Personne n’avait jamais parlé de « zombie », non pas que le terme effrayait ou qu’il ne correspondait pas, puisque c’était exactement ce qu’ils étaient, des zombies, mais ce mot avait une connotation ridicule que personne ne parvenait à associer à cet enfer.
Il y avait bien des hommes, des femmes, des enfants, errant le corps décharné à la recherche de chair humaine et fraiche à dévorer et qui deviendrait alors l’un des leurs, mais on ne leur donnait pas de nom, ils étaient juste « ceux-là ». On avait évoqué un champignon, on avait parlé d’essais militaires, on avait sous-entendu mille choses puis on s’était désintéressé de la cause, il fallait survivre, le reste n’avait plus d’importance.
Le monde s’était déchainé dans la violence et le chaos plusieurs semaines, et il régnait maintenant un calme encore plus terrifiant, un silence pesant dans ce monde où nous n’étions plus qu’une poignée.
Ce matin-là, je n’avais croisé aucun humain depuis plus de 10 jours.
Après avoir ingéré deux taupes grillées et quelques feuilles de pissenlits, l’essentiel de mon alimentation dans les campagnes désertées, je me dirigeai vers le sud à la recherche d’une maison où je pourrais passer la nuit et peut-être trouver de quoi varier mes repas. Il fallait rester particulièrement vigilent lors des déplacements à travers champs. On y croisait peu de ces êtres errants, mais certains pouvaient se trouver allongés dans les hautes herbes, sans la force de marcher, mais avec celle de vous mordre si vous passiez à côté. Une simple morsure suffisait à nous faire passer de leur côté. Et puis il y avait les autres humains, affamés, assoiffés, terrorisés, qui pouvaient s’en prendre à vous par peur ou pour vous dévaliser. On trouvait facilement des fusils de chasse dans les maisons des campagnes et il fallait donc rester discret pour ne pas être la cible d’une salve de plombs.
J’avançais donc prudemment à travers un champ de tournesols en friche, mon sac sur le dos et mon fusil de chasse à la main, paré à toute éventualité désagréable. J’avais fixé trois lames de chaque côté du canon, donnant à mon fusil une allure de poisson scie. Je pouvais ainsi me frayer facilement un chemin dans les végétations denses ou repousser quelques corps errants sans gaspiller de cartouche.
On devait être quelque part en août parce que le soleil cognait avec force. Après deux bonnes heures à traverser champs et sous-bois, je m’arrêtai sous quelques châtaigniers pour boire un peu d’eau à ma gourde et faire une pause. Je remarquai alors une très grande maison à une centaine de mètres. Les maisons plus petites étaient bien moins dangereuses et plus faciles à inspecter, mais mes vivres se faisaient rares, je n’avais plus vraiment le choix. J’attendais le crépuscule pour une entrée plus discrète et mangeais quelques châtaignes en attendant.
Certaines fenêtres étaient cassées. Il était de plus en plus difficile de trouver des maisons qui n’avaient pas été déjà visitées, mais on pouvait toujours espérer dénicher quelques conserves qui avaient échappé aux précédents pilleurs. Je profitais de la lumière plus faible de fin de journée pour m’approcher de la maison et passer par une fenêtre déjà brisée.
L’intérieur était assez ordonné. Sans la poussière accumulée, on aurait pu penser que ses habitants étaient partis la veille. Dans la cuisine en revanche, tous les placards avaient été ouverts et vidés. Je descendais prudemment dans la cave avec ma lampe de poche et trouvais quelques pots de confiture et terrines. Les pilleurs ne s’aventuraient jamais dans les caves, par peur d’y faire une mauvaise rencontre, et c’était souvent là que je trouvais encore quelques denrées. Après avoir attrapé également une bouteille de vin, je remontais vers les étages. Aucun bruit, un silence de mort. J’ouvrais une des nombreuses pièces et pénétrais dans cette chambre pour entamer tranquillement une terrine et la bouteille de vin. J’observais par la fenêtre pour m’assurer que personne ne venait.
Je reconnus immédiatement ce bruit, ce cliquetis caractéristique. Il provenait de quelques mètres derrière moi. Je restais immobile, le corps toujours tourné vers la fenêtre. Je levais lentement les mains en l’air pour montrer que je ne représentais pas un danger, puis je me retournais. Je ne percevais qu’une ombre dissimulée dans un coin de la pièce d’où ne dépassait que le canon d’un fusil. Sur un mouvement de l’arme, je sortais de la chambre. J’avançais les mains en l’air, cherchant en vain comment me sortir de cette situation. Au bout de quelques mètres, un coup de canon sur l’épaule m’indiqua une pièce sur ma droite : une salle de billard.
Je m’allongeais sur le dos sur cette table de jeu et tendais mes bras au-dessus de ma tête. L’inconnu attacha mes mains à une barre de fer qui avait été étrangement fixée sur le bord de la table. J’essayais de garder mon calme. Il aurait pu m’abattre mais avait préféré me garder en vie jusqu’à maintenant. Il était juste à côté de moi et m’observais tranquillement. Je voyais maintenant son visage pour la première fois. C’était une femme.
Elle était très belle, des yeux noirs et profonds, des traits fins et une chevelure sombre attachée en queue de cheval. Elle portait un débardeur à travers lequel on devinait sans mal sa poitrine opulente. Malgré la situation, cette vision m’excita. Je n’avais rien vu d’un tant soit peu voluptueux depuis longtemps et toute forme d’érotisme avait disparu dans ce contexte apocalyptique, mais pour la première fois en plusieurs semaines, probablement plusieurs mois, l’excitation montait doucement. Peut-être la peur était aussi responsable.
Je lui demandais ce qu’elle attendait de moi, ce qu’elle voulait, je lui assurais que je pourrais l’aider, que je connaissais bien la nature et ses secrets nécessaires à la survie… Elle continuait de m’observer sans répondre, de son regard perçant et scrutateur. Elle semblait me sonder afin de savoir qui j’étais, comment j’avais fait pour survivre aussi longtemps… Au bout de plusieurs minutes, elle se dirigea vers l’autre bout du billard, au niveau de mes jambes. Je n’eus pas le temps de réagir, elle les avait attachées. J’étais maintenant parfaitement immobilisé et l’inquiétude me gagnait sérieusement. Elle s’assit finalement, une jambe au bord du billard et l’autre se balançant dans le vide ; me scrutant toujours. Elle portait un short militaire et je pouvais voir sa cuisse bronzée magnifique.
Elle m’observa encore plusieurs minutes en silence puis elle sortit un couteau de sa poche. Je m’apprêtais à crier mais elle enfonça un mouchoir dans ma bouche. J’allais donc finir ainsi, étriper par une folle sublime dans une maison de campagne… Mais à ma grande surprise, elle utilisa son couteau pour découper mon tee-shirt. Elle caressa ensuite doucement mon torse en silence. J’entendais sa respiration s’accélérer. Elle s’arrêta, m’observa encore puis ôta son débardeur. Deux seins superbes jaillirent. Ils étaient gros, fermes, on pouvait voir les veines parcourir la peau blanche et laiteuse. Je n’avais rien vu d’aussi beau depuis tellement longtemps… Tout se troublait autour de moi, j’aurais tué pour pouvoir toucher, goûter à cette poitrine exceptionnelle. Elle se pencha au-dessus de ma tête et effleura mon front du bout de ses tétons. Je sentais mon sexe dur comme l’acier qui me faisait mal, une sensation oubliée. Elle descendit du billard, toujours seins nus, sans un mot, et se dirigea vers le centre de la table. Elle caressa mon sexe sous mon pantalon puis défit lentement la ceinture. Elle déboutonna ensuite avec une infinie attention chaque bouton et baissa mon pantalon jusqu’à mes pieds attachés. Elle revint ensuite au niveau de mon caleçon qu’elle tira là encore très doucement.
Mon sexe était maintenant dressé au plus haut, libéré des habits qui le bloquaient. Elle caressa doucement ma cuisse puis remonta sa main vers mon torse et mon visage. Mes yeux ne pouvaient se détacher de ses seins. Elle fit tout le tour du billard puis elle grimpa dessus. Elle avait enlevé son short militaire et n’était plus vêtue que d’une culotte en dentelle très fine à travers laquelle je pouvais deviner sa toison. J’avais l’impression que mon sexe allait exploser tant le désir et l’excitation me saisissait dans tout le corps. Elle mit un genou de chaque côté de mes cuisses et me fixa de son regard noir, puis elle contempla mon sexe tendu. Elle se redressa, s’avança de quelques centimètres de façon à se trouver juste au-dessus de celui-ci, puis très lentement, elle poussa de côté le fin tissu de sa culotte qui dissimulait son sexe et descendit son bassin tout doucement. Lorsque ses lèvres touchèrent finalement l’extrémité de mon gland, elle s’abaissa complètement, faisant disparaître mon sexe dans le sien. Mon hurlement de plaisir fut bloqué par le foulard que j’avais dans la bouche, mais son soupir à elle résonna dans la pièce. Elle était immobile, la tête levée vers le plafond, retenant son souffle et profitant visiblement elle aussi de la sensation. Elle resta inerte quelques secondes puis à nouveau très lentement, elle souleva son bassin en contractant son vagin. Je sentais la tiédeur de son sexe trempé envelopper le mien et le serer de tout son désir. Elle descendit à nouveau son bassin, puis le remonta et continua doucement ces va-et-vient en fermant les yeux, la bouche entrouverte, le corps tremblant de plaisir. Elle caressait son clitoris à l’aide de ses doigts qu’elle glissait quelques fois jusqu’à mon périnée. Je bloquais ma respiration pour retenir le plus longtemps possible l’extase fiévreuse qui me submergeait.
Elle accélérait maintenant ses mouvements, je sentais le tissu de sa culotte frotter contre mon aine à chaque va-et-vient. Ses mains se promenaient sur mon ventre, saisissaient mon sexe comme pour l’enfoncer encore plus profondément dans son entrejambe. Elle gémissait doucement, retenant son souffle et son plaisir. Je n’en pouvais plus, mais ne voulais pas céder avant de la voir exploser. Elle montait et descendait sur mon sexe avec rage, le visage écarlate, laissant échapper un petit cri régulièrement jusqu’à ce que je sente tout son corps se crisper. L’immobilité de son orgasme me fit céder également et je laissais exploser mon plaisir en elle, mon sexe totalement enfoui entre ses cuisses.
Mon corps tout entier était encore tremblant du plaisir que je venais de vivre. La belle inconnue reprit ses esprits puis se retira doucement de mon sexe. Elle remit en place sa culotte, descendit du billard et se rhabilla sans me jeter un regard. Mais derrière ses yeux sombres, je pouvais voir le plaisir qu’elle avait éprouvé. Elle disparut ensuite de mon champ de vision. Je ne parvenais pas à voir ce qu’elle était en train de faire. Lorsque je la vis réapparaître, elle était au-dessus de moi, appliquant sur ma bouche un tissu imbibé d’une odeur que j’eus à peine le temps de reconnaître avant de sombrer dans un profond sommeil : du chloroforme.
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