Depuis quelques années, une marque de sextoys japonais a décrété que le 21 juillet serait la journée de la masturbation. Un choix dans la date assez subtil puisqu’il s’agit d’une retranscription complexe du mot « onanii » qui veut dire masturbation (proche de notre onanisme !) en chiffre. Par des procédés linguistiques un peu tirés par les cheveux, on arrive aux chiffre 7 et 21, qui correspondent au 21 juillet.
Et la masturbation, au Japon, c’est sérieux. Les fantasmes fourmillent, sont assumés, et l’industrie du sextoy est la deuxième plus importante après l’automobile ! Autant dire qu’ils savent prendre leur pied. Voici quelques éléments intéressants et qui vous donneront peut-être des idées pour une sexualité exotique.
Le Love Hotel
Très en vogue au Japon, le love hotel propose des chambres à l’heure et ce n’est pas pour dormir. La location d’une chambre dans un Love Hotel présente de nombreux avantages. Le premier d’entre eux est d’avoir un peu d’intimité dans un pays où les appartements sont souvent minuscules : Pour éviter que les enfants n’entendent les moindre va-et-vient, on se réfugie au Love hotel ! Par ailleurs, on peut choisir une chambre avec un décor particulier en fonction de ses fantasmes, et même acheter sur place quelques sextoys pour une exploration coquine sans limite… De quoi varier ses plaisirs, donc.
Les petites culottes usagées
Pendant plusieurs années, il existait au Japon, et notamment à Tokyo, des distributeurs de petites culottes usagées. Le fantasme est simple : on manipule, renifle, caresse, une culotte qui a été portée par une jeune femme, là où son intimité a frotté… Si ces distributeurs ont peu à peu disparu, le commerce de ces sous-vêtements s’est déplacé sur internet avec des sites qui mettent en relation des acheteurs et des vendeuses.
Le Hentai
Autre grand classique de la sexualité japonais, le manga pornographique ou Hentai est un incontournable bestseller. Il propose des histoires très explicites, parfois classiques ou parodiques, mais aussi souvent déviantes avec des scènes pédophiles, zoophiles, de viol, etc… Aucun fantasme n’est tabou et c’est ce qui contribue à leur succès, également à l’international. Le dessin permet en effet de n’avoir aucune autre limite que celle de l’imagination.
Le Shokushu
Sujet notamment abordé dans les Hentai contemporains cités au-dessus, le Shokushu se retrouve à travers l’histoire japonaise également plus ancienne avec des estampes nombreuses. Il s’agit du fantasme de la tentacule et des êtres à tentacules qui font l’amour à des femmes… Hokusai, sans doute le plus célèbre artiste japonais, a lui-même peint une célèbre scène « tentaculaire » de la sorte : « Le rêve de la femme du pêcheur ».
Les sextoys
Véritable institution au Japon, leur succès s’explique pour plusieurs raisons : d’abord ils compensent la sexualité à deux qui n’est plus la priorité érotique, ensuite il n’y a pas au Japon l’idée que le sextoy puisse « remplacer » l’homme. Dans les pays occidentaux, c’est le principal frein dans le couple. L’homme voit souvent l’objet vibrant comme un concurrent direct impossible à rivaliser… Même si chez LELO, on se bat contre cette idée !
Les poupées robots
Aussi appelées « Love Doll », ces poupées sexuelles se développent à grande vitesse au Japon et commencent même à s’exporter. Il s’agit de poupées en silicone représentant au plus près la silhouette de femmes pour pouvoir leur faire l’amour de façon la plus « réaliste » possible. Et, intelligence artificielle oblige, ce ne sont plus seulement des belles plantes : elles parlent, apprennent et vous flattent !
Le Shibari
Difficile de parler de fantasme nippon sans évoquer le Shibari, le bondage japonais. Plus qu’une pratique érotique, cette façon d’enrubanner les corps à l’aide de cordes est un véritable art aux objectifs également esthétique. Même si la portée sadomasochiste est indéniablement présente, puisqu’il s’agit presque toujours d’hommes qui entravent les mouvements de femmes nues qui deviennent ainsi à leur merci.
Le Shunga
Il s’agit de gravures et peintures érotiques apparus à partir du XVIème siècle et qui ont duré jusqu’au XIXème siècle. Elles avaient un grand succès et tous les artistes en peignaient car elles leur assuraient de bons revenus. D’autant que toutes les couches de la population étaient amatrices de ce genre.
Nippon ni mauvais
On a souvent évoqué dans les médias, depuis 2013 et une grande enquête sur le sujet, le déclin de la sexualité des jeunes Japonais. Les raisons avancées sont diverses et parfois sujettes à débat. Certains pensent que c’est la pression des comportements sociaux qui rend trop difficile les rencontres et la séduction. Il est plus facile de trouver des accessoires érotiques qu’un(e) partenaire et la tendance ne semble pas s’inverser. On comprend ainsi le succès de cette Journée de la Masturbation !
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