Les termes polyamour et non-monogamie éthique sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils ne recouvrent pourtant pas les mêmes réalités.
La non-monogamie éthique est un terme générique qui désigne tout type de structure relationnelle permettant d’avoir des relations romantiques ou sexuelles avec plus d’une personne à la fois.
Cela peut signifier beaucoup de choses différentes :
– poly solo ;
– polyfidélité ;
– cuckolding ;
– échangisme ;
– relation ouverte ;
– (et bien sûr) le polyamour.
Essentiellement, le polyamour est un type de non-monogamie éthique, mais toutes les dynamiques de non-monogamie éthiques ne sont pas poly.
Qu’est-ce qui fait qu’une relation peut être qualifiée de non-monogamie éthique ?
Tout est dans le nom. Une dynamique de non-monogamie éthique est une dynamique dans laquelle toutes les personnes impliquées ont des relations non monogames qui sont éthiques et respectueuses.
Les personnes engagées dans ce type de relations :
– peuvent avoir un.e partenaire principal.e et n’avoir de relations sexuelles qu’avec d’autres personnes ;
– peuvent avoir différent.e.s partenaires qui sont tous considérés comme égaux, mais eux se considèrent comme leur « partenaire principal » (solo-poly) ;
– Peuvent avoir des relations avec des personnes de genre différent ;
– peuvent s’engager dans des relations non sexuelles – de nombreuses personnes asexuelles souhaitent néanmoins avoir des relations romantiques, ou ne souhaitent avoir des relations sexuelles qu’avec certaines personnes.
Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses façons de pratiquer la non-monogamie éthique.
Comment fonctionne le polyamour ?
L’étymologie du terme polyamour est plutôt transparente avec poly = plusieurs.n Plusieurs amours donc.
Les personnes qui pratiquent le polyamour font probablement l’expérience d’un certain niveau d’amour et/ou d’engagement de la part de plusieurs personnes, alors que d’autres types de relations non-monogames éthiques peuvent être plus occasionnels envers l’un ou l’ensemble des partenaires impliqués.
Les personnes qui pratiquent le polyamour :
– peuvent avoir plus d’une relation engagée, bien qu’il soit courant que l’une des personnes avec qui elles sont en relation soit considérée comme leur « partenaire principal.e » ;
– peuvent impliquer les deux membres d’un couple qui souhaitent inviter une troisième personne dans une dynamique qui les intéresse tous les deux sur le plan romantique.
L’une des principales différences réside dans le fait que le polyamour va presque toujours au-delà du sexe (comme de nombreuses autres formes de non-monogamie éthique). Les personnes qui pratiquent le polyamour veulent une connexion émotionnelle et romantique avec plus d’une personne. Elles tombent souvent amoureuses de plusieurs partenaires.
Certaines personnes peuvent se considérer comme « poly » et n’ont qu’une relation amoureuse avec une personne, mais sont ouvertes à l’idée d’autres relations amoureuses ou de relations importantes.
Bonnet blanc et blanc bonnet ?
Même si ces définitions sont claires, il faut savoir qu’elles peuvent varier d’une personne et d’une relation à l’autre.
Il est utile d’avoir des définitions claires, car cela permet de savoir comment communiquer ses attentes à son partenaire et à toute personne que l’on fréquente. Cela permet également de créer une communauté et de trouver des ressources pour vous soutenir, vous et votre (vos) partenaire(s), alors que vous naviguez dans ces eaux amusantes, mais parfois délicates.
En fin de compte, le langage est un outil qui aide les gens à établir des liens et à mieux se comprendre. Il est un outil puissant en matière de relations, mais comme les gens, il est en constante évolution.
Faites en sorte que cela fonctionne pour vous
Vos partenaires et vous-même devez trouver un système qui vous convienne à tous/toutes, et accepter qu’il évolue et change au fil du temps – ce qui est le cas pour toute relation, qu’elle soit polyamoureuse ou non. Les relations non-monogames éthiques et poly doivent reposer sur une base de transparence, d’ouverture et de confiance pour fonctionner de manière responsable.
L’une des choses les plus importantes lorsqu’il s’agit de polyamour et de non-monogamie éthique est une communication claire. Communiquez vos attentes, vos besoins, vos red flags et tous les détails qui ne sont pas forcément abordés au sein d’une relation monogame.
Voici d’autres conseils clés à garder à l’esprit lorsque vous naviguez dans le polyamour :
– Communiquez des limites claires. Soyez ouvert.e à leur évolution.
– Cherchez du soutien : auprès des autres communautés poly, grâce à la thérapie individuelle et/ou les thérapies de couple.
– Consentez sans réserve : toutes les personnes impliquées ont besoin et méritent de comprendre clairement ce qui se passe – cela dit, votre partenaire et vous-même pouvez décider de la quantité d’informations que vous souhaitez divulguer.
– Communiquez vos besoins : votre partenaire n’est pas devin. Si vos besoins ne sont pas satisfaits, il est important de le lui faire savoir.
– Maintenez une base de respect : tout le monde mérite le respect, mais plusieurs partenaires étant impliqués dans les relations polyamoureuses, il convient d’être particulièrement vigilant, personne ne doit être laissé de côté.
– Assumez la responsabilité de vos actes : des sentiments inattendus peuvent surgir et vous pourrez blesser vos partenaires de temps en temps (et inversement). Veillez à assumer la responsabilité de vos actes, à vous excuser et à communiquer respectueusement pour surmonter cette épreuve.
Il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg en matière de non-monogamie et de polyamour éthiques. Encore une fois, le plus important est de trouver un système qui fonctionne pour vous, votre (vos) partenaire(s) et toute autre personne que vous fréquentez. Cela peut prendre du temps pour résoudre les problèmes, mais si c’est bon pour vous, vous y arriverez.
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