Être un bon professeur exige que l’on connaisse sa matière d’enseignement sur le bout des doigts. Il faut également savoir parler d’un sujet clairement à une personne ou un groupe afin qu’il soit compris et que ses élèves apprennent quelque chose de nouveau. Ma passion pour l’enseignement dépassait largement les frontières de ma salle de classe : j’adorais aussi jouer au professeur dans ses scénarios plus intimes. Pendant ces séances de jeu, ma manière d’enseigner ne pouvait pas être plus différente de ce qu’elle était dans une salle de classe. Dans la vie, j’étais toujours aimable et facile d’accès. Lors de mes leçons en chambre, j’étais totalement l’inverse : beaucoup plus stricte et pas très indulgente envers les erreurs d’apprentissages de mes étudiants particuliers.
Je me suis réveillé en me sentant malicieuse et pleine d’énergie, malgré ma très courte nuit de sommeil après notre soirée au club lesbien de la veille. Je suis sortie du lit en essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger mon ancienne élève, encore enfoncée dans un profond sommeil. En me dirigeant vers la salle de bain, j’ai vu la pile de vêtements que nous avions laissée à l’entrée de l’appartement la nuit précédente et j’ai ressenti une sensation de palpitation entre mes cuisses en me rappelant comment ils étaient arrivés là.
Après ma douche, j’étais encore plus excitée par le cours que j’allais donner. Mais j’ai attendu que mon élève soit sous la douche pour me transformer en professeur sexy. Je me suis habillée rapidement : je portais un porte-jarretelles, des bas, des talons, une jupe crayon noire au genou avec une fente sur le devant de ma cuisse gauche, et un chemisier blanc à volants. Bien sûr, j’avais « oublié » d’enfiler des sous-vêtements en lingerie, non seulement parce que je savais que cela me gênerait pendant le cours, mais aussi parce qu’ils empêcheraient tout contact physique aux endroits où j’en ai le plus envie. Je n’eus pas le temps de me maquiller mais seulement celui de me faire un chignon bien haut avec mes longs cheveux et de mettre des lunettes. J’ai également attrapé une règle en bois de 30 cm que je gardais toujours dans ma table de chevet pour des moments comme celui-ci.
J’étais encore en train de répéter mes dialogues de professeur d’anglais dans ma tête lorsque j’entendis la porte de la salle de bain s’ouvrir. Lorsqu’elle a franchi la porte de la chambre, seulement couverte par une serviette, elle m’a regardée bouche bée et n’a absolument rien dit. Je rentrai immédiatement dans mon rôle :
« Je suis, tu es, il/elle est, nous sommes, vous êtes, ils/elles sont. »
Je dois dire que je trouvais cela assez ridicule mais j’avais fait tellement d’efforts pour mettre en place ce scénario que je décidai de poursuivre.
« Répète après moi ! » criai-je tout en caressant l’intérieur de ses cuisses avec ma règle en bois de 30 cm.
« Je suis, tu es, il/elle est, nous sommes, vous êtes, ils/elles sont » dit-elle comme une bonne élève obéissante. Je ne pus m’empêcher de ressentir un vrai soulagement à la voir entrer dans mon jeu. Je n’avais pas perdu mon temps à me préparer ainsi.
« De quel verbe s’agit-il ? » lui demandai-je pour la tester.
« Faire ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
« Non ! » me suis-je exclamée en secouant la tête et en soupirant avec une déception et une frustration simulées. « C’est le verbe être ! J’ai l’impression que tu n’as écouté aucun de mes cours ! » Je criai avec une colère feinte avant de frapper la règle contre le mur avec tant de force que mon chignon en fut presque défait.
Elle s’approcha de moi et commença à passer ses mains froides le long de mes cuisses jusqu’à relever ma jupe et révéler mes bas, mon porte-jarretelles et mon sexe nu.
« Mon Dieu. » Elle soupira et effleura mes lèvres avec ses doigts. « C’est vrai, Professeure, je n’ai pas été attentive à vos cours. J’ai eu du mal à me concentrer dans votre classe. »
« Et c’est difficile pour moi aussi de t’enseigner quoique ce soit » lui dis-je avant de fermer les yeux et de profiter de ses caresses.
« Est-ce que vous avez de la lingerie pour moi ? » demanda-t-elle.
De la lingerie à lui prêter ? J’étais perplexe. Je savais qu’elle rejetait les diktats de la mode féminine et qu’elle était plutôt fière de son look androgyne. Mais je me dis que ce n’était pas le moment de l’interroger à ce sujet.
« Bien sûr. »
« Je veux aussi porter des talons hauts. »
« Quelle élève exigeante tu fais ! J’ai aussi une perruque si tu veux… »
« Parfait. »
C’était une longue perruque blonde platine avec une frange qui contrastait avec sa peau foncée. J’ai ouvert deux tiroirs de lingerie et elle en a sorti quelques articles. Elle les a regardés avec désapprobation avant de les remettre dans le tiroir.
« Qu’est-ce que tu me conseilles ? » a-t-elle demandé d’une voix féminine et avec un sourire enjoué que je lui ai rendu avant d’ouvrir un autre tiroir et d’en sortir une mini robe noire en simili cuir.
« Qu’est-ce que tu penses de ça ? »
« A vos ordres, Professeure. »
J’étais surprise par son enthousiasme soudain à s’habiller de façon féminine en opposition totale avec l’image qu’elle souhaitait renvoyer d’elle dans la vraie vie. Cela me renvoyait aussi à l’enfance ou l’on aime à se déguiser, même si adulte c’était infiniment plus intéressant. La simple pensée de la rendre plus féminine me rendait folle de désir. Je voulais mettre ses seins en valeur et non les masquer comme elle le faisait souvent avec ses habits de tous les jours.
Bien qu’elle soit une femme, elle était si androgyne que cela ressemblait à un travestissement, surtout à cause de la perruque et de démarche masculine, qui était accentuée lorsqu’elle portait des talons. Sa maladresse évidente était sexy pour moi et savoir qu’elle faisait quelque chose d’inhabituel ne faisait qu’augmenter la dimension érotique de la situation.
Une fois habillée, elle a lancé une compilation de musique R&B et a commencé à se déhancher avec des gestes exagérément féminins et sexuels pendant que je m’asseyais sur le bord du lit, la regardant exhiber son corps, comme si elle m’offrait une lap dance.
« Où as-tu appris à danser comme ça ? »
« J’ai eu une très bonne prof de danse… Quoi ? Ne me dis pas que tu n’aimes pas ma façon de danser… » me dit-elle en frottant son sexe trempé contre ma cuisse au rythme de la musique tout en frottant ses seins avec ses mains. Puis, une de ses mains glissa pour remonter sa robe, révélant son sexe parfait. Elle continuait à bouger en rythme.
Ma propre chatte n’en pouvait plus d’attendre. Je l’ai donc attrapée par la taille pour la serrer contre moi. L’odeur de nos propres excitations remplissait la pièce et j’avais du mal à dire si c’était la mienne, la sienne ou un mélange de nos deux odeurs. J’avais très envie de la dévorer et finir ce que j’avais commencé la nuit précédente. Je la tins encore plus serrée, la guidant pour l’allonger sur le lit et sur le dos. J’écartai ses cuisses et fonçai droit vers son clitoris afin de le saluer d’un baiser puis de le titiller en rythme avec le bout de ma langue. Elle était si trempée que je pouvais sentit son nectar sur mon menton. Mais, comme la nuit précédente, au bout d’un moment, elle a repoussé ma tête.
« Pourquoi ne veux-tu pas me laisser continuer ? » lui demandai-je.
« C’est juste que nous n’avons plus le temps » dit-elle, en regardant le réveil sur la table de nuit.
« Et merde… »
Nos jeux venaient de commencer mais le week-end lui, était presque terminé. J’étais triste de penser que d’ici quelques heures je lui aurais dit au revoir et que tout ceci ne serait plus rien d’autre qu’un souvenir. Je m’allongeai alors qu’elle me chevauchait furieusement. Nos deux robes étaient relevées afin que nos chattes puissent être en contact. Elle ne mit pas longtemps à jouir et je ressentis à nouveau cette douleur dans mon pubis – douleur qui, je le savais, mettrait quelques jours à s’en aller. Nous n’avions pas de temps pour mon propre orgasme mais je m’en fichais. Ce qui était le plus important pour moi était de garder les yeux bien ouverts afin d’enregistrer mentalement son image au moment où elle perd le contrôle en se frottant contre moi. J’étais sûre que cela pourrait m’inspirer pour de prochaines séances de masturbation en solo.
Quelques secondes après avoir joui, elle est sortie du lit à la hâte, a retiré sa perruque et l’a jetée sur le sol. Nous étions violemment ramenées à la réalité.
« Commande-moi un taxi pour l’aéroport ! » dit-elle en se rhabillant rapidement.
Je l’aidai à rassembler ses affaires qui étaient éparpillées dans mon appartement. Nous venions de nous asseoir dans le canapé après un gros stress au moment de fermer sa valise lorsque je reçus un SMS m’avertissant que le taxi était déjà là.
« Ton taxi est là » lui dis-je.
« Ok. Ce n’est pas la peine que tu descendes avec moi… »
« Tu es sûre ? » J’étais déçue.
« Oui » me dit-elle en détournant le regard. « Merci pour tout ». Elle me fit la bise avec les mêmes froideur et distances qu’elle avait eu à son arrivée dans le hall 48 de l’aéroport. C’était comme si nous n’avions rien partagé d’intime. Elle se dirigea rapidement vers la porte, explicitant le fait qu’elle ne souhaitait pas que je la suive.
Après l’avoir entendue passer la porte, je suis allée directement m’allonger sur mon lit défait qui sentait encore son odeur. J’ai fermé les yeux en essayant de me remémorer l’ordre des événements de ce week-end de réalisation de fantasmes. Des millions de choses me passaient par la tête. C’était comme faire une overdose de sensations. Je me sentais encore plus confuse que par le passé et je réalisai à quel point j’avais été naïve de penser que ma curiosité et mon désir d’être avec une autre femme auraient pu être comblés en seulement un week-end.
La seule chose dont j’étais certaine était que quelque chose avait changé en moi. J’avais poussé les portes d’un monde totalement nouveau et j’avais bien envie de m’aventurer plus loin et de continuer l’exploration de ces territoires inconnus.
* Cette nouvelle a été rédigée en anglais par Venus O’Hara puis traduite. Pour la découvrir dans sa version originale, c’est par ici.
** Les épisodes précédents sont à retrouver ici, là et là.