- Lire le début de l’histoire : L’Attaque du Sextoy Tueur – Partie 1
Dans ses rêves agités, Magalie ressentait à la fois une peur panique et des plaisirs incroyables, un mélange inhabituel qui finit par la réveiller. Elle ouvrit doucement les yeux, elle ne se rappelait plus où elle était… Dans l’obscurité de sa chambre, elle ne voyait encore rien mais son bassin irradiait d’un incroyable plaisir et un léger bourdonnement se faisait entendre.
En revenant peu à peu à la réalité, Magalie ressentit également une gêne. Elle avait du mal à respirer. Elle voulut tousser et réalisa alors qu’elle avait quelque chose dans la bouche. Elle eut d’abord le réflexe de claquer sa mâchoire avant de cracher. Nicolas poussa un hurlement et recula d’un pas. Les vibrations entre les jambes de Magalie s’arrêtèrent aussitôt.
— Ça va pas, espèce de pute ? Connasse ! Ca fait super mal !
Les larmes montèrent aussitôt aux yeux de Magalie, elle alluma la lumière pour vérifier ce qui l’horrifiait. Elle découvrit Nicolas vérifiant que son pénis n’avait rien. Il l’avait mis dans sa bouche pendant qu’elle dormait. Elle n’en revenait pas, elle se sentait sale, trahie…
— Tu mas violée… Tu m’as violée…
— Arrête de dire n’importe quoi, t’étais là dans ton lit à te trémousser en poussant des soupirs de salope… J’ai très bien compris le message.
— Je dormais, Nicolas !
— Tu faisais bien semblant, ouais…
— T’es un porc. Je vais te balancer aux flics, tu vas payer pour ça espèce de malade.
Elle se leva d’un bond pour sortir de sa chambre, mais Nicolas lui barra le passage.
— Tu iras nulle part tant qu’on n’aura pas terminé ce qu’on a commencé…
— Laisse-moi passer.
Magalie avait essayé de ne rien laisser transparaitre, mais le timbre de sa voix avait trahi sa peur. Nicolas en ressentit encore plus de plaisir. Il savait qu’elle était à sa merci.
— Allonge-toi.
— Non…
— Allonge-toi !
Magalie s’allongea sur le lit en sanglotant. Elle ne portait qu’un tee-shirt et une culotte en coton trempée par ses plaisirs nocturnes. Elle se sentait nue. Elle était terrifiée.
— Je t’en supplie, Nicolas, laisse-moi. Tu es venu me soutenir, maintenant que c’est fait, va-t-en…
Il ne l’écoutait plus. Il était hypnotisé par le corps de la jeune femme à peine dissimulé. Magalie sentait l’haleine alcoolisée de Nicolas. Elle savait que lorsqu’il était dans cet état, c’était impossible de le raisonner.
Il s’assis sur le bord du lit et passa sa main sous le tee-shirt de Magalie. Il massa son sein et un rictus mauvais s’afficha sur son visage. De son autre main, il caressait son pénis lentement, pour en profiter au maximum. Magalie, pétrifiée, ne bougeait plus.
— Tu vois que c’est agréable.
Il se pencha vers elle et embrassa sa nuque sans cesser de malaxer ses seins. Magalie avait envie de vomir. Puis Nicolas baissa son pantalon jusqu’aux chevilles et s’allongea entre les jambes de Magalie.
— Comme au bon vieux temps…
Elle ferma les yeux de toutes ses forces, s’attendant à ce qu’il la pénètre et la viole, mais il ne se passait rien. Au lieu de ça, elle perçut un léger grognement. Au bout de quelques secondes qui lui semblèrent des heures, elle ouvrit les yeux et découvrit le visage de Nicolas figé par la douleur, les yeux écarquillés, immobile. Comme il avait l’air déstabilisé, Magalie en profita pour se dégager et le repoussa.
Il tomba du lit comme un bloc et se retrouva sur le ventre. C’est alors qu’elle vit, dépassant à peine de ses fesses, son vibromasseur rabbit. Elle ne voyait que le bout du manche, le reste était à l’intérieur de son anus. Même la tige externe avait pénétré l’intimité de Nicolas. Il ne parvenait pas à bouger, chaque mouvement le faisait trop souffrir.
Puis les vibrations s’allumèrent. Nicolas eut un cri étouffé, il supplia Magalie de faire quelque chose… Elle observait impuissante le spectacle, ne comprenant pas ce qui se passait. Les vibrations augmentèrent progressivement en même temps que le sextoy commençait à s’agiter entre les fesses. Il tournait sur lui-même, remuait… Comme si l’intimité de Nicolas avait été une casserole et le masseur rabbit une cuillère à soupe.
Puis le vibromasseur disparut dans le corps de Nicolas et ses yeux se mirent à révulser. Magalie poussa un hurlement.
Aussitôt, l’inspecteur Fresquet déboula dans l’appartement, l’arme au poing. Le policier avait préféré monter la garde dans la cage d’escalier. Tous ces meurtres autour de la jeune femme ne le rassuraient pas. Il entra dans la chambre et vit Nicolas se tordre de douleur.
— Qu’est-ce qui se passe ?
La voix de l’inspecteur eut un effet immédiat. Le sextoy sortit du corps de Nicolas par là où il était entré et il se mit à bondir vers l’inspecteur. A chaque saut, il mettait une gifle au policier, tentant de l’assommer. Le rabbit poursuivit ainsi l’inspecteur dans tout l’appartement. L’homme lui jetait des objets pour ralentir ses assauts, mais rien ne semblait le stopper. Il trébucha et s’effondra sur la moquette. Le sextoy en profita pour le frapper au visage. Il bondissait partout sur son corps et le policier perdait ses forces. Alors que le rabbit s’apprêtait à donner le coup fatal sur sa tempe, Magalie l’attrapa avec un sac en toile qu’elle referma en faisant un nœud. Le vibromasseur était comme fou, enfermé dans sa prison de tissu. Il bondissait et Magalie finit par le lâcher par terre.
L’inspecteur revint à lui et pointa le sac qui remuait sur le sol avec son arme. Il vida le chargeur et le sac ne bougea plus. Il attendit d’être certain que la chose était morte avant d’ouvrir le sac déchiré par les balles. Le sextoy était explosé, des fils sortaient de son corps de silicone. Il émettait encore une lumière étrange, presque irréelle. Et malgré la destruction du masseur, il était encore capable de petits soubresauts.
Magalie fondit en larme, soulagée autant qu’effrayée et l’inspecteur Fresquet la prit dans ses bras. Il lui murmurait des mots rassurants. Tout était terminé.
Au commissariat, le récit de l’inspecteur Fresquet ne fut pris au sérieux qu’au moment où les services secrets débarquèrent en exigeant qu’on leur remette le sextoy et que l’affaire soit classée. Dans la foulée, l’inspecteur Fresquet fut nommé responsable de la sécurité à l’ambassade de France aux États-Unis. Une promotion qui permettait de le tenir éloigné du pays.
Nicolas fut pris en charge par les médecins, il souffrait de terribles blessures internes dont il ne se remit jamais complètement. On dut lui installer une sonde pour faire ses besoins et il perdit l’usage de ses jambes. Il ne prononça plus jamais un mot, restant apathique au fond de sa chaise roulante, dans un hôpital psychiatrique.
Magalie suivit l’inspecteur Fresquet aux États-Unis. Ils se marièrent peu de temps après et ils vécurent de paisibles années de bonheur, sans jamais reparler des circonstances de leur rencontre.
Personne ne sait si les services secrets ont réussi à identifier l’énergie extraterrestre qui avait pris le pouvoir du sextoy. Mais le jour où ils y seront parvenus, il est probable que l’humanité le saura, pas forcément pour son bien…