Qui n’a pas rêvé d’étreintes bucoliques à travers champs ou d’ébats sans pudeur en pleine forêt afin de retrouver cette puissante animalité enfouie en nous-mêmes, pauvres êtres apeurés qui avons perdu toute spontanéité champêtre dans la réalisation de nos galipettes ?
Comme il est inutile de ressasser ce passé lointain qui ne reviendra plus, cette époque où nous courûmes libres et impudiques au fond des bois, il est plus sage d’admettre qu’il y a eu tout de même quelques progrès accomplis depuis et de se replonger dans la copulation en milieu naturel avec recul, calme et discernement.
Voici donc quelques règles pour que votre quête de plaisirs en pleine nature s’avère à la fois agréablement atteinte et sans danger…
Règle n°1 : nul n’est censé ignorer la loi
S’ébattre dans un lieu public demande quelques précautions et il est important de bien garder à l’esprit que ce que l’on autorise dans les jardins et forêts aux labradors en chaleur ou aux sangliers en rut, l’article 222-32 du code pénal l’interdit formellement aux humains. Il s’agit donc de faire preuve de la plus grande discrétion.
Règle n°2 : Précautions météorologiques et saisonnières
Le soleil a rendez-vous avec votre lune
Si vous avez prévu d’aller vous étreindre follement au milieu d’une forêt de sapins perdue dans le plateau ardéchois, n’oubliez pas de vous renseigner auparavant sur les conditions météorologiques. Un orage qui éclate pendant vos galipettes dans une zone coupée du monde vous laissera un souvenir amère et humide.
En avril ne te découvre pas d’un fil
De même, adaptez votre exploration sexuelle en fonction des saisons. Si vous pouvez consacrer votre été à des ébats en pleine nature, profitez de l’hiver pour redécouvrir les nombreuses opportunités des câlins à domicile.
Règle n°3 : Précautions géographiques
Pour de la galipette à travers champ
Préférez les plantes hautes type tournesol ou maïs et courez vous ébattre avant le début des récoltes pour éviter que votre projet ne se fasse couper l’herbe sous le pied…
Pour des ébats forestiers
Optez pour une zone tempérée dont l’éventail des animaux mortels est moins large (voir règle n°4) et évitez la période de chasse durant laquelle on pourrait vous confondre avec des lapins…
Pour des roucoulades montagnardes
Ne cherchez pas à tout prix l’ivresse de l’altitude. Vous pourrez atteindre des sommets de plaisir sans les gravir complètement !
Pour des câlins dans le jardin
Rappelez-vous la règle n°1 et choisissez un moment où vous avez moins de chance de vous faire voir, comme l’aube ou la nuit (voir règle n°6).
Pour des plaisirs océaniques
N’oubliez pas que la mer est fréquentée en été. Préférez un lac de montagne ou un joli cours d’eau où vous ne risquez d’offenser que quelques truites dubitatives.
Règle n°4 : Précautions animalières
Comme suggéré à la règle n°3, évitez les régions à crocodiles, ours, loups, félins sauvages, serpents mortels, pangolins féroces ou autres araignées maléfiques… Vous ne serez certes pas à l’abri d’une rencontre imprévue avec une biche ou une chouette, mais ces dernières ne risquent pas de vous interrompre. Et dans une petite forêt paisible du centre de l’Europe, n’oubliez pas un bon anti-moustique.
Règle n°5 : S’habiller en fonction
Même si vous avez choisi une clairière au fond des bois où nul ne vient jamais, mieux vaut ne pas faire durer trop les choses. Entre une averse soudaine (voir règle n°2) un troupeau de quelque chose d’énervé (voir règle n°4) ou un promeneur avec ses enfants (voir règle n°1), on ne sait jamais. Comme pour toute aventure érotique dans un lieu insolite, il faut donc se munir d’habits faciles à ôter et à mettre : jupe ou robe pour les filles, et pantalon souple à peine descendu pour les garçons. Dans un contexte aquatique, oubliez le maillot de bain une pièce !
Règle n°6 : Le jour et la nuit
L’expérience charnelle sera radicalement différente. La nuit, il y aura le romantisme des étoiles, l’ivresse de la solitude et le charme de l‘immensité… mais également des ombres, des craquements, des cris d’animaux et l’histoire de ce tueur en série qui vous était complètement sortie de la tête et qui revient justement en détail maintenant que vous êtes tous les deux seuls dans ce bois.
En journée, le charme est moindre et le risque d’être vu est accru, mais votre chance d’anticiper les dangers de la nature également (voir règle n°4).
Règle n°7 : Prévoir du matériel
Adoucissez le terrain
Que ce soit sur un sol couvert de sable, de pommes de pin ou de graines de tournesol, une couverture ou un drap seront toujours les bienvenues pour amortir les chocs.
Éclairez la zone
Si la règle n°6 ne vous en a pas dissuadé, n’oubliez pas une lampe de poche pour vos ébats nocturnes.
Poussez l’exploration
Si vous aimez multiplier les expériences, c’est peut-être l’occasion de vous initier aux plaisirs du bondage en douceur: le fouet en pleine forêt sera un atout sensuel de taille puisque vos hurlements de plaisirs sans retenue pourront se perdre en haut des cimes sans choquer de voisins (à l’exception de ceux de la règle n°4).
Vibrez de plaisir
Pour des plaisirs en solitaire ou à deux, sortez subrepticement un masseur vibrant qui viendra briser délicieusement les bruits de la nature de son doux ronronnement et de vos cris célestes… Et si vous désirez batifoler dans des eaux limpides, un petit accessoire étanche comblera parfaitement vos plaisirs hydrauliques.
Protégez-vous
N’oubliez pas qu’il n’y a pas de pharmacie au milieu d’une forêt de sapin sur le plateau ardéchois. Il s’agit donc de ne point oublier vos contraceptifs et de, bien entendu, les remporter avec vous une fois utilisés.
Prévoyez les tracas de la nature
Crèmes solaires en cas de galipette estivale, sparadraps pour des ébats sur sol caillouteux, anti moustique pour des plaisirs près d’un point d’eau, imperméables en cas d’extase nuageuse… Ne laissez pas l’hostilité de la nature gâcher votre exploration coquine !
Règle n°8 : trouver son modèle parmi les références
La référence littéraire
Pour s’inspirer de l’amour en forêt, « l’amant de Lady Chatterley » de D.H Lawrence. Une histoire d’amour torride entre une lady et un garde forestier, alors forcément…
La référence cinématographique
La scène d’étreintes torrides dans un champ et sous la pluie entre Scarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyers dans « Match Point » de Woody Allen.
La référence musicale
« L’amour à la plage » par le groupe Niagara ou « Sex on the Beach » par T-Spoon !
La référence scripturale
L’ambiance érotisée du « Déjeuner sur l’herbe» de Edouard Manet ou celle plus osée de Nicolas Poussin et son « Triomphe de Pan »
Retour aux sources
Maintenant que vous avez en main toutes les clés pour des ébats primitifs modernisés, il ne vous reste plus qu’à courir vous ébattre follement à la façon de nos ancêtres, par monts et par vaux, par mer ou par terre, à l’endroit ou à l’envers, de jour ou de nuit… Comme il vous plaira : tous les goûts sont dans la nature !
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