Hydro massage – Fiction érotique

Le fauteuil de massage du centre de remise en forme pétrissait le corps stressé de Mary. Les rouleaux montaient jusqu’à ses épaules et descendaient jusqu’au bas de son dos. Elle était sur le point d’atteindre un état de parfaite détente. C’est alors que les voix de deux femmes la réveillèrent.

« C’est l’hydro massage dont je t’ai parlé. Tu vas l’adorer, l’adorer, l’adorer. »

La pièce où se trouvait l’hydromassage et le fauteuil de massage était séparée par un mince mur et le plafond était ouvert, de sorte que les voix des femmes résonnaient clairement.

« C’est si bon que ça ? »

« Heureusement que ça ne dure que dix minutes. Tu t’imagines passer devant les jeunes gens de la réception, les genoux flageolants et le pantalon trempé. Ils trouveraient la situation bizarre. Il n’y a pas de machines de muscu par ici. »

« Ils sont assez jeunes pour ne pas comprendre la situation, mais, tout de même, épargne-moi un moment gênant. J’en ai assez dans ma vie quotidienne. »

Les deux femmes rirent légèrement.

Au ton de leurs voix, Mary comprit que ces femmes n’étaient ni des adolescentes innocentes, ni des jeunes femmes à la vingtaine arrogante. Leurs voix étaient posées et mesurées. Elles n’hésiteraient pas à utiliser l’hydro massage pour un plaisir en particulier. Elles avaient l’intention d’obtenir ce plaisir.

« Allonge-toi sur le dos. Je vais l’allumer. Je me mets au-dessus de toi pendant une seconde. Hé ! Laisse tes mains tranquilles pendant un petit moment. Tu les utiliseras plus tard. »

« Je vais essayer d’attendre. »

Les deux femmes ricanèrent. En fait, Mary ricana aussi. Ce voyeurisme était assez intéressant.

« J’aime utiliser cette machine à la puissance maximale. Pas de montée en puissance. Je veux que ce soit direct et dur immédiatement. J’appuie sur ce bouton et… »

Le souffle soudain des jets puissants sembla impérieux et furieux, à Mary. Il lui rappela le jet puissant d’une station de lavage de voitures.

« Les jets partent des chevilles et remontent jusqu’au cou », dit la première femme.

« Je me sens déjà bien. »

La femme émit un léger murmure.

« Le jet fait trembler mes cuisses et mon… oh, whoa ! »  Sa voix avait changé comme si son doigt venait de toucher une flemme.

« Tu vois ce dont je voulais parler ? » Son amie rit.

« Mon Dieu, c’est bon. Mes fesses sont encore plus bloblotantes. »

« Laisse-le rouler le long de ton corps plusieurs fois. »

« Ça me fait du bien au dos. »

« On le fait descendre encore une fois jusqu’aux chevilles et ensuite on orientera les jets vers l’endroit fatidique. »

« Mmmmh… ok, comme tu veux. » La voix de la femme chevrotait alors que le jet lui massait le dos. « C’est exactement ce dont mes épaules avaient besoin. C’est plus efficace que tout le reste. Ça me fait du bien dans tout le corps. C’est tellement relaxant. En revanche, ça me rappelle vraiment que mon corps est tout mou. »

« Oh n’y pense pas ! Tu te fais des idées. Tu es très bien comme ça. »

« Pour mon âge, sans doute. »

 

Marie ne les entendit plus parler pendant un petit moment. Elle espérait qu’elles n’avaient pas réduit le volume de leurs voix à un murmure à mesure que le plaisir arrivait.

Assise au bord de son fauteuil de massage, Mary se représentait une des deux femmes en tenue de fitness. Chaussettes à la cheville, chaussures de marque. Sa vivacité laissait présager qu’elle porterait du rose, voire du violet. L’autre femme ne semblait pas être le type d’amie qu’elle retrouvait trois fois par semaine à la salle de sport pour des séances d’entraînement riches sueur. Ces femmes se connaissaient bien et étaient allées ensemble dans des endroits secrets. Elles avaient une trentaine ou une quarantaine d’années. Elles considéraient les hommes de l’accueil comme des jeunes qui ne connaissaient pas les véritables besoins des femmes. Si ces deux-là avaient été des adolescents ou même dans leur vingtaine, ils n’auraient pas été écartés aussi rapidement.

Leurs voix résonnèrent à nouveau.

« Le jet est au niveau de mes chevilles à présent. »

« Alors tourne-toi sur le ventre. »

Il y eut un mouvement de retournement et un réajustement de son corps sur le lit.

« Le voilà. Il est au niveau de mes cuisses. »

« Dis-moi quand l’immobiliser. »

« Mets le en mode fixe… maintenant. Oui, juste là. » Les mots s’échappaient d’elle.

Mary entendit quelqu’un taper doucement dans ses mains, probablement la femme qui regardait, heureuse que son amie se fasse plaisir.

La femme couchée à plat s’en réjouissait certainement.

« Cette chose est… Je ne m’attendais pas à… Mmmh. »

« Ça marche ? »

« Oui, oui… ça… marche. »

Mary était stupéfaite. Elle était littéralement à quelques mètres de deux femmes partageant une expérience intime.

Elle se rendit compte qu’elle salivait et que son cœur battait la chamade. Le fauteuil de massage de Mary avait perdu son utilité. Ce n’était plus qu’un fauteuil inclinable trop usé, garni de billes métalliques inconfortables. Son corps voulait un autre type de pétrissage.

Mary n’eut pas le temps de réfléchir davantage. Elle fut surprise par le bruit de deux légers coups de pied sur le lit, suivis d’un gémissement guttural.

« Contrôle-toi ou quelqu’un va t’entendre. Ces murs sont fins. »

« Je n’y peux rien. Les jets ont touché… oh, wow… exactement là… »

Il y eut un autre long gémissement guttural.

« Cet endroit n’avait pas été touché depuis longtemps n’est-ce-pas ? »

« Pas comme…ça. Wow. »

« On en a toutes besoin. »

Mary acquiesça d’un mouvement de tête.

« Combien coûte l’adhésion à ce club ? »

« Arrête les blagues et profite des jets. »

Mary adorait le ton et la teneur de leurs échanges. Elles étaient très ouvertes l’une envers l’autre. Ce qu’elles n’auraient peut-être pas été si elles avaient su que quelqu’un les écoutait.

Mary étira son cou, bloqué dans la même position depuis qu’elle avait entendu ces femmes pour la première fois. Elle déplaça stratégiquement ses mains sur son corps. Sur sa poitrine et sur l’élastique de son short. Ses mains s’arrêtèrent lorsqu’elle entendit la femme qui recevait l’hydro massage couiner.

« Qu’est-ce que tu fais ? Ne fais pas ça. »

« Lève tes hanches. »

« Je suis… »

« Lève-les. Soyons le plus direct possible. »

« D’accord, d’accord. Mais tu veux juste me voir allongée. »

« Allongée et presque toute nue, oui. »

On entendit un bruit comme si on avait déchiré la couverture du lit. Puis il y eut le léger claquement d’une main nue sur une fesse nue.

Mary rougit. Ses mains glissèrent dans son pantalon. Elle voulait savoir qui étaient ces femmes. Elle n’allait pas tarder à en savoir plus.

« Jeannie ! Mais tu as apporté ça ? »

« Tu aimes les doubles. Je le sais, alors j’en apporté des extras. »

La bouche de Marie s’ouvrit en grand. Jeannie, l’instigatrice de ce plaisir solitaire, avait apporté des jouets pour accompagner l’hydro massage.

Mary imagina Jeannie. Une blonde dorée avec une petite poitrine et suffisamment d’assurance pour être folle de sexe, la faisant par exemple comme transporter des sextoys dans les salles de sport et Dieu sait où ailleurs. Jeannie pouvait aussi être une femme de forte corpulence ayant récemment acquis une confiance en elle sans précédent depuis qu’elle s’était mise au sport pour la première fois de sa vie.

« Hé, hé. Réchauffe tes mains avant de me toucher. »

« Tu en as un nouveau ? »

« Tout à fait. Le Soraya Wave, un vibromasseur rabbit. Je pense que tu vas l’aimer. Je l’aime bien moi. C’est assez chaud ? »

« Mon Dieu ! Insère-le plus doucement. »

« Ouvre plus grand les jambes alors. »

Mary entendit un gémissement étouffé. Puis des gémissements continuèrent en rythme.

Mary nota mentalement le nom de ce Soraya Wave.

Mary sentit son soutien-gorge de fitness serrer ses mamelons. Elle les massa à travers le tissu serré. Un léger couinement s’échappa de sa bouche alors que son excitation grandissait. Tout ce scénario inattendu était enivrant.

« Laisse-moi le sortir. Je te donnerai celui-là. »

« Qu’est-ce que tu… Combien en as-tu apporté ? »

« Je ne te laisserai pas avoir tout le plaisir. Alors concentre-toi sur toi. J’ai besoin d’un peu de temps pour moi aussi. »

Les deux femmes prenaient leur pied ensemble. Elles avaient l’intention d’atteindre leur apogée en peu de temps.

Bientôt, plusieurs gémissements s’échappèrent du mur en direction de Mary.

« Wow, Leah, tu es si belle en ce moment. J’ai toujours aimé tes jolies fesses. »

La seule réponse fut un long gémissement grave.

« C’est tellement bon. Je ne peux pas… »

Le gémissement se transforma en souffles plus rapides et s’acheva par un sifflement tendu. Puis il y eut une pause.

« C’était… incroyable. »

Mary entendit un balancement régulier, peut-être le grincement d’une chaise fragile accueillant une femme en train se faire plaisir. Jeannie utilisait-elle le Dr Dong ?

« Baise-toi, bébé. Personne ne regarde à part moi. Nous sommes les seules ici. Montre-moi ce que tu sais faire. »

Mary glisse sa main plus profondément dans sa chatte humide. Bientôt, elle encouragea Jeannie à son tour.

« Continue à parler. Je suis avec toi. »

Elle souhaitait que ses deux doigts soient les jouets de ces dames ou même leurs doigts.

Les voix se sont turent. Mary entendit une respiration lourde et un autre sifflement de plaisir.

Contre toute attente, Mary entendit frapper à la porte de sa chambre.

« Madame, utilisez-vous toujours le fauteuil de massage ? Si ce n’est pas le cas, j’ai un autre client qui l’attend. »

Elle dut ravaler son plaisir pour pouvoir parler normalement à travers la fine porte.

« Bien sûr. Dans combien de temps l’hydro massage sera-t-il disponible ? »

 

* Cette fiction a été écrite en anglais par Claire Woodruff. Pour la lire dans sa version originale, c’est par ici !