Les motivations pour choisir la date de son mariage varient en fonction de plusieurs critères propres à chaque duo amoureux. Certains veulent du soleil et du beau temps à tout prix et choisiront le cœur du mois d’août, d’autres rêvent de jours qui ne finissent pas et opteront alors pour un mariage autour du 21 juin, jour le plus long de l’année, d’autres encore idéalisent les mariages hivernaux au charme enneigé et d’autres préfèrent un jour pas banal comme Noël ou mardi gras…
Mais saviez-vous que le jour que nous choisissons pour nous unir à jamais aurait un impact sur la durée de vie de notre mariage ? Une influence suffisamment importante pour qu’une équipe de chercheurs australiens se penche sur cette grave question conjugale…
Principe de l’étude
Ce sont des économistes de l’Université de Melbourne qui ont mené cette enquête approfondie sur l’influence calendaire sur le mariage. Ils ont cherché en fait à établir un lien entre les dates choisies par les mariés pour célébrer leur union et le taux de divorce par la suite… Une quête assez cynique mais qui a donné des résultats étonnants !
Ils se sont penchés sur plus d’un million de mariages entre 1999 et 2013 en Hollande pour en déduire une logique. Les chercheurs à l’origine de cette curieuse et fastidieuse analyse justifient leur recherche du fait que de nombreux facteurs avaient déjà été mis en lumière pour tenter d’expliquer les divorces mais que la date du mariage avait été jusqu’alors éludée… Un oubli qu’on pourrait penser logique mais qui a motivé nos amis Australiens !
Les résultats
Le premier constat qui a étonné nos chercheurs wallabies, c’est que certaines dates particulières sont cinq fois plus populaires que les dates ordinaires choisies au hasard.
Ces dates spéciales sont par exemple la Saint-Valentin ou les dates à chiffres caractéristiques de type 9 septembre 1999 qui donne 9/9/99 ou 1er février 2003 pour 01/02/03 ou encore 7 aout 2009 pour 07/08/09… Vous avez saisi le principe.
Voici ce qui en sort :
Après cinq années de bons et loyaux services maritaux, 11% des mariés un jour de Saint-Valentin avaient déjà divorcé, contre 10% pour les dates spéciales et 8% pour les dates ordinaires. Au bout de 9 ans, les mariages tombés à l’eau et célébrés un jour de Saint-Valentin étaient de 21% contre 19% pour les dates spéciales et 16% pour les dates lambda.
Mieux vaut donc prendre une date au hasard que de vouloir mettre un chiffre rigolo sur le faire-part de mariage !
Quelques explications
Les informations récoltées par les chercheurs ne se limitent pas à la date du mariage, ils ont poussé n’analyse un peu plus loin pour mieux nous renseigner. Ainsi, un de ces éminents chercheurs, le Professeur Ribar, a déclaré ceci :
« Les personnes ayant choisi de se marier à une date spéciale ont plus tendance à ne pas en être à leur premier mariage et à avoir déjà des enfants. »
Par ailleurs, les mariés à date spéciale se sont avérés également plus jeunes et moins éduqués. De même, les femmes se mariant un jour de Saint-Valentin avaient plus tendance à être enceinte le jour du mariage que celles se mariant à une date ordinaire.
Ainsi, le profil des personnes choisissant des dates particulières jouerait un rôle déterminant. La conclusion du Professeur Ribar serait que les personnes qui se marient un jour banal seraient plus concernées par leur relation et leur compatibilité amoureuse que ceux qui choisissent une date spéciale. En bref, quand on est bien dans son couple, on se fiche des détails extérieurs et des simagrées.
L’art de la simplicité
Cette étrange étude permet de prouver ce que le bon sens, la littérature et le cinéma cherchent sans cesse à nous expliquer : ce n’est pas parce que ça brille que c’est cher, plus on en fait plus ça prouve qu’on n’est pas à l’aise et ceux qui en parlent le plus sont ceux qui en font le moins. Et c’est pour ça que de la même façon que dans « Indiana Jones et la dernière croisade », le graal était la vieille coupe toute moche et non la dorée avec les rubis, mieux vaut être dans une osmose parfaite en couple le jour de son mariage pluvieux et discret que dans le doute amoureux à une fête fastueuse qui en met plein la vue.
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