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Dîner de Con (4) – L’enquête

— Dis donc Bernard, le dîner… là, l’autre soir… quand tu t’es tapé ma femme… cette histoire de baise mystique, bordel… putain, tu ne serais pas en train de te foutre de ma gueule ?

— …

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Bernard vide sa bière sans répondre. Il est confortablement installé dans une chaise longue au bord de la piscine. Devant lui, l’Ombrie déroule sa campagne dorée. Le soleil est déjà haut. Thierry, il pige que dalle, il pense. Déjà, sa femme, c’est une salope. Ensuite, il ne s’est pas gêné lui non plus pour y goûter, à la femme d’un autre. Et Bernard repense à Justine, soumise, frémissante, corrompue par le désir, offerte à ce type qui la culbute solennellement en récitant du latin comme un chaman. Quel fils de pute !

— Remarque, je ne t’en veux pas, poursuit Thierry avec philosophie. Tout ça, ça nous a rapproché tous les deux, hein ?

Thierry donne une grande tape sur l’épaule de Bernard, qui ne bronche pas. L’autre main du quinquagénaire est posée sur son torse. Elle flatte les pectoraux, accroche les tétons qui s’agitent, gratte les biceps et les abdominaux. Bernard gémit. Subitement, les deux hommes s’embrassent en se mordillant les lèvres et en mêlant leurs langues. Ils se touchent mutuellement le sexe à travers le slip de bain. Les esprits s’échauffent. Les muscles se bandent. Thierry délivre le membre gonflé de Bernard et le branle. Il lui masse les testicules et veut lui mettre un doigt dans l’anus. Sa langue traîne sur le corps viril de son amant. Bernard agrippe le cul serré de Thierry et tente de le manœuvrer. C’est à ce moment-là que Justine paraît sur la terrasse. Elle pose son chapeau en silence, ôte sa robe légère, qu’elle porte sans sous-vêtements, et offre à la splendeur du soleil italien sa fine silhouette de garce. Elle rejoint rapidement les deux hommes.

Justine prend à deux mains la tête de Bernard, assis sur le transat, et la plaque contre sa chatte dorée. Jambes ouvertes, elle écrase le nez de son mari sur son pubis et se masturbe lentement avec, en faisant des ronds de hanches. Elle pousse un vagissement rituel, écho au tressaillement de son ventre. Bernard respire l’odeur d’huile de coco, de musc et de goudron de son foutre. Il énerve le clitoris, broute la motte, glisse une main entre les jambes et titille la vulve. Son autre main fait levier sur la tête de Thierry qui le pompe à pleine bouche.

Quand il la sent suffisamment chaude, Bernard met deux doigts dans la bouche de Justine, qui décharge illico en retrouvant le goût de son foutre. Puis il se lève triomphalement, la bite raide comme une poutre, et enfile sa femme avec gourmandise, par derrière, sur la chaise où elle est allée se percher en tortillant du cul. Bernard va et vient dans son con accueillant et le masturbe en cadence. Il pelote les petits seins, pince les tétons qui s’agacent contre le dossier. Il lui met de grandes tapes sur les flancs et des doigts dans l’anus, puis il la sodomise avec son membre insubmersible. La bite enfoncée jusqu’à la garde, il l’empoigne et la cambre. Ramenant la tête de Justine en arrière, à hauteur de la sienne, il plonge sa langue dans sa bouche et fait le tour du propriétaire. Il possède puissamment sa femme et éjacule dans son cul comme Sardanapale. Thierry, qui a suivi le mouvement, s’est placé derrière Bernard et l’encule. L’intensité augmente. Le trio baise sous le soleil. Les corps se livrent frénétiquement. Les sexes suants pénètrent les culs et les cons pleins de foutre. Les cheveux collent. Les hommes éjaculent et chancellent. Justine dit oui à tout, tout le temps, et en redemande Bernard aussi. Tous approchent de la sainte délivrance, de la communion et du pardon. Sur la dalle de la piscine, l’ombre de leurs trois corps interpénétrés a la forme d’un sexe géant.

Mais Bernard sent d’un coup son ardeur s’amollir. Ah non ! Ah non, pas lui ! Pas maintenant ! Pas après tout ce qu’il a foutu, bordel ! Il ralentit la cadence, perd le fil puis débande. Quelque chose ne va pas. Quelque chose manque. La colère l’envahit. Justine, qui ne reçoit plus dans son temple dilaté l’offrande de son sexe rigide, tente de le ranimer par des mouvements de bas-ventre. Elle plonge sa main entre ses cuisses et gratte en vain les testicules. Elle exhorte son mari de la faire jouir. Elle le supplie de rendre à son con l’hommage exotique qu’elle a reçu un peu plus tôt dans son cul. Elle lui lance aussi des regards salaces d’une grande vulgarité. Alors Bernard éclate. Il se dégage violemment de Thierry, qui continuait de l’enculer sans se douter de rien, et lui colle une droite. Puis il gifle Justine en la traitant de pute et la balance dans la piscine. Il saisit une chaise et la brise contre le sol, puis renverse un transat. Pauvre Bernard. Sa force de travail est sa seule fortune et cette force l’abandonne. Il crie sa haine du système en empoignant sa bite. Il insulte Thierry, Justine et le sexe libre. Puis il se tourne vers le ciel et envoie, comme l’ange déchu, des mottes de terre contre son créateur. Justine est sortie de la piscine, ruisselante et superbe, comme une Diane profanée. Elle s’assoit sur une chaise et ne dit rien. Elle sait. Thierry sait lui aussi, mais ne comprend pas. Il se sert un whisky et en tend un à Bernard, qui fait valser le verre et lui remet une beigne. Puis Bernard revient vers Justine, la harcèle et la jette de nouveau dans la piscine. Thierry se tient la mâchoire. Il demande une explication.

Alors Bernard raconte ce que tout le monde sait déjà : l’initiation à la mystique sauvage, la fuite en avant dans le sexe, la crise de couple, la découverte de la véritable identité d’Angela, la réconciliation avec Justine, le voyage en Ombrie, la rencontre avec Thierry lors d’une partouze à Foligno, leur vie à trois et cette enquête qui dure depuis six mois. Bernard est las de baiser en chassant des fantômes. Il n’en peut plus de visiter une à une les villas de tous les retraités d’Italie. Ils ne retrouveront jamais Corinne. Il veut tout plaquer.

À ces mots, Thierry se rebiffe. Pas question de laisser tomber Angela et la baise ! Il saute sur Bernard et le ceinture de ses bras puissants. Il le soulève tel Hercule autrefois souleva Antée pour le terrasser. Il l’assoit de force sur une chaise et lui ligote les mains avec une ceinture de peignoir. Il lui prend la tête à deux mains et lui fait ce reproche solennel :

« Homme de peu de foi ! Comment peux-tu douter ?! »

Justine n’est pas d’accord non plus. Elle se lève dans sa nudité martiale, ruisselante d’eau et de foutre, superbe, le regard de louve. Les rayons du soleil subliment les courbes de son corps de vestale. Elle ordonne à son mari de la baiser. Bernard refuse. Justine s’accroupît, lui ouvre tranquillement les jambes, attrape son sexe mou et le met tout entier dans sa bouche. Cette queue sans vie est une insulte à sa beauté. Elle l’avale. Bernard résiste. Justine le branle et lui mordille les testicules. Puis elle le griffe au sang. Puis elle le gifle. Puis elle renverse la chaise et lui avec. Elle s’assoit sur le visage de son mari, l’étouffe avec son anus, lui colle sa chatte sur le nez et amorce un long mouvement masturbatoire jusqu’à l’orgasme. Elle le noie dans le foutre tout en picotant son membre mou avec ses ongles longs, dans un soixante-neuf brutal, qui est l’expression de la domination de l’homme par l’homme. L’atmosphère se tend. Bernard encaisse. En réalité, tout ça, ça l’excite.

Alors il recommence à bander. Alors Justine lui ordonne une nouvelle fois de la baiser mais il refuse en la traitant de pute. Alors Thierry intervient. Il écarte Justine avec autorité, relève la chaise, gifle Bernard et lui met son pénis en travers de la bouche pour le faire taire. Bernard décharge à longs traits. Justine s’empare du membre de son mari et lui redonne toute la vigueur qu’il mérite. Elle le chevauche et s’empale dessus en vagissant, comme on rend un oracle. Sa chatte délirante tantôt se contracte, tantôt décharge et rend des litres de foutre. Elle baise comme si la survie de l’humanité en dépendait. Elle est saisie par une intense vibration, se colle tout entière contre Bernard, suante de désir. Ses petits seins s’excitent en râpant son torse. Elle est proche d’atteindre l’orgasme ultime, celui de la rédemption et du pardon. Elle ordonne à Bernard de jouir en elle et de se sauver lui aussi. Il refuse pour la troisième fois.

Justine perd le contrôle. Elle défaille. La tête lui tourne. Chaque mouvement de son corps lui procure un nouveau plaisir et lui remet en mémoire l’énorme sexe qu’elle accueille au plus profond de son intimité et qui ne veut pas jouir. Elle chancelle. Elle succombe. Elle a des orgasmes multiples. Elle cherche un point d’appui pour ne pas tomber tout à fait et s’accroche à la bite de Thierry, qui éjacule dans la bouche de Bernard. Ce dernier a profité de la distraction momentanée de ses ravisseurs pour défaire ses liens. Le voilà libre. Il se lève. D’un coup de pieds, il dégage Thierry, qui tombe par terre en déchargeant et s’assomme. Il transporte sa femme sur une table et la prend par devant comme une bête échappée des enfers. Le revêtement brûlant picote le petit cul de Justine, qui se déhanche en jetant à son mari des regards pleins de défi, de désir et de vice. Elle passe sa langue de salope sur ses lèvres suantes. Elle crie. Elle réclame l’orgasme, le salut et le pardon à chaque coup de rein. Bernard rugit et soudain décharge puissamment au fond de son con puis roule au sol en perdant connaissance. Justine s’écroule à son tour et s’évanouit de plaisir. Tout est consommé.

Quand Bernard, Justine et Thierry reprennent leurs esprits, l’après-midi qui se termine apporte un peu de fraîcheur. On entend les oiseaux chanter dans les arbres. Thierry a repéré sur la carte une villa qu’ils n’ont pas encore visitée. C’est à une heure de route. Il a le pénis dressé et un bon pressentiment. Tous sautent dans la voiture.

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Emmanuelle MArticle écrit par Emmanuelle M

Emmanuelle M. est née le 21 décembre 1977. Elle est experte en informatique.

Elle purge actuellement une peine de prison pour exhibitionnisme et écrit des récits intimes depuis sa cellule, pour passer le temps.