- Lire la première partie de l’histoire : Ivresse de l’Altitude – Partie 1
Sans que le moindre mot ne soit prononcé, il régnait dans la petite cabane qui nous abritait une atmosphère terriblement sexuelle. Nous savions toutes les deux que nos corps se réclamaient l’un l’autre et que ce n’était qu’une question de minutes avant qu’ils ne cèdent à leur envie.
Cette tension intense semblait amuser la jeune bergère et l’électriser à la fois. Elle savourait l’instant comme on patiente avant d’ouvrir un cadeau, me jetant des regards appuyés sans équivoque… De mon côté, j’étais beaucoup moins à l’aise. Mon esprit se réfugiait dans une sorte de brume, cherchant à fuir ce désir qu’il s’interdisait. Il y avait en même temps une curiosité, une envie de découverte… Et plus je la regardais, plus je la trouvais belle et désirable.
Je me levai d’un bond, proposant à mon hôte de faire quelque chose pour aider. J’avais des boites de haricots que nous pouvions faire chauffer sur le feu, du pain de mie… Elle m’interrompit pour me dire qu’il n’était que dix-sept heures.
— Même à la montagne, c’est un peu tôt pour diner.
Elle se tenait devant moi, souriante, avec son débardeur moulant sa poitrine et sa culotte en coton. Je ne me sentais plus vulnérable avec mon soutien-gorge et ma culotte. Nous étions à égalité et sa façon de me regarder me donnait confiance. J’étais prête à m’abandonner dans ses bras. Je respirai profondément et fermai les yeux pour lui indiquer qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi.
Je l’entendis s’approcher, mon cœur bondissait dans ma poitrine, je l’attendais… J’entendais ses pas délicats sur les lattes de bois. Cela me sembla durer une éternité, mais je savais que l’excitation ralentissait le temps. Et pourtant, au bout d’un moment, j’ouvris les yeux. Elle était devant la cheminée, en train de remettre du bois. Je sentis le rouge me monter aux joues. Je me sentais ridicule. J’avais probablement inventé de toute pièce ce désir partagé.
Elle transforma un amas de couverture en un genre de canapé devant la cheminée puis elle me fit signe de venir m’installer à côté d’elle. J’hésitai un instant avant de la rejoindre. J’étais en colère, contre elle et contre moi-même. J’avais imaginé une attirance réciproque et je n’étais plus aussi sûre de moi. Ce qui n’empêchait pas mon désir de me consumer davantage.
Elle tourna sa tête vers moi dès que je fus installée à ses côtés. Elle avait toujours ce sourire amusé qui la rendait irrésistible.
— Je me demandais si ce ne serait pas plus convenable qu’on commence par se présenter.
Je souris à mon tour et répondis à sa requête logique :
— Je m’appelle…
Elle ne me laissa pas terminer ma phrase et colla ses lèvres contre les miennes. Elles étaient douces, tièdes, épaisses… J’avais l’impression qu’un déluge de douceur s’abattait sur ma bouche. A l’aide de ses deux lèvres, elle pinçait doucement tour à tour ma lèvre supérieure puis ma lèvre inférieure, les parcourant toutes les deux d’une commissure à l’autre pour les goûter intégralement. J’entrouvrais ma bouche pour l’aider dans son entreprise qui me comblait. Une chaleur débordante submergeait mon corps. Jamais un baiser ne m’avait fait un tel effet.
Je sortis timidement ma langue entre mes lèvres et elle glissa la sienne. Les extrémités humides s’effleurèrent d’abord à peine puis la découverte s’accéléra. Bientôt, nos langues se mêlèrent l’une à l’autre avec fièvre tandis que nos cors s’enlaçaient. Ses mains se promenaient sur mon dos et j’imitais ses gestes qui m’apparaissaient parfaits en glissant mes bras sous son débardeur.
Elle se débarrassa de ce tissu encombrant et ses seins apparurent. Fermes, solides, les tétons pointant vers le haut, durcis par l’excitation. Je plaquai d’abord mes mains pour les presser entre mes doigts et la bergère gémit. Puis je sentis sa respiration s’accélérer quand j’approchai ma bouche pour en dévorer un. Ils avaient une texture délicieuse, je ne me lassai pas de les lécher et de les mordiller. Ma tête tournait de plaisir et la jeune bergère pencha son buste en arrière pour me laisser profiter de sa superbe poitrine.
Puis je remontai vers ses épaules, ses bras, son cou, ses oreilles… je ne pouvais plus m’arrêter d’embrasser chaque parcelle de sa peau. Elle me regardait avec ce même sourire insolent. Je savais exactement ce qu’elle pensait, que pour une jeune fille prude de la ville je m’enflammais vite. J’attrapai sa nuque à une main pour ramener sa bouche contre la mienne. Je léchai ses dents, ses gencives, elle avait un goût délicieux.
Elle me repoussa doucement et je m’allongeai sur le dos. Elle se pencha vers moi, embrassa à son tour mes joues, mon cou, descendant doucement vers mon torse. Je dégrafai mon soutien-gorge et poussai un cri quand elle suça mon téton. Sa force douce me faisait perdre la tête. Elle m’embrassa à nouveau, surtout pour sentir mes seins contre les siens. Nous souriions toutes les deux et nous sortîmes nos langues pour les faire se rencontrer dans les airs tandis que nous nous caressions mutuellement les seins.
J’essayais de faire abstraction de sa main que je sentais se promener dangereusement le long de ma cuisse et de mes hanches, un doigt passant parfois sous l’élastique de ma culotte. Je hochai la tête en la regardant dans les yeux, en signe d’approbation, et aussitôt sa main plongea vers mon sexe. Je me cambrai en sentant son doigt me pénétrer. J’étais trempée d’excitation et son index remuait sur mon clitoris, me procurant un plaisir inouï.
Je caressai maladroitement son ventre à la recherche de son sexe et elle attrapa ma main pour la guider vers sa culotte. J’enfonçai à mon tour deux doigts dans son intimité et elle hurla brièvement, la voix étouffée par le plaisir. Nous avions chacune la main dans la culotte de l’autre, agitant nos doigts pour nous combler mutuellement.
On s’arrêta le temps de retirer ce dernier rempart à nos corps nus puis on s’embrassa à nouveau tendrement, en frottant nos toisons libérées l’une contre l’autre. Elle souleva ma jambe et se positionna en ciseau pour que nos deux sexes se touchent. Je ne voulais pas que son visage s’éloigne du mien mais elle recula pour que nos clitoris se rencontrent mieux, nos bassins face à face. On les remuait de plus en plus vite, sous l’ivresse du plaisir de nos lèvres intimes qui se touchaient, de nos cyprines se mélangeant. Je suçai ses orteils, léchai ses pieds et ses chevilles pour ne rien perdre. Elle gémit encore et mon plaisir augmenta davantage.
Elle revint vers mon visage, dévora ma langue, mes seins mon ventre, et atterrit finalement la tête entre mes cuises… Je m’immobilisai, tétanisée par les salves de plaisir qui se répandaient dans mon bassin. Sa langue tournoyait sur mon sexe avec une grâce et une précision inimaginables. Je ne sais pas combien de temps elle resta ainsi à me propulser au septième ciel avec sa bouche, mais j’eus envie de lui rendre la pareille et je me tournai pour gouter à mon tour à son sexe en même temps qu’elle s’occupait du mien.
Je n’avais aucune expérience des femmes autre que mes propres explorations érotiques en solitaire et il me fallut quelques secondes pour m’habituer à la lécher. Je sentis rapidement que je devais m’y prendre correctement puisque son corps fut pris de tremblements. Elle avait un orgasme et je sentis se déverser dans ma bouche des jets de plaisir que j’avalai avec délectation.
On s’endormit ainsi, nos bouches sur nos sexes, apaisées, comblées, les corps épuisés par le plaisir. Et quand je me réveillai le lendemain matin, elle n’était plus là. J’eus même besoin de quelques preuves de son passage pour m’assurer que je n’avais pas rêvé cette incroyable nuit d’amour.
Je me remis en route en fin de matinée et terminai mon périple le lendemain sans recroiser ma belle bergère. Je ne la revis jamais, mais je pensai à elle quasiment tous les jours. J’eus parfois des expériences avec d’autres femmes au cours de ma vie, mais je ne ressentis jamais ce frisson qui m’avait parcourue dans ses bras.