Après tout, c’était conforme aux revendications de l’endroit. J’étais là depuis moins d’un quart d’heure, j’avais eu à peine le temps de me commander un whisky, de m’asseoir dans un coin du club avec Florence quand une femme sortie de nulle part s’était mise à quatre pattes devant moi. J’avais fait signe à Florence que j’avais besoin d’intimité et elle s’était levée sans un mot, me laissant seul avec l’inconnue qui était déjà en train de sortir mon pénis de mon caleçon.
Elle était presque trop rapide en besogne. Un peu plus et Florence aurait vu mon sexe. C’était gênant quand même, qu’une collègue que je croisais tous les jours puisse se figurer mon pénis. Je n’y avais pas pensé avant de la suivre ici, à sa demande.
Florence était du genre discret, à ne jamais s’étaler sur sa vie privée ou à raconter chaque lundi son week-end en détail. Alors quand elle m’avait demandé de l’accompagner dans un club libertin, j’avais d’abord cru à une plaisanterie. Elle m’avait expliqué que c’était un club réputé dans lequel elle avait toujours rêvé d’aller mais il fallait être en couple et elle ne l’était pas.
J’avais évidemment commencé par refuser, pas seulement parce que je trouvais la requête déplacée, mais surtout parce que je n’avais aucune envie qu’on me voie aux bras de Florence, une quarantenaire un peu grosse et trop maquillée qui ne m’inspirait aucun désir. Jamais je n’aurais cru qu’elle puisse fréquenter ce genre d’endroit ni même qu’il existait des hommes qui accepteraient de mettre Florence dans leur lit.
En revanche, je n’avais pas eu besoin de lui demander pourquoi elle m’avait choisi. Je ne cachais à personne au travail mon goût pour les belles femmes et je n’hésitais pas à leur montrer les photos de mes conquêtes. J’adorais observer l’envie dans les yeux de mes collègues. Ils admiraient certes mon physique impeccable que j’entretenais chaque matin à la salle de musculation, mais surtout mon côté fonceur. Pour mettre les plus belles femmes du monde dans son lit, un physique de mannequin ne suffisait pas, il fallait savoir les charmer.
Certains m’enviaient, d’autre me jalousaient comme cette fiotte de Benoit qui m’avait traiter un jour de « misérable macho sans cervelle » alors qu’il pensait que je n’écoutais pas, devant un parterre de collègues hilares. Je l’avais remis à sa place en beauté, dans des termes que j’avais oubliés mais qui rappelaient en quelques mots à son public la pédale qu’il était. Depuis ce jour, deux camps s’étaient formés au bureau : les défenseurs du macho et ceux de la pédale. Il avait rapidement été isolé, tout le monde finit toujours par se ranger du côté des gagnants.
Voilà pourquoi je n’étais pas étonné que ce soit à moi que Florence se soit adressée pour l’accompagner dans ce club. J’avais exigé cinq-cents euros et qu’elle paye mes consommations. Ce détail réglé j’avais accepté et pour l’instant, je ne pouvais pas dire que je regrettais. La jeune femme en robe de soirée à quatre pattes devant moi avait branlé mon sexe un moment afin de lui donner la raideur qu’elle désirait, puis elle l’avait mis dans sa bouche.
Elle suçait avec une expertise exceptionnelle, arpentant mon pénis de la hampe au gland avec sa langue dans des mouvements incroyables. Et je n’avais aucune idée de qui elle était ni de comment elle s’appelait. Comment j’avais pu passer à côté d’un pareil paradis ?
Tandis que je m’enfonçais confortablement dans le sofa rouge pour profiter de ma gâterie, mon regard fut attiré par une femme accoudée au comptoir en train de siroter un cocktail. Elle nous observait. Il était arrivé qu’une demoiselle me fasse une fellation sous les yeux d’une autre au milieu d’un plan à trois, mais jamais dans ce contexte, dans un lieu public. J’en ressentais un trouble étrange, un mélange de gêne et de satisfaction. Son intrigante beauté ajoutait à l’étrange de cette situation. Elle n’était pas seulement belle dans sa longue robe de soie rouge, elle dégageait un sex-appeal bouillant.
J’étais incapable d’interpréter son regard, de savoir si elle désirait nous rejoindre ou si cette fellation saugrenue l’amusait. J’avais envie d’en savoir plus, de faire sa connaissance, de comprendre ce qu’une femme comme elle, pleine de prestance et d’élégance, faisait dans un club libertin. Je repoussai donc mon incroyable suceuse avec une pointe de regret et la remerciai pour ses efforts, puis je me levai de mon sofa pour me rendre vers le bar. La belle femme détourna aussitôt le regard et s’intéressa à un couple homosexuel qui venait d’arriver, main dans la main. Sa façon de se désintéresser soudainement de ma personne était un message clair : j’allais devoir la courtiser.
C’était ma spécialité, et je n’avais par ailleurs rien à perdre. Florence devait être quelque part en train d’imposer ses grosses fesses à un pervers peu regardant et je m’étais engagé à rester toute la soirée, jusqu’à ce qu’elle en ait terminé. Je n’avais rien d’autre à faire que de m’amuser un peu de mon côté en attendant.
— C’est ma première fois dans un club libertin, si je commets un impair, n’hésitez pas à me le dire.
Elle sirota son cocktail sans même m’adresser un regard. Elle était accoudée au comptoir et scrutait la salle avec intérêt. Je gardais les yeux rivés sur son corps sublime, moulé dans une robe de soie somptueuse. Je la reluquais sans retenu, après tout, nous étions dans un club libertin.
— Je n’aime pas ton genre.
Je levai des yeux surpris vers son visage. Elle ne me regardait toujours pas.
— Quel genre ?
— Ces hommes qui font semblant d’être en couple pour profiter des atouts d’un club libertin.
— Je comprends, mais vous faites fausse route.
— Vous êtes vraiment en couple avec cette femme ?
Pour la première fois, elle me regarda dans les yeux et j’en fus immédiatement troublé.
— Non, pour ça vous avez raison. C’est une collègue de travail, mais c’est elle qui m’a demandé de l’accompagner. Elle n’a pas une vie sexuelle remplie et je l’ai accompagnée par pure charité.
Elle secoua la tête doucement de haut en bas, comme si elle approuvait.
— Dans ce cas…
Elle semblait réfléchir à ce qu’elle allait pouvoir faire de moi. Elle me dévisageait, me déshabillait de son regard perçant. Elle me jaugeait, comme si elle mesurait mes aptitudes à lui donner ce qu’elle désirait. Mais je ne pouvais pas l’aiguiller, je n’avais aucune idée de ce qu’une femme comme elle désirait. Ce n’était pas de l’ordinaire, j’en étais certain, elle n’était pas du genre à se contenter d’un coït lambda. J’étais prêt à la suivre, à apprendre d’une femme pareille.
— Gladys est une suceuse hors pair paraît-il.
Comme je ne répondais rien, elle poursuivit.
— Cette jeune femme qui vous a sucé pendant que vous me regardiez, elle s’appelle Gladys.
— Ah, d’accord… oui, il faut bien avouer que…
— Je ne vous sucerai pas.
Je riais, incapable de réagir autrement face à cette femme déconcertante, puissante. Elle était si sûre d’elle, si magnifique, tellement désirable. Elle sourit et se pencha vers mon oreille pour murmurer.
— Si vous acceptez de faire les choses à ma manière, je vous promets des plaisirs comme vous n’en avez jamais connu.
Elle posa ensuite ses lèvres sur les miennes et fit sortir à peine le bout de sa langue qu’elle glissa furtivement dans ma bouche. J’étais tout à elle.
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