« Ah ! Oh ! Oui ! Ouh »… Ils sont nombreux parmi les adeptes de la galipette, ceux qui possèdent un éventail de sons exutoires de plaisirs et qui laissent leurs cordes vocales exprimer tout leur ravissement. Et même si les plus timides préfèrent la jouissance les dents serrées et le souffle accéléré, nul ne pourra jurer n’avoir jamais laissé échapper un son de satisfaction sur une bute extatique !
Ces cris de joie érotique améliorent-ils le plaisir ? Les femmes sont-elles plus coutumières de cette habitude sonore ? Voici 5 découvertes de la science sur nos cris de rut !
1) Crier son plaisir le rend-il plus puissant ?
D’après les résultats d’une étude publiés dans les « Archives of Sexual Behaviour » (Archives du Comportement Sexuel), les femmes qui crient ont plus de chance d’atteindre l’orgasme !
Ces chercheurs précisent par ailleurs que 92% des femmes interrogées déclarent sentir que l’expression sonore de leur plaisir booste également celui de leur partenaire et 87% crient leur joie uniquement pour le plaisir de l’autre.
C’est ainsi une forme d’encouragement pour la moitié qui met du corps à l’ouvrage. Ce cri de plaisir est donc à l’origine d’un cercle vertueux : plus madame crie, plus monsieur est content, plus monsieur est content, plus il est motivé et ingénieux et plus madame a du plaisir, ce qui l’a fait crier…
Le cri de plaisir installe donc une confiance chez les deux partenaires, laquelle élimine toute source de stress, de doute, de peur de mal faire, et fait glisser les deux amants vers les doux chemins de l’extase pure, sans interrogation ni pression.
2) Faut-il du coup en rajouter ?
Non. Dans la même étude, il est précisé que l’intensité sonore n’est pas directement liée à l’intensité orgasmique. Le problème étant qu’une dame ayant tendance à crier pour faire venir l’orgasme, passera peut-être en mode hurlement si celui-ci ne vient pas, comme pour l’encourager à pointer son nez.
En procédant ainsi, le monsieur ne se sentira plus de joie et pour montrer sa belle ardeur, il poursuivra ce qu’il est en train de faire, secoué par les encouragements, alors que justement cela ne fonctionne pas. Du cercle vertueux vu précédemment, on tombera dans l’inverse exact avec un partenaire sûr de son (bon) coup alors qu’il fait fausse route…
3) Y a-t-il une cause animale à notre propension à crier en plein coït ?
Absolument ! Une étude menée sur 550 femelles babouins (vous verrez, il y a un lien) a permis de constater que leur cri évoluait en fonction de leur fertilité et que lorsqu’elles étaient en chaleur, ce cri devenait beaucoup plus complexe. La raison serait que tout en subissant agréablement les assauts du mâle, elles signalent alentour aux éventuels volontaires qu’elle aimerait bien poursuivre l’expérience. En bref, elle chauffe d’autres mâles en même temps qu’elle se vautre dans le stupre.
Alors oui, ce sont des babouins. Mais les scientifiques disent que l’humain n’est pas tellement éloigné du singe dans ses comportements. Le Docteur Christopher Ryan écrit dans « Psychology Today » que le cri des femmes durant la galipette est un appel pour encourager la compétition entre spermatozoïdes de donneurs différents… Lorsque votre voisine hurle de plaisir, elle est donc inconsciemment en train de vous appeler !
4) Les hommes sont-ils plus silencieux ?
Si la science a démontré que les femmes aussi sont émoustillées par les cris de plaisir de leur partenaire, 94% des hommes hétérosexuels font moins de tapage que leur dame, d’après un sondage mené en 2012.
D’après le Docteur Pfaus de l’Université de Concordia, les femmes seraient moins réticentes à partager ouvertement leur plaisir et à montrer à leur partenaire comment elles se sentent. Les hommes sont plus introvertis dans ce domaine. Mais lorsqu’une femme hurle son plaisir face à son partenaire au mutisme absolu, cela peut provoquer une gêne à la longue. Alors messieurs, faites du bruit !
5) La question culturelle
On ne crie pas au lit partout dans le monde, rappelle Michel Bozon, sociologue spécialiste de la question de la sexualité, dans un article sur le sujet. Au-delà des us et coutumes d’un continent à l’autre, il y a aussi le contexte d’habitation. Quand toute une famille dort dans la même pièce, il est plus délicat d’hurler sa jouissance…
Ainsi dans ce même article est précisé qu’il faut être silencieux quand on copule au Sénégal ou à Hong-Kong. En revanche, vos ébats gaulois ou américains vous permettront de laisser libre court à vos cordes vocales.
Et le mâle dans tout ça ?
Il semblerait que les vocalises érotiques des femmes soient un sujet beaucoup plus intéressant aux yeux des scientifiques. Même si ces messieurs sont clairement plus silencieux dans le feu de l’action, il est assez étonnant qu’on ne s’intéresse pas à leur cri de plaisir. Qu’il soit un grognement, un murmure ou un frémissement, l’homme aussi fait du bruit quand il jouit !
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