tandis qu’elle profitait avec délice de ces coups de langues merveilleux, l’envie monta doucement de rendre la pareille à son homme. Elle recula, enfonçant ses fesses davantage dans le visage de Boris et l’obligeant ainsi à pencher son corps plus en arrière. Sans retirer ses fesses de la langue qui l’électrifiait, elle pivota, forçant ainsi Boris à s’allonger sur le dos et, à califourchon, se retrouva bientôt la tête au niveau de la bosse flagrante sous le pantalon de son amant. En quelques secondes, elle avait sorti la verge raide et tendue et l’engloutissait dans sa gorge volontaire.
Boris interrompit ses assauts linguaux pour se remettre de la surprise de plaisir, avant de reprendre son cunnilingus avec encore plus de rage érotique. Au bout de quelques minutes, Vanessa n’y tenant plus, elle se redressa, décolla ses fesses de la bouche gourmande de son homme et, tout en continuant de lui tourner le dos, elle avança ses jambes ouvertes et trempées par le désir au niveau du sexe de Boris. Sans qu’il ait eu le temps de réaliser ce qu’il se passait, Vanessa s’assit sur lui en faisant pénétrer son sexe tout entier en elle. Les deux amants gémirent en même temps, et Vanessa entama un mouvement de va et vient en soulevant son corps chaque fois de quelques centimètres pour mieux le faire retomber de tout son poids sur le sexe englouti de Boris. Celui-ci contemplait le dos magnifique de Vanessa, les lignes de ses muscles marquées par ces mouvements, et il observait, fou de désir et de plaisir son sexe qui paraissait si claire juste avant de disparaître chaque fois dans le corps noir de Vanessa.
Lorsqu’il sentit finalement le sexe de sa belle se contracter de plaisir et qu’elle poussa un cri d’extase victorieux, il laissa lui aussi aller son plaisir qu’il avait eu tant de mal à retenir et s’abandonna complètement à l’intérieur de sa belle maîtresse, en la saisissant par la taille pour mieux maîtriser son extase.
Elle était maintenant allongée à côté de lui et ils regardaient tous les deux le plafond en silence, profitant du bonheur qu’ils ressentaient dans leurs corps engourdis. Ils reprenaient leur souffle. Chaque fois qu’il lui faisait l’amour, Boris pensait que c’était cette fois-là qu’il avait pris le plus de plaisir de toute sa vie, et chaque fois qu’ils recommençaient, il avait l’impression d’atteindre un nouveau niveau d’extase qui lui semblait impossible à dépasser. Vanessa de son côté n’avait jamais connu d’orgasmes aussi facilement atteints et d’une telle intensité qu’avec son beau gendarme, mais elle refusait de s’interroger sur les raisons de cette osmose érotique, de peur de briser le charme voluptueux délicieux.
Mais dans les méandres de leurs pensées tournées vers les délices de l’instant présent, ils ne se doutaient pas que leurs extases allaient franchir un nouveau palier dans un peu moins de quarante-huit heures, quand ils se plongeraient, ensemble, dans une expérience érotique jamais vécue par aucun d’eux…
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