La Journée Mondiale de l’Orgasme Féminin : Le plus Beau Jouir de l’Année !

Que ce soit pour être en bonne santé, par plaisir ou pour assurer la reproduction de l’espèce, les motivations pour copuler sont aussi nombreuses qu’agréables. Et qu’importe l’objectif, le chemin est le même et aboutit (aussi souvent que possible) au plaisir délicieux de l’orgasme.

Mais vous êtes-vous déjà posé une seconde pour réfléchir au sens de la vie de l’orgasme ? D’où vient-il ? Qu’est-il ? A quoi bon ? Attrapez une bonne tasse de café, prenez un stylo, un carnet, et restez concentré : on va se pencher ensemble sur toutes ces questions.

Et avant de commencer, nous vous laissons méditer sur cette citation de l’un des plus grands penseurs de l’orgasme de l’histoire, le docteur Alfred Kinsey : « l’orgasme est comme une montée crescendo provoquée par un orchestre d’émotions… un peu comme un éternuement. »

Et puisque l’on parle d’experts en la matière, les célèbres chercheurs Masters et Johnson ont justement décrit le processus de l’orgasme au travers de 4 phases d’un « cycle de réponse sexuelle ». Voyez plutôt.

Le cycle de réponse sexuelle de Masters et Johnson

Phase 1 : l’excitation

Elle démarre moins d’une minute après la stimulation sensuelle, le vagin commence à se lubrifier, à s’élargir et à s’agrandir. Les lèvres internes et externes, le clitoris et parfois les seins commencent à gonfler. Chez l’homme, le pénis enfle, de même que les tétons qui peuvent devenir durs. Le rythme cardiaque et la respiration des deux partenaires s’accélèrent.

Phase 2 : le plateau

Durant cette deuxième phase, les réactions rencontrées durant la phase d’excitation s’intensifient. Les deux partenaires présentent des rougeurs sur la nuque ou le visage, et les muscles commencent à se contracter dans les hanches, les mains, les fesses ou les cuisses.

Le pénis est en érection et les lèvres vaginales continuent de grossir tandis que le vagin s’ouvre et que le clitoris disparaît dans son capuchon.

Phase 3 : l’orgasme

Vous pensiez que ce serait la phase 4 ? Et bien non, et en plus, c’est la phase la plus rapide. Elle ne dure que quelques secondes !

Chez les deux partenaires, la pression sanguine et la tension musculaire ont atteint leur pic, et certains voient même leurs mains et leurs pieds se contracter en un réflexe musculaire.

Chez l’homme, cette sensation où il sent qu’il va « exploser » est appelée « l’éjaculation inévitable ». Elle est due à la présence du liquide séminal dans l’urètre, signe infaillible qu’il va exploser. Les femmes vont sentir leur paroi vaginale se contracter à un rythme régulier, certaines évoquent une contraction toutes les huit à dix secondes, mais cela dépend de l’orgasme.

Phase 4 : la résolution

Le corps commence à revenir à son état de pré-excitation (une phase plus longue chez la femme que chez l’homme) en commençant à désenfler là où ça avait gonflé et en en voyant les muscles se relâcher. Le pénis devient mou et doit attendre un certain temps, appelé « période réfractaire », avant de pouvoir repartir au combat. La durée varie en fonction de l’âge et de l’endurance de l’homme. La plupart des femmes n’ont pas de période réfractaire et peuvent jouir à nouveau sans attendre.

Grâce aux études menée par Masters et Johnson sur la réponse sexuelle, on sait à peu près ce qui arrive au corps pendant l’orgasme. En revanche, ils n’apportent pas de réponse quant à l’expérience du cerveau… Ne vous inquiétez pas, nous allons vous entrainer avec nous dans les méandres de l’extase pour savoir ce qui nous fait planer comme ça.

Orgasme et cerveau

Les orgasmes jouent avec nos nerfs

Nos parties génitales sont dotées  de différents types de terminaisons nerveuses qui envoient des impulsions au cerveau. Les stimuli sont perçus différemment selon l’endroit où l’on est touché et la façon dont on est touché. Raison pour laquelle l’orgasme vaginal est différent de l’orgasme clitoridien.

Le clitoris contient plus de 8000 terminaisons nerveuses, en voici quelques types qui correspondent à des zones génitales et au point de départ du stimulus :

  • Le nerf vague : l’utérus et le col de l’utérus, le vagin.
  • Le nerf pelvien : le col de l’utérus et le vagin pour les dames, le rectum pour les deux sexes.
  • Le nerf honteux : le clitoris chez les femmes, le pénis et le scrotum chez les hommes.
  • Le nerf hypogastrique : L’utérus et le col de l’utérus chez les femmes, et la prostate chez les hommes.

Petite anecdote en bonus : seul le nerf vague ne rejoint pas le cerveau via la colonne vertébrale. On a en effet découvert récemment que les femmes souffrant de problèmes graves de la moelle épinière (et même les paraplégiques) continuaient de sentir la stimulation du nerf vague dans le col de l’utérus et pouvaient même avoir des orgasmes. Avant cette découverte, on pensait que ces personnes ne pourraient plus jamais avoir d’orgasme. Merci la science !

Un cerveau pour deux

Il n’y a pas eu beaucoup de recherches effectuées spécifiquement sur le cerveau féminin pendant la stimulation sexuelle et l’orgasme, mais on sait en revanche qu’il se passe à peu près la même chose dans les cerveaux des deux sexes.

On sait ainsi que chez les hommes comme les femmes, le cerveau connaît une coupure complète dans la zone juste derrière l’œil gauche, dans le cortex latéral orbitofrontal. C’est la zone du cerveau qui contrôle la raison et le comportement, l’orgasme faisant perdre, littéralement, tout contrôle. D’après les chercheurs qui se sont penchés sur le sujet, c’est comparable à une personne en plein shoot d’héroïne.

Là où hommes et femmes diffèrent, c’est que chez les femmes, l’activité dans l’amygdale et l’hippocampe diminue grandement, deux zones responsables de la peur et de l’angoisse. D’où la théorie de certains chercheurs qui y voient les raisons pour lesquelles les femmes ont besoin d’être parfaitement détendues pour profiter des joies de la galipette.

La science et la simulation

Au cours de certaines études qui ont passé le cerveau féminin sous IRM pendant l’orgasme, on a demandé aux femmes de simuler l’orgasme pour voir comment le cerveau régissait. Pendant cette performance d’actrice, on a noté que l’activité augmentait dans les zones du cerveau liées au mouvement, mais on a également remarqué que les parties associées au plaisir réagissaient de la même façon. Parfois, il suffit d’y croire !