On parle assez peu d’addiction au sexe, probablement parce qu’on parle peu de sexe en général… Mais c’est un mal assez fréquent qui toucherait entre 10% et 15% de la population française. Et cette pathologie n’est pas prise à la légère par les médecins, d’abord parce qu’elle est une véritable source de souffrance pour les personnes qui en sont victimes, mais aussi parce que c’est une addiction qui peut s’avérer dangereuse pour l’entourage !
La question la plus complexe reste cependant celle de la limite : à partir de quand est-on considéré comme accro au sexe ? Si dans la plupart des addictions, l’excès se définit avant tout par la souffrance de celui ou celle qui en est victime, il existe aussi quelques signes qui devraient vous alerter et vous amener à consulter un médecin en cas de doute… Voici 10 signes que vous êtes peut-être « hypersexuel(le) » !
L’obsession
On parle d’obsédé sexuel à toutes les sauces, mais le premier signe, sans doute le plus révélateur, c’est justement cette obsession bien réelle. L’accro au sexe y pense tout le temps, réfléchit en permanence à la façon dont il va assouvir son prochain désir, et même une fois qu’il a été assouvi, ce désir revient quasiment aussitôt. En bref, votre envie de sexe ne vous laisse jamais en paix et vous empêche de vivre. Consultez rapidement un expert en addictologie si c’est le cas.
L’absence de plaisir
Chez LELO, on est assez bien placés pour pouvoir affirmer que le sexe, c’est d’abord un plaisir… Que ce soit en exploration en solitaire, en couple ou à plus, il s’agit d’une quête de bonheur sensuel et érotique avant tout. Si vous vous lancez très souvent dans ces aventures coquines en misant sur la quantité plutôt que la qualité, que vous avez toujours besoin de soulager votre désir, mais que cela ne s’accompagne jamais de plaisir, mais seulement d’un apaisement temporaire, c’est qu’il y a un problème quelque part…
La perte de contrôle
Tout comme n’importe quelle drogue, l’addiction au sexe se traduit aussi par l’impossibilité de se soustraire à son envie. Vous avez beau vous répéter que ce n’est pas raisonnable de vous garer sur la bande d’arrêt d’urgence sur l’autoroute pour une séance de masturbation vite fait mal fait, mais vous ne pouvez résister ? Vous êtes définitivement accro… Le problème devenant encore plus grave lorsque ces envies incontrôlables impliquent un(e) partenaire qui n’a pas forcément ce même accès de rage sexuelle…
Le donjuanisme
C’est un peu une sous-catégorie de l’addiction sexuelle puisque le donjuanisme est plutôt le besoin impérieux de séduire… Cette dépendance pousse un homme à ne pouvoir s’empêcher de tenter de mettre dans son lit à peu près toutes les femmes qui passent par là. Ce n’est pas la pulsion sexuelle qui dicte son comportement, mais bien le besoin de plaire. Le résultat est à peu près similaire et les conséquences proches : vie de famille qui en pâtit, regret, honte, impossibilité de se contrôler… Et c’est une addiction réelle qui nécessite une aide médicale.
L’ajout d’autres drogues
Si vous avez besoin de boire de l’alcool ou de prendre des drogues pour augmenter votre plaisir pendant la galipette, cela peut également être le signe d’une addiction au sexe. Mais également à l’alcool ou aux drogues en question… Dans tous les cas, nous vous conseillons de consulter un addictologue pour faire le point.
Le cybersexe
Internet est une mine d’informations et un lieu d’échange uniques, et particulièrement en matière de sexe… Plus que le type de sites (pornographique, érotique, de paraphilies, etc.) ou les forums que vous allez visiter, c’est surtout le temps que vous y consacrez qui devra vous mettre la puce à l’oreille. Si vous avez besoin d’y passer plusieurs heures par jour, c’est sans doute que vous avez un problème de dépendance…
Le besoin d’images
Les images sont addictives, peu importe leur nature. En mai 2019, l’OMS a ainsi reconnu l’addiction aux jeux vidéo comme maladie ! Et de la même façon, certains hommes ayant un peu abusé des films et photos pornographiques ont du mal à avoir des érections dans le « monde réel ». Ils finissent par avoir besoin de ces images pour éveiller leur désir. Si c’est votre cas, parlez-en à votre médecin !
Honte et regret
Si vous avez la sensation que le sexe prend trop de place dans votre vie et que vous en éprouvez de la honte, du regret, qu’une forme d’angoisse vous prend… Ce sont également des signes révélateurs en terme de dépendance. On parle évidemment d’un remord persistant et qui revient sans cesse parce que vous ne parvenez pas à modérer vos ardeurs… On ne parle pas de votre petite masturbation hebdomadaire contraire à ce qu’on vous enseignait dans votre internat privé catholique…
Mensonge et dissimulation
Vous avez une vie sexuelle parallèle ? Vous êtes devenu(e) expert(e) en dissimulation de votre vie sexuelle parallèle ? Qu’elle soit sur internet, dans la consommation de films X, dans la discussion sur des forums, dans la multiplication des aventures d’un soir, dans la séduction impulsive… Si vous avez développé un véritable art de la dissimulation pour que votre famille et vos proches ne réalisent pas à quel point le sexe est au cœur de vos préoccupations, que vous mentez quand on vous en parle et que votre vie est organisée autour de ce mensonge… Vous avez sans doute un souci de dépendance au sexe et vous en débarrasser pourra s’avérer un grand soulagement.
L’excès de sexe comme fuite
Comme l’alcool, la drogue ou les jeux vidéo à haute dose, le sexe en excès cache souvent un désir de fuir la réalité et son quotidien comme la solitude, la dépression, les angoisses en tout genre… Alors si vous avez l’impression que vos quêtes d’orgasmes ont pour objectif d’effacer un mal-être, il serait judicieux de consulter un psychologue.
Le problème du déni
Dans la plupart des addictions, le principal problème provient du déni qui entoure la dépendance. Très souvent les intéressés tombent des nues ou s’énervent quand on leur fait part de nos craintes quant à une éventuelle addiction… Et c’est ce qui rend difficile d’aborder le sujet. Et pourtant le problème est réel et peut avoir des conséquences terribles. Outre un quotidien douloureux, les accros au sexe ont du mal à avoir une vie de couple et risquent de sombrer progressivement dans la solitude et la dépression… Vous ne regarderez plus jamais les obsédés sexuels de la même façon !
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