Chaleur tropicale – Fiction érotique

L’odeur de la crème solaire à la noix de coco flottait dans l’air tandis que les bouffées chaudes de la brise tropicale passaient sur ma peau par intermittence. Mon maillot de bain blanc à une seule bretelle collait à ma peau, des perles de sueur dégoulinaient le long de mon cou et de mon corps. Je me cachais sous un chapeau de paille blanc à larges bords et une paire de lunettes de soleil noires, masquant la légère gueule de bois que j’essayais de soigner.

J’avais les yeux fermés, mais j’entendais les vagues clapoter sur le sable blanc et soyeux. Le caressant comme seul un amant sait le faire. Les rayons du soleil réchauffaient mon corps jusqu’à la moelle alors que j’étais allongée sur une chaise longue, fredonnant paisiblement un air joué la veille par l’orchestre de la station balnéaire. J’étirai mes longues jambes et mes bras bronzés avec plaisir, en souriant.

Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire alors que les souvenirs de cette nuit m’envahissaient.

Debout, seule sur la piste de danse, sirotant un verre de punch à l’hibiscus en me balançant au rythme de la musique. Je ne me sentais pas seule, j’étais simplement heureuse d’observer et de me détendre. De regarder des vacanciers ivres faire de leur mieux sur la piste de danse.

Je portais ma robe blanche à col bateau préférée, sans chaussures. Le sol était en sable, je n’en avais donc pas besoin. Mes cheveux châtains m’arrivaient à la taille et tombaient en vagues naturelles. Les vacances étaient faites pour se détendre, pas pour passer des heures à se pomponner et à se lisser les cheveux.

Le groupe jouait une reprise de « Could you be loved ? » de Bob Marley et les gens dansaient, riaient, buvaient. Les pressions du travail et de la réalité étaient loin derrière nous, alors que nous prenions nos marques sur l’île.

Un membre du personnel de l’hôtel est passé devant moi en dansant et a glissé une fleur d’hibiscus rouge derrière mon oreille. Elle prononçait le mot « Bula » tout en dansant et en ornant d’autres oreilles, traversant la pièce en provoquant d’autres sourires sur son passage.

Alors que je me demandais si Bob avait raison et si je pouvais effectivement « être aimée », je remarquai une belle femme appuyée contre un poteau de l’autre côté de la piste de danse.

Elle.

Jamais je n’avais eu le souffle coupé à ce point.

Elle avait une telle présence. Des cheveux blonds attachés en désordre en un chignon sur le haut du crâne, des lèvres rouges brillantes, des yeux verts. Des mèches de cheveux flottant autour de son visage exquis. Son kimono en soie à fleurs frôlait ses belles courbes. Elle buvait du champagne et bavardait joyeusement avec six vacanciers qui devaient aussi être attirés par elle. Les hommes et les femmes la voulaient. Ils voulaient être elle. Cela se voyait.

Je pris une grande inspiration lorsqu’elle me regarda soudainement. Je détournai rapidement le regard, gênée d’avoir été surprise en train de la fixer. Quand je me suis retournée à nouveau, elle m’adressa un sourire effronté, me fit un clin d’œil et disparut derrière un groupe de danseurs.

J’avais accepté un autre punch et je regardais frénétiquement autour de moi pour la trouver. Je ne sais pas pourquoi… quelle était cette attirance que je ressentais pour cette femme ? Où était-elle partie ? Je passai 20 minutes à essayer de trouver discrètement où elle était partie. Je tournais en rond sur la piste de danse, dans le restaurant, sur la terrasse.

Une autre chanson avait démarré, et décidant qu’elle avait dû partir, j’ai pensé qu’il valait mieux en rester là et aller me reposer. J’avais une longue journée de plongée en apnée suivie d’un massage le lendemain. Se détendre était un travail qui demandait de la rigueur.

Lionel Ritchie essayait de me convaincre de rester « toute la nuit », mais je m’étais résignée à son départ ou au fait qu’elle n’avait été que le fruit de mon imagination. Au moment où attrapai mon sac et posai mon verre vide sur le bar, le plus suave des parfums envahit mes narines.

« Non, ne pars pas. Danse avec moi. » Elle se tenait là comme une belle déesse, son accent était séduisant. Brésilien, peut-être ?

J’étais trop abasourdie pour parler, elle m’attrapa les deux mains et me fit tourner sur la piste de danse. Elle me murmura « Laisse-toi aller, détends-toi ». Puis plus fort « Détends-toi ! ». Elle avait une présence dominante. J’obéis.

Nous avons dansé, parlé et ri pendant des heures ce soir-là. Elle était là avec des amis, mais elle ne semblait pas s’en soucier. Ses mains étaient chaudes, ses lèvres pleines. Nous avons beaucoup trop bu, et nous nous sommes fait nos adieux vers 3 heures du matin en marchant bras dessus bras dessous sur la plage vers nos chalets respectifs.

J’étais accro. En une courte nuit, j’étais droguée et j’en voulais plus.

Elle m’avait enlacée et embrassée sur les deux joues, puis s’était arrêtée, repoussant une mèche de cheveux sur mon visage.

« Você é lindo », chuchota-t-elle à mon oreille, ses lèvres effleurant mon lobe. Puis elle partit.

Je revenais à la réalité avec circonspection sur ma chaise longue. Je pouvais encore sentir son souffle sur mon cou après son au revoir. Je levai une main et fis courir mes ongles doucement sur mon pubis. Je fus instantanément excitée en pensant à elle.

Mes mamelons étaient durs sous mon maillot blanc, ma peau était couverte de chair de poule malgré la chaleur tropicale.

Je me passai la langue sur les lèvres et décidai d’aller nager pour me rafraîchir. Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ? Convoiter une inconnue que je ne connaissais pas et avec qui j’avais à peine passé une soirée.

La plage s’était vidée, les gens migrant vers le bar de la piscine pour l’happy hour. Je serais la prochaine à y aller.

Alors que je marchais dans l’eau bleue cristalline et fraîche, j’appréciais de bouger lentement. Sentir l’eau fraîche remonter le long de mes cuisses, refroidissait la chaleur entre mes jambes. Rendait mes tétons encore plus durs.

Je plongeai sous l’eau, lissant mes cheveux en arrière en remontant. Chaque partie de mon corps picotait, en pensant à elle.

Je ne pus m’empêcher de passer une main sur ma poitrine. Imaginant que c’était la sienne. Mon autre main passait sur mon cuir chevelu à travers mes cheveux alors que ma respiration devenait plus rapide. Je me mordis la lèvre inférieure, pensant que je pourrais peut-être faire l’impasse sur le bar de la piscine et retourner dans ma chambre pour un moment de « self care ». J’avais besoin de décharger.

Ma main passa doucement entre mes jambes, j’étais toute chaude. Chaude. J’avais un fort besoin d’être comblée.

« Laisse-moi t’aider, mon amour. »

Je me suis retournée au son de sa voix, mais elle attrapa mes épaules et arrêta mon mouvement.

« Non. Reste là. Détends-toi… laisse-moi t’aider. »

Je respirai profondément, en tremblant. Elle fit courir ses mains le long de mes deux bras, jusqu’à mon cou, doucement. Je sentis son souffle sur mon oreille alors qu’elle me murmurait : « Maintenant, donne-toi à moi ».

Elle était forte. Elle enroula un de ses longs bras autour de moi, coinçant le mien sur le côté. Je jetai un coup d’œil nerveux vers la plage, mais tout le monde était absorbé par ses propres activités. Dans une seconde, je n’en aurais plus rien à faire.

Mon corps tremblait. Ma poitrine se soulevait tandis que je haletais.

Elle leva sa main et caressa doucement mon visage en me serrant contre elle. Sa main effleura lentement ma bouche, glissa sur mon cou et entre les perles de sueur sur ma poitrine.

Le bout de ses doigts effleura le haut de mon maillot de bain, et un ongle délicat et pointu se posa sur mon téton dur comme de la pierre. Je retins ma respiration et me fondis en elle alors que le bout de son doigt commençait à tourner autour. Elle tira mon maillot vers le bas et pinça mon téton doucement.

Je me sentais exposée, avec les seins à l’air. Le bar de la piscine était à portée de vue mais nous étions assez loin sur un banc de sable pour ne pas être repérées. C’était angoissant mais érotique. Je ne m’étais jamais sentie aussi excitée auparavant.

Elle embrassa mon cou, tandis que sa main descendait vers mon ventre et puis le long de ma cuisse. Elle remonta aussitôt, et me toucha doucement entre les jambes, sur la partie la plus chaude de mon être. Je pouvais sentir ses doigts glisser, la lubrification de mes fluides était même collante sous l’eau.

Je la sentis pousser sa jambe sous l’eau entre les miennes, les invitant à s’ouvrir.

Ses doigts glissèrent sous le côté de mon maillot. Je fis rouler ma tête en arrière pour m’appuyer sur son épaule tandis que ses doigts experts glissaient de haut en bas sur ma fente. Nos corps se sont rapprochés et j’ai senti la chaleur monter en moi.

Elle fit tourner mon clito lentement avec son pouce, tandis qu’elle glissait doucement ses autres doigts en moi.

La sensation de la voir entrer et sortir de moi était trop difficile à supporter, je criai de plaisir et elle couvrit ma bouche alors qu’elle continuait frénétiquement à s’occuper de mon clito. Je la suppliai de m’en donner plus, ma voix étouffée derrière sa main.

Mon corps se mit à convulser et je me suis resserrée autour de sa main alors que j’avais l’orgasme le plus spectaculaire et le plus doux de ma vie.

Elle me retourna, m’embrassa profondément et me dit « Profite de tes vacances, mon amour ».

Alors qu’elle s’éloignait de moi en nageant, je restai dans l’eau fraîche en tremblant. Je la regardais sortir de l’eau comme si elle était simplement allée se baigner, et elle remonta la plage jusqu’à ce que je puisse à peine voir son bikini vert au loin.

Je plongeai dans l’eau, en me demandant si c’était vraiment arrivé. Étais-je en train d’avoir une sorte d’hallucination érotique sur une île tropicale ?

Finalement, je sortie de l’eau et je retournais vers mon chalet.

Elle m’ouvrit la porte, un grand sourire effronté sur le visage et me dit :

« J’ai gagné le prix du meilleur jeu de rôle des vacances. »

Ma femme et moi nous sommes effondrées de rire sur le lit et je me fis la promesse silencieuse que mon prochain jeu de rôle serait encore meilleur.

 

 

* Cette fiction érotique a été écrite en anglais par Kitty Denning. Pour la lire en version originale, c’est par ici.