En cette période où l’on cause beaucoup du désir féminin lorsque celui-ci se fait discret, notamment quand vient la ménopause, plusieurs revues scientifiques tiennent à rappeler qu’hommes et femmes ne fonctionnent pas de la même manière dans l’approche du plaisir et du désir.
Voici 5 raisons démontrées par la science pour expliquer pourquoi la libido de madame n’est pas toujours propice à la rage érotique insatiable…
1) Madame a mal
La dyspareunie
La douleur est un sujet qui a intéressé nombre d’études sur le désir sexuel. L’une d’entre elles datant de 2009 et publiée dans la revue scientifique « The Journal of Sexual Medicine » s’est penchée sur la dyspareunie. Ce terme savant désigne le fait, pour une femme, de ressentir de la douleur pendant la galipette. Cette pathologie touche entre 8% et 21% des femmes à travers le monde selon l’OMS.
Dans cette étude conduite à l’Université du Nevada, il a été démontré que les femmes souffrant de dyspareunie se préparent à la douleur en permanence durant les rapports, bloquant ainsi le désir en amont…
Des souris et des femmes
Une autre étude menée en 2014 et publiée dans la revue « The Journal of Neuroscience » rapportait une expérience menée sur des souris : les femelles ressentant une douleur étaient moins enclin à se laisser aller aux joies érotiques en comparaison de celles qui se sentaient bien. En revanche, chez les mâles avec lesquels la même expérience a été menée, la douleur ne les empêchait pas de vouloir copuler !
La douleur aurait donc un effet négatif surtout sur la libido féminine et ces études permettraient de mieux comprendre les mécanismes de la libido féminine et les ravages causés par les douleurs chroniques sur le désir féminin.
2) Madame prend la pilule
Les hormones en question
Les femmes utilisant un contraceptif hormonal de type pilule ou patch ont plus de chances de connaître une baisse de régime de leurs désirs que celles qui n’en prennent pas selon une étude parue en 2010, toujours dans « The Journal of Sexual Medicine ». Cependant les chercheurs eux-mêmes admettent que le lien entre la libido en berne et la prise d’hormones n’est pas clairement établi et il faudrait analyser précisément l’effet de l’œstrogène ou des progestatifs de synthèse pour savoir ce qui influe sur l’humeur coquine de madame.
Un impact modéré
Cependant, en 2013, des chercheurs de la Société Européenne de Contraception s’étaient intéressées à toutes les publications scientifiques concernant la question du rapport entre la prise de contraceptifs oraux et la baisse de l’envie de galipette. Il est apparu que dans la plupart des cas, la prise de pilule n’avait en réalité aucun impact significatif sur la libido des dames et que certaines d’entre elles trouvaient même que leur désir avait augmenté avec la prise de pilules hormonales…
3) Madame préfère le plaisir solitaire
La testostérone côté féminin
Une étude publiée en 2012 démontre quant à elle qu’un taux de testostérone élevé chez la femme entraîne une baisse d’envie de galipette. Ces dames à la testostérone abondante seraient en revanche plus portées sur l’évasion extatique en solitaire…
La testostérone côté masculin
Cette même étude du côté des mâles a mené à la conclusion que le taux de testostérone n’avait pas d’impact chez les hommes : ces derniers, dans tous les cas, avaient un désir coquin plus puissant que les dames !
4) Madame se lasse
2012 fut décidément une année riche en études coquines puisque des chercheurs se sont penchés sur la libido de 170 hommes et femmes hétérosexuels en couple depuis 1 mois minimum et 9 mois maximum. Si la majorité de ces personnes se sont montrées enthousiastes quant à leur vie sexuelle, il a été remarqué chez les femmes une baisse du désir en fonction du temps depuis lequel elles étaient en couple. En fait, pour chaque mois supplémentaire passé avec son amoureux, madame perd un peu en désir. En revanche, le désir masculin reste intact au fil de ces mois !
Pour Sarah Murray, de l’Université de Guelph, à l’origine de cette étude, il faut sans cesse innover dans sa vie érotique pour entretenir la flamme du désir dans le couple. Il faut être prêt à évoluer, à tenter de nouvelles expériences, à accepter les fantasmes du partenaire… Elle rappelle combien il est important de prendre du temps pour sa sexualité et de faire des efforts pour conserver une vie sexuelle à la hauteur : fraîche et extatique !
5) Madame a mal à la tête
C’est à nouveau en 2012 que l’on a pu lire le résultat de cette étude publiée dans la revue « the Journal of Sexual Medicine »… Sur 100 femmes souffrant de maux de tête, il s’est avéré que 91 rencontraient également des problèmes sexuels et notamment une faible libido. 17% d’entre elles déclaraient n’avoir aucun désir et 20% des interrogées se sentaient perturbées par cette vie sexuelle terne…
De nombreuses raisons sont invoquées pour expliquer l’impact de la migraine sur la libido : la douleur chronique qui, comme on l’a vu plus haut, peut freiner le désir, mais également le fait que les personnes souffrant de migraines sont plus sujettes à la dépression et à l’angoisse, toutes deux peu propices à s’envoyer en l’air sans limite. Enfin, les médicaments pris pour lutter contre le mal de tête ou la dépression peuvent également entraver le désir.
L’envie de désir
Même si la science parvient à donner quelques explications quant à la baisse du désir, elle n’a pas encore trouvé le remède miracle pour réveiller une libido éteinte… Le désir ne vient pas en appuyant sur un bouton magique, il nécessite un contexte propice et une humeur qui va dans le bon sens. Difficile de mettre le corps à l’ouvrage quand le cœur n’y est pas.
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