Ma femme est un fantasme pour tout le monde. Ce n’est pas seulement sa beauté simple, son rire enjoué ou sa sensualité naturelle, c’est peut-être aussi un peu tout cela en même temps, mais c’est surtout un magnétisme érotique indéfinissable. J’ai vu souvent des hommes aussi bien que des femmes défaillir en échangeant quelques mots avec elle. Subjugués par la puissance sensuelle de son charisme.
Comme elle ne cherche pas à plaire mais qu’elle a conscience de ce qu’elle provoque, elle abrite le plus souvent son corps svelte et musclé de nageuse régulière sous des vêtements censés dissimuler ses courbes. Mais la suggestion des lignes du corps est souvent bien plus enivrante qu’un corps nu dévoilé.
Lorsque votre femme plait à ce point, il est inévitable qu’un jour ou l’autre, vous soyez obligé d’accepter un écart. On ne peut pas être sollicité par tous et tout le temps sans jamais craquer. Je n’y suis pas opposé, je n’ai pas vraiment le choix non plus si je veux la garder. Je n’ai qu’une seule exigence : qu’elle ne me cache rien. Notre amour est suffisamment solide pour qu’elle revienne toujours auprès de moi, encore plus amoureuse et heureuse.
La première fois qu’elle céda à une énième sollicitation, c’était avec une célébrité. Nous avions été invités à un vernissage d’un peintre en vogue, et comme souvent dans ce genre de soirée, on s’ennuyait ferme. À l’image de toutes les personnes présentes, nous étions élégamment habillés et ma femme avait enfilé à contrecœur une robe de soirée. Outre le fait qu’elle mettait en valeur sa beauté déjà explosive, elle entravait ses mouvements, ce qu’elle détestait par-dessus tout.
Comme d’habitude, notre arrivée au vernissage avait été remarquée. De nombreuses têtes s’étaient tournées pour admirer la beauté fulgurante de ma femme. Ces regards la mettaient mal-à-l’aise et nous hélâmes rapidement un serveur pour qu’il nous abreuve en champagne.
Au bout de quelques minutes à nous demander ce que nous faisions là, un homme d’une cinquantaine d’années (nous en avions moins de trente à l’époque) vint à notre rencontre avec un sourire affable. Sa tête me disait quelque chose et à la façon dont les gens le dévisageaient, je supposais qu’il devait être connu. Il engagea la conversation de façon classique, en nous demandant ce qui nous avait amenés à ce vernissage, ce que nous faisions dans la vie, puis il se présenta à son tour. Il était acteur.
C’est alors que des images surgirent dans mon esprit. Il avait effectivement joué dans un grand nombre de séries et films à succès. Ce n’était pas un comédien vaguement populaire, il était réellement célèbre. A sa façon faussement naïve d’afficher une pseudo gêne à trimballer cette célébrité, j’avais envie de rire. Il suscitait plus ma pitié que mon admiration. Mais à ma grande surprise, en jetant un œil vers ma femme, je vis dans son regard qu’elle était réellement admirative. Elle riait à ses plaisanteries, ne détachait jamais ses yeux des siens…
Il était évident que ma femme lui plaisait, il ne s’en cachait pas, et elle aimait que cet homme qui aurait pu séduire n’importe quelle femme dans cette soirée, l’ait choisie plutôt qu’une autre.
Un ami lointain vint me saluer et m’entraîna avec lui pour me présenter au peintre qu’il connaissait personnellement. Je laissais ma femme en compagnie de ce vieil acteur bellâtre avec une pointe de jalousie mêlée à du soulagement : je commençais à avoir l’impression d’être de trop dans leur conversation.
Au bout d’une quinzaine de minutes à écouter le peintre m’expliquer sa vision de l’art et comment il en était arrivé à rencontrer le succès après des années d’errance, je prétextais l’envie de remplir ma coupe pour m’éloigner. Je partis à la recherche de ma femme, en vain. Elle n’était nulle part, tout comme l’acteur. Un frisson d’excitation et de colère monta peu à peu en moi.
Je fonçai aux toilettes, espérant les y trouver, mais ils n’y étaient pas. Je parcourrai l’immense galerie d’art de long en large sans les repérer nulle part. Le frisson avait fait place à la fébrilité qui montait maintenant doucement. En même temps, j’avais du mal à croire que ma femme ait pu succomber à un type d’une cinquantaine d’années, aussi célèbre soit-il.
C’est alors que je repérai une issue de secours entrouverte dans un coin désert de la salle. En la poussant discrètement sans me faire remarquer, je me retrouvai dans une petite ruelle étroite et déserte. Elle était occupée par les camionnettes du traiteur.
Mais en avançant le long d’une de ces voitures, j’aperçus ma femme contre le mur fermant la ruelle en impasse. Elle embrassait à pleine bouche le vieil acteur. Leurs têtes penchaient tour à tour à gauche ou à droite, leurs langues cherchant à s’envahir mutuellement. Dans le même temps, le comédien caressait les hanches de ma femme avec fièvre. Il avait du mal à tempérer son excitation flagrante. Je m’assis par terre, mes jambes ne parvenant pas à me tenir devant ce spectacle qui m’excitait et m’horrifiait à la fois.
Au bout de longues minutes à s’embrasser goulûment, ma femme le repoussa doucement et retira sa robe par la tête, étirant son corps musclé dans une verticalité sublime. Elle n’était plus qu’en talon et lingerie, une culotte de soie noire assortie à son soutien-gorge. L’homme recula un instant, muet devant ce spectacle merveilleux. Puis elle attrapa son visage, l’embrassa à nouveau à pleine bouche avant de le faire descendre le long de son corps.
Il embrassa ses seins en même temps qu’il les sortait du maigre tissu qui les couvrait. Il les dévorait tour à tour et ma femme gémissait. Les larmes me montaient aux yeux en même temps qu’une érection violente me saisissait. Je pressai mon sexe pour le faire dégonfler, refusant d’être excité par ce spectacle infiniment douloureux.
L’homme continua de descendre, embrassa son ventre, son nombril, lécha ses cuisses, puis écarta le tissu de la culotte pour aller enfouir son visage dans le sexe de ma femme. Elle gémit de plus belle, écrasant la tête de l’acteur contre son pubis, profitant des mouvements de sa langue pour laisser le plaisir monter. J’observais ce vieil homme de dos, la tête tournoyant doucement au rythme du cunnilingus qu’il prodiguait à ma femme. J’avais envie à la fois de le tuer et de le bénir, car elle prenait un plaisir certain.
— Baise-moi !
Elle le cria comme une supplication, une nécessité qui ne pouvait attendre, et l’homme ne se fit pas prier longtemps. Il se redressa, fit tomber son pantalon au sol, souleva ma femme contre le mur en l’attrapant par les cuisses, puis, quand ses yeux magnifiques se fermèrent et que sa bouche s’ouvrit, je compris qu’il l’avait pénétrée. Je me mordais le poing pour ne pas hurler. Les fesses blanches du comédien montaient et descendaient au même rythme que le corps de ma femme contre le mur.
Quelques minutes plus tard, un gémissement rauque m’apprit que l’homme avait terminé. Il venait de jouir entre les cuisses de ma femme qui avait les yeux toujours fermé par l’extase qu’elle venait de vivre…