Nous n’avons pas toujours une maitrise totale de notre corps au moment où l’émotion de bonheur jouissif vient nous envahir soudainement sous une vague de plaisir orgasmique. Et même si c’est justement dans cet abandon total que réside aussi une grande part de cette joie érotique unique, il est bon de savoir, parfois, retenir son ardeur linguistique et garder pour soi une démonstration orale de bonheur intense qui pourrait déplaire au partenaire.
Voici donc une petite liste de ces expressions à éviter au moment de l’orgasme avec quelques pistes pour vous permettre de reprendre le contrôle de ce dérapage né d’un excès d’enthousiasme…
1) La manifestation de joie mal adaptée à l’instant
Lorsque soudain, au moment où cette montée extatique vous envahit et tandis que votre partenaire s’attend à vous voir vous effondrer sous le poids de la jouissance dont il ou elle est à l’origine, mieux vaut garder le silence et arborer une mine comblée que de pousser un cri de joie bassement commun de type : « youpi » ou « hourra » ou encore « super ».
Pourquoi il faut l’éviter
Parce que ces termes ont beau exprimé la joie, ils ne sont pas adaptés à l’intimité partagée et de même qu’on n’exprime pas le poids d’un éléphant en milligramme, on ne mesure pas son niveau de plaisir sexuel partagé avec un « super » qu’on verrait plus à l’arrivée de votre dessert préféré.
Comment s’en sortir en cas de dérapage
Prolongez la prononciation de l’expression par un son incohérent sur le plan du sens mais plus près de l’image de la folie jouissive qu’on attend. Par exemple, « youpiahuio ha ! ha ! ouh ! oh ! » etc…
2) Le diminutif « mignon »
Le plaisir érotique n’est pas friand de tout ce qui est mignon ou attendrissant et c’est de la fougue virile et de la hargne lubrique que l’on attend dans ces échanges voluptueux. Aussi, il sera bon d’éviter les expressions de type « oh oui mon gros lapin » ou « vas-y ma tourterelle » ou encore « c’est bon mon petit cœur »…
Pourquoi il faut l’éviter
Parce qu’à moins que vous ne soyez en plein scénario érotique adapté à ce genre de rapport affectueux, l’intensité d’une galipette classique risque de prendre un coup et vos corps de sortir froidement du contexte coquin.
Comment s’en sortir en cas de dérapage
Il faut faire oublier au plus vite cette sortie fâcheuse et pour cela, il n’y a qu’une seule solution : hurler de toutes vos forces. Vous venez de l’appeler votre nounours rose ? Vous poussez juste derrière le cri de jouissance au plus fort taux de décibel que vous n’ayez jamais atteint. Il doit déclencher les alarmes de voiture dans la rue et faire oublier toute image d’ourson en peluche.
3) La phrase trop cochonne
A l’inverse de la phrase roudoudou, il y a celle qui va un peu trop loin dans le lâcher prise. Encore une fois, tout dépend du contexte de votre galipette, de si vous endossez des rôles ou si vous avez tous les deux le goût de l’extrême, vous apprécierez peut-être la vulgarité sans borne, mais de manière générale, mieux vaut éviter dans le feu de l’action de traiter votre moitié de « grosse trainée » ou de « cochonne perverse » ou encore de « femelle en chaleur qui aime ça » pour ne pas citer pire…
Pourquoi il faut l’éviter
Parce que même si l’on est dans un contexte qui peut s’y prêter dans une certaine mesure, il y a quand même un petit côté dégradant qui peut blessé, surtout si l’on ne s’y attend pas du tout et que l’on profite d’une symbiose amoureuse aussi érotique que romantique.
Comment s’en sortir en cas de dérapage
Difficile de revenir en arrière si votre moitié s’est vexée, et du point de vue strictement érotique, nul retour possible dans l’immédiat. Il vous faudra faire de plates excuses et expliquer que votre intention n’était en aucun cas de blesser et que c’est le plaisir inouï ressenti qui vous a fait perdre le sens de la bienséance.
4) Les encouragements transformés en directives
Si certaines et certains aiment donner quelques indications pendant la galipette à base de « vas-y, continue ! » ou « « plus vite, plus vite ! », il faut cependant veiller à ne pas se transformer en GPS conduisant à l’orgasme façon « vas-y, plus vite, moins vite, plus à gauche, arrête, reprend, ça vient, accélère, moins vite… »
Pourquoi il faut l’éviter
Parce que votre moitié va avoir l’impression de n’être qu’un robot au service de votre orgasme, le sien étant visiblement le cadet de vos soucis. Par ailleurs, sa concentration ne sera plus que consacrée à votre plaisir de façon tristement mécanique…
Comment s’en sortir en cas de dérapage
Si vous sentez que vous en avez trop fait, concluez vos directions par un tonitruant « c’est parfait » et taisez-vous pour de bon. Ou exprimez votre joie orgasmique à l’aide d’un cri encourageant plus classique.
5) Les décimales de pi ou la liste des présidents américains
Si vous avez dans la vie un goût immodéré et bien particulier pour la physique cantique, les timbres hongrois, les jeux vidéos des années 1990 ou les sacs de luxe, nous vous en félicitons et vous encourageons vivement à vivre vos passions à fond. Il faut cependant savoir les garder pour soi et ne pas en faire profiter votre moitié au moment où l’extase s’abat sur vous, même si vous avez tendance à mélanger vos plaisirs. Évitez donc de crier « 3.1415926535897932384626433832795028841971693993751058209749445923078164062862
089986280348253421170679821480865132823066470938446095505822317253594081284811
174502841027019385211055596446229489549303819644288109756659334461284756482337
867831652712019091456485669234603486104543266482133936072602491412737245870066… » ou « Roosevelt ! ».
Pourquoi il faut l’éviter
Parce que votre moitié va en avoir sans doute assez de toujours passer après votre hobby et de voir celui-ci venir se glisser jusque dans ses propres instants d’intimité.
Comment s’en sortir en cas de dérapage
Rajoutez-en, poursuivez la liste commencée en prenant soin d’anéantir toute logique et d’entrecouper la liste de cris de satisfaction : « Roosevelt, oh ! Tartine, ah ! Boite de vitesse, ouh ! » etc… L’idée étant que votre énumération passe pour un accès de folie passagère due à une jouissance incontrôlable car trop puissante.
6) L’expression francophone imagée
Dès lors que l’on quitte le territoire strictement français et que l’on s’en va du côté de nos camarades francophones québécois, belges, suisses, ou d’Afrique, certaines manières d’exprimer le contentement coquin ont tendance à varier. Cette richesse linguistique est formidable, mais elle peut s’avérer déstabilisante lorsqu’au point culminant du coït, on s’écrie soudainement « défonce-moi l’abribus » ou « mange-moi la mijole » ou « dévore-moi le côbouè » selon la région du monde…
Pourquoi il faut l’éviter
Parce que pendant le feu de l’action, l’apprentissage d’une expression imagée peut déclencher un fou rire impossible à arrêter et peu compatible avec un pic de jouissance.
Comment s’en sortir en cas de dérapage
Si vous réalisez à temps que vous avez usé d’une expression de chez vous avec un partenaire d’ailleurs, traduisez immédiatement la teneur bouillante de votre propos avec la même ferveur avant que le soufflé ne retombe.
7) Le prénom d’un ou d’une autre
Le très fameux « Patrick ! » en plein coït avec Jean-Claude ou « Denise ! » alors que vous êtes dans les bras confortables de Germaine n’est pas non plus très conseillé et celles et ceux qui ont vécu cette désagréable aventure ne sont pas prêts d’avoir envie de recommencer !
Pourquoi il faut l’éviter
Vous l’aurez deviné, lâchez le mauvais prénom au moment de ce partage le plus intime est extrêmement blessant car cela implique que le plaisir que prenait votre corps présent était puisé dans votre esprit ailleurs.
Comment s’en sortir en cas de dérapage
C’est extrêmement difficile et délicat. Si vous enchaînez une liste de prénoms, vous donnerez l’impression de chercher à noyer un plus gros poisson. Le mieux est d’arriver à convaincre que vous ne connaissez personne de ce nom-là mais que c’est un personnage d’un roman que vous lisez ou d’un film que vous avez vu la veille et que les mystères du cerveau sont nombreux… Il est possible qu’il vous faille malgré tout plusieurs semaines avant le pardon.
8) Le râle venu d’ailleurs
L’animalité qui sommeille en chacun de nous peut se révéler au moment de l’orgasme sous la forme d’un rugissement étrange improbable qui peut rappeler, selon les individus, le rugissement d’un lion malade, le couinement d’une souris qui vient de se faire marcher sur la queue ou encore le cri de l’otarie à qui l’on vient d’arracher un poil de barbe…
Pourquoi il faut l’éviter
Parce qu’un cri bestial unique jamais encore entendu dans la gorge humaine, ça met mal à l’aise, ce qui a tendance à stopper net l’éventuelle montée de plaisir du partenaire. Ce dernier risque par ailleurs de vous regarder par la suite d’un œil étrange en évitant le plus souvent possible de vous tourner le dos.
Comment s’en sortir en cas de dérapage
Si vous avez commencé votre cri de plaisir à la façon d’un chat qui vient de croquer dans un piment, ressaisissez-vous en stoppant net votre hurlement avant de le poursuivre dans une voie plus normale, car il faut tout de même laisser sortir votre énergie sonore. Cela va peut-être entamer un peu votre plaisir, mais celui de votre moitié sortira intact de l’aventure.
Se tenir sans retenir
Toute vérité n’est pas bonne à dire, de même toute démonstration de plaisir n’est pas toujours bonne à partager. Ces quelques recommandations concernent cependant essentiellement les jeunes formations charnelles, les couples qui se connaissent mieux étant au fait des habitudes de leur partenaire, même les plus étranges. Il ne faut pas cependant retenir son plaisir et l’explosion extatique passe parfois par l’expression sonore du bienêtre ressenti, mais cela n’empêche pas un petit self-control pour éviter le sixième dessous après le septième ciel !
[related_article id= »14149″ size= »full » readmore= »Lire l’article … » target= »_blank »]