Londres, au milieu des années 70.
A l’instant précis où mes yeux se sont posés pour la première fois sur Justine, j’ai su que j’avais envie d’elle (et je n’étais pas le seul à la désirer). Pendant des mois, elle avait refusé mes avances, disant se réserver pour l’homme de sa vie. Finalement, elle avait perdu sa virginité en ma compagnie avec enthousiasme puis décidé qu’elle voulait coucher avec un grand nombre d’hommes. Le plus grand nombre possible. Au fil du temps, nos rendez-vous s’étaient espacés. J’avais de mon côté rencontré Mansoura, une avocate iranienne énigmatique, qui habitait l’appartement juste au-dessus de chez Justine.
Quelques temps plus tard, je rencontrai Justine devant la porte d’entrée de Tufnell Park alors que je m’apprêtai à sonner chez sa voisine du dessus.
– Salut, sourit-elle. C’est bon, je te laisse rentrer.
Alors que je m’engageais à sa suite dans les escaliers, je ne pus m’empêcher d’admirer ses fesses, moulées dans une jupe droite. Un reste de mon ancien désir pour elle me traversa.
Arrivés au premier étage, je lui demandais comment elle allait.
– Oh, pas terrible…
– Ah bon ?
– Ouais, tu as le temps pour boire un verre ?
– Euuuh…
– Allez ! Pour une vieille amie !
– Ok ok allons-y. Je suis un peu en avance de toute façon.
– J’en ai de la chance. Qu’est-ce que tu veux boire ? Du vin ? Une bière ?
– Du vin s’il-te-plaît. Qu’est ce que tu as ?
– Alors, j’ai du Valpolicella ici et il y a également une bouteille de blanc dans le frigo. Je ne sais pas trop ce que c’est en revanche. Sans doute un Liebfraumilch ou un riesling Lutomar.
– Je vais partir sur le rouge, dis-je en souriant.
– J’imagine que tu es là pour Miss Perse ?
– Exact.
– Je suis contente pour toi.
– Et de ton côté ?
– Oh tu sais…
Elle se mit soudainement à pleurer.
– Hé hé hé, mais qu’est ce qui se passe, lui demandais-je, en la prenant instinctivement dans mes bras.
– Je vais être virée de la fac…
– Pourquoi ?
– J’ai raté les examens.
– Tous ?
– J’ai tout juste réussi l’examen de Mythologie classique. J’ai cartonné en Histoire grecque et romaine mais j’ai totalement raté la Civilisation. Idem pour le Théâtre, la Littérature et la Philosophie.
– Mais comment ça se fait ? Tu as la tête ailleurs ? » lui dis-je en souriant
Elle rit un peu.
– Je n’arrive pas à me concentrer sur mes révisions.
– Mais tu vas passer les rattrapages non ?
– Oui, si je m’y mets.
– Et si tu les rates ?
– Il faudra que je trouve un job j’imagine.
– Quel genre ?
– Je ne sais pas trop, dans un musée… Si ça ne marche pas, je pourrai toujours me lancer dans la prostitution, me dit-elle en souriant. En y réfléchissant, des heures de sexe rémunérées…. Puis elle grimaça en secouant la tête : Non, ça serait horrible. Enfin bref, comment ça se passe avec Miss Perse ?
– Très bien. Rien de bien sérieux. On se voit de temps en temps.
– Pour le sexe ?
– Pour ça aussi en effet.
– Comment-est-elle au lit ? Meilleure que moi ?
– Ma chère, personne ne pourra jamais être meilleure que toi.
– Et ceci est la bonne réponse ! dit-elle en s’approchant de moi, et c’est toi qui remportes le gros lot ce soir. Elle enjamba l’une de mes jambes et je pouvais sentir sa chatte à travers le tissu de mon jean. Et le gros lot, c’est moi ! dit-elle en éclatant de rire et en se frottant à mon entre-jambe.
– Est-ce que tu crois que j’ai mérité un prix pareil ?
– Oh oui, je pense. C’est toi qui m’a déflorée et fait comprendre à quel point j’aime le sexe. »
Elle jetta ses bras autour de mon cou et m’embrassa sur la bouche. Elle se laissa ensuite glisser sur les genoux, défit ma ceinture, déboutonna mon jean et fit glisser mon caleçon à mes chevilles.
– Hmmmm, » fit-elle en attrapant la base de mon pénis, bien dur. Elle le pressa avec ses doigts avant de le mettre dans sa bouche.
– Oh merde, c’est tellement bon, dis-je.
– Tu as été un excellent professeur, murmura-t-elle, la bouche toujours autour de mon pénis.
Elle le libéra et me dit:
– Laisse-moi le contempler. Que je me souvienne de ce qui était à moi. Tu sais, tu as de loin, la plus belle bite que j’ai jamais vue. La première en plus. Et la plus grosse.
– Tu en as vu beaucoup ces derniers temps non ?
– Quelques unes oui. Je me débrouille.
Elle se redressa, fit glisser la fermeture éclair de sa robe bleue, la laissa tomber sur le sol et l’enjamba délicatement, révélant une culotte rouge très échancrée que je connaissais bien. Elle retira ensuite son t-shirt, dégrafa son soutien-gorge de dentelle rouge libérant ainsi ses petits seins frétillants.
– A toi, c’est ton tour.
Je retirai mon t-shirt, sorti de mon jean et de mon caleçon, déjà au sol.
– Tant que tu es baissé, tu peux me retirer ma culotte ?
– Avec plaisir.
Je plaçai un pouce de chaque côté de l’élastique de sa culotte, la fit descendre et plongeai mon nez dans sa toison, en savourant son odeur fraîche de talc que j’avais toujours adorée.
– On se retrouve. Comme au bon vieux temps hein ?
Ma respiration était saccadée. Je me relevai, l’attrapai pour la faire tourner et la faire se pencher sur une chaise. Je glissai mes mains entre ses cuisses et les écartai.
– Plus besoin de préservatif. Je prends la pilule à présent.
– Chaque chose en son temps , grognai-je tout en me mettant à genoux derrière elle, enfonçant ma tête entre ses cuisses, introduisant ma langue dans sa fente puis lui léchai le clitoris tout en lui titillant l’anus avec un doigt. Je savais qu’elle adorait ça.
– Ooooh, tu n’as pas oublié !
Tout en continuant de la lécher délicatement, je pressai mon nez contre sa chatte et un flot de souvenirs me revint en mémoire. Sa fente parfumée, le goût légèrement salé de sa cyprine avec un soupçon de transpiration, ses fluides divers agirent sur moi comme une madeleine de Proust.
Tous les moments que nous avions passés ensemble me revinrent en mémoire et notamment les endroits où nous avions fait l’amour : sous un imperméable dans Regent’s Park en plein jour, sous une couverture pendant un concert en plein air à Kenwood House (aujourd’hui encore, je suis toujours émoustillé lorsque j’entends la mélodie de la Symphonie pastorale de Beethoven), contre un arbre à Parliament Hill Fields, très tard une nuit sur le quai de la station Tufnell Park alors déserte, sous le pont à Hammersmith après un concert de Bruce Springsteen… Je repensai également au cottage en Cornouailles que nous avions partagé avec Mick et Rebecca puis au plaisir simple des parties de sexe du samedi soir après un kebab et Le Prisonnier à la TV.
– Oh la la, cria-t-elle, tu sais toujours aussi bien t’y prendre.
Sa respiration s’intensifia jusqu’à ce qu’elle s’immobilise et hurle :
– Oui, oui, oui, oh oui, oui ! en s’effondrant sur la chaise.
La voir ainsi, abandonnée sur la chaise, totalement relâchée après son orgasme, les jambes écartées, la chatte rose offerte acheva de durcir mon érection. Alors que je passai mon doigt sur sa fente trempée, elle me murmura :
– Viens.
Avant même que j’ai eu le temps de m’en rendre compte, mon sexe était à l’intérieur du sien, entouré par ses parois familières, en territoire connu.
– Qu’est-ce que ça m’avait manqué ! Bienvenue à nouveau , murmura-t-elle.
Le sang me battait les tempes d’excitation à chaque fois qu’elle gémissait de plaisir plus je m’introduisais profondément en elle. Je ne pus me retenir plus longtemps, j’éjaculai en elle, tétanisé par l’extase.
Je me retirai et me redressai puis m’affalai dans le fauteuil. Elle s’assit sur moi, m’embrassa et me dit :
– C’était si bon. Et c’est loin d’être toujours le cas.
– Comment ça ?
– Oh et bien en général, cela se résume à quelques va-et-vient précipités qui se terminent en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
– C’est un peu triste…
– Non, pas vraiment. En réalité, j’arrive à apprécier ces moments. Chaque pénis est différent en taille, forme, épaisseur, longueur, largeur, couleur, circoncis ou non, foncé, pâle, doux, soyeux ou plus sauvage avec des veines apparentes. Mais en réalité, cela dépend vraiment de la manière dont l’homme sait ou non s’en servir. C’est dingue de penser à quel point un petit sexe peut me combler si le garçon le maîtrise et comme une grosse bite peut être extrêmement décevante si son propriétaire n’a pour seule ambition que d’aller le plus loin possible… Chaque nouvelle rencontre est une nouvelle aventure. Et on ne sait jamais sur quoi on va tomber tant que le pantalon n’a pas été baissé. Mais à ce moment-là, il est souvent déjà trop tard pour faire machine arrière. Quand ça m’arrive, je lui fais un général une petite branlette à la main et terminé. C’est dingue le nombre de gars qui ne peut se retenir longtemps.
– Prend le comme un hommage à ta dextérité, souris-je.
– Oh ferme la, dit-elle en me tapant l’épaule. J’imagine que c’est la même chose avec les filles non ? Leurs chattes sont bien toutes différentes ?
– Il n’y en a pas deux pareilles. Poilue, rasée, ordonnée, un peu sauvage, des lèvres roses volumineuses ou quasi-inexistantes, relâchées ou très fermes, toujours trempée ou un peu sèche… Aucune femme n’a la même couleur ou texture de poils pubiens non plus.
– Tu donnerais quelle note à la mienne ?
– Elle n’aura jamais d’équivalent pour moi. Je pense pouvoir assurer que tu as de loin la chatte la plus mignonne qu’il m’ait été donné de voir.
– Merci, me dit-elle en m’embrassant sur les lèvres. C’est gentil.
– Et c’est vrai. Est-ce que tu apprécies ton exploration du monde masculin, disons, sous la ceinture ?
– J’adore ça. J’engrange en ce moment toute l’expérience dont j’aurai besoin quand je serai vieille. Un jour, je rencontrerai quelqu’un, je me marierai et fonderai une famille et il ne saura rien de la vie de débauche menée avant de le rencontrer. Elle rit, un peu amère cependant. Même si mon cher, aucun pénis ne sera jamais à la hauteur du tien en ce qui me concerne.
Je serrai son corps nu un peu plus près du mien.
– A ton avis, est ce que je suis une autre de ces filles de bonne famille devenue une traînée ?
– Et bien…
– Ou alors, d’après une expérience plus récente, une vilaine fille devenue experte en bijoux de famille ? » Elle rit de son bon mot.
Je l’embrassai sur la bouche, glissant ma langue entre ses dents. Elle recommença à respire fort. Elle attrapa mon sexe de sa main droite et la pressa.
– On remet ça ? En souvenir du bon vieux temps ? haleta-t-elle.
– J’ai besoin que tu m’aides pour repartir de plus belle…
– Menteur, grimaça-t-elle. Elle sentait bien les pulsations de mon sexe dans sa main. La question est simple : tu en as envie ou pas ?
– A ton avis ? Evidemment que j’en ai envie.
Elle se mit debout, s’allongea sur son lit, sur le dos, les jambes grandes ouvertes. Je m’allongeai à mon tour, entre elles. Elle remonta ses genoux sur mes épaules, attirant ensuite mon sexe vers sa fente. J’entrai doucement en elle et la pénétrai jusqu’au fond.
La chevauchant ainsi, je ne pus me retenir très longtemps et me sentit emporté par l’orgasme et éjaculai en elle avec un long rugissement.
Alors que je m’écroulai sur elle, elle me dit :
– Hé, est ce que tu réalises que c’est la première fois que nous faisons l’amour sans préservatif entre nous ? Tu as trouvé ça comment ?
– Mouillé, dis-je en riant.
– Oui, c’était bon non ?
– Oh oui ! Aucun doute là-dessus.
Alors que je me retirai d’elle, nous entendîmes la porte d’entrée de l’immeuble claquer et des pas se précipiter dans les escaliers en direction du 2e étage.
– Ça doit être ton rendez-vous j’imagine. Miss Perse. Tu devrais y aller chéri, ne la fais pas attendre.
Alors que j’étais en train de me rhabiller, Justine me dit :
– C’était vraiment chouette. Et au moins, je sais que je ne vais pas t’entendre crier de là-haut cette nuit…
– Tu vas être surprise. Pour moi, c’était une mise en bouche. Un excellent et sympathique apéritif. Maintenant, je vais monter pour le plat de résistance persan.
– Ha ha ha, quel vantard. Tu l’as toujours été. Enfin, on remet le couvert tous les deux prochainement ok ?
– Quand tu veux, je ne peux rien te refuser.
– A propos, tu as peut-être envie de te rafraichir le visage avant de monter. Je ne suis pas sûre que tu ais envie d’arriver là-haut avec l’odeur de ma chatte sur toi si ?
** Cette nouvelle érotique a été traduite de l’anglais. Elle a été écrite par Pietro Vannuci. Vous pouvez découvrir son texte en version originale en cliquant ici.