L’envol de calories qui vient en même temps que l’extase de la galipette, représentation parfaite de l’utile à l’agréable, est un sujet régulièrement débattu et tous types de chiffres ont été avancés à tâtons. C’était sans compter sur des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal qui se sont lancés sur la piste du taux de brûlage de calories sous couette et qui proposent aujourd’hui un résultat objectif et précis, en fonction du sexe et d’après un panel de « jeunes en bonne santé », comme précisé dans le titre de l’étude…
Principe et résultat
21 couples hétérosexuels ont participé à cette enquête, choisis en fonction de divers critères, parmi lesquels avoir entre 18 et 35 ans, être en couples depuis plus de 6 mois mais moins de 2 ans, être en parfaite santé ou encore, critère essentiel : parler français !
Les chercheurs ont ensuite mesuré la dépense d’énergie des volontaires en activité sportive modérée de type marche à pied, puis plus intensive après 30 minutes de courses sur un tapis, afin d’avoir quelques références comparatives.
Ensuite, pendant 1 mois, les couples se sont adonnés à des galipettes au nom du progrès scientifique, remplissant un questionnaire après chaque session. Par ailleurs, chaque personne portait un appareil dès l’entame des préliminaires et jusqu’au point d’orgue extatique afin de mesurer la quantité d’énergie dépensée !
Après de longs et savants calculs mis en perspective avec les réponses aux différentes questions post coïtales, les chercheurs québécois sont arrivés aux conclusions suivantes :
- Les femmes brûlent environ 3,1 kcal par minute pendant les ébats.
- Les hommes brûlent environ 4,2 kcal par minute pendant les ébats.
- Soit une moyenne de 3,6 kcal dépensées par minute lorsque l’humain s’étreint.
Par ailleurs, la quantité de calories brûlées lors d’étreintes fougueuses est supérieure à celle dépensée pendant la marche à pieds, mais inférieure à celle brûlée en course à pieds ! Les couples interrogés étaient tout de même unanimes sur le fait que l’effort sexuel était plus réjouissant que celui de courir sur un tapis…
Sport et sexe
Avant de vous réjouir trop vite et de résilier l’abonnement à la salle de sport de votre quartier pour vous consacrer au « sexercice » pour toujours, il faut cependant relativiser les résultats de cette étude…
Tous ces volontaires sont en effet un minimum sportifs (au moins 2 heures d’entraînement par semaine) et sont donc non seulement plus à même de vivre des galipettes haletantes mais possèdent également des constitutions probablement plus dépensières en calories… Sans compter que l’âge moyen des interrogés était d’un peu moins de 23 ans !
De plus, si la perte de 3,6 kcal par minute peut paraître alléchante, il faudra cependant batifoler un moment pour des fesses en acier… Or si vous pourrez courir sur un tapis pendant toute une heure, certes un brin ennuyeuse, la durée idéale d’un rapport sexuel étant de 7 minutes, vous avez grand intérêt à ce que la fréquence de vos étreintes rappelle celle des lapins de garenne pour remplacer définitivement le tapis de course par le matelas de galipettes !
Travailler son jeu de Jambes en l’air
Le sport est bon pour la sexualité, mais la sexualité ne saurait remplacer le sport. De même qu’un jouer de football ou de tennis ne pourra cesser ses footings et autres entrainements physiques pour garder le cap du haut niveau, vous avez grandement intérêt à poursuivre la gymnastique si vous voulez rester au sommet de l’extase ! Si vous préférez assez logiquement le sport en chambre à celui en salle, sachez que les hormones de plaisirs communes au sport et au sexe et la chaleur corporelle mènent parfois certaines femmes à des orgasmes aussi soudains que délicieux lors de pratiques sportives intenses !
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Source (en anglais) :
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0079342