Le témoignage suivant a été généreusement partagé par un homme qui tient, on le comprend, à garder son anonymat. Il espère que son témoignage suscitera des vocations chez ces messieurs qui n’ont pas encore osé aborder la question du pegging avec leur tendre moitié…
« C’était son idée, et la tranquillité avec laquelle elle m’a expliqué qu’elle voulait le faire avec moi m’a tout de suite mis à l’aise.
« Ok, bien sûr. Pourquoi pas ? »
C’est ce que je lui ai répondu lorsqu’elle m’a montré la photo d’un gode-ceinture qu’elle possédait déjà.
J’ai trouvé plusieurs choses sexy : D’abord le fait qu’elle possède un gode-ceinture et qu’elle ait donc déjà de l’expérience en pegging, ensuite le fait qu’elle possède des photos de l’objet dans son téléphone pour pouvoir les montrer à tout moment et enfin le fait que ce soit arrivé naturellement dans la conversation alors que nous en étions à notre troisième ou quatrième rendez-vous.
Territoire vierge
Pour être honnête, je faisais probablement partie des hommes les moins mal à l’aise avec l’idée de pratiquer le pegging. J’avais l’avantage d’avoir déjà possédé et utilisé des sex-toys anaux par le passé. Mais le pegging restait malgré tout une expérience inédite pour moi et je n’avais aucune idée de ce que je pourrais ressentir au moment de passer à l’(in)action.
[related_article id= »15099″ size= »full » readmore= »Lire l’article … » target= »_blank »]
Il y a beaucoup d’hypocrisie et de contradictions autour du pegging. J’étais très excité par la proposition et en même temps un peu déçu qu’en une décennie de vie sexuelle active, aucune femme ne me l’ait encore proposé. Je suis persuadé que beaucoup de femmes seraient très excitées à l’idée d’essayer, et des hommes aussi, mais il y a un indéniable problème de gêne à suggérer l’idée.
Pourquoi ce tabou ? Le pegging, chez un couple hétérosexuel, inverse les rôles sexuels et le schéma traditionnel des genres. C’est d’ailleurs, pour certains, l’objectif recherché, ce bousculement des stéréotypes suffit aux deux partenaires pour éprouver du plaisir. Pour d’autres couples, l’aspect psychologique n’a pas d’influence, ce sont les sensations physiques qui comptent, l’acte sexuel en lui-même sans les considérations extérieures.
Toute cette complexité à laquelle s’ajoute les tabous qui entourent le plaisir anal masculin font du pegging un sujet difficile à aborder dans le couple.
[related_article id= »2709″ size= »full » readmore= »Lire l’article … » target= »_blank »]
Comment proposer à quelqu’un d’essayer le pegging ?
Comment parler du pegging dans ces conditions ? C’est à la fois très simple et très compliqué. Ce qui est difficile, c’est d’aborder le sujet comme source de désir. Mais une fois qu’on a réussi à passer outre cet obstacle, cela reste plus simple de demander « est-ce qu’on peut essayer le pegging ? » que d’apprendre à piloter un avion en autodidacte pour poser la question via une banderole accrochée à l’arrière de l’appareil. Parler, c’est facile.
Ce qui est délicat, c’est de le demander sereinement, d’être excité à l’idée d’en parler, ou au moins, de cacher sa nervosité. Vous avez plus de chance d’obtenir une réponse positive si vous demandez de façon positive.
Par contre, c’est important de bien choisir son moment. Ne lâchez pas la question comme une bombe au milieu d’une conversation anodine ou d’une dispute avec votre partenaire à propos des courses.
« J’imagine que tu as encore oublié le lait ?
– Prends-moi par derrière façon pegging. »
L’idéal est de demander pendant un rapport sexuel. Plantez la graine du pegging dans le contexte érotique. Cette technique fonctionne d’ailleurs avec à peu près tous les sujets…
Comment c’est, le pegging ?
Ok, passons à la partie fun. Qu’est-ce qu’on ressent pendant le pegging ?
Cela dépend complètement de comment vous le pratiquez, et je suis tenté de répondre à cette question en disant simplement que c’est comme n’importe quelle pratique sexuelle : quand c’est bien, c’est génial !
Mais j’imagine qu’il vous en faut davantage.
Si c’est l’inversion des rôles que vous souhaitez explorer, vous ne trouverez rien de plus délicieux que le pegging pour réaliser ce fantasme. Si vous êtes à la recherche d’humiliation, d’émasculation, le pegging assouvira également parfaitement vos désirs.
Mais cela donne le sentiment que le pegging est beaucoup plus déluré qu’il ne l’est réellement. C’est dû à cette idée que dans le plaisir sexuel entre homme et femme, le pouvoir doit être à l’homme. Or, le pegging rend ce pouvoir à la femme ce qui le fait devenir non conventionnel. Alors que ce n’est pas toujours le cas, et même lorsque ça l’est, cela ne devrait pas être un problème.
Maintenant, si ce sont les sensations du pegging qui vous attirent, il offre un échange intime extrêmement réel, tangible, surtout lorsqu’il est pratiqué en face à face. Les sensations physiques, si vous utilisez un accessoires de la taille de BILLY (d’une longueur insérable d’environ 10 cm pour 2,5 cm de largeur, ce que la plupart des utilisateurs qualifient de « taille intermédiaire »), sont incroyablement extatiques.
Abandonner le contrôle de vos sensations à quelqu’un d’autre apporte une nouvelle dimension au plaisir anal. Techniquement, les choses sont les mêmes que si vous pratiquiez en solitaire, mais avec une partenaire, tout devient beaucoup plus exceptionnel. C’est le principe du sexe.
Autour du pot
J’ai tout à fait conscience de n’avoir qu’effleuré le sujet. Je ne suis pas rentré dans les détails de l’expérience du point de vue de la partenaire, je n’ai pas non plus parlé des couples moins traditionnels, des sexualités plus débridés ou des rapports homosexuels. Une autre fois peut-être ! Je voulais d’abord m’adresser aux personnes sur le point d’essayer le pegging pour leur expliquer que cela n’a rien de « hard », que ça ne le sera que si c’est votre souhait. Si vous avez déjà essayé, vous avez probablement aimé, si vous n’avez pas encore essayé, vous aimerez surement. »
[related_article id= »12298″ size= »full » readmore= »Lire l’article … » target= »_blank »]