Guide du débutant : comment se déroule une séance de BDSM ?

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Avant de passer à l’action, vous avez envie de vous renseigner ? C’est tout à fait normal et vous êtes au bon endroit. Aujourd’hui, nous vous proposons une petite introduction à l’art parfois mystérieux pour les non-initié(e)s du BDSM.

Vous vous demandez sûrement en quoi consiste une séance BDSM et comment elle se déroule. Si elle obéit à des règles précises, des codes…

Qu’est-ce qu’une séance de BDSM ?

Une séance de BDSM est un événement planifié à l’avance. Le meilleur moyen d’en profiter est d’en discuter à l’avance avec les participants. Vous devrez déterminer ensemble les règles du jeu, ses grandes lignes et les limites à ne pas franchir, ce qui est acceptable pour vous et ce qui ne l’est pas.

Pour vous aider à vous représenter ce qu’est une séance de BDSM, nous pouvons recourir à la métaphore d’une histoire, qui se déroule de façon sensuelle. C’est un moment hors du temps pendant lequel dominés et dominants pourront laisser libre cours à leurs fantasmes et à leur créativité. Le jeu de rôle est de fait une dimension très importante du BDSM.

3 thèmes courants pour débutants en BDSM

1.  Le jeu de rôle

Comme évoqué, le jeu de rôle est vraiment très fréquent dans les pratiques BDSM. Il est l’outil parfait pour s’initier au BDSM pour les débutants. Utilisez vos personnages ou situations préférées. Votre partenaire et vous-même pourrez échanger les rôles dans le feu de l’action. Ce qui est l’essence même des relations dominé/dominant.

Voici quelques exemples de jeux de rôles que vous pourrez tester :

  • Professeur/ élève ou bibliothécaire/ élève
  • Docteur / patient
  • Prisonnier / gardien
  • Personnages de fiction
  • Patron / employé (e)
  • Voleur / voleuse
  • Pilote / hôtesse de l’air
2.  Le déni d’orgasme

Le déni d’orgasme peut être très intense. Mais il ne doit pas pour autant vous intimider ! Sa pratique régulière conduit souvent à avoir des orgasmes plus puissants.

Dans les faits : une personne stimule les zones intimes et érogènes de son ou sa partenaire et lorsque celui çi est au bord de l’orgasme, elle réduit ou arrête carrément la stimulation et les caresses. Après quelques instants, la stimulation peut reprendre. Et cela peut durer tant que les deux partenaires le souhaitent (et le supportent).

Ainsi stimulée puis frustrée puis stimulée à nouveau, la personne qui reçoit les caresses n’en sera que plus en demande. Lorsqu’elle laissera enfin libre cours à son plaisir, l’orgasme n’en sera que plus retentissant. Découvrez notre article sur l’edging.

3.  Une séance BDSM non sexuelle

Toutes les séances BDSM ne sont pas forcément sexuelles. Généralement, les pratiquants de la communauté BDSM tirent leur plaisir d’une combinaison de différents éléments comme le pouvoir du jeu, la stimulation mentale, la stimulation physique… Mais une seule de ces composantes peut chacune procurer un plaisir intense !

Voici quelques astuces pour profiter du BDSM dans sa dimension non sexuelle :

  • L’un des partenaires fait le ménage nu(e) ou en déguisé(e) ;
  • L’un des partenaires s’amuse à se prendre pour un meuble sur lequel l’autre peut évoluer ;
  • L’un des partenaires fait la cuisine nu(e) ou déguisé(e) ;
  • L’un des partenaires se glisse dans la peau d’un chauffeur, un personal shopper, un masseur… ;
  • L’un des partenaires affiche une domination financière sur l’autre (et tire du plaisir à distribuer de larges sommes d’argent -fictives- à l’autre).

Bien entendu, des dizaines de scénarios BDSM sont possibles et le succès de chacun dépend de la personnalité et des appétences des participants. Laissez libre cours à votre créativité, profitez de votre liberté.

En pratique : que faire avant une séance BDSM ?

Une bonne préparation est la clé de la réussite d’une session BDSM. PARLEZ avec votre partenaire de tout ce qui peut vous et lui sembler déplaisant ou traumatique. Déterminer ensemble les frontières à ne pas franchir, les rôles que chacun pourra revêtir, ce qui vous excite le plus, les objectifs de cette séance. Discutez également de l’intensité qui vous est supportable pour certaines actions. Il est primordial que les participants se sentent en sécurité (de corps et d’esprit).

Il vous faudra aussi convenir d’un mot de code que l’un ou l’autre pourra prononcer à n’importe quel moment de la séance et qui devra stopper l’action en cours. Vous le voyez une séance BDSM ne s’improvise pas et nécessite des préparatifs. Le consentement total des deux partenaires est également un impératif.

En pratique : pendant la séance BDSM

Le but premier d’une séance BDSM est la profonde connexion entre les participants qui doivent se sentir en sécurité et respectés. Il s’agit d’un moment hors du temps où les soucis quotidiens peuvent être mis de côté et où l’on peut profiter du moment présent. Si toutes les règles sont bien établies à l’avance et respectées pendant la séance, celle-ci peut revêtir un caractère thérapeutique assez salvateur !

Si à un moment donné, l’un des deux partenaires se sent mal à l’aise ou souhaite arrêter l’action ou la séance, il/elle n’a qu’à prononcer le nom de code établi auparavant pour y mettre fin. L’attention à l’autre et à ses ressentis est primordiale.

Petit rappel : le consentement peut être donné et repris à tout moment.

En pratique :  après une séance BDSM

Après une séance BDSM, la plupart des gens s’adonnent à un moment dit d’« aftercare ». Un moment de calinage et de relaxation. Vous pourrez par exemple proposer un massage, une douche ou tout simplement une boisson à votre partenaire. Un moment pendant lequel les rôles de dominant et dominé s’estompent et pendant lequel les participants peuvent se témoigner de l’affection. Un moment de coupure entre la séance de BDSM et un retour dans la réalité.

Les partenaires peuvent dresser un petit bilan de la séance : ce qui les a particulièrement excités et ce qui pourrait être amélioré pour la prochaine fois.

Les limites à ne pas franchir les plus communes dans le BDSM

Chacun est différent et connaîtra ses propres limites. Pour autant, nous avons recensé ici quelques limites qui sont fréquemment posées dans la phase préparatoire d’une séance BDSM.

  • Se faire saigner
  • Des rapports non protégés
  • Des jeux scatologiques
  • Les golden showers
  • Des jeux qui pourraient déclencher de la claustrophobie ou un sentiment d’étouffement
  • Des jeux qui pourraient faire ressurgir des traumatismes passés

Une séance BDSM sera ressentie différemment par chacun d’entre vous. Gardez bien en tête ce qui vous excite le plus votre partenaire et vous et les situations dans lesquelles vous êtes tous les deux à l’aise (et consentants, on ne le répètera jamais assez). Lors de votre première session BDSM, évitez d’aller trop loin. Prenez le temps d’appréhender cette pratique et de vous immerger dans sa richesse et ses potentialités. Le but du BDSM est la recherche d’un plaisir accru. Il ne s’agit en aucun cas de mettre l’autre mal à l’aise. Si cela se produisait, nous vous conseillons d’appuyer sur pause et d’en discuter librement.

Une pratique finalement bien loin des clichés qui lui sont encore trop souvent associés.