Il est certes un peu facile de se moquer de nos ancêtres ignares qui n’avaient pas encore toutes les données scientifiques d’aujourd’hui, mais l’humain s’est parfois plongé à corps perdu dans des croyances étranges dont on se demande d’où leur est venue l’idée…
De la corne de rhinocéros pour un pénis au garde-à-vous au bain de fumier pour tenir toute la nuit, nos ancêtres usaient déjà de bien étranges aphrodisiaques et les conséquences devaient varier entre déception et indigestion. Mais lorsqu’il s’agissait de contraceptifs aussi étranges qu’inquiétants, les conséquences pouvaient s’avérer bien plus graves : de la grossesse en milieu religieux hostile à la septicémie fulgurante pour ne citer que ceux-là.
Alors à l’âme sensible éventuelle qui se serait égarée par ici, nous lui conseillons de passer son chemin, car les 10 contraceptifs du temps jadis que nous vous avons sélectionnés risque de faire tourner de l’œil !
1) Un diaphragme en crotte de crocodile
Si vous aviez été contemporaines de Cléopâtre, mesdames, vous auriez peut-être eu l’occasion d’utiliser un diaphragme composé de miel et de matière fécale toute droit venue des fesses d’un crocodile. Les Egyptiens de l’antiquité ayant remarqué que si l’on mettait un genre de bouchon dans le vagin des dames, cela empêchait la conception, l’un d’entre eux eut cette idée spectaculaire d’user de ces boulettes séchées que l’on devait trouver en abondance au bord du Nil…
2) De l’alcool avec des testicules de castor
Faites macérer quelques valseuses de castor dans un peu de gnôle maison, puis ingérez le cocktail sans modération mesdames. C’est l’ancêtre de la pilule chez les Canadiens du 16ème siècle. Ils pensaient effectivement que cette infusion délicate avait le pouvoir d’empêcher madame de tomber enceinte. On imagine aisément les cuites sauvages suivies de maux de têtes sans fin le lendemain et d’un beau bébé 9 mois plus tard…
3) Du mercure
C’est dans la Chine ancienne que l’on donnait un peu de mercure chaud à boire aux demoiselles afin qu’elles ne tombent pas enceinte. Soyons honnête, ce contraceptif devait avoir une certaine efficacité. Les mauvaises langues évoqueront bien sûr les quelques effets secondaires de pareille panacée, de type maux de têtes, foie mis à mal, empoisonnement généralisé ou mort douloureuse, mais ce devait être beaucoup plus efficace que le Mojito aux testicules de castor.
4) De l’or, des cailloux, de la cire…
À peu près tout ce qui pouvait rentrer dans le vagin et retenir un tant soit peu la semence masculine était bienvenue ! Ainsi, chez les riches de l’antiquité, des genres de dés à coudre en or placés au fond de l’utérus devaient empêcher la fécondation (mais pas les infections) et chez les Maori de Nouvelle-Zélande, on plaçait des petits cailloux pour rendre les femmes « aussi stériles que la pierre ». Sous prétexte de contraception, la femme a un peu servi de vide poche à une certaine époque…
5) Une éponge imbibée
A la française façon 17ème siècle, il s’agissait d’imbiber une éponge de brandy et d’aller nettoyer un peu l’intimité de Madame pour affaiblir le sperme, peut-être en cherchant à le saouler… Et beaucoup plus récemment, au début du 20ème siècle, une anglaise fervente défenseuse de la contraception, Marie Stopes, recommandait l’éponge imbibée d’huile d’olive pour parvenir aux mêmes fins.
6) Des intestins d’animaux
Même si on sait qu’ils étaient déjà utilisés durant l’antiquité, les plus vieux préservatifs jamais trouvés jusqu’à maintenant ont été découverts dans le château de Dudley en Angleterre et ils étaient faits de boyaux de porcs. L’idée n’était pas mauvaise et le résultat sans doute relativement efficace si l’intestin ne cédait pas… En revanche, il n’existe nul témoignage des sensations des amants faisant l’amour les yeux dans les yeux, rien d’autre ne les séparant qu’un fin boyau séché de porcidé…
7) Du citron
Voilà un fruit formidable aux vertus doubles ! En effet, une moitié de citron inséré au fond du vagin faisait un diaphragme de premier ordre tandis que l’acidité de ce fruit béni s’occupait d’éliminer les quelques spermatozoïdes farceurs qui auraient tenté de passer quand même ! On usa surtout de cette formidable astuce au 18ème siècle, sans doute l’une des raisons pour lesquelles on le nomme « le siècle des lumières »…
8) De l’eau du forgeron
Il ne s’agit pas d’un parfum à la mode ou d’un médicament ancien, mais bien de l’eau utilisée par les forgerons pour refroidir le métal qu’ils travaillaient. Depuis l’antiquité grecque, cette eau pleine de déchets métalliques a la réputation d’empêcher de tomber enceinte. Et cette vertu continua longtemps d’être exploitée puisqu’on raconte que durant la première guerre mondiale, certaines femmes se portaient volontaires pour travailler dans les fonderies afin d’avoir accès à cette eau miracle… Une eau aux propriétés multiples pour la santé : déficience rénale, nausées, troubles neurologiques, décès…
9) Du coca-cola
Sans doute le plus célèbre des contraceptifs improbables. La fameuse douche vaginale au coca des années 1950, formidable après une bonne galipette pour nettoyer tout ça… Le sucre et l’acide carbonique étaient censés former un duo de choc contre les spermatozoïdes. Une étude parue en 2008 a tenu à rappeler que cette pratique était plus que déconseillée !
10) S’accroupir et éternuer
Pas facile à première vue, mais avec un peu de poivre ou en plein hiver, pourquoi pas ? Cette technique suggérée par les Grecs dans l’antiquité avait pour objectif, vous l’aurez compris, d’expulser la semence mâle qui venait d’être placée. Il était conseillé de s’accroupir et d’éternuer tout de suite après la galipette, de peur que les spermatozoïdes n’aient eu le temps de rejoindre l’utérus ! A ne pas faire au-dessus d’un tapis persan du 12ème siècle.
Le tabou du sexe
Les légendes sexuelles sont sans doute parmi les plus ancrées dans les esprits et il existe encore aux Etats-Unis aujourd’hui certaines femmes qui achètent plus de coca-cola qu’elles n’en boivent… Ce sont les conséquences directes d’un tabou persistant autour de la galipette et qui est responsable de bon nombres de grossesses non désirées ou de contraction d’infections sexuellement transmissibles. Si vous avez vous-même quelques doutes sur la question, n’hésitez pas à nous poser vos questions via notre formulaire de contact ou à vous rendre sur des sites d’information comme celui de l’INPES ou du Planning Familial.
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