Une question épineuse et dont la réponse peut énormément varier en fonction des personnes. Mais se pencher sur les différentes causes qui peuvent empêcher une personne d’atteindre l’orgasme peut donner (à chacun et chacune) quelques pistes pour comprendre son propre cas. Nous espérons pouvoir vous apporter un éclairage sur cette problématique. Chez Lelo, notre ambition est de faire rayonner le bien-être sexuel le plus largement possible. Celle de ce blog, de partager des contenus (que nous espérons de qualité) sur cette thématique.
Dysfonctionnement orgasmique : qu’est-ce que l’anorgasmie ?
Les troubles de l’orgasme sont rassemblés sous le terme de dysorgasmie. Il en existe plusieurs sortes. L’anorgasmie, qui se définit comme l’impossibilité d’attendre l’orgasme, est l’une d’entre elles. Elle concerne aussi bien les hommes que les femmes.
Il existe deux types principaux d’anorgasmie :
- L’anorgasmie primaire : lorsque la personne concernée n’a jamais connu d’orgasme
- L’anorgasmie secondaire : lorsque la personne concernée a déjà expérimenté l’orgasme mais n’arrive plus à présent à l’atteindre.
L’anorgasmie peut être généralisée (dans toutes les situations) ou situationnelle (seulement dans certains cas).
En général, l’anorgasmie primaire est plus facile à résoudre que la secondaire. Elle est souvent liée à un déséquilibre hormonal, à des problèmes relationnels et/ou à l’anxiété.
L’anorgasmie secondaire est souvent situationnelle. Et cela ne veut pas dire que son traitement est impossible. Il est généralement nécessaire de s’attaquer au problème principal, comme la dépression ou les problèmes relationnels, afin de surmonter l’incapacité à avoir des orgasmes.
L’anorgasmie secondaire
Voici quelques exemples de causes de l’anorgasmie secondaire :
- Agression sexuelle
- Mauvaise image de soi
- Culpabilité ou embarras vis-à-vis du sexe
- Croyances religieuses ou culturelles associées au sexe
- La perte d’un être aimé
- L’instabilité financière
- L’anxiété
- La dépression
- Un conflit non résolu
- L’infidélité
- Un manque de connexion émotionnelle dans la relation
- Une mauvaise communication entre les partenaires
- Avoir un partenaire qui connaît un dysfonctionnement sexuel comme des troubles de l’érection par exemple
- La prise de certains médicaments comme les anti-dépresseurs ou les médicaments contre l’hyper tension
- Des maladies comme le diabète
- Les changements liés à l’âge comme la ménopause
- L’alcool ou le tabac.
L’anorgasmie primaire
Dans le cas de l’anorgasmie primaire, les professionnels attribuent souvent le problème à un manque de pratique de la masturbation. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, comme on dit, et sans pratique répétée, il se peut que le chemin de l’orgasme ne soit pas établi (c’est-à-dire que les voies sensorielles allant des organes génitaux à la machinerie du plaisir dans le cerveau ne sont pas suffisamment connectées et renforcées pour rendre les orgasmes possibles).
Ce qui est en réalité une excellente nouvelle, car pour beaucoup, c’est tout simplement l’occasion de continuer à se masturber et de découvrir les parties de leur corps les plus érogènes.
Que l’anorgasmie soit primaire ou secondaire, elle peut être légère ou plus sévère. Il est intéressant de noter qu’une étude réalisée en 2000 a conclu qu’environ 19 à 50 % des femmes ont (ou ont eu) un dysfonctionnement sexuel, et qu’une étude de 2016 a montré que seulement 8 % des hommes ont déjà mis énormément de temps à atteindre l’orgasme retardé ou ont connu une absence d’orgasme.
On peut parler de dysorgasmie dans les cas suivants :
- Orgasmes lents
- Absence d’orgasme
- Orgasmes moins fréquents
- Orgasmes moins intenses qu’à l’accoutumée.
Le fait que la société ait tendance à nous faire culpabiliser, les femmes en particulier, de vouloir explorer et embrasser notre sexualité n’aide pas. Sans parler de la pression exercée pour avoir « le corps parfait » et, dans certains cas, du tabou attaché à la masturbation et aux relations sexuelles avant le mariage.
C’est plus facile à dire qu’à faire, mais il s’agit de « désapprendre », les opinions et les croyances négatives entourant la sexualité, et prendre l’initiative de s’éduquer et de chercher des informations sur l’anatomie sexuelle.
Troubles sexuels : comment traiter l’anorgasmie ?
Il n’existe pas un traitement unique qui pourrait à tous. Aussi, nous vous conseillons de consulter un professionnel de santé : gynécologue, urologue et/ou même un psychothérapeute, si vous pensez souffrir d’anorgasmie.
Vous souffrez peut-être d’un problème de santé physique ou mentale dont vous n’avez pas nécessairement conscience, ou peut-être que vos médicaments sont les responsables de ces troubles. Prévoir un bilan approfondi avec un professionnel de santé pourrait vous permettre de mener (ou de retrouver) une vie libérée de vos troubles sexuels.
En parallèle d’une consultation médicale, voici ce que vous pouvez d’ores et déjà mettre en place de votre côté :
– S’informer sur votre anatomie, les différents types de stimulation et la masturbation
– Essayer de nouvelles positions sexuelles ou utiliser des objets de bien-être sexuel comme les sextoys
– Modifier certains aspects de votre mode de vie, comme la quantité d’alcool que vous consommez, les cigarettes que vous fumez et/ou votre régime alimentaire
– Pratiquer les exercices de Kegel
– Limiter les sources de stress ou d’anxiété.
Grâce à ces informations, nous espérons que si vous connaissez des troubles de l’orgasme et êtes tombés sur cette page à la recherche d’information, vous prendrez l’initiative de les explorer et essayer de les comprendre sans honte. La sexualité est une partie intégrante de la vie, et l’assumer (de manière sûre et saine) est très bénéfique pour notre santé mentale et physique.