— Pourrez-vous me réserver une place sur votre couchette ? chuchote tout prêt de mon oreille une très agréable voix féminine, sans que je sois capable de déterminer d’où elle provient exactement, bousculé comme je le suis par la foule qui se presse devant les portes du dortoir encore fermées.
Juste à côté de moi, ma femme Agnès m’interpelle, assez énervée :
— Mais avance donc ! !
Je comprends son agacement et sa fatigue : nous venons de randonner pendant une journée entière en pleine montagne sous une pluie battante et la météo du lendemain s’annonce aussi désastreuse qu’aujourd’hui.
Après une bonne douche chaude et un repas copieux auprès du gros poêle à bois du refuge, nous avons bien mérité la nuit de repos qui s’annonce.
Mais, pour l’instant, le plus dur est de réussir à accéder parmi les premiers au dortoir pour tenter d’en occuper les meilleures places !
Quelqu’un vient maintenant se coller contre mon dos et me pousse en avant, s’attirant un regard noir et une remarque acerbe de la part d’Agnès :
— Mais, faites-donc attention !
— Je suis vraiment désolée ! répond la douce voix qui vient de chuchoter à mon oreille.
Des murmures excités montent du couloir plein à craquer dans lequel nous piétinons depuis un bon quart d’heure. Devant nous, les lourdes portes de bois s’ouvrent enfin, créant aussitôt un effet d’entraînement dont profite Agnès qui se retrouve très vite isolée à un ou deux mètres devant moi.
Dehors, une rafale de vent vient bruyamment faire claquer la pluie sur le toit de tôle du refuge.
Alors que je joue des coudes pour essayer de me rapprocher d’Agnès, la fille revient sans hésiter se presser contre moi, son rire cristallin résonne à quelques centimètres de mon oreille, si proche, si intime, si sensuel, que tout mon corps est soudain secoué d’un irrépressible frisson mêlé d’attirance sexuelle et de répulsion animale.
Mais cette fille est folle ! ne puis-je m’empêcher de penser, en tentant d’endiguer l’incroyable flash de désir que la proximité de sa bouche sur mon oreille, le simple contact de son corps et la sensation de ses seins doucement pressés contre moi, viennent de provoquer au creux de mon ventre.
Maintenant séparée de moi par plusieurs personnes, Agnès se retourne pour m’interpeller, de plus en plus agacée :
— Alors, qu’est-ce que tu fais ? Réveille-toi !
Partagé entre l’excitation provoquée par cette situation incongrue et la gêne d’être ainsi pris comme une sorte de cible par une parfaite inconnue, je reste tétanisé, incapable de décider si je dois la laisser faire, la repousser ou bien bousculer les personnes devant moi pour essayer de me dégager.
Profitant de mon indécision, elle vient discrètement effleurer de l’extrémité de sa langue le lobe de mon oreille, prolongeant ma paralysie et faisant encore grimper dans mon ventre mon excitation et ma peur.
Elle murmure :
— Elle est bizarre ta femme, non ? Ce n’est pas plutôt l’heure d’aller se coucher ?
Sur ces paroles sans ambigüité, elle se presse un peu plus contre moi et, écartant l’étoffe de mon tee-shirt, vient glisser une main fraiche sur mon ventre.
La respiration coupée, estomaqué par tant d’audace, le cœur battant la chamade, je sens mon sexe qui grossit, qui durcit presque malgré moi, à quelques centimètres de cette main qui fouille mon intimité.
Devant moi, j’ai presque perdu Agnès de vue. A ma droite, un groupe de japonais échangent entre eux en parlant très fort.
Sans attendre davantage, la main glisse sur ma peau jusqu’à mon bas-ventre.
Oui ! Qu’elle fasse un tout petit geste de plus ! Que cette fille vienne enserrer mon sexe de ses doigts !
Mais non ! Tu es totalement débile ! Calme-toi, réfléchis et essaie de ne pas te laisser ainsi dominer par ce machin entre tes jambes !
De manière assez absurde, je jette un regard circulaire, cherchant à déceler à leur attitude si des gens autour de nous ont remarqué quelque chose d’anormal.
Mais non, aucun regard désapprobateur n’est fixé sur nous, tout le monde a maintenant les yeux fixés sur les premières couchettes plongées dans l’ombre près desquelles nous sommes en train d’arriver.
J’aperçois Agnès, à nouveau un peu plus proche de moi, qui se dresse sur la pointe des pieds pour mieux voir devant elle.
— Regarde ! Là, on va être bien ! crie-t-elle, un peu plus détendue, en se retournant vers moi et en désignant une zone libre un peu plus loin sur la droite.
Heureusement que de là où elle est, il lui est impossible d’apercevoir la fille derrière moi !
— Ahhh ! !
Je ne peux retenir un petit hoquet, une sorte de spasme, lorsque la main se pose sur mon sexe déjà presque dur.
— Pas mal ! reprend la fille à mon oreille, sans que je sache si elle parle de mon érection ou de la couchette qu’Agnès vient de repérer. Alors, tu me fais une petite place près de toi ? Je n’ai pas envie de dormir au milieu des japonais !
Incapable d’accepter ou de refuser clairement, je murmure un « Oui » étranglé, en essayant de bouger le moins possible les lèvres, pour ne pas attirer l’attention d’Agnès.
A nouveau, la fille laisse échapper ce petit rire qui me fait frissonner.
D’un seul coup, Agnès avance dans une trouée qui s’est ménagée devant elle.
La fille retire prestement la main de sous mes vêtements et s’écarte de moi.
Agnès se précipite en avant en m’interpelant :
— Allez ! Dépêche-toi ! dit-elle, déjà assise sur le matelas, une main posée sur sa droite à côté d’elle pour réserver ma place.
En allant m’assoir sur la couchette, toujours incapable de réfléchir, je réussis pourtant à faire écran de mon corps, de manière à laisser le temps à l’inconnue de se faufiler derrière moi.
Afin qu’Agnès ne remarque pas mon trouble, mon excitation et ma gêne, je me penche précipitamment vers mon sac pour en sortir mes affaires pour la nuit.
A ma droite, dans la pénombre dans laquelle baigne le dortoir, j’entends la fille me chuchoter très bas d’une voix joyeuse :
— Merci ! C’est très sympa !
Puis, après un court silence, dans un souffle :
— Je m’appelle Aurore…
En quelques minutes, la cinquantaine de couchettes du dortoir se remplissent et, dans l’ombre, chacun s’affaire fiévreusement à déballer son sac de couchage et à mettre en ordre ses affaires pour la nuit.
Dans le fond de la pièce, baignant dans la lueur blafarde de leurs frontales, le groupe de japonais est déjà prêt et presque silencieux. Dehors, le vent et la pluie redoublent de violence, battant de leur fureur les parois du refuge et les rochers alentour.
De son côté, sous le drap qu’elle a préparé pour la nuit, Agnès finit de se mettre en sous-vêtements dans la pénombre alors que, assis sur le bord de la couchette, j’en suis encore à fouiller confusément dans mon sac, me demandant bien jusqu’où cette fille, Aurore, va oser aller, partagé entre la culpabilité, l’angoisse de cette situation impossible et un irrépressible désir animal.
Juste à mon côté, si proche de moi que je pourrais la toucher sans même tendre le bras, mon entreprenante voisine s’affaire également dans l’ombre. Je n’ose tourner franchement la tête vers elle, mais réussis néanmoins à saisir du coin de l’œil sa fine silhouette que je devine en sous-vêtements blancs. Couvrant celui d’Agnès, son parfum m’enveloppe et accentue encore le trouble qui me submerge.
Je mets enfin la main sur ce que je cherche : un petit oreiller et un drap blanc identique à celui sous lequel Agnès s’est déjà glissée.
Agnès me presse en chuchotant, se moquant gentiment :
— Alors ! Tu n’es pas encore prêt ? Je t’attends !
— Oui, oui ! réponds-je curieusement agacé que ma voisine puisse entendre le ton sur lequel ma femme me parle.
Je retire mon pantalon et, à quatre pattes sur la couchette, je commence à mettre mon drap en place à côté de celui d’Agnès.
Le contact d’une main qui me caresse le mollet me fait sursauter et me fige à nouveau dans une sorte de terreur mêlée d’envie.
Les mots d’Agnès viennent me déstabiliser encore un peu plus :
— Bon… Si tu continues à trainer, je crois que je vais dormir…
Sans qu’Agnès puisse apercevoir mon geste, je saisis rapidement la main posée sur mon mollet pour l’éloigner de moi. Je ne peux quand même pas laisser cette fille faire cela !
— Je suis presque prêt !
Je finis fébrilement d’arranger mon lit pour la nuit, et viens me glisser sous mon drap, comme s’il pouvait constituer une barrière contre le désir qui est en train de tout emporter sur son passage.
Allongé sur le dos, j’ose enfin jeter un bref regard vers ma voisine, et me trouve à quelques centimètres d’un adorable visage, souriant, mutin et très amusé, me semble-t-il. Je ne trouve rien de mieux à faire que de lui rendre un vague sourire, certainement beaucoup moins détendu que le sien.
« Et si… » je commence à penser presque malgré moi, ne pouvant m’empêcher de visualiser son corps sous le drap qui le recouvre, ses petits seins dont j’ai senti tout à l’heure la pression sur mon dos.
Elle pose un doigt sur mes lèvres pour me signifier le silence, au moment précis où la lumière s’éteint dans le couloir, nous plongeant dans un noir total.
Totalement déboussolé, terrorisé par ce que je suis en train de vivre, je me retourne à tâtons vers Agnès qui m’ouvre ses bras, vers son odeur familière, vers la chaleur de sa peau, vers sa bouche qu’elle vient aussitôt coller à mes lèvres.
D’un geste très habituel chez elle quand nous sommes seuls, elle passe sans pudeur sa main vers mon ventre, allant directement toucher mon sexe.
Elle a un petit rire étonné en le sentant si dur, si tendu sous ses doigts :
— Mais dis-donc ! Tu es déjà très en forme, on dirait !
« Agnès, non ! Ne me touche pas ! » ai-je envie de crier. « Je suis désolé et je me sens vraiment coupable, mais ce n’est pas de toi que j’ai envie ! »
Sans se douter des émotions contradictoires qui m’agitent, elle continue :
—Je vais en profiter, alors… Tu veux bien ?
De sa main gauche, elle soulève l’élastique de mon caleçon et vient entourer ma verge de ses doigts. Elle décalotte mon gland déjà mouillé et cette caresse familière est merveilleusement agréable.
Je chuchote d’une voix pressante :
— Agnès ! ! Arrête ! !
— Pourquoi ? Ça ne te plait pas ? demande-t-elle d’un air innocent.
— On ne peut pas faire cela ici ! Tu as vu tout ce monde autour de nous ?
Une nouvelle onde de peur me parcourt, lorsque je sens une autre main, celle d’Aurore, venir soulever mon tee-shirt dans mon dos.
Mais, non ! C’est une folie ! Elle ne peut pas oser faire cela !
Dans la main d’Agnès, mon sexe durcit encore un peu plus.
Sentant cela, ma femme émet alors tout bas ce léger rire de gorge que je connais si bien et qu’elle a seulement dans les moments de plus grande excitation :
— Et bien ! Quel entrain ! Tu me flattes vraiment !
Sur ces mots, elle commence de très lents va-et-vient tout au long de ma verge, me coupant la respiration pendant quelques secondes.
— Tu sais que cela m’excite de te voir comme cela ? me dit-elle. Viens : caresse-moi aussi !
Devant mon inertie, elle saisit ma main droite pour la placer d’autorité entre ses cuisses et me susurre :
— Tu vois : tu pourrais presque me baiser ici, au milieu de tous ces gens ! Tu veux ?
— Tu es folle ! Arrête ! !
— Mais non… Dans le noir, ils ne se douteraient de rien ! Tu m’excites et ensuite tu voudrais te défiler ?
Dans mon dos, la main d’Aurore descend plus bas et vient caresser mes fesses. Cette fille est vraiment folle à lier ! Et si Agnès déplaçait sa main de quelques centimètres ?
A mon oreille, le souffle de ma femme se fait plus lourd de désir. Sous mes doigts, son sexe commence à dégouliner sur le drap.
— On est vraiment débiles ! me souffle-t-elle en haletant. Mais continue ! C’est trop bon !
Dans mon dos, la main d’Aurore s’insère dans le sillon de mes fesses et vient passer très légèrement sur mon anus.
Sous cette incroyable caresse, je chuchote à Agnès, presque en la suppliant :
— Agnès, arrête ! Je vais jouir ! Arrête !
Agnès se colle contre moi et stoppe aussitôt son va-et-vient sur ma verge.
Comme si elle pouvait deviner quelque chose des doigts d’Aurore sur mon anus, elle murmure :
— Mets-moi un doigt dans le cul !
Je crois avoir mal compris, elle d’habitude si prude et si mesurée !
— Quoi ? !
— Tu es chiant ! Ne me fais pas répéter !
Mais quelle est cette soirée irréelle ? Je ne sais plus très bien si je vis une sorte de cauchemar ou de rêve.
Aurore vient faire de petits cercles sur mon anus, s’arrête un instant, se place à la verticale et s’introduit en moi d’une lente pression continue.
Personne ne m’a jamais caressé ainsi ! Je ferme à demi les yeux sous l’intensité du plaisir diffus qui envahit tout mon corps, toute la surface de ma peau.
Voyant que je semble ne pas avoir entendu sa demande, et pendant qu’elle reprend ses doux va-et-vient sur ma verge, Agnès est obligée de prendre ma main pour la déplacer elle-même vers son petit trou.
— Et caresse-moi en même temps avec ton pouce… Tu sais comment… me chuchote-t-elle, alors que, faisant écho au doigt d’Aurore qui me fouille, je pénètre à mon tour son cul de mon majeur.
— Je vais jouir ! On ne peut pas faire cela ici ! lui dis-je à l’oreille, tout en arrêtant de la main ses caresses sur ma verge.
Dans mon anus, le doigt d’Aurore pousse, me pénètre et s’enfonce encore plus profond. Cette fille est décidément totalement folle, mais que sa folie est excitante !
A son tour, Agnès me supplie :
— Arrête ! Arrête ! Enlève tes doigts ! Je ne vais pas pouvoir m’empêcher de crier !
Nous restons maintenant tous les deux immobiles, haletants, tête contre tête, souffle contre souffle.
Dans mon cul, le doigt tourne sur lui-même et vient toucher une zone hypersensible qui me fait sursauter.
Je ne peux m’empêcher d’émettre un petit gémissement.
— Ahh !
Agnès pose rapidement la main sur ma bouche pour étouffer le bruit et me réprimande en riant très bas :
— Chut ! On va t’entendre !
Le mouvement rotatif du doigt d’Aurore dans mon cul se transmet en un plaisir inconnu jusqu’à l’extrémité de mon gland.
Pressé contre le corps d’Agnès qui a totalement arrêté ses caresses, je sens mon plaisir remonter en flèche.
Par réflexe, je resserre mes bras autour de son corps, haletant et tremblant de plaisir.
Agnès a un petit rire et me dis à l’oreille :
— Mais tu es vraiment très excité, dis-moi ! … Allez, maintenant calme-toi ! Respire à fond en même temps que moi et ça va aller.
A ce moment, Aurore retire son doigt de mon anus qui se resserre aussitôt en un mouvement réflexe.
Agnès reprend son souffle et me dit :
— Maintenant, il faut qu’on dorme… Sinon on ne va jamais pouvoir marcher demain.
— Oui… dis-je écartelé entre une excitation et une culpabilité jamais connues.
— Bon, alors bonne nuit… Fais de beaux rêves !
— Oui… Bonne nuit aussi… Dors bien.
Puis, alors que j’esquisse un geste pour me détourner d’elle, elle ajoute en me retenant tendrement :
— Un dernier bisous !
J’ai tellement honte !
Je dépose un bref et chaste baiser sur ses lèvres.
— Bonne nuit !
— Bonne nuit !
Je me place lentement sur le dos, pensant qu’Agnès pourrait trouver étrange que je me détourne trop vite d’elle.
Dans la seconde qui suit, la main d’Aurore vient se poser sur mon ventre et glisse très rapidement vers mon sexe encore découvert.
Mais cette fille n’a donc peur de rien !
Très doucement, sans faire aucun bruit, je sens qu’elle vient se coller de tout son long contre moi. Elle colle sa bouche tout contre mon oreille et me dit, moqueuse, en faisant de la main de petits cercles sur mon gland glissant :
— Alors, ça y est ? Ta femme dort ? On va pouvoir faire vraiment connaissance !
Sur mon sexe, les mouvements de ses doigts sont si différents de ceux d’Agnès ! Plus fermes, plus enveloppants, allant de mon gland à mes testicules, glissant par instants entre mes jambes.
De plusieurs endroits du dortoir, s’élèvent déjà des ronflements éloignés. Sur mon côté gauche, j’entends Agnès respirer plusieurs fois très profondément ; elle fait souvent cela pour se détendre juste après s’être couchée. Je devine aux sons qu’elle émet qu’elle a dû se tourner sur le côté, me tournant le dos.
Aurore continue ses petits cercles sur mon sexe, décalottant et recalottant mon gland.
Elle reprend à mon oreille :
— Tu vas voir… Moi, je vais te faire jouir !
C’est impossible ! Je ne peux pas la laisser faire cela !
Mais sa caresse est si délicieuse que je me dis en moi-même, de manière totalement absurde : « Encore un peu… Encore quelques secondes… Encore quelques caresses… Je vais réussir à me maîtriser, je ne vais pas éjaculer, je ne vais pas tromper Agnès ! »
Je tourne légèrement la tête dans la direction de ma femme pour être certain qu’elle nous tourne bien le dos.
La main d’Aurore arrête son mouvement. Seul un de ses doigts bouge encore en un très rapide titillement sur mon gland.
— Alors ?… Tu veux ? Je te fais jouir ?
Je voudrais crier « Non ! » et « Oui ! » tout à la fois, mais la question d’Aurore n’attend pas de réponse.
— Et, tu sais… J’ai un moyen très agréable pour ne pas mettre de sperme partout…
A ces mots, elle commence à soulever très doucement le drap qui me recouvre. Mais non ! Cette fille n’a vraiment aucune limite ! Elle ne peut pas faire cela ici !
Sa bouche quitte mon oreille et sa tête vient se glisser sous le drap que sa main soulève.
Doucement, très doucement, sans aucun bruit, elle progresse vers mon bas ventre, faisant une grosse boule blanche frémissant dans la pénombre.
J’entends à sa respiration qu’Agnès ne dort pas encore. Et si elle se retournait maintenant vers nous ?
La bouche d’Aurore atteint enfin mon sexe et cette caresse est si incroyable : tout d’abord sa langue sur tout le tour de mon gland, puis ses lèvres qui se referment autour de ma verge. Que cette bouche est chaude et enveloppante !
Elle suçote pendant quelques instants la peau sous mon gland. Agnès, pardonne-moi ! Je ne vais plus pouvoir me retenir très longtemps !
Puis, Aurore enfonce ma verge jusqu’au fond de sa gorge et la ressort d’un seul mouvement.
Mais cette fille est-elle donc une sorcière, un esprit de la montagne, de ceux qui arrachaient autrefois les hommes à leur femme et à leur famille ?
Sa bouche est chaude et sa langue passe très doucement tout autour de mon gland. Pour ne pas attirer l’attention d’Agnès que j’entends à nouveau s’agiter à mon côté, j’essaie de ne pas me contracter, de ne pas trembler, de ne pas bloquer ma respiration.
A mesure que j’approche de l’orgasme, Aurore ralentit peu à peu le rythme de sa langue, me maintenant sur un fil délicat, toujours plus proche de l’extase. Mais comment fait-elle donc pour deviner exactement à quel moment s’arrêter et à quel moment reprendre ?
Encore un tout petit mouvement de langue et voilà qu’elle reste totalement immobile.
Focalisé tout au bout de mon gland, le plaisir continue cependant à progresser, seulement stimulé par la douce sensation de chaleur qui l’enveloppe.
Encore plus proche, encore plus proche de l’extase !
… Et j’explose dans sa bouche en d’interminables jets chauds comme je n’en ai jamais connus.
Après quelques secondes, toujours très discrètement, la tête d’Aurore quitte mon entrejambe, remonte sur mon ventre et ma poitrine et se rapproche de mon visage.
Le vent s’est calmé d’un seul coup.
Dans le silence total qui nous entoure à ce moment-là, je l’entends déglutir plusieurs fois le sperme qu’elle a dans la bouche. Les lèvres encore collantes, elle vient me lécher le visage et m’embrasse voracement.
Puis elle se dégage et reste quelques instants immobile, haletant en silence, sa poitrine se soulevant rapidement sous mon bras qu’il l’entoure.
Sous sa main, mon sexe reste toujours aussi dur.
A nouveau, elle vient coller ses lèvres à mon oreille :
— A toi de t’occuper de moi, maintenant… murmure-t-elle.
Puis, après un court silence :
— Viens m’enculer…
Je reste totalement figé de stupeur. J’ai l’impression que ces mots ont résonné comme un coup de tonnerre dans le silence qui nous entoure. Cela est impossible, avec tous ces gens autour de nous, avec Agnès que j’entends encore bouger près de moi.
Je commence à me dire que nous pourrions nous lever et trouver un autre endroit ailleurs… Mais non ! Même si c’était possible, je ne veux pas faire cela à Agnès. Je dois réussir à arrêter cette folie avant qu’il ne soit trop tard !
Mais baiser ainsi cette fille ! !
Comment résister ? !
Cette simple évocation fait remonter monter mon excitation à son maximum. La pulsation du sang dans mon sexe me fait presque mal.
Je me dis qu’en m’y prenant très doucement, très lentement, peut-être serait-il possible de ne pas nous faire remarquer ?
Mais Aurore n’attend pas la fin de mes tergiversations. Sans faire le moindre bruit, elle se tourne sur elle-même pour changer de position, venant se coller contre moi, toujours couverte par mon drap. Je devine qu’elle se met à plat ventre, le nez plongé dans mon oreiller.
Elle ne fait plus un geste, elle m’attend.
Agnès, pitié ! Pardonne moi pour ce que je vais faire ! Il ne faudra jamais que tu l’apprennes !
Je vais la baiser ! Je vais baiser cette fille !
Alors, centimètre par centimètre, je me tourne sur le côté et vient poser la main sur les fesses d’Aurore. Je remarque qu’elles sont très fermes et musclées. Je tire étoffe de son slip vers le bas.
Elle ne fait pas un geste pour m’aider et je n’arrive à dégager qu’à moitié les globes de ses fesses. Je me dis que cela devrait suffire pour l’enculer et cela ne fait qu’accroitre encore mon désir de la prendre.
J’introduis juste deux doigts entre ses cuisses pour toucher son sexe littéralement trempé de désir.
Elle tourne immédiatement la tête sur le côté, pour revenir coller sa bouche à mon oreille. Je la sens soudain très agacée :
— Je ne t’ai pas demandé de me caresser ! !
J’ai l’impression que, dans mon dos, la respiration d’Agnès se fait maintenant plus profonde et plus régulière, comme celle qu’elle a souvent dans son premier sommeil.
Le plus doucement possible pour être certain de ne pas faire trembler la couchette, en restant dissimulé sous le drap, je transfère peu à peu tout mon poids sur le corps d’Aurore.
Dans cette position, j’ai peur de l’écraser, de l’étouffer, mais je sens aussitôt sa main qui, passant entre ses cuisses, vient saisir mon sexe pour caresser son anus de mon gland.
Contre mon ventre, les muscles de ses fesses se relâchent totalement pour me laisser la pénétrer.
Dans un dernier éclair de lucidité, au moment où mon gland force son sphincter, je me dis que je suis exactement en train de faire la plus grosse connerie que je n’ai jamais faite !
Millimètre par millimètre, mais d’un seul mouvement, je pousse jusqu’au plus profond de ses reins. La sensation de l’anneau qui enserre mon membre est tellement merveilleuse !
Elle contracte très fort les muscles de son anus sur mon sexe et resserre un peu les fesses, me faisant légèrement coulisser en elle, comme pour me dire : « Oui ! Là ! Reste-là ! »
Entre ses jambes, je devine qu’elle est en train de se caresser de ses doigts.
Elle relâche alors sa pression sur mon sexe, puis se contracte à nouveau, pour se relâcher et se contracter encore, me prodiguant ainsi une sorte de massage en délicieuses vagues successives.
Aux intenses sensations que cela me procure, je réalise qu’elle va réussir le tour de force de nous mener à l’orgasme sans presque bouger et sans faire le moindre bruit.
Un instant, j’ai une pensée fugace pour Agnès qui respire tranquillement tout près de moi, et me demande comment je pourrai réussir à faire l’amour avec elle dans les prochains jours, en repensant forcément à ce moment de sexe pur et d’une telle intensité que je suis en train de vivre.
Oh, Agnès, mon amour ! Pourquoi sommes-nous donc toujours si sages dans nos ébats ?
Sous moi, Aurore modifie soudain le rythme de ses pulsations. Elles deviennent plus lentes, plus longues, mais plus puissantes encore. Agnès, je ne vais plus pouvoir tenir très longtemps ! Je vais jouir en elle ! Je vais éjaculer dans le cul de cette fille !
Alors, je souffle à l’oreille d’Aurore et ma voix est presque un sanglot :
— Je vais jouir… Je vais jouir…
A ces mots, et comme si elle attendait cela comme une sorte de signal, son anus se contracte encore plus fort sur mon sexe. Je sens que tout son corps est envahi d’un immense tremblement, d’un frisson qui monte progressivement, qui l’envahit et la submerge en silence jusqu’à l’immobilité totale.
Nos deux respirations s’arrêtent ensemble.
Les yeux fermés, le nez dans ses cheveux, je jouis interminablement en elle. Entre chaque contraction de mon sexe, son anus se recontracte toujours plus fort.
Cette jouissance extatique me laisse épuisé, pesant longtemps de tout mon poids sur elle. Je crois que je pourrais m’endormir comme cela, anéanti de fatigue et de bien-être.
C’est Aurore qui me fait émerger de cet espèce d’état second en se dégageant sur le côté, me faisant retomber à ma place sur la couchette, presque à toucher Agnès.
Mais qu’ai-je fait ? Quel abruti ! pense-je en moi-même, déjà dévoré de remord et de honte.
Aurore se déplace de quelques centimètres pour revenir se coller à moi et me dit, de ce ton amusé qui ne semble guère la quitter :
— Tu as aimé ?
Malgré mon intense sentiment de culpabilité, je ne trouve rien d’autre à lui répondre que :
— Oui… C’était incroyable !
Elle me mordille affectueusement l’oreille et me dit :
— C’est bien… On va certainement être à nouveau dans le même refuge demain soir…
— Oui… Sûrement…
—Ce sera à ton tour de me surprendre !
Article écrit par Ange Morisot
Ange est adepte de belles histoires pleines de surprises et de situations inattendues, dans lesquelles s’entrelacent les souvenirs, les désirs, la poésie et l’érotisme, pour faire émerger le plaisir de l’instant présent sous toutes ses formes.