Lire la première partie : Adam et Yves
Un matin, alors qu’Adam s’étirait devant leur grotte, constatant avec bonheur que le soleil brillait, il proposa à Yves de courir jusqu’au lac afin de nager. Le premier arrivé choisirait s’il veut offrir ou recevoir un « sexo-bouche », comme il nommait la fellation entre eux. Trop enthousiasmés par cette perspective heureuse, ils s’élancèrent en hurlant de rire à travers la vallée, courant de toute leur force en direction du lac. Adam sentant que Yves était dans ses talons, il décida de contourner la petite colline face à eux par la droite, pour gagner de l’avance. Mais Yves eut l’idée contraire de faire le tour de la colline par la gauche. Le choc fut brutal, et après un long roulé-boulé où leurs deux corps emmêlés roulèrent une dizaine de secondes, ils s’immobilisèrent enfin. Sonnés et courbaturés, ils ouvrirent doucement les yeux pour s’assurer que la glissade était terminée. Ils firent alors une découverte très intéressante.
Leurs corps s’étaient retrouvés tête-bêche et Yves avait le sexe d’Adam sous les yeux, de la même façon qu’Adam avait le nez entre les testicules d’Yves. Pour s’assurer que cette disposition avait un avenir, ils s’échangèrent un regard entendu et prirent chacun le sexe offert sous leurs yeux, au fond de leur bouche. Le résultat fut largement à la hauteur. Concentrés et soucieux du travail bienfait, ils profitèrent de cette nouvelle découverte en goutant tout à la fois au plaisir de sentir la langue du compagnon se promener sur leur sexe tandis qu’eux mêmes offraient la même caresse en retour.
Lorsqu’ils eurent joui en cœur, ils pleurèrent d’émotion et se serrèrent dans les bras, ivres de bonheur. Ils nagèrent de longues heures, riant et pataugeant, et sans oublier de faire régulièrement des pauses « sexo-bouches » simultanées. Tout allait pour le mieux.
Et pourtant, un matin, tandis qu’ils consacraient les premières lueurs du jour à ce même plaisir buccal, un petit goût de pas assez les saisit. Ils eurent beau alterner les caresses, les prodiguer en même temps, tester de nouveaux mouvements de langues, essayer de nouveaux points de pression, la répétition du geste commençait à se faire sentir. Ils interprétèrent cette baisse de régime par une fatigue passagère, mais le lendemain, cette sensation de lassitude n’avait toujours pas disparu.
Au bout d’une semaine, ils n’étaient plus qu’à deux ou trois fellations par jour.
« Que nous arrive-t-il, demanda Yves ?
– Je ne sais pas, peut-être que la magie ne fait plus effet ? Peut-être que le miel nous avait donné un pouvoir spécial que nous perdons peu à peu ? »
Ils eurent recours aux abeilles et à leur miel pour regonfler leur désir, mais le résultat fut décevant. Ils continuaient de s’offrir mutuellement des fellations, mais un sentiment de manque et de frustration venait peu à peu gâcher leur plaisir. Mais comme chaque fois qu’Adam et Yves se retrouvaient confrontés à un problème, la providence vint à leur secours.
Ils cueillaient quelques fruits non loin de leur grotte lorsqu’ils aperçurent à quelques mètres de là un cerf et une biche. Le cerf effectuait une curieuse danse autour de la biche et les deux amis eurent d’abord peur que l’animal ne veuille faire du mal à la jeune biche. C’est alors que l’animal rua, montrant aux yeux d’Adam et Yves son sexe durci et rougi par l’excitation. Il vint ensuite se positionner derrière la biche, et à l’aide de ses pattes avant, grimpa sur elle avant de la pénétrer. Ils assistèrent à ce spectacle, fascinés par la beauté de la chose, et frappés de ne pas avoir songés plus tôt à faire de même.
Yves se mit à quatre pattes et fit dresser le sexe d’Adam à l’aide de sa bouche. Une fois son sexe raide et épais, Adam dansa autour d’yves toujours à quatre pattes en ruant à la façon du cerf. Ensuite, il se positionna derrière Yves et tenta de le pénétrer. Mais celui-ci poussa un hurlement.
« Que se passe-t-il, s’inquiéta Adam ?
– Pardonne-moi Adam, mais c’est très douloureux. Tu peux continuer si tel est ton souhait, mais fais vite s’il te plait. »
Adam fronça les sourcils. La biche avait eu l’air d’apprécier l’assaut du cerf, il n’y avait pas de raison que cela ne fonctionne pas pour eux aussi. Jetant un œil vers les animaux qui avaient terminé leur affaire mais qui étaient toujours à côté, il remarqua que les fesses de la biches étaient rouges et gonflées, un peu comme le sexe du cerf.
Adam réfléchit quelques instants, puis il se mit à quatre pattes derrière Yves. Il posa sa bouche sur son anus, et de la même façon qu’il procédait pour faire gonfler son pénis, il usa de sa langue et de sa salive pour caresser le petit orifice. Yves fut d’abord surpris, mais rapidement, il donna ses premières impressions à Adam, et celles-ci étaient bonnes. Adam poursuivit donc et lécha avec ferveur l’anus de son camarade de longues minutes. Il constata alors que l’orifice se relâchait progressivement, offrant plus d’élasticité. Adam glissa un doigt sans problème, puis un deuxième et il les bougea doucement. A sa grande satisfaction, Yves criait de plaisir.
Adam retira alors ses doigts et sa bouche et glissa doucement son pénis. La sensation de ce couloir chaud qui se refermait sur son pénis le remplit d’un plaisir nouveau. Il remua alors son sexe, puis son bassin d’avant en arrière, tandis que Yves lâchait un couinement satisfait à chaque assaut. Adam sodomisa ainsi Yves jusqu’à la jouissance, variant les rythmes de son va-et-vient, caressant le dos de son amis, l’embrassant quelques fois, redressant son corps ou au contraire l’écrasant complètement… Il découvrait enfin cette nouvelle forme de plaisir qu’ils avaient recherchée ces deniers jours.
Il explosa de plaisir au plus profond des fesses de son compagnon, et son grognement extatique fit fuir le couple de cervidés. Ils échangèrent ensuite les positions, et Yves imita les gestes tendres qu’Adam avait eu à son égard. Il prépara avec la même douceur l’anus de son ami et le pénétra avec ce même délice exacerbé par la surprise. Ils passèrent le reste de la journée à se sodomiser à tour de rôle, n’ayant pas trouvé cette fois le moyen de partager ce plaisir de façon simultanée.
Ils rentrèrent épuisés dans leur grotte et s’endormirent d’un sommeil profond et doux, enlacés. Lorsqu’Adam ouvrit les yeux, il reconnut immédiatement la douleur dans les côtés qu’il avait ressenti le jour où Yves était apparu. Mais cette fois, la blessure venait de la poitrine droite. Il se redressa et constat en effet qu’il avait une plaie fraichement recousue.
« Bonjour, Adam. »
C’était une voix aigue et qu’il n’avait jamais entendue. Aussi leva-t-il la tête et aperçut à l’entrée de la grotte un être étrange, avec de longs cheveux, et qui ne ressemblait pas exactement à Yves et lui-même. Il crut d’abord que le contre-jour avait brouillé sa vue, car la personne qui se tenait devant lui ne semblait pas posséder de sexe. On aurait dit que ce manque avait été comblé en remplissant ses poitrines qui, elles, étaient bien plus impressionnantes que les leurs. D’abord décontenancé, il trouva finalement que c’était joli et il fut pris d’une grande envie de toucher cette poitrine.
« Où est passé Yves ? »
Il avait soudain réalisé que son ami n’était pas avec lui, et il s’inquiéta de cette absence. C’est alors que le la terre se mit à trembler, le vent à souffler, et les murs de la grotte à vibrer. Le Créateur leur parlait.
« Yves est retourné auprès de moi. Je t’envoie Ève. Je ne peux pas éternellement piocher dans tes côtes pour créer les Hommes, Adam. Ève et toi pourrez vous amuser comme tu le faisais avec Yves. Et de votre plaisir naitra l’humanité. N’oubliez pas que vous ne devez pas toucher à l’arbre de la connaissance. »
Adam pleura un moment à l’idée qu’Yves n’était plus à ses côtés. Ève le consola en le prenant dans ses bras et en lui susurrant des mots rassurants.
« Tu n’as qu’à me montrer comment tu t’amusais avec ton ami Yves ? »
À l’entrée de la grotte, Ève était à quatre pattes, contemplant la vallée, tandis qu’Adam se tenait derrière elle, la langue dévorant le sexe et l’anus de sa nouvelle compagne. La chaleur emplissait le bassin d’Ève qui laissa progressivement aller ses cris de plaisir, surprise et charmée par le bonheur provoqué. Et malgré l’extase qui l’envahissait maintenant qu’Adam était entrée en elle, malgré la jouissance profonde qui montait en elle, derrière le voile brumeux de l’orgasme, elle ne parvenait à détacher son regard du fond de la vallée où brillait l’arbre de la connaissance.