- Lire le début de l’histoire : Désarmure – Partie 1
Elle pose ses mains sur mon torse et me toise, avec un mélange de désir et de colère mêlés. Je veux que ce soit elle qui m’embrasse. Je regarde sa bouche avec insistance, et je sais qu’elle fait de même avec la mienne. Je passe ma langue sur ma lèvre inférieure en la regardant droit dans les yeux. Elle grogne mon prénom, et elle me prend complètement au dépourvu : elle s’échappe. Elle remet cette distance physique insupportable entre nous. Elle va réenfiler son armure, je le vois d’ici.
Je me précipite sur elle, la soulève, et malgré son cri de surprise, je la sens se retourner dans mes bras et me serrer contre elle. Je la plaque contre ce qui me semble être la porte de sa chambre, et j’embrasse son menton, proche de ses lèvres. Elle halète, je mordille sa mâchoire et elle se colle encore un peu plus à moi. Quand j’arrive à son cou elle tire presque sur mes cheveux pour m’en empêcher. Nos regards s’affrontent un court moment, c’est à elle de décider et elle le sait. Je ne sais pas ce que je ferai si elle me dit non, là tout de suite. Elle doit s’en rendre compte car elle approche sa bouche de mon oreille et murmure comme une menace :
— Juste une fois. Tu m’entends bien, ce sera l’unique fois où cela arrivera.
Je ne lui donne pas tort, je sais qu’elle n’accepterait pas. Je lui réponds sur le même ton, et en glissant mes mains franchement sur ses fesses :
— Alors profite !
Elle me surprend en passant un bras derrière elle, et en abaissant d’un coup la poignée. On se retrouve propulsés à l’intérieur, et de surprise, nous tombons sans nous faire mal. Je me retrouve au-dessus d’elle, la tête au niveau de son ventre. Je soulève son pull sans ménagement, et ma bouche vient s’écraser contre son ventre. Elle se cambre et gémit. Je passe mes mains sous ses fesses, et ne peux résister au fait de les malaxer en même temps de descendre en une pluie de baisers vers son sexe.
J’ouvre ses genoux, en passant une main à l’intérieur de sa jambe et en remontant. Elle se cambre un peu plus vers moi, en prononçant mon nom comme une menace. Elle redresse son buste et m’enlève mon T-shirt. J’y vois sa façon de me dire non, pas maintenant, pas comme ça. Je déboutonne son pantalon, et lui enlève. Elle se retrouve en culotte et en pull, qu’elle enlève pour laisser place à un débardeur jaune moutarde, très fin avec des bretelles fines comme de la ficelle. Définitivement, je ne la verrai jamais porter du noir.
Ses seins pointent à travers le mince tissu. Mon érection me rappelle à quel point elle est à l’étroit. Je me lève pour enlever mon pantalon, mais ce sont ses mains à elle que je sens sur mes hanches. Elle me regarde dans les yeux, et déboutonne mon jean. La voir aussi proche de mon sexe qui tend de façon obscène vers elle est un supplice que je n’avais jamais osé imaginer.
Elle passe sa langue sur ses lèves, et je serre la mâchoire, en disant son prénom. Elle me regarde avec un sourire de défi avant d’approcher son visage de mon caleçon. Elle me prend en bouche à travers mon caleçon, et je n’ai jamais autant maudit un bout de tissu. Ses mains viennent griffer l’intérieur de mes cuisses pour se refermer sur mes fesses. Je sais que je pourrais jouir, là, juste de la voir me faire ça.
Sans que je ne dise rien, elle baisse mon caleçon, qu’elle retire ainsi que mon pantalon. Je vois à sa respiration qu’elle en a autant envie que moi. Elle saisit mon sexe dur et bandé, et passe sa langue sur le bout, en plantant son regard dans le mien. Je lâche un râle… le contact de sa langue, c’est presque déjà trop. Elle fait tournoyer sa langue autour de mon gland, et je la vois serrer les cuisses et onduler malgré elle. Lorsqu’elle me prend dans sa bouche, presque entièrement, j’immobilise sa tête. Je ne veux pas jouir dans sa bouche, pas cette fois-ci. Et je la désire tellement, que je ne sais pas combien de temps je tiendrai, surtout qu’elle semble faire ça encore mieux que ce que je pouvais penser.
Je m’écarte d’elle, et dans son regard je vois passer un éclair de tristesse, presque du doute. Je m’assois sur le bord du lit et la prends sur mes genoux. Elle cache sa tête dans mon cou. Elle semble si fragile, d’un coup. J’embrasse sa joue, et chaque morceau de son visage. Cela semble la faire rire, mais je la sens encore hésitante. Je la force à me regarder, mais elle tourne la tête et garde les yeux baissés. Je lui dis :
— Regarde-moi.
— Non.
— Je… ce que tu faisais avec ta bouche, c’était… incroyable.
Son regard, surpris vient se plonger dans le mien. Je continue :
— L’unique raison pour laquelle je t’ai arrêté c’est que… c’était tellement bon que c’était presque trop. Je ne sais pas combien de temps j’aurais tenu et je veux être en toi.
Elle rit de soulagement, et m’embrasse. D’un baiser tellement naturel, et spontané, que ni elle ni moi ne remarquons vraiment ce qu’elle vient de faire, encore moins ce que ça signifie. Je passe ma main dans ses cheveux, et glisse ma main sous son menton. Je la regarde droit dans les yeux et je lui dis ce que je pense depuis des mois et qu’elle refuse d’entendre :
— Tu es magnifique. Je te trouve magnifique. Tout de toi me plait, absolument tout, sans exception.
— Fais attention, tu sembles très convaincant, là, ironise-t-elle.
Elle sourit en apparence, mais je vois que je l’ai touchée. Je glisse par reflexe ma main dans son dos, et quand je rencontre la dentelle de sa culotte, je sens mon sexe reprendre du volume. Elle rit en me sentant, et je prends un de ses seins en bouche pour l’empêcher de dire une phrase moqueuse. Je m’arrête d’un coup.
— Tu m’as embrassé.
— Quoi, non, je …
— Si.
Elle me regarde, sur la défensive. J’esquisse un sourire et lance, hilare :
— Je suis presque déçu, je m’attendais à quelque chose de plus intense ou plus…
Elle me coupe la parole en plaquant sa bouche contre la mienne.
Fin
Article écrit par PS.
Je compare très souvent le sexe à la vie, parce qu’en effet : quand on communique c’est mieux, quand on essaye, c’est bien, quand on sait ce qu’on aime, c’est plus simple ; que parfois on est bien seul.e, mais qu’à deux c’est aussi sympa, mais qu’on ne fait pas forcément les mêmes choses à plusieurs.
Et dans la vie, comme dans le sexe, je me laisse guider par mon corps. Corps, qui depuis déjà plusieurs années m’a fait comprendre, pas toujours subtilement, que ce qui me fait vibrer ce sont les mots, encore et encore.
Alors dans un pic de libido, lorsqu’il se met à taper sur mon clavier pour y déposer les miens, de mots, je le laisse faire, et me mener, sans que je ne m’en rende réellement compte, jusqu’à vous.